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Critiques de Marie Benedict (191)
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La femme qui en savait trop

Toutes les guerrières ne portent pas l'uniforme



Hedy Lamarr, un nom qui a brillé sur les affiches de films Hollywoodien pendant 20 ans, mais qui m'était encore complètement inconnu jusqu'à tout récemment. Une femme au destin exceptionnel qui nous est conté dans cette biographie romancée.



Véritable héroïne de son histoire, Hedy nous est présentée sous son meilleur jour, le récit occulte les épisodes les plus honteux de sa vie. Dans un style simple, sans fioritures, qui le rend très accessible, l'autrice revient sur les moments les plus marquants de la vie d'Hedy, ceux qui ont forgé sa légende.



À travers des chapitres aux ellipses savamment dosées, l'autrice brosse le portrait d'une femme qui ne laissera ni les hommes, ni la société, ni le contexte historique et encore moins le fascisme lui dicter sa conduite. Son aura magnétique, sa vive intelligence et sa détermination sans failles révèle une femme prête à relever tous les défis. Un modèle de féminité assumée qui prend vie au fil des pages.



Sujet central de l'ouvrage, Hedy est de toutes les pages, de toutes les scènes. Sa psychologie est parfaitement décrite par l'autrice, on comprend les raisons qui la poussent à agir ainsi, ses états d'âme, son désarroi face à la cruauté de la guerre. Sa volonté d'apporter sa pierre à l'édifice à l'effort de guerre avec cette invention révolutionnaire qui finira par changer nos vies.



Ce récit offre une entrée en matière idéale pour qui voudrait partir à la découverte de l'une des figures les plus fascinantes du cinéma. Une mise en bouche que je vais m'empresser de compléter avec son autobiographie afin d'avoir un aperçu complet de la vie de cette grande dame.


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La femme qui en savait trop

Bien que j’avais entendu parler de cette femme, je ne connaissais rien de son vécu. En lisant cette biographie romancée, on peut constater que ça a été une femme remarquable, bien que son physique avantageux et son talent d’actrice, il se cache en fait derrière cette facette : une femme intelligente avant tout.

Sa vie avec Friedrich Mandl, qu’elle a épousé avec sentiments au début mais aussi et surtout pour épargner sa famille de leur avenir vu qu’elle a des origines juives, fût au fil du temps un enfer pour Hedy car il s’est vite montré violent et possessif envers elle. En fait, il l’exhibait comme un trophée lors des repas important pour ses affaires. Hedy qui a vite compris le comportement de son mari en a joué et a écouté également des conversations ainsi, elle s’est rendu compte que celui-ci devenait allié à Hitler.

Hedy nous paraît très vite une femme remarquable, touchante et surtout très courageuse. J’étais soulagée quand elle arrive enfin à s’échapper des griffes de Friedrich Mandl.

Une fois arrivée à Hollywood, Hedy est vite prise de remords pour son pays auquel elle n’a rien pu faire alors qu’elle a découvert des choses et c’est ainsi qu’elle et un ami vont mettre en place une invention contre les ennemis…invention qui va être rejetée car on n’accepte rien venant d’une femme surtout quand il s’agit d’une actrice qui en est à l’origine.

Pour conclure, j’ai adoré ce livre qui est très intéressant et le fait que ce soit une biographie romancée rend la lecture davantage addictive, à aucun moment on s’ennuie, bien au contraire. Bref, un gros coup de cœur que je vous encourage à lire.
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La femme qui en savait trop

En 1933, Fridrich Mandl possède Hirtenger Patronenfabrik, une usine qui produise des munitions et des armes à usage militaire ; un homme considéré comme le plus riche d’Autriche.



Il découvre au théâtre Hedy Kiesler, 19 ans, qui incarne l’impératrice Elisabeth (Sissi).



Après la dissolution du Parlement, l’Autriche se transforme en dictature.



Hedy Kiesler est très belle et juive. Son père espère le meilleur pour sa fille unique et espère qu’elle trouvera protection auprès de Fridrich au vu des évènements qui se dessinent.



Elle se marie avec Fridrich après sept semaines de liaison et y voit le vrai pouvoir. Elle découvre les arcanes de la politique et les mécanismes de la guerre.



Très vite Fridrich montre son vrai visage et interdit toute sortie à sa femme. Après plusieurs tentatives de fuite, Hedy réussit à se sauver pour la Grande-Bretagne puis les E-U sur le même paquebot que le représentant de la MGM où elle changer de nom pour Hedy Lamarr et décroche des films. Elle tourne, alors avec les plus grands acteurs.



