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Critiques de Marianne Fredriksson (39)
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Hanna et ses filles

J’ai relu avec plaisir cette saga familiale qui s’étale sur trois générations de femmes, une saga pleine de vie et de chaleur, de douceur, aussi.



Mais il me restait aussi le souvenir d’une certaine nostalgie, quelque chose de profondément triste, qui s’intensifie à chaque génération. Hanna souffre de sa condition en un silence résigné et en s’interdisant toute émotion. En revanche, Johanna puis sa fille Anna me semblent amères et j’ai l’impression qu’elles réalisent qu’elles ne font pas mieux que leur mère, malgré l’évolution sociale qui aurait dû leur rendre la vie plus facile, plus belle.



Leur ancrage dans la famille paraît fragile en raison de nombreux non-dits, zones d’ombres etc. Elles semblent incapables de compassion et ne savent ni donner ni recevoir de consolation dans la tristesse. Aussi, au fil du temps, il se dégage comme un sentiment de grande solitude malgré le lien familial…
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Le pouvoir des mères

Katarina est une jeune femme libre dans sa vie, libre dans ses relations avec les hommes.





Durant sa dernière relation, Katarina tombe enceinte et décide de garder l'enfant. Lorsqu'elle annonce la nouvelle au père de l'enfant, ce dernier rentre dans une colère noire. Il frappe violemment Katarina et prend la fuite.





Suite à cet événement, la jeune femme se réfugie chez sa mère. Les 2 femmes vont apprendre à se découvrir et à s'apprivoiser. Beaucoup de secrets, de non-dits vont refaire surface.





C'est aussi à ce moment-là que Katarina se rappelle du comportement violent que son père avait envers sa mère quand elle était petite.





Mon avis





J'ai trouvé ce roman très fort.





Les sujets abordés y sont extrêmement importants: la violence conjugale, les relations familiales...





La relation entre Katarina et sa mère évolue au fil du roman. 





Le personnage de Katarina est touchant, attachant mais aussi fragile.





Il s'agit d' un très beau roman, d'une belle découverte !



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Hanna et ses filles

Ce roman est une histoire de femmes.

Ce roman nous parle du lien mère/ fille sur plusieurs générations.

Ce roman nous parle d'Hanna, sa fille et sa petite fille, mais aussi de sa propre père, de sa belle mère, de la belle mère de sa fille, de sa petite fille. Toutes les relations mère/ fille sont mentionnées.

Ce roman est une ode à l'amour, le maladroit, le non nommé, le discret, le débordant.

Ce roman vous fera vous questionner sur votre propre relation avec votre mère, votre fille, votre grand-mère.

Ce roman vous émouvra parce qu'il n'est qu'amour et tendresse.
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Hanna et ses filles

Direction la Suède pour un voyage à travers le temps. Ce roman s’étend sur trois générations d’une même famille, Hanna, Johanna et Anna. A l’heure où sa mère, hospitalisée, perd la mémoire, Anna ressent le besoin urgent de creuser son passé, en quête de sens pour comprendre le présent et sa propre vie, mais également pour renouer avec cette mère distante. A travers les recherches d’Anna, Marianne Fredriksson nous plonge dans une lecture poignante de la vie de ces femmes, où l’on découvre les campagnes du nord de la Suède à l’aube du 20ème siècle puis la ville du siècle passé. Le lecteur se fait témoin de la vie des protagonistes, de leur évolution au rythme de leur quotidien ponctué de tragédie, au fil des changements sociaux et technologiques que connaîtra le pays.



Ce roman intimiste dépeint avec justesse et force les portraits les destins de ces trois femmes, entremêlant passé, présent et futur. Bien que le roman soit axé sur l’évolution de la condition féminine, le récit offre au lecteur une chronique sociale, politique et économique véritablement complète de la Suède et de ses frontières à l’époque du 19ème et 20ème siècles.



Enfin, au-delà de cet aspect, l’autrice nous propose une réflexion sur les thèmes de la transmission et de l’héritage des mots, des racines, du besoin de comprendre son passé pour mieux appréhender le présent.
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Inge & Mira

Première découverte pour moi de cette autrice suédoise dont j'ai un autre roman dans ma PAL.

Trouvé dans une boite à livres, Inge et Mira m'a attirée, tant par sa couverture dont j'adore le côté vintage, que par son résumé qui promettait de me sortir de mes habitudes de lecture.



