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Critiques de Marie Benedict (191)
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La femme qui en savait trop

Aujourd’hui, petite chronique sur un incroyable roman que je suis vraiment contente d’avoir découvert.



Ce récit peut s’apparenter à une biographie, car on y suit la vie de Hedy Kiesler, mais il est écrit à la première personne, ce qui donne une dimension plus intime et moins formelle avec le personnage. Cette façon d’écrire donne aussi une impression d’histoire inventée alors qu’elle a bel et bien eu lieu, ce que je trouve fascinant. J’ai trouvé cette femme extrêmement intelligente : à une époque où elle n’est utilisée que comme un objet de prestige, elle a su user de son charme pour parvenir à sa fin. C’est une véritable scientifique que l’on découvre au fur et à mesure, qui va contribuer à l’effort de guerre, mais également à bien d'autres technologies dérivées de son invention, qui n’est bien sûr pas reconnue sur le moment 😬



Au-delà du simple récit de sa vie, j’en ai également beaucoup appris sur l’Autriche juste avant la Seconde Guerre mondiale : son rôle, sa façon de voir les choses. J’ai trouvé ça vraiment intéressant d’avoir un autre point de vue que celui de la France sur ce conflit. J’ai aussi eu un aperçu de ce que les Américains vivaient de leur côté durant cette période. 



L’histoire de Hedy Kiesler n’est pas vraiment connue, on la connaît surtout sous le nom de Hedy Lamarr, grande actrice hollywoodienne. Pourtant, je pense que ce n’est pas son plus grand succès, et ce livre nous l’explique très bien : il ne met non pas l’accent sur ce que l’on veut d’elle et ce que l’on connaît d’elle, mais sur elle-même en temps que personne avec ses envies et son désir d’inventer. Cette femme souhaitait être reconnue pour son intelligence et non pas pour son catalogue de film, et c’est pour cela que je pense que ce livre lui rend totalement justice. 



Si vous avez envie de découvrir cette femme, vous pouvez le faire à travers ce livre, mais aussi à travers le documentaire Bombshell : The Hedy Lamarr Story.
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Madame Einstein

J'ai découvert cette femme et son histoire Qq part, elle a tenté de prendre les meilleures décisions, mais ce n'est jamais simple.

J'ai apprécié cette lecture Qq longueurs c vrai mais je me suis plongée dans l'histoire de Mileva Marič.😊

Je retiendrais juste qu'il faut rester soi-même, ne pas s'oublier pour vivre sa vie et être heureuse/x.
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La femme qui en savait trop

Bonjour à tous ! Je viens vous parler aujourd'hui d'une biographie romancée sur la vie ô combien intéressante, d'Hedy Kiesler... Plus connue sous le nom d'Hedy Lamarr !



Un beau visage, mais aussi une grande intelligence, dont l'invention me permet aujourd'hui de vous faire partager cette chronique.



On suit la vie d'Hedy à partir de sa rencontre en 1933 avec son futur mari, le marchand d'armes autrichien Friedrich Mandl. Ce mariage, sensé la protéger de la menace allemande, va se révéler être une prison. Piégée avec un homme possessif et opportuniste, Hedy ne pourra compter que sur elle-même pour devenir, des années plus tard, une très grande actrice hollywoodienne et une scientifique de talent. ❤️



Je commence par le seul point négatif : pour moi, le texte est un peu trop court. J'aurais voulu passer plus de temps avec le personnage, surtout pendant sa vie aux États-Unis ! 🎬



Cependant, j'ai passé un très bon moment en lisant ce roman bien écrit, et j'ai beaucoup appris sur la vie de cette personne si intelligente, qui s'est fait un devoir de changer le cours de la guerre, autant qu'il lui était possible.

Courage, determination, caractère... J'ai désormais envie d'en savoir plus, et je vais de ce pas chercher un documentaire sur miss Lamarr !
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La femme qui en savait trop

Ah… lorsque j'ai vu ce livre et sa couverture, j'ai pensé immédiatement, irrémédiablement et avec nostalgie à ma mère qui m'avait tant parlé de cette fabuleuse, sulfureuse, Hedy Lamarr, pulpeuse et amoureuse.