Fridrich Mandl décroche le statut d’Aryen honoraire et fabrique des armes pour Hitler.



Hedy, non seulement, est la plus belle femme de son temps, mais aussi une femme intelligente. Avec George Antheil, compositeur du Ballet mécanique, elle contribue à l’effort de guerre et met au point un système de codage des transmissions révolutionnaires, utilisé de nos jours pour la téléphonie ou le wifi.



Un coup de cœur !

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La femme qui en savait trop

Bonjour à tous ! Je viens vous parler aujourd'hui d'une biographie romancée sur la vie ô combien intéressante, d'Hedy Kiesler... Plus connue sous le nom d'Hedy Lamarr !



Un beau visage, mais aussi une grande intelligence, dont l'invention me permet aujourd'hui de vous faire partager cette chronique.



On suit la vie d'Hedy à partir de sa rencontre en 1933 avec son futur mari, le marchand d'armes autrichien Friedrich Mandl. Ce mariage, sensé la protéger de la menace allemande, va se révéler être une prison. Piégée avec un homme possessif et opportuniste, Hedy ne pourra compter que sur elle-même pour devenir, des années plus tard, une très grande actrice hollywoodienne et une scientifique de talent. ❤️



Je commence par le seul point négatif : pour moi, le texte est un peu trop court. J'aurais voulu passer plus de temps avec le personnage, surtout pendant sa vie aux États-Unis ! 🎬



Cependant, j'ai passé un très bon moment en lisant ce roman bien écrit, et j'ai beaucoup appris sur la vie de cette personne si intelligente, qui s'est fait un devoir de changer le cours de la guerre, autant qu'il lui était possible.

Courage, determination, caractère... J'ai désormais envie d'en savoir plus, et je vais de ce pas chercher un documentaire sur miss Lamarr !
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La femme qui en savait trop

Encore une facette de la guerre méconnue. J'aime bien découvrir ce genre d'histoire. C'est difficile à imaginer de nos jours peut être à quel point le monde pouvait être aussi macho...même si...dans certains domaines ça n'a guère changé ! mais là pour le coup !! soit belle et tais toi était de mise !!

Se lit bien, je pensais que ça parlerait un peu plus du moment ou finalement elle arriverait à le mettre en pratique mais le livre aurait été trop gros !! et au final ça montre "le début" comment l'idée est venue...et son éducation bref un mélange de tant de fait qui font que..
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La femme qui en savait trop

Marie Benedict est une autrice que j'aime énormément car elle a le don de nous raconter des destins de femmes extraordnaires.



Ici, nous suivons Hedy Kiesler, future star hollywoodienne plus connus sous le nom de Hedy Lamar.



Mais avant les strass et les paillettes, Hedy grandit en Autriche, dans une famille juive. Non pratiquante, mais juive tout de même... Et cela à son importance lorsqu'on est à l'aube de la seconde guerre mondiale.

Pensant la protéger face à la menace allemande, ses parents la marient à un très riche et influent armementier: Fritz Mandl.

Mais Fritz se révèle être un homme froid, violent, et opportuniste. D'ailleurs, celui-ci n'hésitera pas à se rallier à Hitler lorsqu'il comprendra la puissance d'Hitler.



Durant son mariage, Hedy n'a plus le droit de monter sur les planches. Elle n'a d'ailleurs plus aucun droit puisque même les visites à ses parents doit d'abord être quémandé à son époux.

La vie d'Hedy se résume à des dîners d'affaires, des bals... ou son mari ne lui demande rien d'autre que d'être belle.

Au cours des ces inombrables soirées, Hedy va être la témoin de l'Histoire qui est en marche, et par sa capacité de mémoratisation hors du commun, elle va acquérir des tas de connaissances.



Après un énième accès de violence de son mari, elle s'enfuit, et parvient à gagner les Etats-Unis, ou elle obtient le divorce et devient une véritable star du cinéma!



Toute cette partie était absolument passionante! Je le suis gliséee dans la peau d'Hedy avec une facilité déconcertante , c'était exquis!



Vient ensuite la partie ou Hedy, rongée par la culpabilité d'avoir fui l'Europe dans son heure la plus sombre, alors qu'elle avait des informations qui auraient pu changer le cours de l'Histoire si elle les avait révélées, décide de créér un système qui permettrait aux torpilles dêtre guidées à distance, et avec un signal imbrouillable. Et vous savez quoi? Elle y arrive!



Cette partie là est assez incroyable quand on y pense. Comment cette jeune femme a-t-elle réussi cet exploit?