Inge est suédoise ; Mira est chilienne, réfugiée politique en Suède suite à la prise de pouvoir du général Pinochet.

Par hasard, elles vont se rencontrer au détour des allées d'une jardinerie. De ces premiers échanges va naître une amitié riche, dans laquelle chacune se racontera à l'autre, de plus en plus intimement, faisant ressurgir toutes les blessures du passé qu'elles avaient tout fait pour oublier.



J'ai beaucoup aimé le sujet de ce roman. J'en savais très peu sur les années noires de la dictature militaire de Pinochet, et tous ces passages m'ont glacé le sang. Bien entendu il s'agit d'une histoire romancée, mais le fond historique est malheureusement bien réel.



Je ne l'aurais pas cru mais Inge aussi cachait un passé difficile, qui encore une fois m'a bouleversée. Rien n'est facile à encaisser dans ce roman.



Et le problème pour moi, qui est sans doute volontaire pourtant, pour faire contrepoids au drame de ces vies brisées, c'est le style. Froid, clinique… j'avais l'impression que l'autrice n'autorisait pas ses personnages à exorciser leurs démons, à pleurer ou hurler un bon coup pour ensuite se reconstruire. J'avais l'impression qu'elle me retenait dans mes émotions, ne m'autorisait pas à compatir, à souffrir pour ses personnages, à pleurer pour eux. Non seulement elle m'a mise à distance, mais je ressentais même une distance entre ses personnages, j'avais du mal à croire à une amitié que les gestes révélaient, mais que les dialogues annihilaient.



Une lecture mitigée donc, avec un fond qui m'a passionnée, mais un style qui pour moi nuit à l'histoire.
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Hanna et ses filles

Ce livre est une chronique, comme son titre l'indique, d'une lignée féminine sur 3 générations, dans la Suède rurale depuis la fin du 19ème siècle jusqu'à une époque contemporaine qu'on imagine dans les années 1990.

La forme m'a parfois un peu gênée, la narratrice Anna écrivant alternativement à la 1ère personne et à la 3ème personne pour parler d'elle-même, de sa mère Johanna ou de sa grand-mère Hannah ... mais on s'y retrouve quand même !

Le récit est prenant et vivant, les descriptions de la nature et de la société rurale et citadine de l'époque sont très réalistes. On s'attache à cette famille dure et tenace. J'ai néanmoins préféré les parties s'attachant aux générations précédentes aux chapitres plus contemporains sur la narratrice et sa descendance.
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Hanna et ses filles

🇸🇪 Une magnifique réédition d’un roman sorti en 1994, nous dévoilant une partie de la vie en Suède entre le 19ème et le 20ème siècle.



⏳ J’ai entièrement dévoré ce roman en 48h. Un magnifique roman comme une chorale. Découvrir l’histoire de Hannah, sa fille Johanna et sa petite fille Anna m’a complètement happée ! J’ai beaucoup aimé suivre leurs vies, découvrir leurs questionnements, leurs secrets, leurs amours.. J’ai vraiment aimé voir l’évolution du contexte et de la vie des femmes en Suède sur une centaine d’années. Des évolutions sociales, aux évolutions politiques.



❄️ Un livre dur, dont le froid nordique vient figer les émotions.



J’ai adoré ce roman de la littérature suédoise qui aborde avec beauté les liens transgénérationnels. Anna m’a touchée dans cette envie d’en découvrir davantage sur son histoire, dans cette période où les femmes s’engagent doucement mais avec convictions vers l’émancipation.

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Hanna et ses filles

Passionnante saga familiale qui retrace une histoire des femmes sur 3 générations des années 1880 à nos jours. Cela se passe en Suède mais c’est universel.

Près de Göteborg, en Suède, années 1880 : Hanna vit dans la ferme de Bröten avec ses parents, ses 3 frères et sa sœur. La vie est dure, tous travaillent. Hanna est placée à 12 ans chez des fermiers plus riches à la ferme de Lyckam. Rickard le fils de famille la viole et la voici enceinte et traitée comme une traînée par tous. Un fils naît Ragnar. Elle l’élève tout en étant exploitée par la famille de Rickard.