J'ai donc pris ce livre sur un coup de coeur et un hommage personnel à ma mère, la rêveuse.

Patatras…

Oui on l'aura compris, Hedy Lamarr a tourné dans un film des années 30, Extase, où elle apparaît quasiment nue. Bon, et ?

Le roman qui nous promet de nous révéler que Hedy Lamarr était autre que cette star du porno (en quelque sorte), insiste tellement sur cette image que cela en devient nauséabond.

Oui certes, elle a fait ce film. Oui elle a été « exploitée » pour son image érotisée. Et ?

Madame Benedict écrit un roman, pas une chronique dans un journal people. Et pourtant, c'est tout ce que j'ai ressenti.

Exemple : les cent premières pages, soit un tiers, sont consacrées aux relations mondaines de Mme Lamarr autour de la sortie de ce film Extase, et à la propre réflexion – imaginée par l'écrivain – de Mme Lamarr sur ce qu'elle a fait… elle en frissonne encore.

Page 47 : « buvons aux sept semaines qui viennent de s'écouler. Elles ont été les plus heureuses de ma vie. Nous trinquâmes, et j'avalai une gorgée de Veuve Clicquot en songeant au temps passé depuis notre rencontre. »

Page 49 : « Tout en savourant le champagne… »

Et je continue…parce que je vous épargne le avant, le pendant et le après, ce sont des dîners, avec son amant, et autres… donc en tant que lecteur et étant lu le résumé fameux, on attend, on attend, on boit sa tisane, son thé, et rien… rebelote sur Extase, sur ce magnifique corps dénudé en proie à la tentation des mâles riches bien sûr…. Bref c'est indigent, c'est inintéressant, c'est insupportable, et je commence à les voir ces espèces d'écrivains, souvent angloaméricains, qui se mêlent d'histoire, de sexe, de violence liée au sexe, de guerre, le tout dans une béchamel qui me fait maintenant vomir. Ca fait vendre.

On y met un peu de guerre, un peu d'espionnage, un peu de service pour la patrie et hop....

J'ai mis quelques extraits, mais c'est tellement mal écrit. Mal, non, c'est écrit, c'est correct. Pas une faute. Mais c'est d'une platitude. D'une banalité. D'une pauvreté tant sur le plan lexical que sur le plan émotionnel.

Conclusion, ma pauvre Hedy Lamarr, ce n'est pas par ce livre que tu revivras.

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La femme qui en savait trop

Hedy Kiesler alias Hedy Lamarr est un formidable sujet de biographie.

Après quelques ouvrages pour jeunes adultes et des romans historiques, disons-le, tous non mémorables, Marie Benedict s'est jetée sur ce sujet en or, choisissant de resserrer son récit sur la face cachée (plus si cachée que cela aujourd'hui) de cette sublime star hollywoodienne, celle de la géniale inventrice d'un procédé... trop compliqué pour que je le comprenne.

L'exilée rongée par la culpabilité d'avoir laissé les siens dans un pays (l'Autriche) devenu fou, l'épouse d'un fabricant d'armes acoquiné à Hitler et ses sbires, la femme fuyant un mari violent et jaloux, la starlette tenant tête au terrible Mayer, la star mystérieuse et inaccessible, Hedy Lamarr fut tout cela et c'est intéressant mais hélas... hélas malgré ce sujet en or, que la plume de Marie Benedict est plate ! C'est intéressant toutefois, grâce à Hedy, mais pas du tout transcendant.

Hedy Lamarr méritait mieux et je m'en vais aller à la recherche d'une meilleure bio la concernant.

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La femme qui en savait trop

Voilà un livre qui mériterait amplement d'être adapté au cinéma ! La vie d'Hedy Lamarr est largement aussi surprenante, émouvante, touchante et inattendue que le meilleur scénario.