J'ai regretté que l'autrice ne s'attarde pas plus sur cette partie. On aurait envie d'en savoir tellement plus!

De même, j'ai trouvé dommage que le lien entre ces deux facettes de la vie d'Hedy ne soit pas mieux mis en évidence. Car on a beau savoir qu'il s'agit d'une histoire vraie, on a du mal comment et à quel moment, Hedy a pu développer les connaissances nécessaires à une telle découverte.



Une très bonne lecture malgré cela, qui donne envie d'en savoir plus!
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La femme qui en savait trop

Je suis tombée nez à nez avec ce roman dans l’une de mes librairies favorites il y a deux semaines à peine. Deux choses m’ont immédiatement attirée : la photo, forcément, quelle belle femme !, puis le titre qui m’a beaucoup fait penser au film d’Hitchcock… Bref, la quatrième de couverture a fini de me convaincre et c’était parti, je l’emportais pour proprement le dévorer.

Ecrit à la première personne, Marie Benedict nous livre ici un récit biographique de la vie d’Hedy Kiesler, future Hedy Lamarr. Je connaissais l’actrice, mais uniquement de nom je dois l’avouer. J’étais bien loin d’imaginer ce par quoi elle a dû passer. Je ne connaissais que dans les grandes lignes les années qui ont précédées l’engloutissement de l’Autriche par le Reich (et uniquement via les écrits de Stefan Zweig). Hedy Lamarr est née en 1914, dans une famille aux origines juives sans pour autant être marquée elle-même par une pratique religieuse. Mais ce statut va terriblement déterminer son destin. Son père qui sent que la situation se tend, la pousse à épouser Friedrich Mandl qui lui fait une cour assidue. Elle est une actrice assez en vue et il va la transformer en poupée de salon. Il va devenir son maitre au sens propre et bientôt, la pauvre Hedy verra l’entièreté de sa vie dépendre de cet homme violent, manipulateur, opportuniste et incroyablement filou. Ce qu’elle ne pourra pas supporter ce sera les liens de son mari avec le régime nazi. Celui-ci n’hésite pas à pactiser avec le diable (alors que lui et sa femme sont d’origine juive).

Hedy va tenter à plusieurs reprises de fuir ce tyran, échouer quelques fois, avant d’enfant y parvenir. Elle va arriver aux Etats-Unis, va repartir de zéro et se reconstruire. Elle va devenir Hedy Lamarr et se muer en la star hollywoodienne hypnotisante que l’on connait. Mais Hedy Lamarr n’est pas qu’un beau visage. C’est aussi une passionnée de science qui va contribuer à sa façon à l’effort de guerre : elle va mettre au point un système de codage des télécommunications qui n’est rien de moins que l’ancêtre de notre wifi d’aujourd’hui. Ce n’est que tardivement qu’on lui reconnaitra ses mérites.

La vie d’Hedy Lamarr a tout du roman. Et Marie Benedict a parfaitement su s’y plonger et nous emmener pour notre plus grand plaisir. C’est vivant, vibrant et passionnant. L’autrice dresse un portrait juste et touchant d’une femme d’exception trop méconnue. Ce fut pour moi un très grand coup de cœur, j’ai dévoré les trois cent pages à toute vitesse en étant tout le long happée. Foncez sans hésiter.

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La femme qui en savait trop

J'ai adoré redécouvrir la vie d'Hedy Lamarr, une super biographie, hyper intéressante qui retrace sa vie. Une vie digne d'un super film encore une femme incroyable qui est encore parfois oubliée. Lisez-le pour votre culture, mais aussi pour passé un bon moment. Je m'amuse pas à vous retranscrire qu'est qui c'est passé dans sa vie les autres l'on très bien fais, moi, je vous donne juste mon avis.
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La femme qui en savait trop

J'ai beaucoup apprécié le précédent roman de Marie Benedict "Madame Einstein" et j'ai eu le plaisir grâce à NetGalley d'avoir accès à ce second roman concernant Heddy Lamar.

D'Heddy Lamar, on connaissait peu de chose si ce n'est qu'elle était actrice, qu'elle fit scandale dans le film "Extase" car elle y apparaissait nue dans l'eau et elle y mimait un orgasme. Elle fut une vedette glamour du cinéma hollywoodien, belle femme, menant sa vie à sa guise entre amours masculines et féminines. Elle finira sa vie loin des lumières, et de façon modeste, comparativement au faste qu'elle avait pu connaître. Ce n'est que tout récemment qu'il apparut qu'elle avait avec l'aide d'un compositeur inventé le concept du wifi et que bien qu'ayant déposé un brevet officiel, elle n'en toucha jamais aucune royalties et que le concept de wifi destiné à l'origine au guidage des torpilles sans fil lors de la seconde guerre mondiale pour l'armée américaine, ne fut jamais utilisé.

