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Critiques de Marie Diaz (32)
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L'Invisible - Contes des Indiens Mi'kmaq

Toutes les femmes de la tribu veulent séduire l'Invisible, un valeureux chasseur Mi'kmaq que seule sa sœur peut voir. Qui y parviendra ?

Un conte indien reprenant les codes de Cendrillon.

La Brûlée, jeune indienne maltraitée et exploitée par ses deux sœurs, prouve son courage et sa valeur malgré tous les préjugés de sa tribu.

L'intérêt principal de cet album réside dans l'originalité de sa mise en page où la lecture se fait dans le format paysage : on retrouve les très belles illustrations sur la page du haut et le texte sur la page du bas.

Une agréable façon de découvrir des éléments de la culture Mi'kmaq.
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Le prince dragon

Entre fjords et montagnes dans un royaume du nord, en un temps lointain où les dragons nichaient encore sur terre, un roi et une reine s’aimaient d’amour vrai et régnaient sur un royaume où le peuple vivait heureux. Mais une douleur sourde grandissait dans le cœur des deux époux : malgré tout leur amour, aucun enfant ne leur était né. Un beau jour d’automne, au cours d’une promenade mélancolique en forêt, la reine rencontra une vieille d’avant le temps, qui lui donna une recette magique. Malheureusement, dans sa hâte, la reine oublia un détail très important. Si la vie prit bien racine en son ventre, c’est avec effroi qu’elle découvrit son premier né : une chose pattue, griffue, crêtée d’écailles, avec une paire d’ailes acérées, une queue de reptile et deux yeux d’ambre furieux… La reine, qui était seule s’empara de la créature et la jeta vers la forêt d’ombres et d’épines. Puis, assistée de ses suivantes, elle donna naissance à un magnifique petit garçon qui chassa immédiatement la vision cauchemardesque qui l’avait précédé… Quand il fut en âge de se marier, le roi l’envoya se chercher un épouse selon son cœur. C’est alors qu’il se trouva face à une gueule monstrueuse crachant une gerbe de flamme et exigeant de lui qu’il lui trouve une jeune fille qui l’épouse de son plein gré : « C’est moi le premier né, je suis ton frère aîné, à moi la première épouse ou le royaume sera en ruine ! ». C’est ainsi que le Prince Dragon s’installa au château pour y prendre épouse…

Mon avis : Il fallait bien un aussi grand format, 36 sur 29 cm, pour abriter un tel conte et mettre en valeur ses superbes illustrations à la peinture à l’huile que nous devons à l’artiste peintre Olivier Devaux. Le récit est une adaptation d’un conte traditionnel scandinave et nous entraîne dans une époque lointaine et féerique où les dragons étaient encore de mise. Le récit, assez long, émane d’une très jolie plume et la tournure des phrases et certains mots difficiles du vocabulaire font que j’émets un doute quand au public visé par l’éditeur. En effet, je ne pense pas que les enfants de trois – quatre ans puissent bien l’appréhender ni d’ailleurs vraiment l’apprécier, même dans le cadre d’une lecture accompagnée. Les plus grands en revanche sauront se laisser envoûter par ce voyage qui les dépaysera et qui leur présentera un conte sous forme de légende un peu différent de ceux auxquels ils sont habitués, un conte plus adulte en quelque sorte. Il s’agit donc d’une lecture agréable qui nous fait espérer qu’un second opus nous permettra de suivre le destin du fils cadet. Et même si somme toute cette histoire finit bien, je terminerais ma critique par une citation trouvée sur le blog de Marie Diaz :

« Tremblez bonnes gens pour le jour où le dragon fera son entrée... »

Public : à partir de huit - neuf ans

Si vous voulez vous rendre sur le blog de l’auteure, Marie Diaz, vous pouvez suivre cette adresse :

http://mariediazillustratrice.blogspot.fr/

Si vous voulez vous rendre sur le blog de l’illustrateur, Olivier Devaux, vous pouvez suivre cette adresse :

http://desvauxolivier.blogspot.fr/

Mais vous pouvez aussi le visiter à cette adresse, qui vous fera pénétrer dans son univers d’artiste peintre :

http://www.olivierdesvaux.com/www.olivierdesvaux.com/Accueil.html
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Le prince dragon

Un conte traditionnel scandinave a inspiré Marie Diaz dans son écriture en prose mais très chantante: en effet de nombreuses rimes émaillent le texte. Il suffit de lire la quatrième de couverture pour en avoir un aperçu.