Je ne savais rien de cette actrice, en dehors de quelques rôles dans des films en noir et blanc toujours agréables à regarder, je savais aussi qu'elle avait été désigné à son époque comme la plus belle femme du monde. Je savais aussi que Walt Disney s'était inspiré d'elle pour le visage de Blanche-Neige.

Mais ses origines autrichiennes, née dans une famille juive non pratiquante, son mariage avec un marchand d'armes proche de Mussolini puis d'Hitler, sa fuite vers les Etats-Unis, je n'en savais rien.

Evidemment, je savais encore moins qu'elle était passionnée de sciences et qu'elle avait souhaité participer à la lutte contre les nazis en créant un nouveau système de guidage des torpilles. Quand on sait que le système qu'elle a inventé est utilisé de nos jours notamment pour la téléphonie mobile et le wifi, il est étonnant et regrettable que son rôle en dehors des écrans de cinéma ne soit pas davantage connu.

Merci à Marie Benedict d'avoir voulu mettre en lumière celle qui ne voulait pas être reconnue seulement pour son image.



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La femme qui en savait trop

Hedy Kiesler née en Autriche de famille juive doit laisser sa carrière d'actrice de côté pour épouser Fréderich Mandl.

En 1933 la seconde guerre n'a pas commencé mais les prémices du conflit se font ressentir.

Au début de leur mariage Frederich est l'homme parfait, mais très vite il change et devient violent. Hedy ne supporte plus cette violence et le métier de marchand d'armes de son époux. Elle fera tout pour s'enfuir.

Et lorsqu'elle y arrive elle part pour l'Amérique, change de nom et devient une célèbre actrice.

Mais Hedy n'a pas oublié ses origines et son intelligence hors du commun va lui permettre de créer un codage qui pourrait mettre fin à la guerre. Mais c'est une femme.

Coup de cœur de 2021 tout simplement parce que je ne connaissais pas cette femme et que l'auteur a su avec délicatesse décrire sa vie. Je le conseille à tous ceux qui aiment l'histoire avec un grand H.

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Madame Einstein

Une petite déception pour ce roman. J'étais hyper emballée par l'idée de base que je trouvais très intéressante et qui était pour moi importante de creuser. Mais l'œuvre est trop romancée, un peu 0

plate, assez peu profonde. La plume ne m'a pas séduite. Mais globalement l'histoire est rageante et il est hyper important que de tel livre existe. J'aurais préféré un récit biographique qu'une romance peut être. En tout cas, rien que pour le message et pour se poser de bonnes questions il est à lire.
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Madame Einstein

Vie de la première épouse d'Albert très romancée avec peu d'éléments biographiques, c'est un tour de force. Hypothèse très plausible et déjà abordée dans le monde scientifique de son apport au prix Nobel duquel elle a été effacé. Un regret, ce livre n'aborde pas la fin de sa vie et s'arrête à la séparation d'avec le géant. Bel hommage à sa mémoire, très bien écrit, le lecteur est invité au voyage en montagne, en Serbie ou en Suisse.
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La femme qui en savait trop



Hedy Lamarr : "actrice et inventrice" , c’est ce qui est gravé sur sa tombe au cimetière central de Vienne en Autriche. Une combinaison rarissime, à n’en point douter. Une super star d’Hollywood et en même temps la conceptrice d’une finesse scientifique dont nous bénéficions encore aujourd'hui en utilisant le wifi dans nos téléphones et ordinateurs. Et comme si les dieux avaient oublié de gâter cette dame à sa naissance, elle passait comme la plus belle femme au firmament cinématographique de son temps.



Malencontreusement, la biographie par Marie Benedict est rédigée à la première personne du singulier, comme une autobiographie romancée et couvre la période de mai 1933 à septembre 1942.

Personnellement, j’aurais préféré une biographie du type classique avec notes de bas de pages, mais l’auteure a fait de son mieux pour saisir les années cruciales de cette "Wonder Woman".



Née Hedwig Kiesler le 9 novembre 1914 dans une famille aisée viennoise de Juifs non pratriquants, Hedy a manifesté très jeune son goût pour le théâtre et l’interprétation. Adolescente, elle a aussi commis la bêtise de figurer dans un film pornographique au titre bien révélateur "Extase". C’est toutefois son rôle de l’impératrice autrichienne Élisabeth, Sissi, au théâtre qui lui a assuré un premier succès et un premier mari.