J'ai lu lors de sa sortie l'autobiographie de l'actrice, haute en couleurs (l'actrice comme l'autobiographie !) et j'avoue que le roman de Marie Benedict apporte une touche intéressante et complémentaire. L'auteur déroule de façon linéaire dans le temps, à partir de la reconnaissance d'Hedwig Kiesler, en tant qu'actrice au théâtre dans le rôle d'Elisabeth d'Autriche jusqu'à son engagement dans le soutien aux soldats avec la Hollywood Canteen, la vie de la femme, de l'actrice et de celle qui avec l'aval de son père, banquier, appris à utiliser sa tête et pas uniquement pour mettre un chapeau dessus. On y saisit mieux les raisons de sa fuite de son pays, l'Autriche, les raisons et les difficultés de son mariage avec un homme d'affaires spécialisé dans l'armement avant que l'Autriche ne soit annexée à l'Allemagne nazie.

Une nouvelle fois, je regrette que le titre français soit si différent du titre en VO : "the only woman in the room" soit "la seule femme dans la pièce/salle". Le titre "la femme qui en savait trop" induit un rapprochement avec le film d'Hitchcock avec lequel il n'a pas vraiment de rapport. Par ailleurs, il me semble qu'homme ou femme, on n'en sait jamais trop, qu'on acquiert jamais trop de connaissances, qu'il faut être curieux et ouvert d'esprit, ouverture d'esprit dont n'a pas bénéficié Heddy Lamar, en temps que femme, réduite à son rôle de sex-symbol.
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La femme qui en savait trop

Je ne connaissais pas du tout l’histoire de Hedy Kiesler et pourtant ! C’est elle qui est en partie à l’origine de tout l’informatique moderne telle qu’on la connaît aujourd’hui. Si vous pensez que c’est de ça que traite le livre, détrompez vous. On y découvre en effet bien davantage la jeunesse de Hedy, sa vie et les embûches qui l’ont semée plutôt que ses exploits. La répartition des deux “vies” de Hedy est plutôt bien équilibrée : on a autant sa vie sous les bombes mais entourée de Friedrich Mandl et des plus haut-placés qui lui offrent une protection somme toute subjective, que sa vie de l’autre côté de l’Atlantique, protégée géographiquement mais où la culpabilité d’avoir laissé tant de gens derrière elle, est chaque jour plus forte.

J’ai préféré sans nul doute la première partie. On y lit une Hedy téméraire qui doit user de stratagème et défier Mandl qui devient de plus en plus menaçant. On la sent plus fragile, plus émotive, plus vraie. Dans la seconde partie en revanche c’est une Hedy dure, marquée par la guerre et prête à tout pour mettre au point un nouveau système de codage, trop dans le paraître quitte à en oublier de vivre.
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Le dernier voyage de l'empereur

Les grands explorateurs européens ont-ils réellement découvert les premiers la cartographie de la planète ? Quelle carte l'explorateur Vasco de Gama utilisa-t-il ?



Lorsque Richard Tobias, un homme politique influent et mécène, confie à Mara Coyne, spécialisée dans la restitution d'oeuvres d'art, la mission de retrouver une carte volée, les certitudes sont à deux doigts d'exploser. Cette carte, une oeuvre unique, est une carte du monde dessinée au XVè siècle. Dessinée par des chinois. L'histoire des péripéties de cette carte nous est narrée par le récit simultané de trois périodes de son histoire. Le XVè siècle chinois d'abord, lorsque l'Empereur Yongle, confie à l'amiral Zheng le soin de mener une expédition de découverte du globe. L'amiral entraîne dans son équipage le jeune eunuque Zhi, qui fait ses premiers pas dans la cartographie mais semble déjà très doué, qui sera en charge de dessiner la carte. Sauf qu'à la mort de l'empereur, quatre ans plus tard, son successeur ordonne la destruction de ces navires et du matériel. Suivant des instructions fort risquées, Zhi bravera les interdits et parviendra à confier la carte à un marchand portugais chargé d'emmener cette carte en Europe.