C'est un texte que l'on a envie de lire à haute voix, de prononcer pour faire sonner les rimes. D'ailleurs le rideau rouge de théatre nous y invite dès la deuxième de couverture...

Le texte est admirablement servi par les peintures d'Olivier Desvaux. Le choix des couleurs, le jeu de la lumière, les dessins somptueux sont un ravissement!

Cet album est un cadeau et nous emmène au pays des contes où vivent les rois, reines et autres princes souvent aidés par quelques vieilles femmes aux pouvoirs magiques. Mais attention toutefois à ne pas se tromper dans les ingrédients ou l'ordre à accomplir...



A lire, à offrir!
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L'Invisible - Contes des Indiens Mi'kmaq

Cet album retrace une légende Mi'kmaq intéressante sur le thème de "les Fées" ou de "Cendrillon", où les obstacles sont les méchantes soeurs et leurs vilains tours. La plus jeune, la plus gentille et jolie, déjouera obstacles et tours pour trouver l'amour.

Les Mi'kmaqs sont une tribu du nord-est de l'Amérique du groupe algonquin, cette précision est importante car les traditions, environnement et coutumes sont en très grande partie respectés dans la narration de cette légende (wigwams, animaux, paysages, façon de vivre...) bien que, concernant les wigwams, on parle de "tentes" que les femmes dressaient...

Le texte est riche et intéressant, et la légende prend tous les contours du conte traditionnel tel qu'on le connait avec des additions typiquement "indiennes", comme la proximité importante de la nature.



L'objet est magnifique: un album format italien, dont les pages se tournent vers le haut, d'un format peu commun ( 36 x 27 cm environ), et avec une couverture cartonnées très épaisse, peinte sur la tranche... un objet qu'on a envie de présenter aux enfants, façon kamishibaï.



Les illustrations sont magnifiques, comme de grands tableaux tour à tour en couleurs chaudes ou froides, scènes intimistes ou de la vie quotidienne ou bien paysages canadiens types.



J'avais espéré recevoir cet album avec l'opération Masse Critique, car je m'intéresse de près à l'ethnologie et l'histoire des Indiens d'Amérique. Je ne suis pas déçue du tout par le magnifique livre reçu et lu.



Un point négatif ? Oui, un, important pour moi, mais qui ne le sera guère pour les enfants : les indiens représentés sur les illustrations sont plutôt des indiens des plaines des Etats-Unis qu'une tribu Algonquine, et je regrette qu'on ne voit pas du tout les magnifiques manteaux brodés des "vrais" Mi'kmaq ainsi que les bonnets en tissu brodé assez étranges que les femmes sont quasiment les seules à porter sur ce continent.

Un détail, donc.
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L'Invisible - Contes des Indiens Mi'kmaq

La présentation de ce conte est déjà originale : en effet, il ne se lit pas en mode portrait mais en mode paysage.

Ce n’est pas forcément très pratique pour le lire en position allongée ou assise, mais pour un enfant qui souhaiterait le lire à plat ventre sur le sol c’est tout à fait le format qui convient.

L’histoire est une transposition du conte de Cendrillon dans l’univers améridien et c’est une réussite.

Sous couvert d’une intrigue assez simple : une jeune fille martyrisée par ses deux sœurs et surnommée La Brûlée se décide à tenter sa chance auprès de l’Invisible, le plus valeureux des chasseurs et uniquement visible de sa sœur : "Toutes les femmes du clan rêvaient de l'Invisible : les jeunes filles en âge de se marier brûlaient de percer son secret; les femmes mûres, les mères et même les anciennes soupiraient encore après lui. On disait qu'il épouserait la première femme capable de le voir tel qu'il était.", il y a quelques morales certes communes mais dont le message est subtilement distillé.

Ainsi, l’indien l’Invisible n’est pas sans rappeler "Le petit prince" d’Antoine de Saint-Exupéry avec cette phrase sur l’amitié : "On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux.", qui ici s’appliquerait à l’Amour.