Impressionnée par la forte personnalité de Friedrich Mandl (1900-1977), propriétaire et gérant d’usines d’armement et l’homme le plus riche de son pays, Hedy consent à l’épouser en 1933, à l’âge de 19 ans, pensant mettre ainsi sa famille et elle-même à l’abri des persécutions antisémites.



Lorsque son mari est promu "aryen honoraire" par Hitler en personne et oeuvre en faveur du rattachement de l’Autriche à l’Allemagne, Hedy décide de fuir, en septembre 1937, à Londres et ensuite aux États-Unis.



Au moment de l’Anschluss, notre jeune femme s’entretient avec l’influent boss du plus grand studio d’Hollywood, Louis B. Mayer de la MGM, sur sa carrière cinématographique et est rebaptisée par lui Hedy Lamarr, d’après une actrice de films muets, Barbara La Marr, morte d’une overdose à 29 ans en 1926.



Son premier film "Casbah" sort déjà en 1938 et est suivie d’une longue série jusqu’en 1958, avec des titres comme "La Dame des tropiques", "Tortilla Flat" basé sur le roman de John Steinbeck, "Angoisse" de Jacques Tourneur, etc.



J’étais encore un gosse lorsque j’ai pu l’admirer pour la première fois sur l’écran dans "Sanson et Dalila" avec Victor Mature. Mais, honnêtement je ne m’en souviens pas très bien.



Passons maintenant de l’actrice à l’inventrice.

Furieuse contre Hitler, Hedy cherchait un moyen pour se venger et après le torpillage par un sous-marin nazi du paquebot "City of Benares", dans lequel moururent 77 enfants réfugiés européens, le 18 septembre 1940, elle s’y est mise sérieusement.



En collaboration avec le compositeur George Antheil (1900-1959) elle a réussi à mettre au point un mécanisme qui permettait à un émetteur et un récepteur radio de sauter simultanément d’une fréquence à une autre. Ce procédé qu’elle estimait vital pour l’effort de guerre américain contre les sous-marins nazis, fut officiellement introduit et approuvé par le Conseil national des inventeurs et recommandé à la marine des États-Unis, en décembre 1940, mais celle-ci a bêtement refusé de l’adapter pendant la guerre. Ce n’est que dans les années 1950 que les bateaux furent équipés de l’invention Lamarr.



C’est justement cette aberration de la part de la marine à ne pas se fier à une invention brevetée par une belle femme, parce qu’elle était belle et aurait mieux fait de "vendre des bons de la Défense", qui ont mis Hedy Lamarr et, des décennies plus tard, Marie Benedict en colère et incité la dernière à rédiger le livre sous rubrique.



Hedy Lamarr s’est marié 6 fois, a adopté, en 1939 un enfant réfugié, James et a eu avec John Loder une fille, Denise en 1945, et un fils Anthony en 1947.

Elle a vécu les dernières années de sa vie retirée du monde et est décédée d’une crise cardiaque le 19 janvier 2000, à l’âge de 85 ans.



Comme figure sur la couverture de l’édition poche 10-18 : "Son extraordinaire beauté lui a sauvé la vie, son brillant esprit a changé la nôtre."

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La femme qui en savait trop

Un destin digne des meilleurs scenarii de Hollywood que ce roman mettant en scène Hedwig Kiesler, épouse de Friedrich Mandl, devenue aux États-Unis  Hedy Lamarr, (1914-2000).

Lecture intéressante qui m’ a permis de rencontrer cette femme de grande beauté , qui sut , à temps , prendre son destin en main en fuyant son riche époux, s’exilant en Amérique et qui tourna sous la direction des plus grands réalisateurs de son temps . Elle collabora avec son ami le compositeur et pianiste George Antheil à la conception d’ un mécanisme reposant sur des sauts de fréquence. Par ce biais, les signaux radio transmis à une torpille par un navire ou un avion pouvaient changer constamment de fréquence devenant ainsi indétectable pour l’ennemi lors de la Seconde guerre mondiale. Mais las, une femme à la beauté fatale, ne pouvait, à l’époque, être une scientifique talentueuse, et encore moins concevoir un système qui aurait pu participer à écourter le conflit. Ce n’est que des décennies plus tard que son invention servira en partie au développement des téléphones portables.