Nous retrouvons cette carte qui sera utilisée par le navigateur Vasco de Gama. Enfin, nous suivrons l'enquête de Mara qui se déroule à notre époque et l'entraînera sur la route de la soie, en Italie, au Portugal, entre voleurs de cartes et collectionneurs un peu véreux. Plus qu'une traque d'objets de collection, cette carte se retrouve à la confluence de fortes ambitions politiques de nations (la Chine, le Portugal...) qui lutte pour la sauvegarde de leur prestige passé et la conquête, parfois la reconquête, d'une certaine gloire.



C'est là un roman d'aventures historiques assez trépidant qui se lit bien.

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Madame Einstein

Je publie des chroniques littéraires sur lavisqteam.fr et celle de ce roman est présente au lien suivant : http://www.lavisqteam.fr/?p=35072

J'ai mis la note de : 18/20



Mon avis : Madame Einstein est un livre étonnant qui nous fait voyager à travers le temps. L’époque fin XIXe – début XXe est bien mise en scène et on s’y plonge avec plaisir. Le mode de vie ne diffère pas tant que cela du nôtre, si ce n’est que la condition féminine est bien plus terrible et plus soumise à l’autorité masculine. Même si l’on sait très bien que les femmes avaient moins de droit que maintenant il y a à peine quelques dizaines d’années, cela fait tout de même étrange de lire que les femmes ne pouvaient pas vraiment faire d’études ou qu’elles étaient presque forcées d’être mère au foyer.



La première femme d’Einstein fait partie de ces femmes fortes dont on ne sait pas grand-chose et qui ont essayé de faire fi de ces idées pour être celles qu’elles voulaient être. Une autre femme de sciences, cette fois-ci bien connue, apparaît vers la fin du livre. Marie Curie y tient un rôle important et son apparition laisse place à un passage qui apporte une vraie bouffée d’oxygène et surtout de l’espoir pour l’héroïne qui s’était perdue en chemin.



La lecture de ce roman est éprouvante lorsque l’on s’attache au personnage. Et ne pas s’y attacher est difficile puisque tout est fait pour cela. Mileva Maric est une personne au talent génial qui rêve de marquer l’histoire de la physique par ses recherches et découvertes. Jeune, elle n’avait pas beaucoup d’amis et son envie de faire des sciences la distinguait de la quasi totalité des autres filles qui finissaient par la rejeter. Les multiples flash-backs sur la jeunesse de la jeune femme sont bien faits et ne dérangent pas la lecture comme le rythme de l’histoire. On aime en apprendre plus sur elle et ses passions.



C’est en Suisse qu’elle trouve enfin des personnes à qui se fier, au sein d’une communauté exclusivement de jeunes filles qui elles aussi ont l’ambition de faire des études. Leur amitié ne fait que grandir au fil des pages et s’épanouit. Le lecteur est ravi de cette atmosphère qui laisse à Mileva le loisir d’étudier et de ne pas se faire mal juger pour cela. La Suisse était alors un pays plus ouvert que d’autres, même s’il fallut à Mileva un caractère combatif pour essuyer tous les sous-entendus et insultes échangés à son égard. C’est également en Suisse qu’elle fit la rencontre du futur ô combien célèbre physicien Albert Einstein. Et cette rencontre bouleversa sa vie.



Ce roman, tant et si bien que l’on s’attache à l’héroïne, nous fait détester cet homme. En effet, Albert Einstein finit par devenir excentrique au possible, allant jusqu’à retirer le nom de sa femme de leurs publications et se donnant ainsi tous les mérites. Au fil de la lecture, on s’aperçoit que le physicien vit dans un monde complètement à part et que les relations sociales comme amoureuses restent un mystère pour lui. Tel un Sheldon Cooper (de la série télévisée The Big Bang Theory), Monsieur Einstein nous montre l’image d’un sans-cœur, d’un égoïste et d’un enfant gâté.



Ce personnage que l’on apprécie d’abord beaucoup, finit par nous devenir irritable. La seconde moitié du livre est vraiment désagréable à lire, tant on sent que Mileva perd de sa combativité et de l’estime de soi. Le ton est plus sombre, l’atmosphère plus pesante et les mots plus durs. Le lecteur ne souhaite alors plus qu’une chose : que la jeune femme réponde à son mari et qu’elle redevienne celle que l’on a connue dès les premières pages du livre. Une femme ambitieuse qui désire être autre chose qu’une mère de famille et une mère au foyer mal aimée.