Cela sous-entend également qu’il faut une pureté de l’Âme et de l’Esprit pour atteindre l’Amour et gagner son Paradis son Terre : "Revêtue de la robe de mariage, peinte et brodée d'étoiles, ses yeux plus brillants que des braises, la Brûlée n'était plus la Brûlée, mais une beauté sans rivale ...", tandis que la méchanceté et les moqueries des soeurs de la Brûlée se payent : "Toi, la Brûlée, tu oses rêver de l'Invisible ? Tu n'es même pas digne de respirer le même air !".

Il y a énormément de poésie dans cette histoire, d’autant plus que le cadre sauvage est grandiose et c’est un double régal pour les yeux.

Car l’atout indéniable de ce conte, ce sont les dessins absolument merveilleux qui illustrent la narration.

J’ai été sous le charme de la plume de Marie Diaz et de Bruno Pilorget qui signent des esquisses à la limite de l’aquarelle et qui font éclater toute une palette de nuances : des couleurs chaudes avec de l’orange, du rouge, des couleurs plus froides avec du bleu, faisant de ce conte un véritable arc-en-ciel.

De plus, la présentation est intelligemment pensée avec une page paysage pour l’illustration et celle du dessous pour le texte.



Je suis littéralement sous le charme de "L’Invisible Conte des Indiens Mi’kmaq" de Marie Diaz et Bruno Pilorget, conte qui séduira petits et grands, ne serait-ce que par les esquisses de toute beauté qui se feuillettent comme un carnet de croquis et sont un plaisir de contemplation pour les yeux.



Je remercie Babelio et les Editions Belin pour l'envoi de ce livre dans le cadre de l'opération Masse Critique.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Le prince dragon

Un Roi tenant le Royaume d'un bras juste, aimé d'une Reine d'amour tendre, fleur du Royaume et de son cœur. L'amour donne des roses dans les cœurs de deux amants mais est infertile dans le ventre de la Reine. Criant son désespoir dans la forêt, elle rencontre une vielle femme qui lui conseille d'enterrer deux oignons devenir et de les dévorer crus. Chose faisante, neuf mois plus tard, le Royaume voit naître l'héritier. Cependant, tous, ignorent les secrets de la chambre et que la Reine aimée a accouché d'une bienfait et d'une malédiction: le Prince Dragon caché de tous. Issu d'un conte scandinave, il n'est pas s'en rappeler par les thématiques ( malédiction, désamour, souhait...) et les figures ( créatures fantastiques) que notre chers conteurs Grimm et Perreault. Un coup de cœur pour ce beau conte, très joliment illustrés à la peinture. Une immersion dans le monde de ma féerie donc du rêve. Bien que, l'album s'adresse à des enfants à partir de trois ans selon l'éditeur, je le propose en librairie pour des enfants âges d'une dizaine d'année de part la complexité du vocabulaire et pour les grands enfants :) !
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La Tapisserie de soie

À la lecture de ce conte d'Asie, d'autres contes en mémoire nous reviennent en mémoire, tels que celui du " Pinceau magique".

Pourquoi?

Et bien, nous nous rendrons bien compte qu'il y a un très grand point accordé dans la culture de ses contes à la famille, aux valeurs d'humilité, c'est très moral et ses histoires non dénuées de magie sont souvent plus tournées sur le quotidien.

La misère y sera aussi un grand ennemi.



C'est l'histoire d'un jeune garçon qui se brisera le dos au travail, comme sa mère l'aura fait pour lui, qui lui accordera du temps libre pour continuer de se réjouir et qui y laissera même des dents.

Vous comprendrez, jeunes curieux.



C'est aussi l'histoire d'une tapisserie magnifique, celle réalisée par la maman. À ce point magnifique qu'elle sera chipée par les fées.



La vieille femme y aura passé ses journées et ses nuits, afin que sa tapisserie ressemble à un tableau qu'elle a acheté, qu'elle a voulu montrer à ses enfants, qui représente la vie dont elle rêverait pour sa famille.

Le bel Art va nourrir son imaginaire et le transporter un peu.



Son rêve s'envolera, avec sa santé et son dernier fils représentera le héros inespéré, celui qui parcourera les mondes de feu et de glace, sur un cheval de pierre, qui se battera encore pour elle, afin de lui conserver son rêve ( ou ses illusions? Si ce n'est pas de l'amour ça.).