A la place d’un roman j’aurais préféré une vraie biographie plus complète, moins sirupeuse . Il y a quelques documentaires, quelques articles de presse qui lui ont été consacrés, je n’ai pas trouvé de vraie biographie la concernant, le livre de Marie Benedict est d’autant plus intéressant.
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The Personal Librarian

+++++++ LA BIBLIOTHÉCAIRE PERSONNELLE +++++++



Personne ne peut rester indifférent à l’extraordinaire destinée de Belle da Costa Greene, la bibliothécaire personnelle du puissant banquier américain John Pierpont Morgan (1837-1913). Et sûrement pas Alexandra Lapierre qui a consacré une biographie romancée à "Belle Greene" , un ouvrage duquel notre amie sur Babelio, jeunejane, a introduit le 1er février dernier une merveilleuse critique.



Belle da Costa Greene était une femme noire qui a été obligée de cacher son identité véritable et de passer comme une blanche, pour se protéger de discriminations racistes.



D’abord un mot sur l’auteure : Marie Benedict, née en 1969 à Pittsburgh, a beau être avocate elle a publié plusieurs ouvrages historiques et des biographies, entre autres de "Madame Einstein" et l’actrice Hedy Lamarr. Elle a été assistée par Victoria Christopher Murray qui depuis 1997 a écrit de nombreux romans, souvent sur des thèmes religieux.



Belle est née en l’État de Virginie le 26 novembre 1879 comme Belle Marion Greener. Par la suite, elle s’est faite plus jeune de 4 ans en arrangeant un peu sa date de naissance. Après le divorce de ses parents son nom de famille a perdu la lettre "r" à la fin et elle s’est fabriqué une ascendance portugaise (da Costa) pour expliquer sa couleur de peau fort basanée.



Ne croyez surtout pas que notre Belle était une tête de linotte. Loin s’en faut ! Elle a hérité l’intelligence de son père, Richard Greener qui, il y a un siècle et demi en 1870, a été le tout premier noir diplômé de la prestigieuse université d’Harvard.



En 1902, à l’âge de 22 ans, Belle a commencé à travailler dans la bibliothèque d’une autre prestigieuse université, celle de Princeton, où elle s’est fait remarquer par son habilité avec d’anciens manuscrits.



Trois ans plus tard, elle a été recrutée par l’infuent John Pierpont Morgan pour s’occuper de sa colossale collection de livres. Une collection qu’elle a, au fil des années, considérablement élargie en achetant pour des millions de dollars de manuscrits et œuvres rares.



Après la mort du banquier, son fils Jack Morgan (1867-1943) a laissé Belle poursuivre ses travaux et l’a nommée directrice de la "Pierpont Morgan Library" dans la fameuse avenue Madison, 225, à Manhattan, New York.



Pendant 43 ans, jusqu’à sa retraite en 1948, notre bibliothécaire a tout donné pour enrichir cette collection et à en faire une des plus somptueuses du monde, grâce à un talent de discernement et de négociation exceptionnel pour des pièces de grande valeur.



Belle da Costa Greene ne s’est jamais mariée, mais a eu pendant des années une liaison avec l’historien Bernard Berenson (1865-1959), un Américain d’origine lituanienne et grand spécialiste de la Renaissance italienne.



En googlant les photos de Belle sur le net, vous pouvez-vous rendre compte que son allure honorait son prénom. Elle avait par ailleurs l’habitude de s’habiller à la parisienne avec beaucoup de soins : chapeaux, colliers, foulards, visons...

Une de ses boutades y faisait allusion : "Ce n’est pas parce que je suis bibliothécaire, qu’il faut que je m’habille comme une bibliothécaire".