C’est grâce à son mariage avec John Brotman qu’elle échappe à cet enfer. Avec lui, elle mène une vie de labeur pour exploiter le moulin qu’ensemble ils remettent en état. Hannah ne rumine pas, elle croit en un dieu méchant et accepte les épreuves de sa vie. Elle ne connaît que le labeur.

1902, Johanna naît de l’union de Hannah et John, son père l’adore car elle lui rappelle une enfant d’un précédent mariage qu’il a perdu. Il l’emmène partout sur son dos, lui consacre beaucoup de temps, lui apprend à aimer la nature. Il meurt. Sa mère la place chez des bourgeois qui l’exploite, la traite comme un objet. Elle se révolte contre ces conditions, elle rencontre un ouvrier militant socialiste et l’épouse. Elle étudie.

C’est Anna qui naît de l’union de ses deux derniers et qui est la narratrice principale. Le roman est ponctué par les visites d’Anna à sa mère hospitalisée qui a perdu la mémoire et à son père seul dans sa maison un peu dépressif qui aimerait avoir davantage sa fille près de lui.

Anna est romancière, torturée. Elle veut écrire une histoire de sa famille. Elle cherche à comprendre la vie de sa mère. Sa vie de couple est compliquée, les non-dits et les jugements minent les relations de deux êtres qui pourtant s’aiment.

On a aussi en arrière plan l’histoire du royaume de Suède, des conflits avec la Norvège.

Très bien.
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Hanna et ses filles

Mais quel livre! L'histoire d'Anna qui se rend au chevet de sa mère, Johanna, la secrète, qui a perdu les mots. Anna tente dans les derniers instants de sa mère de faire la lumière sur les questions en suspens, les parts d'ombre, son histoire, ses racines, de comprendre cette mère. Anna ouvrira aussi la page de sa grand-mère, Hannah. Cette femme un peu dure dont elle ne se souvient que très peu. Anna, comme nous toutes, est la fille de sa mère, elle-même fille de sa propre mère. que nous lègue nos mère et nos grand-mères? quelles traces laissent-elles sur nos propres vies? Tel est le propos central de ce roman, détaillant les vies de ces trois femmes, de façon quasi naturaliste, surtout pour Hannah. Hannah, petite jeune fille de 12 ans, vivant aux confins de la Suède et de la Norvège, région où la vie est tellement dure, est placée comme bonne dans une branche de la famille. Elle se retrouvera fille mère (putain donc, selon les termes de l'époque) suite à un viol. Dans son malheur, elle aura la chance d'être prise pour épouse par Broman, le meunier, qui adoptera son fils illégitime. S'en suivront deux fils et Johanna, qui à son tour, aura Anna.

Ce roman nous livre donc la vie de ces trois femmes, différentes mais reliées par les liens du sang, mais aussi de leur héritage (psychologique ?). C'est passionnant, en immersion, sans concessions (que la vie de l'époque était dure...), dur. Certains propos ou réflexions portent à réfléchir sur la condition des femmes, selon leur époque. C'est fin.

ce roman est un vrai coup de coeur
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Hanna et ses filles

Je n’ai pas eu de coup de cœur pour ce roman dépeignant la vie de trois femmes suédoises sur trois générations, de la fin du XIXème siècle à nos jours. L’autrice précise que ce n’est pas un récit autobiographique. Cette fiction est assez plate et sans saveurs. On voit bien la dureté de la vie de la grand-mère, Hanna, et on voit la Suède changer et se moderniser à partir de l’époque de la mère, Johanna, puis surtout avec la fille, Anna. Pour ma part je n’ai pas été emportée par cette fresque présentée comme féministe.
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Hanna et ses filles

Fresque historique retraçant l'évolution d'une famille sur trois générations portée par ses figures féminines, Hanna et ses filles est une oeuvre pleine de délicatesse doublée d'un roman passionnant sur la condition des femmes suédoises depuis la fin du XIXe siècle.



Tout commence par une visite d'Anna, une journaliste et universitaire d'âge mur, à sa vieille mère Johanna. A chaque visite, Anna sait qu'elle tient l'une des dernières occasions de poser toutes les questions qu'elle a sur le coeur à cette femme dont la mémoire décline encore plus vite que le physique. A chaque visite, elle se heurte à un espoir rapidement déçu, la rencontre se soldant à chaque fois par le silence de l'une et l'incompréhension de l'autre. Anna sait qu'il existe dans sa propre histoire des stigmates de celle de sa mère et plus loin encore de celle de sa grand-mère Hanna. Elle sent dès lors comme une nécessité de faire toute la lumière sur ce passé familial dont elle est malgré tout bien loin de soupçonner l'ampleur des drames et des tragédies qui l'ont émaillé. L'écriture d'un livre sur les femmes de sa famille lui donnera l'élan nécessaire pour chercher à lever le voile sur ses origines maternelles.