Les épreuves seront dures, il y aura des personnages qui viendront le tenter, éprouver son amour pour sa parente.

Deux autres frères se seront perdus à cette épreuve.



La fin est extraordinaire, magique, bien au delà de ce à quoi nous pouvions nous attendre pour la vieille femme et son entourage.

Cette femme sera aussi l'héroïne de l'histoire finalement et on comprendra qu'entre le jeune dernier des fils et elle, clairement, le fruit ne sera pas tombé très loin de l'arbre.



" La tapisserie de soie" est un conte merveilleux proposé par Didier Dufresne et illustré par Marie Diaz, que nous connaissons déja en tant qu'auteure-conteuse. Un belle corde à son arc que nous n'avions pas encore testé. Par son caractère dur, poignant, émouvant, ce conte d'Asie nous rappellera des Contes d'Andersen, à la différence qu'ici, cela se terminera bien.
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Le prince dragon

Au-delà des brumes, par-delà les fjords, un roi et une reine s'aiment et tout semble concourir à leur bonheur. Pourtant, le ventre de la reine reste désespérément plat!



Un beau jour, celle-ci rencontre une vieille femme qui l'aidera dans sa quête d'enfant. Toutefois, les consignes ne seront pas tout à fait suivies...Mais tout ceci est vite oublié et le couple se voit gratifié de la nouvelle tant attendue. Oui, mais comme dans tous les contes, une recommandation oubliée est la graine de problèmes futurs et il en va ainsi dans cette histoire. Que pourra mettre au monde la reine qui a désobéi?
Lien : http://flolunaire.blogspot.f..
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La Reine des Glaces

Etant la premiere fan de Miss Clara,je ne peux qu'avoir adoré!

Le conte "La reine des Glaces" revisité par Miss Clara et ses sublimes décor tout de papier est une pure merveille! Il m'arrive souvent de le contempler tant il est beau!

A recommander aux petits et aux grands qui aiment toujours se plonger dans les contes et les jolies choses.

N'oubliez pas ses autres livres, "Le bal des douze princesses" et "Peau d'âne" ainsi que d'autres petits ouvrages comme "Souris grise" pour tout petit.
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La Reine des Glaces

Comme le précise la page de titre, il s’agit d’une adaptation libre du conte d’Andersen, surement destiné à un public plus jeune. Ainsi les personnages secondaires ont changé. Le sorcier est devenu un troll, Gerda est devenue Freya et la Lapone, une vielle du Nord. On constate cependant que si la forme a changé, le fond est resté le même. La petite Freya part à la recherche de son ami et amour afin de le délivrer du mal qui le ronge.

Il ne fait aucun doute que l’atout majeur de ce livre sont les illustrations. Je ne connais pas exactement sa technique mais on a l’impression qu’elle a réalisé des sculptures avant de les photographier et de les retravailler sur ordinateur. Cela donne du relief et de la profondeur aux scénettes. De plus, la maquette intègre complètement l’image, la floute sur les côtés, comme sortie d’un rêve…



Un bel objet de qualité qui donne envie d’approfondir sa lecture du conte.
Lien : http://boumabib.fr/2012/09/1..
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La fille de la toundra et l'esprit maléfique

Ce conte est assez intéressant dans son fond et sa forme.



Il plaira aux jeunes lecteurs de légendes et de mythes, plus âgés que ceux des contes.







Il ne parle ni de princesse ni de prince charmant, la fille de la Toundra est une guerrière dans l'âme.



C'est une jeune fille ivre de liberté et d'indépendance et c'est seule qu'elle affronte l'esprit de la Toundra qui vient lui chercher noise sur son territoire et menace de la faire tournoyer comme les valses qu'il réserve à Mère Nature.







Il y a du caractère en rempart et surtout, des ressources magiques pour rendre la monnaie, comme l'on dit.



Et c'est là que le titre nous intéresse car bien qu'il ressemble à une légende, imprégné de l'essence culturelle et historique d'un patrimoine tribal, il n'en reste pas moins rythmé comme un conte et agrémenté de ses attributs magiques pour la résolution de son épreuve.