Toute l’intrigue autour de leur première fille est complexe et met en avant les défauts de la société de l’époque, qui peuvent paraître stupides. Mileva souffre beaucoup et le lecteur avec elle. Le thème des études et de la physique est ainsi mis à l’écart un bon moment. La relation d’Albert et Mileva est mise en avant et les premiers mois d’idylle du couple sont vraiment adorables, jusqu’à dériver et prendre des proportions abominables. L’auteure manie les sentiments, aussi bien positifs que négatifs, à la perfection.



L’écriture est belle et en accord avec l’époque décrite. Les mots utilisés, la construction choisie et les expressions citées nous plongent dans cet univers pas si lointain et dans tous ces pays que l’on ne connaît pas forcément. Le travail de recherche est fascinant et on en apprend beaucoup. Marie Benedict nous offre un roman historique de qualité.



La fin du livre est également intéressante car l’auteure y explique son travail et ce qui tient ou non de la romance. Cette critique n’en dira pas davantage pour ne pas gâcher la lecture.



Les explications scientifiques sont multiples et parfois un peu poussées, voire difficiles à comprendre pour des personnes qui ne sont pas du domaine. La lecture n’en est pourtant pas gênante. La relativité est bien évidemment mise à l’honneur, ainsi que les prémisses et évolutions de cette idée.



Ce livre est incroyable tant dans sa description de l’époque que de celle de la relation entre Mileva et Albert. Telle une psychologie de couple, la lecture de ce roman nous fait bien comprendre que la communication est un élément essentiel au maintien sain d’une relation. A la fois déçu par les réactions de Mileva, et excédé par celles d’Albert, le lecteur est pris au piège de rouages qui ne cessent de se complexifier. Albert Einstein perd quelque peu de sa superbe, comme le monde du début du XXe siècle auquel il est difficile d’envier les conditions de vie.
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Madame Einstein

Madame Einstein revient sur le destin aussi oublié que bafoué de Mileva Maric, première épouse du célèbre Albert Einstein. Derrière la figure du grand physicien, deux fois prix Nobel et professeur de l’Université de Princeton, se cache la scientifique Mileva Maric. Cette biographie romancée explique la complexité d’un destin de femme à l’orée du XXème siècle. Tout particulièrement d’une jeune femme serbe qui souhaite faire des études de physique. La Serbie, alors province de l’Empire austro-hongrois et qui cherche à obtenir son indépendance, demeure un pays reculé aux idées patriarcales. Les femmes sont bonnes à rester au foyer et à s’occuper des enfants. Dès son plus jeune âge, l’infirmité de Mileva (une claudication qu’elle subit toute sa vie) et son intelligence incitent ses parents à envisager un autre avenir que celui des jeunes filles dites normales. Son père la pousse vers la science et c’est avec passion que Mileva étudie la physique et les mathématiques. Cette vocation la mène à l’école polytechnique de Zurich où elle est la seule femme à suivre ce cursus. C’est là-bas qu’elle rencontre Albert Einstein. D’abord hostile à l’idée d’entretenir une relation qui pourrait mettre à mal ses projets universitaires et professionnels (devenir professeur), Mileva finit par se laisser tomber dans les bras du jeune physicien bohème. Toutefois, elle prend peu à peu conscience que son épanouissement sentimental l’empêchera de se réaliser professionnellement.



La vie de Mileva montre à quel point c’était toujours les femmes qui devaient faire les choix. Avoir un mari était synonyme de perte d’indépendance. Avoir un enfant clouait davantage la femme au foyer familial. Mileva pâtit de cette situation et qui n’a commencé à changer qu’après la Seconde Guerre Mondiale.

Cependant, elle aurait peut-être réussi à se réaliser si elle avait épousé un autre homme qu’Einstein. Dépeint dans le roman comme un être égoïste et solitaire, Albert s’est approprié les découvertes qu’il avait menées de front avec Mileva, l’écartant complètement des grandes avancées scientifiques qui lui sont attribuées. Ce n’est que récemment, depuis qu’on a retrouvé leur correspondance, que des doutes ont émergé pour reconsidérer la place de Mileva dans l’élaboration des théories d’Einstein. Marie Benedict prend le parti selon lequel Mileva serait à l’origine de la théorie de la relativité restreinte, celle pour laquelle Einstein a reçu un prix Nobel en 1905. La prise de position de l’autrice est féministe et défend une hypothèse possible étant donné que nous ne savons pas ce qu’il en retourne véritablement.



J’ai adoré ce roman. Mileva est un personnage fort au caractère de feu. Albert est un superbe anti-héros. Il nous apparait d’abord ridicule avec ses idées bohèmes puis de plus en plus antipathique au fur et à mesure que sa relation avec Mileva se poursuit. L’écriture, enfin, est addictive. Une belle histoire, des personnages charismatiques et une belle plume : la recette parfaite pour un roman vite dévoré !