Un encore plus célèbre propos de Belle tenait en 2 mots. À une question d’un journaliste indiscret qui voulait savoir si avec Pierpont Morgan elle avait eu une relation amoureuse, elle a répondu : "We tried" (nous avons essayé).



Belle da Costa Greene est décédée à New York le 10 mai 1950, à l’âge de 70 ans.



L’ouvrage de 341 pages, sorti le 29 juin dernier, est sérieusement documenté et se lit facilement. Aussi bien que je viens de me commander de Marie Benedict sa biographie d’Hedy Lamarr "La femme qui en savait trop".

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Chroniques des Nephilim, tome 1 : Les ailes..

Rare sont les fois où je souhaite arrêter mes lectures sur des thèmes que j'apprécie particulièrement. Ici, le surnaturelle avec des anges et des vampires.

Je n'ai franchement pas réussi à finir ce livre qui est juste bourré de choses agaçantes, qui m'irrite fortement.



Je suis actuellement à la page 99 et s'en ait trop, je ne peux plus continuer cette lecture. Tout va beaucoup trop vite ! On est directement plongé dans la vie d'Ellie, puis dix pages après, il y a déjà un garçon, décrit comme quelqu'un d'hyper canon, coup de foudre, âmes destinées, s'en ait trop !



Je ne peux pas m'accrocher aux personnages, ni à l'histoire. Cette histoire d'amour qui commence bien trop rapidement, sans fondements c'est pathétique. Des âmes soeurs, des bisous après un seul rendez vous, des mots doux, des baisers fougueux alors qu'Ellie ne sait même pas que est ce garçon et d'où il vient mais stop, arrêtons cette masquarade.

J'ai du lever les yeux une quinzaine de fois.

D'autant plus qu'Ellie délaisse totalement sa meilleure amie. Elle, si présente au début de l'histoire passé les dix pages et dès l'arrivée du ''beau garçon'' elle est complètement passée au second plan, elle fait même partie du décor ! Pouf, disparue.



Honnêtement je trouve aucun intérêt à finir cette lecture, je l'abandonne. Je ne l'a noterai pas car je n'ai pas terminé le livre.
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La femme qui en savait trop

Connaissez-vous Hedy Lamarr ? Je n'en connaissais que le nom, que l'actrice, et pourtant, la belle Hedy était bien plus qu'un joli visage.



Grâce à cette biographie romancée, Marie Benedict redonne vie à Hedy Lamarr, ou plutôt Hedy Kiesler, la femme derrière l'actrice. Une femme intelligente, rusée, et déterminée, mais que peu ont su voir comme telle.



Pour tous, elle était une beauté fatale. Son premier mari, Friedrich Mandl, connu comme le "marchand de mort" pour avoir fourni des armes à Mussolini, l'exhibait comme une poupée pour amadouer ses collaborateurs, ou les rendre jaloux. Foncièrement violent, elle réussit à lui échapper avant que la guerre n'éclate pour se réfugier aux États-Unis. Par chance (ou malchance), elle se fait repérer par la MGM qui en fera l'une des actrices les plus en vogue de son époque. Elle y gagnera argent et succès, mais jamais autre reconnaissance que sa beauté.



Pourtant, Hedy est intelligente, et rongée par la culpabilité d'avoir abandonné son pays à l'aube de la guerre, elle se met en tête de trouver un moyen de participer à l'effort de guerre. Elle trouvera la solution avec l'aide du compositeur George Antheil, en inventant un moyen de coder des transmissions par saut de fréquence, principe encore utilisé aujourd'hui pour le GPS, la téléphonie mobile ou le WiFi. Mais victime de sa beauté et de sa condition de femme, on ne lui reconnaîtra que bien plus tard ses talents d'inventrice.



C'est vraiment ce qui m'a le plus révolté dans cette histoire : qu'on ne puisse pas croire qu'une femme aussi jolie qu'elle puisse être également intelligente, qu'elle puisse être à l'origine d'une des inventions les plus importantes de notre siècle. Comme ci l'un n'allait pas avec l'autre.