En effet, à l'identique du conte africain "Rafara" repris par Anne-Catherine de Boel chez l'Ecole des Loisirs et le conte russe "Baba Yaga" adapté par Taï-Marc Le Thanh de Gautier Languereau, le conte collecté par l'auteure Marie "Maria" Diaz équipe son héroïne de trois capacités magiques pour échapper à la tourmente qui menace de s'abattre sur elle, un peigne et une pierre de silex. La capacité de se métamorphoser en loup prendra la place du troisième objet usuel.



De la même façon que les deux autres contes transmettant la culture à laquelle ils appartiennent, par des éléments de décors ou de traditions caractéristiques, "La fille de la Toundra et l'esprit maléfique" va véhiculer les "croyances" de la culture du peuple Youkaguir de Sibérie.



Cette légende où l'homme, en l'occurrence ici la femme, se montre résistant face à des éléments naturels particulièrement dominants, rudes, parfois hostiles, a été recueilli en 1895 puis publié en anglais en 1918.



Et Maria Diaz participe à son long voyage dans le temps, jusqu'à nos jours.







Les jeunes lectrices se montreront particulièrement sensibles et fières de pouvoir s'identifier à cette "supergirl" des pays gelés, c'est certain.



Les illustrations de Olivier Desvaux sont pleines de charmes, elles se rapprochent d'une touche à la manière de Nathalie Novi, que l'on apprécie aussi.
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L'Invisible - Contes des Indiens Mi'kmaq

Nous embarquerons pour les légendes indiennes avec Marie Diaz et Bruno Pilorget, celles oubliées du peuple Mi'Kmaq.



Les jeunes lecteurs trouveront des ressemblances avec notre "Cendrillon" de Perrault.







Il était une fois une jeune indienne qui vivait en marge, son wigwam planté près des rivières.



Elle n'était pas seule, elle habitait là avec son frère.



Il participait activement à les faire vivre tous les deux, tout à chacun savait qu'il pêchait et chassait vigoureusement, même plus ardemment que les autres indiens du camp.



Quel personnage!



Les jeunes femmes et celles moins jeunes se faisaient une idée idéalisée du frère que personne n'avait jamais vu.



On le surnommait l'invisible.







La soeur aimait à éprouver les jeunes filles qui descendaient jusqu'à la rivière et souhaitaient surprendre le jeune homme.



Elle avait une idée précise, à priori, de celle qui pouvait devenir son épouse et ainsi, telle le sphinx des légendes grecques, elle soumettait la candidate à la question:



Est-ce que vous voyez mon frère?



Et chacune prétendant l'avoir aperçu et capable de le décrire, donc digne de le rencontrer enfin de près.



Bien entendu, il n'était pas question que la soeur dévora la menteuse, ne croisons pas les légendes, la jeune indienne de ce conte n'avait rien d'une ogresse.



L'invisible sera le prince charmant du conte, même si nous ne serons pas dans cette culture.







Dans cette aventure, il y aura, enfin, une candidate méritante même si son allure repoussante ne la prédisposerait pas à passer devant les autres.



C'est une "Cendrillon", une pauvre enfant crasseuse et brimée par ses soeurs qui sera rebaptisée "la Brûlée".



Comme dans un conte européen traditionnel, Marie Diaz offrira un peu de Merveilleux et l'Amour sincère récompensera de nouveau les plus méritants.







Le conte collecté du peuple Mi'kmaq et mis en images par Bruno Pilorget permettra aux auteurs de jouer les passeurs de patrimoine.



Son histoire, défilant de haut en bas et mettant en valeur de superbes planches illustrées au format à l'italienne, nous charme complètement.



Marie Diaz nous restitue un quotidien du peuple Mi' kmaq qui nous installe dans le voyage.



Joli Happy End.



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Le prince dragon

Le prince Dragon se présente sous le format d'un album, écrit par Marie Diaz et illustré par Olivier Desvaux.



Cette reprise d'un conte scandinave est destinée, sur le site de l'éditeur, aux enfants de 3 à 7 ans. Le vocabulaire difficile et les tournures de phrases compliquées présents dans le récit pourraient cependant représenter un obstacle pour les enfants de cet âge-là, même avec l'aide d'un médiateur.



Nous voyons ainsi apparaître des mots tels que "un bliaut", "une halle", "une liesse" qui, bien qu'ils permettent de rendre une ambiance de contes d'antan, sont difficilement accessibles pour les plus jeunes.