Plus de chroniques littéraires sur :
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Madame Einstein

Une somptueuse histoire qui nous apprend plus sur le personnage d'Albert Einstein ainsi que son épouse méconnue du grand public qui était une grande scientifique à l'égal de son mari.
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Madame Einstein

Avant ce livre, je ne connaissais pas Milena Maric.



Quelle découverte même si j'ai conscience que c'est un roman. Toutes les précautions oratoires de l'auteure à la fin du récit nous permettent cependant de se faire une idée de cette scientifique qui aurait pu être la Marie Curie de la physique et de la mathématique.



Einstein me déçoit énormément . Je le citais volontiers l'an passé lorsque j'ai accepté ma mise à la retraite d'office dans la fonction publique belge ! Je faisais mienne cette citation : "Ne fais rien contre ta conscience même si c'est l'Etat qui te le demande".



Evidemment ce fut un grand scientifique, je ne le nie pas. Mais quel goujat !



J'ai été captivée par ce roman ! L'auteure décrit finement le côté psychologique et (in-)humain des protagonistes; de même que la société de l'époque.



Et je suis même arrivée à le faire lire à l'une de mes filles qui habituellement ne lit pas de roman. Elle est ingénieur civil-architecte , et au long de ses études à l'Université elle a étudié de la physique et de la mathématique, elle a donc "accroché" très rapidement!



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Madame Einstein

C'est d'abord la couverture qui m'a tapée dans l'oeil et bien sûr le fait que ce livre rende hommage à une femme de l'ombre : Milena Maric, la première femme de Albert Einstein.



Milena Maric avait tout pour elle malgré sa claudication qui était source de raillerie durant ses jeunes années. Dotée d'un potentiel intellectuel évident son père l'a poussé vers le chemin de la réussite notamment en l'encourageant à faire de longues études dans les meilleures écoles, c'est d'ailleurs sur les bancs de l'institut polytechnique de Zurich qu'elle rencontre Albert Einstein.



Leur histoire débute par une amitié mais va très vite se transformer en une relation amoureuse malgré les réticences de leurs familles respectives. En effet, il était convenu que Milena suive assidûment ses études mais le destin va se mettre au travers son chemin, elle tombera enceinte avant de passer son diplôme. Milena repart chez ses parent pour s'éloigner de Zurich et s'occuper de leur fille, Albert lui continue son chemin sans vraiment se rendre compte de la situation et va même jusqu'à demander à Milena de revenir car il a besoin de sa femme sans conviée leur fille qui malheureusement sera emportée par la maladie quelques mois après.



Marie Bénédict dresse le portrait d'une femme de l'ombre qui a vu son destin sacrifié au détriment de celui de son mari, Albert Einstein. La condition des femmes à cette période est difficile, en général leur rôle est d'être aux petits soins pour leur mari et de s'occuper des enfants. C'est ce que va faire Milena malgré la carrière vers laquelle elle se destinait, son quotidien s'assombrit de plus en plus et elle se retrouve dans une vie de mère au foyer. Elle s'occupe de ses 2 enfants, prend soin de la maison, soutient Albert dans ses recherches et va même jusqu'à l'accompagner dans certains travaux en apportant son savoir, tout ça encore et toujours dans l'ombre...



Au final, malgré un potentiel intellectuel élevé, Milena s'est retrouvée piégée au sein de ce couple dans lequel il n'y avait de place que pour un génie et à dû subir les absences mais aussi les humiliations de ce mari prêt à tout pour être reconnu quitte à reléguer sa famille au second plan. Malgré l'époque et le peu de place qu'avaient les femmes, Mileva a tout même su prendre la parole, tenir tête à Albert et à mis un terme à cette histoire qui avec le temps n'en était plus une. En 1919, Milena et Albert Einstein divorce, Milena part avec les enfants en exigeant de recevoir une partie de la somme d'argent du prix Nobel pour le travail qu'elle a fourni dans l'ombre mais aussi pour élever ses 2 enfants avant de tomber dans l'oubli. Albert Einstein quant à lui, s'est remarié avec .... sa cousine, rien que ça!