C'est en 1871 que débute finalement cette histoire par la naissance d'Hanna. le lecteur fait sa connaissance dans cette campagne suédoise où le labeur occupe tout le temps disponible et où la vie n'est qu'austérité. Depuis Hanna enfant jusqu'à Hanna mère de Johanna puis grand-mère d'Anna, toute l'histoire de cette lignée de femmes est déroulée comme une pelote de laine entraînant dans son sillage petits bonheurs et grands malheurs. Au fil des pages, l'auteure fait évoluer ses figures féminines au même rythme que les mentalités : l'émancipation des femmes est en marche ! Et pourtant l'histoire va tendre à se répéter, pas de façon criante mais de manière si subtile qu'elle peut facilement passer inaperçue. Pourtant c'est bien connu que le diable se cache dans les détails comme dans les choix que l'une ou l'autre pensera faire en pleine conscience : le choix d'un mari, le rôle occupé au sein de son foyer, la manière d'éduquer ses enfants…



Ce roman aborde avec beaucoup d'intelligence les thèmes de la transmission inconsciente et du déterminisme social qui font qu'une universitaire de la fin du XXe siècle sera finalement bien plus proche qu'elle ne le pense de la paysanne du siècle précédent. Par quel ressort du passé, un choix de vie a priori éclairé et assumé n'est en réalité que la traduction d'un renoncement et d'un auto-dénigrement hérités de ses aïeules ? Pour qui s'intéresse à la psycho-généalogie, ce roman est une illustration parfaite de l'héritage familial que l'on peut se traîner comme un fardeau sans en avoir la moindre conscience. Pour que l'histoire arrête de se répéter il convient de briser les chaînes et donc d'identifier ce qui agit comme un carcan. Je me suis pris d'une grande affection pour ces trois femmes que la vie a parfois malmenées mais qui ont su faire front avec courage et ténacité. L'écriture élégante et toute en retenue de Marianne Fredriksson a participé pour beaucoup à ce très grand plaisir que j'ai éprouvé en lisant Hanna et ses filles. Si vous aimez les sagas familiales au charme légèrement désuet, ne manquez pas ce roman qui vous amènera sans doute à vous poser les bonnes questions sur votre héritage et votre transmission. A prendre comme un cadeau que seule la littérature est capable de nous offrir.


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Hanna et ses filles

Hanna et ses filles de Marianne Fredriksson, une histoire de femmes, de génération, de regard sur la vieillesse

Hanna et ses filles c’est plus qu’un roman de femmes. C’est une réflexion sur la vieillesse, sur le regard que chacun porte aux générations précédentes, sur ce qu’est le bonheur. Et c’est une lecture qui me changera durablement. Parce qu’on a tous posé, un jour, un œil condescendant ou énervé sur une mamie un peu lente au supermarché…sans jamais imaginer qu’un jour, elle a été jeune, fraîche et pleine de rêves pour elle-même. Hanna et ses filles, c’est le changement de point de vue. Durant les premières pages, on accompagne Anna au chevet de sa mère mourante et dépendante… Et les pages suivantes, on découvre la vie de la grand-mère d’Anna jusqu’à la naissance de celle qui est désormais alitée en permanence. Et il y a eu le feu de ces vies, il y a eu des tristesses, des bonheurs. C’est touchant, c’est émouvant…
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Hanna et ses filles

Un roman suédois publié en 1994 et réédité par Archipoche.

Je découvre cette auteure et l’histoire suédoise en suivant le destin de ces femmes de 1870 à nos jours. Ce sont trois générations de femmes poursuivies par le déterminisme de leur condition féminine.

L’ancêtre, Hanna, a vécu au dix-neuvième siècle et connu une existence difficile dès son plus jeune âge connaissant la faim et la maltraitance. Son enfance a été marquée par les deuils de ses proches. Employée à l’âge de douze ans comme bonne, elle sera abusée et traitée comme une esclave. Le mariage aidera à lui donner une meilleure condition avec une vie encore difficile.