Son grand format est pourtant idéal pour une lecture collective. (en classe ou en bibliothèque, par exemple).



Ce conte n'en reste pas moins une lecture agréable relevée par des illustrations magnifiques, la plupart sur doubles pages. Ce récit nous plonge dans une histoire proche des contes de Perrault, Grimm ou Andersen. Une jeune reine qui ne peut tomber enceinte croise la route d'une sorcière l'aidant à accomplir ce miracle. L'un des deux enfants qui naitront par cette magie sera cependant maudit.



Les amateurs de contes de fées retrouveront à travers cet album tout l'univers des contes de notre enfance. Une histoire terrifiante et magique enrichie par de très belles images.
Lien : http://sumire-chroniques.ove..
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Le joueur de luth enchanté

Il était une fois un joueur de luth.



Nos contes nous habituèrent plus couramment aux joueurs de flûte mais celui-ci sera un artiste de luth.



Nous sommes en Orient et le vieil homme vit de la musique et de la générosité des passants dans la Medina d'un Sultan.



L'auteure Marie Diaz nous décrit le musicien aveugle comme doué d'une belle sensibilité, ses airs de musique sont aussi inspirants d'images dans la tête et de sensations que les pages d'un roman.







Si le cadre de vie du joueur de luth n'était pas misérable, le cadre pourrait être un espace de rêve, rehaussé des couleurs, magnifié des motifs décoratifs choisis par Carole Henaff, pour nous transporter, nous donner le goût du voyage.



D'une beauté aussi enchanteresse qu'un air de luth, en somme.



Oui, l'ambiance sera tout de même à la rêverie et l'ivresse, grâce à la musique du joueur de luth qui réveillait l'attention des badauds, leur faisait lever le nez du sol, de leur routine foulant la poussière.



Il y avait déja un peu magie dans l'histoire.







Nous sommes dans un conte et il promet hélas de la mésaventure.



Le musicien aura son épreuve qualifiante de héros d'histoire, sollicité par une bande de mauvais garçons pour jouer en échange de quelques piécettes à un banquet, lieu qui n'est en réalité qu'un endroit déserté et même, parait-il, hanté.



Il n'y voit rien,la bande a senti là la bonne blague de la journée, une manière d'abuser sans grandes conséquences selon eux.



Ils allaient s'amuser, fêter à la faveur de la musique du luth et puis se retirer quand pointerait la fatigue, laissant là l'aveugle sans d'avantage de scrupules.







Comment rentrerait-il chez lui?



Nous vous l'avons dit, le lieu était hanté (non, il ne sera pas raccompagné en Uber fantôme! Chut!).



Le vieux musicien fut encouragé par les filles d'un génie, le roi des Djinns, à continuer de jouer pour elles.



Tout travail mérite salaire et donc cette fois, le conte profitera d'un peu de vraie magie:



"...Nul ne joue avec autant d'âme que toi!



A compter d'aujourd'hui, tout ce que tu joueras sonneras d'or..."







Nous voyons venir la suite, évidement, avec ce pauvre mendiant qui n'y voit rien, prompt à se faire détrousser par d'autres personnages malveillants.



Du moins, le croyons nous.



L'illustratrice nous représente en permanence le musicien avec sérénité, comme si sa véritable fortune se trouvait entre ses mains et qu'en dehors de cela, peu de pertes ne pouvait gravement l'affecter.







Avec cette récompense magique, c'est peut-être pourtant ce qui se produira, chers lecteurs, aussi nous vous imaginons vous dégager du fond de votre siège, vous penchant à l'affût de la suite.



Le conte aura retenu votre attention comme un air de luth, il vous aura mener par le bout du nez comme un air de flûte devrions-nous dire.







La fin est déroutante, on ne s'attend absolument pas à un retournement de situation qui déjouera nos attente d'un éventuel conte facétieux, désagrément et revanche au programme habituel.



Que nenni.



Du conte facétieux nous passerons au conte philosophique et moral, très zen.



Ce conte-ci s'attachera à l'âme de ses personnages, contredisant un peu finalement les grandes règles des contes, un peu manichéennes il faut l'avouer.