Enfin, le seul bémol pour moi dans ce roman, c'est la narration à la première personne. J'ai mis pas mal de temps à m'habituer au style de l'autrice, à cette façon de prendre la parole à la place d'Hedy, comme ci c'était elle qui nous comptait l'histoire. Ça brouille la frontière entre réalité et fiction, et parfois on se demande ce qui est vrai et ce qui est romancé.



C'est donc un roman intéressant, qui a le mérite de rendre à Hedy Lamarr ce qu'il lui appartient, mais dont le style ne m'a malheureusement pas convaincu.
Lien : https://mangeonsleslivres.bl..
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Madame Einstein

Roman sous forme de journal qui retrace la vie de la brillante Mileva Marić qui deviendra l'épouse d'Albert Einstein. Élève brillante, elle est une des premières femmes à intégrer l'institut polytechnique de Zurich. Parce que non mentionnée comme autrice des articles et théories qu'ils ont forgés ensemble, elle est désormais inconnue alors même que c'est elle qui est à l'origine de la théorie de la relativité !
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Madame Einstein

J'ai trouvé ce roman sur les relations entre Einstein et sa première épouse Mileva Maric intéressant, mais sans plus. Comme l'explique Marie Benedict, il s'agit d'un roman. Bien qu'adepte des biographies, j'ai trouvé ici le sujet redondant, principalement axé sur une frustration, certes défendable, et pour le moins discutable. Alors, biographie ou spéculation ? Comment savoir, quand c'est pour moi la première approche de la vie intime du célèbre physicien que j'entreprends. Il est fort possible que Mileva, qui a étudié sur les mêmes bancs de cet institut polytechnique de Zurich, ait eu quelque influence sur les travaux d'Einstein. de là à considérer qu'elle soit à l'origine de la théorie sur la relativité, et mériter son Nobel, j'avoue être sceptique. D'après l'ouvrage, ses compétences en mathématiques, supérieures à celles d'Einstein, auront sans doute profité à ses travaux. Et puis j'ai trouvé tout de même cette Mileva Maric assez maladroite, notamment dans ses choix, car elle avait ce luxe, contrairement à la plupart des femmes à l'époque. Combien d'entre elles ont été encouragées par leurs parents pour suivre des études, particulièrement dans des disciplines majoritairement masculines ? Peut-être s'est-elle aussi, malgré la grande intelligence dont elle était, semble-t-il, pourvue, trompée à certains moments, en choisissant une voie plutôt qu'une autre, la regrettant ensuite, pour finalement s'en prendre à lui. J'ai un peu peiné sur la fin, car, sans entrer dans les détails des nombreux manquements de ce cher Albert, qu'il s'agisse de ses chaussettes sales qu'il laissait traîner, et de l'entretien de la maison et de l'éducation des enfants qu'il confiait volontiers à Mileva, cela m'a semblé laborieux. Une biographie toute relative, selon le point de vue, et à compléter certainement par d'autres.
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La femme qui en savait trop

Un sujet particulièrement intéressant, abordé dans un style simple (qui peut paraitre plat, mais la traduction y joue sans doute un rôle).

Il va sans dire que l'histoire de cette femme mérite d'être connue et que ce livre offre en offre un réçit agréable à lire sans pour autant être de la grande littérature
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Madame Einstein

Quelle surprise de découvrir que derrière Albert Einstein se cachait une femme pareil ! Une femme d'une intelligence incroyable, à qui l'on a empêché de montrer son talent de mathématicienne.



Dans ce roman, nous allons suivre l'histoire d'amour entre Albert Einstein et Mileva Marić (future Mme Einstein) depuis leur rencontre à l'institut polytechnique jusqu'à leur séparation.



Mileva Marić a été la première femme d'Albert Einstein, et celle qui l'a aidé à s'élever au rang de physicien renommé. On découvre dans ce roman l'histoire d'amour qui va naître pendant leurs études et perdurer des années durant jusqu'à se dégrader de plus en plus..