Ses filles et petites filles se pencheront sur son histoire et découvriront des similitudes entre certains événements de leur vies. Comment cela s’explique t’il ?

Nous suivons en parallèle l’évolution de la Suède, ses combats avec la Norvège, des pans d’histoire méconnus pour moi.

Le destin d’Hanna a fortement influencé les vies de Johanna et Anna.

Un livre sensible et fort avec des héroïnes auxquelles on s’attache. Quelques figures d’hommes plus ou moins intéressantes et presque toujours dans l’ombre de leurs femmes.

À lire pour découvrir une auteure suédoise.
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Hanna et ses filles

Hanna et ses filles conte l’histoire de trois générations de femmes : Hanna, Johanna et Anna. Cette dernière tente d’écrire le destin des femmes de sa famille et s’interroge sur le poids que les vies passées ont fait peser sur les différentes générations. Pour que les mots puissent être couchés, il est nécessaire qu’elle affronte les transmissions familiales.





La première partie déroule celle de sa grand-mère, née en 1871. Devenue mère à treize ans, à la suite d’un viol, elle est la cible de l’opprobre villageois jusqu’à ce que sa route croise celle de John, qui accepte son fils comme le sien. Hélas, lui aussi, porte en lui, une douleur très grande. Ils marient leurs souffrances et unissent leurs espoirs. Évidemment, certains gestes heurtent les femmes émancipées que nous sommes devenues, cependant John m’a touchée. Hanna a une existence difficile, elle ne se plaint pas, elle accepte les épreuves que le divin lui impose, avec fatalité. Cette partie qui est la plus longue et qui est celle que j’ai préférée, décrit, avec précision, le quotidien dans les campagnes suédoises et la condition féminine, à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle.





Elle est ensuite entrecoupée d’un intermède dans lequel Anna insère des éléments à son sujet. Celui-ci est suivi d’une partie consacrée à sa mère, Johanna, pour qui le silence remplace de plus en plus les mots. Ce silence est, justement, très présent, dans le livre. Les femmes endurent les chagrins, sans les exprimer et sans percevoir qu’ils sont transmis aux générations suivantes. Ils le sont de manière imperceptible, pourtant, ils influencent les choix ; ne serait-ce que celui des époux, qui, par certains aspects, se ressemblent, de même que les mères de ces derniers partagent les mêmes défauts.





Cependant, cette saga montre, essentiellement, l’évolution de la condition féminine et la transformation de la société suédoise. Alors qu’Hanna accepte le rôle que la société lui a attribué, Johanna ne veut pas reproduire les schémas et aspire à son émancipation, tandis qu’Anna, la plus indépendante, puisque née plus tard, s’interroge sur la réalité de sa liberté. Étrangement, la plus moderne est celle qui m’a le moins touchée. Elle maintient ses émotions à distance, pour se protéger, ce qui m’a éloignée d’elle. Aussi, mon ressenti a été inégal. J’ai adoré la première phase, mon intérêt s’est ensuite émoussé, puis s’est réveillé dans la dernière partie. J’ai aimé ce livre, mais pas autant que je l’escomptais. Les attentes que j’en avais ont biaisé mon enthousiasme : j’espérais un livre à l’atmosphère envoûtante, comme dans Mon Antonia. Le récit au sujet d’Hanna a comblé cette envie. Malheureusement, cette sensation s’est atténuée au fil des générations, pour se manifester, à nouveau, à la fin.




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Hanna et ses filles

On suit l'histoire de trois femmes de la même famille, en Suède, à des périodes différentes.

On commence par la grand-mère, Hanna, au tempérament de fer, qui a vécu une enfance difficile où elle est tombée enceinte très jeune. Puis Johanna, sa fille, et enfin Anna. Sur trois générations on assiste aux réflexions de ces femmes, sur leur vie, l'amour, les enfants. Souvent les mêmes réflexions semblent revenir mais traitées différemment suivant le contexte.

Honnêtement j'ai lu ce livre facilement, et j'ai beaucoup apprécié la partie sur Hanna, la grand-mère. Les paysages décrits, la simplicité de la vie à cette époque m'a émue. Mais aussi la résilience de cette femme. J'ai moins savouré les deux autres parties. J'ai trouvé ce roman très nostalgique, et même très triste, c'est peut-être pour ça que je ne l'ai pas tant apprécié que ça, sur la fin. J'avais comme un poids sur le cœur, et j'étais parfois révoltée de la facilité qu'avaient ces femmes à pardonner à leurs maris leurs innombrables indélicatesses.