A noter que la perte (mort ou adoption?) de Liserl, la fille aînée du couple a été une véritable tragédie dans la vie de Milena dont elle ne s'est jamais remise, l'auteure fait énormément référence à elle dans le récit.
Lien : https://promenonsnousdansles..
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Madame Einstein

Très belle lecture. Ce roman m'a permis de découvrir la femme du scientifique Albert Einstein. L'attitude méprisante de cet homme m'a amenée à chercher si toute cette histoire était vraie. Évidemment c'est romancé, mais il semble que la contribution de cette brillante femme aux découvertes d'Einstein a été largement ignorée et minimisée. Ça m'a scandalisée. En tout cas je suis ravie d'avoir lu ce livre qui la réhabilite enfin!
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Madame Einstein

1896, 1ère page du journal de Miléva Maric. Cette jeune fille serbe intègre l’institut polytechnique de Zurich, où elle est la seule femme.

Brillante étudiante, mais aussi boiteuse, elle est méprisée et rejetée par son professeur mais aussi par les autres étudiants. Excepté d’Albert Einstein qui en tombera amoureux.



Passionnée de sciences, géniale en mathématiques, elle apporte une large part à la théorie de la relativité d’Einstein, qui ne citera jamais les contributions de son épouse.

Un portrait sans concession d’Einstein, à double facettes. Charmeur et agréable pour le cercle d’amis et d’admirateurs, égoïste et cruel pour sa famille : femme et enfants.

« Cela me surprenait toujours de voir avec quelle aisance il endossait une personnalité charmante en public, lui qui venait juste de me crier de marcher derrière lui. »



L’auteure a donc choisi de raconter l’histoire de Miléva sous la forme d’un journal de 1896 à 1914.

Ce qui permet une grande proximité avec Miléva Einstein : comprendre ses doutes, ses rebellions, son caractère. Mais aussi le formatage d’une femme à cette époque. Elle doit s’occuper de ses enfants et son foyer en priorité, et laisser la part belle à son mari.

Pourtant, ses parents, conscients de « sa disgrâce physique » (aucun homme ne voudra d’une femme boiteuse) l’ont élevée dans l’idée d’une femme consacrée à son métier, mais pas une épouse :

« Cette conviction que je n’étais pas digne de me marier était ancrée en moi depuis si longtemps qu’elle semblait faire partie de ma personne »



Mise au point très appréciable de l’auteure à la fin du livre :

« Étant donné l’éclairage nouveau que ce roman jette sur le célèbre Albert, mes lecteurs seront peut-être curieux de savoir ce qui est véridique dans ces pages et ce qui relève de la spéculation. En ce qui concerne la structure globale du livre – les dates, les lieux, les personnes – j’ai tenté de coller autant que possible aux faits, et je n’ai pris des libertés par rapport à la réalité que dans un but romanesque. (…) Afin que chacun puisse se faire sa propre opinion sur les personnages décrits dans ce livre, je vous invite à consulter l’ensemble des documents et des lettres rédigées par et sur Albert Einstein et Mileva Maric. »



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Madame Einstein

Quelle surprise de découvrir que derrière Albert Einstein se cachait une femme pareil ! Une femme d'une intelligence incroyable, à qui l'on a empêché de montrer son talent de mathématicienne.



Dans ce roman, nous allons suivre l'histoire d'amour entre Albert Einstein et Mileva Marić (future Mme Einstein) depuis leur rencontre à l'institut polytechnique jusqu'à leur séparation.



Mileva Marić a été la première femme d'Albert Einstein, et celle qui l'a aidé à s'élever au rang de physicien renommé. On découvre dans ce roman l'histoire d'amour qui va naître pendant leurs études et perdurer des années durant jusqu'à se dégrader de plus en plus..

Albert Einstein est décrit au fil des pages comme un homme aimant et amoureux jusqu'à devenir avec les années qui passent égoïste et odieux envers Mileva.



Même si cette histoire vraie est romancée pour ce roman, les faits sont là et je peux dire que je n'imaginais pas Einstein comme cela.



Trahisons, menaces, violences physiques et psychologiques, secrets, jalousies.. ce couple a vécu de nombreuses épreuves.



Malgré quelques longueurs dans ma lecture au niveau de certaines parties de leurs vies qui étaient un peu répétitives, j'ai passé un bon moment et j'ai pu découvrir la première femme d'Albert Einstein que je ne connaissais pas du tout ainsi que la montée en puissance de celui-ci en tant que physicien.

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Madame Einstein

BOF ! Déçue. C'est un biopic comme les aiment les américains. Ecrit à la première personne, donc rempli de dialogues et situations inventées. En gros, c'est elle qui a tout découvert, et Albert l'a exploitée.

Je vais chercher une biographie plus sérieuse.

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