Albert Einstein est décrit au fil des pages comme un homme aimant et amoureux jusqu'à devenir avec les années qui passent égoïste et odieux envers Mileva.



Même si cette histoire vraie est romancée pour ce roman, les faits sont là et je peux dire que je n'imaginais pas Einstein comme cela.



Trahisons, menaces, violences physiques et psychologiques, secrets, jalousies.. ce couple a vécu de nombreuses épreuves.



Malgré quelques longueurs dans ma lecture au niveau de certaines parties de leurs vies qui étaient un peu répétitives, j'ai passé un bon moment et j'ai pu découvrir la première femme d'Albert Einstein que je ne connaissais pas du tout ainsi que la montée en puissance de celui-ci en tant que physicien.

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Madame Einstein

Biographie de Mileva Maric, la première épouse d’Albert Einstein.



Une jeune Serbe, assez intelligente pour que l’école polytechnique de Berne l’accepte comme étudiante, la seule femme de sa promotion. Elle est bien décidée, elle veut faire son chemin dans la vie scientifique, sans mariage ni enfants, car à part Marie Curie, quelle femme de science a réussi à avoir à la fois un mari et une carrière?



Un collègue étudiant lui sourit, s’impose à elle. Ils font de la musique ensemble. Ils discutent de physique et de mathématiques. Il lui dit qu’il l’aime pour son intelligence, ils écrivent ensemble des publications scientifiques. Mais le nom de Mileva disparait des articles et plus Albert obtient les promotions et les honneurs, plus elle est reléguée aux tâches ménagères, jusqu’à ce que le couple éclate.



Mileva n’est pas la seule à qui c’est arrivé. Elle l’a aidé à gravir les échelons, et du haut de l’échelle il la regarde de haut…



On constate aussi que la renommée scientifique n’est pas due qu’aux seules qualités intellectuelles. Albert Einstein avait aussi une personnalité flamboyante et un talent pour se faire remarquer. Si son côté rebelle (ou bohème) lui a valu de ne pas trouver d’emploi facilement en début de carrière, après ses premiers articles, sa popularité s’est accrue grâce à cette personnalité qui a également contribué à lui assurer la paternité de ses idées.



Un roman biographique révélateur de l’histoire de la science et de la condition féminine du début du vingtième siècle (et de choses qui n'ont peut-être pas changées...)

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La femme qui en savait trop

Je viens de terminer la lecture de la biographie romancée de Hedy Kiesler, actrice connue sous le nom de Hedy Lamarr, et je ne comprends pas pourquoi cette grande dame, cette héroïne, cette inventrice de génie,  n'est pas plus connue. À quand un "biopic" ?

La jeune actrice viennoise Hedy Kiesler envoûte le richissime vendeur d'armes Fritz Mandl, ses parents la convainquent qu'un mariage avec cet homme influent les protégerait de l'antisémitisme croissant, de la progression rapide de la dictature fasciste.

Malheureusement, la belle histoire d'amour s'étiole et le vrai visage de Fritz n'est guère réjouissant.  Hedy subit violences et séquestration. Quand elle surprend une conversation lui apprenant que son mari se range du côté des nazis elle décide de fuir.

Hollywood sera son refuge, elle y reprendra sa carrière d'actrice, mais la culpabilité d'avoir quitté son pays la tenaillera. Pour agir contre le régime nazi elle mettra au point un système de codage des transmissions par saut de fréquence,  système toujours utilisé de nos jours pour le positionnement satellite, la téléphonie mobile ou encore la technique Wi-Fi. Rien que ça.

Élue plus belle femme du monde en son temps elle devra se battre pour ne pas toujours être considérée comme uniquement décorative, faire face au machisme omniprésent et savoir utiliser sa beauté pour servir ses objectifs de l'effort de guerre.

Cette magnifique femme pâtira de sa grande beauté,  soit belle et tais toi... À un autre moment, peut-être aurait-elle pu devenir une scientifique reconnue.

Je suis très admirative de son courage,  de son implication,  de son intelligence et vision presque sans borne, de la vie incroyable qu'elle a menée.

Superbe roman sur une femme inouïe.
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