Je n'étais peut-être pas dans la bonne humeur pour le lire car j'y trouve de belles qualités d'écriture, mais il m'a rendue... nostalgique. Et je n'aime pas cette sensation !
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Hanna et ses filles

J’ai été très vite séduit par le résumé de Hanna et ses Filles qui promettait la découverte d’une saga familiale et d’une fresque sociale des plus intéressantes et pertinentes à découvrir de par son cadre spatio-temporel qui m’offre l’opportunité de partir à la conquête de la littérature suédoise. Malheureusement et malgré sa bonne appréciation, il m’a manqué l’étincelle et le déclic pour être totalement subjugué par ce audacieux roman social.



La faute à une plume et un style qui m’ont semblé assez froids et distants par moments. Sans pour autant ne pas l’avoir appréciée, je m’attendais à une narration plus sensible, douce et touchante. Finalement, j’ai suivi les parcours de ces trois femmes avec intérêt malgré une passivité ayant parfois fait que je me suis ennuyé. Néanmoins, j’admets avoir pris beaucoup de plaisir à découvrir les contrées ainsi que le mode de vie de ce pays scandinave et ce sur une importante et intéressante période. Sans pour autant parler de dépaysement, il est indéniable que ce voyage s’est dévoilé déroutant et surprenant devant tant de dureté et de rudesse quant au peuple suédois et leur culture. Je ne connais que trop peu l’histoire et les traditions de ce pays pour juger de la véracité des faits mais Marianne Fredriksson a le privilège de me faire goûter à cette étonnante littérature et à me pousser à en découvrir davantage sur celle-ci. En ce sens et malgré ce léger manque, j’ai été sensible à la singularité de la plume de l’auteure que j’ai trouvé des plus accessible malgré sa certaine délicatesse dans le traitement des nombreux et variés sujets évoqués, en particulier celui qui touche à l’héritage familiale. En effet, à travers ces étayés portraits, l’auteure dépeint à merveille la présence et l’importance de celui-ci au sein d’une famille. Adorant l’Histoire dans sa globalité, je suis amateur de généalogie – que j’ai moi même réalisé – et j’apprécie que cette oeuvre mette en avant ce schéma culturel et héréditaire présent et construisant chaque individu formant cette complexe sphère familiale.



Ainsi et comme cela a déjà été scientifiquement démontré, il n’est ni anodin ni étonnant que chacune des descendantes de notre doyenne, Hanna, répète les mêmes schémas que cette dernière. Ainsi, il n’est pas surprenant que chacune des histoires dévoilées à travers nos héroïnes finissent par se croiser et finissent par être intimement et étroitement liées. En ce sens, j’ai trouvé les personnages de ce roman d’une extrême finesse et d’une parfaite construction. Chaque portrait dévoilé se dessine des plus attachant malgré la dureté de ces femmes de présence qui s’impose grâce à leur force de caractère, leur charisme ainsi que leur détermination et courage sans faille. D’autant plus que la vie ne les épargnera nullement et c’est dans les dures épreuves de celle-ci que Hanna, Johanna et Anna ont grandit et se sont construites. C’est pourquoi, leurs relations fondées sur des secrets se dévoilent remplies de non-dits et de mutisme se sont dessinées des plus exaltantes et intéressantes à parcourir. J’ai apprécié découvrir au fil des évènements quel être se cachait derrière chacun de ces sombres et mystérieux personnages. J’admets que par moments il m’aura fallu m’accrocher pour rester totalement ancré et présent dans ma lecture tant le moindre détail finit par avoir son importance sur cette fresque féminine.



En bref et sans être une parfaite réussite, il est clair que ce roman est parvenu à me bousculer et me percuter grâce au fin et délicat croquis de femmes fortes et charismatiques dépeint à la fois avec délicatesse et dureté par Marianne Fredriksson. Je regrette de ne pas m’être autant investi que je l’aurais voulu, la faute à un léger manque d’étincelle me concernant. Néanmoins, je suis content de mon incursion littéraire suédoise pour sa singularité qui ne manque nullement d’intérêt.
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Inge & Mira

la 4ème de couverture du roman "Inge et Mira"  a su [me faire de l'oeil] décrire les thèmes du livre et pour 1 euro, je me suis offert un bon moment de lecture.



il est question d'amitié féminine, des épreuves de la vie, celles auxquelles on peut s'attendre, et celles qui sont si terribles qu'on est contente, eh bien... de ne pas s'être trouvée chilienne sous la dictature de Pinochet par exemple?, du plaisir de jardiner, des longues journées en Suède, du regard des douaniers sur un Señor Narvaes qui présente un passeport suédois et fait de fréquents voyages en Europe de l'Est (il est conducteur de car), etc etc...



l'amitié et les épreuves peuvent combiner des situations douloureuses mais finalement bénéfiques.



rencontrer "l'Autre" ne peut que nous faire avancer.



des lapalissades, sans doute, mais si on gratte, on s'aperçoit que ça fait du bien de s'en "re-souvenir".



pas de larmoiement inutile, Mira est une battante et Inge ma foi...



paru aux éditions Ramsay, ce livre n'est peut-être pas LE chef-d'oeuvre mais un livre qui continue de vivre après la dernière page tournée.
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Hanna et ses filles

Lecture très intimiste, avec Hanna et ses filles (Anna, Hannah och Johanna) publié en 1994 de Marianne Fredriksson. L'auteure propose un voyage dans le coeur et le corps des femmes à travers trois générations nous livrant en même temps une chronique sociale, politique et économique de la Suède du 19ème siècle au 20ème siècle.



Trois femmes, trois destins, trois chemins, trois portraits

Hanna, l'aîeule née en 1871, Johanna, sa fille née à l'aube du 20ème siècle et la petite-fille, Anna, fille unique de Johanna, née dans les années 30.



Anna au chevet de sa mère essaie d'extirper les derniers bribes manquantes pour reconstruire l'histoire familiale, son histoire.

Qui était donc cette Hannah, cette grand-mère à la vie si dure, élevée dans la région frontalière du  Dalsland et qui pensait dur comme fer qu'il ne servait à rien de se rebeller, que la vie était ainsi faite et qu'il fallait remercier Dieu et accepter son destin ?

Qui était Ragnar, cet oncle solaire, chéri par toute la famille, qui croquait la vie à pleine dents et qui étrangement ressemble à son amant et à son propre père ?



Anna qui depuis peu essaie de finir son livre, une réflexion sur les liens filiaux, la transmission de mère en fille ...

Quelle pourrait être la part de son aîeule, et donc du passé dans la trajectoire présente de son devenir ?

Un héritage impalpable, semblant indélébile qui l'enferme dans un comportement formaté sans cesse renouvelé.



Une analyse transgénérationnelle qui lui révèle peu à peu la reproduction inconsciente de mêmes schémas, et l'incite à fouiller les zones d'ombre afin de trouver les clés pour comprendre son chemin de vie. Une approche me semble-t-il qui ressemble à la psychogénéalogie prônée par Anne Ancelin Schützenberger (1919-2018).



Cependant les questionnements de l'héroïne restent universels et sont révélateurs d'une société entrant dans la modernité avec ses avancées et ses progrès, modifiant peu à peu le statut de la femme, en marche vers l'émancipation (maîtrise de son corps, de la procréation avec la contraception, liberté sexuelle) et l'accession à une indépendance sociale.



Un roman choral d'une grande féminité.

Des portraits touchants, des portraits de femmes, d'épouses, de mères et de filles à l'analyse psychologique subtile accompagnés d'une chronique sociale.



Je pensais découvrir un auteur mais en fait il s'agit de retrouvailles.

En effet dès les premières pages j'ai reconnu le style tout en finesse de Marianne Fredriksson dont j'avais oublié le nom mais pas mes impressions de lecture d'un autre de ses titres, le pouvoir des mères, qui aborde aussi les mêmes thématiques. Mais dans Hannah et ses filles c'est la transmission transgénérationnelle plus que la transmission intergénérationnelle qui est développée.



Un univers à découvrir

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Hanna et ses filles

J'ai lu ce livre en un éclair, tout est juste, l'écriture, le récit de ces trois vies de femmes,de mères, de grands-mères.

Un vrai bijou de littérature suédoise.

Un bonheur rare.









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Hanna et ses filles

magnifique
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