Un personnage se montera surprenant, le conte concernera en définitive les mauvais garçons, apportant une pointe d'optimisme sur la nature humaine si toutefois nous nous en trouvions déçu un peu plus tôt.



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La Reine des Glaces

Voici une merveilleuse adaptation du conte d'Andersen, merveilleuse car la plume de Marie Diaz est alerte et poétique et les illustrations de Miss Clara sont divinement jolies.

Pendant sept chapitres, joliment titrés, l'histoire d'une quête, celle de Freya, partie à la recherche de son ami Kay, victime d'un éclat du miroir brisé créé par troll. Freya parviendra au pays de la Reine des Glaces, celle qui gèle les coeurs, mais devra traverser bien des épreuves avant de retrouver Kay.

La magie et la délicatesse des illustrations de papier mâché et d'autres textures de Miss Clara est l'atout considérable de ce très bel album.
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La fille du Rajah

J'ai choisi cet album pour les illustrations, qui m'ont tapée dans l’œil en le feuilletant.



Elles sont colorées, soignées, détaillées. J'aime beaucoup.



L'histoire est agréable à lire mais pas assez aboutie à mon goût. J'aurais aimé une fin plus détaillée.



Je suis quand même très heureuse de cette découverte et de cette rencontre.



Je continue à le feuilleter après plusieurs lectures, par plaisir.
Lien : http://www.lelivroblog.fr/ar..
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L'Invisible - Contes des Indiens Mi'kmaq

Une transposition de Cendrillon chez les indiens du nord canadien. Un environnement naturel magnifique où la bonté gagne sur l’apparence et la richesse. Quelle fille épousera l’Invisible, le mystérieux chasseur ? La lecture en format paysage ajoute de la magie dans la découverte de cette histoire. Testé par Marceline (Bibliothèque de Viroflay)
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L'Invisible - Contes des Indiens Mi'kmaq

Merci à Babelio et Belin Jeunesse pour l'opération Masse Critique qui m’a permis de découvrir " L’invisible – Conte des Indiens Mi’kmaq" de Marie DIAZ et Bruno PILORGET.



Si le format du livre m’est d’abord apparu comme un bémol, je me suis ensuite imaginée, enfant, allongée sur le sol de ma chambre le haut du livre contre le mur, le bas sur le sol; car oui ce livre ne se lit pas en format « portrait » mais en mode paysage. J'avais à mon tour 7 ans.



C'est l'atout "charme" de cet ouvrage: de magnifiques illustrations qui ornent chaque page.



Ce conte est très proche de celui de Cendrillon mais plus encore de la légende d’ Oochigeas, conte des Abénaquis, que mit en chanson Roch Voisine.

L’histoire d’une jeune indienne, "la brûlée" martyrisée par ses sœurs, qui tentera comme elles de rencontrer le superbe chasseur "l'invisible" (dont seule la sœur peut le voir). La légende tient au fait que seule la femme qui saura réellement voir le chasseur, sera unie à lui pour la vie.



Le plus de ce conte est d'immerger les jeunes lecteurs dans la culture amérindienne, faite de contes et de légendes, en leur parlant d'une coté de l'histoire des indiens Mi'kmaq en préface, puis de l'autre,en ajoutant un lexique à la fin du conte.



Vous l'aurez compris, ce conte m'a séduit et le livre est magnifique. La couverture en est un merveilleux exemple.



C'est donc sans plus attendre que je vais aller lire cette histoire à ma filleule de 6 ans qui commence à lire par elle-même, et pourra la relire à loisir.

Ce sera une joie de partager avec elle ce beau conte.

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La Reine des Glaces

Une merveille de papier. Beauté du récit, beauté de l'illustration, beauté de l'objet-livre lui-même : broché, pages épaisses aux tons écrus rappelant un papier-parchemin, le format et le charme des précieux ouvrages de veillées.



Cette adaptation de La Reine des Neiges de H.C.Andersen signée Marie Diaz est fidèle au conte d'origine tout en privilégiant l'univers merveilleux d'un ton allègre finement contemporain.



On y retrouve la structure narrative en sept histoires comme autant de chapitres, l'élément fondateur du récit, ce miroir brisé aux reflets déformants - " tout le beau qu'y s'y reflétait apparaissait laid et sordide [...] les meilleurs personnes s'y changeaient en épouvantails ou en monstre de foire " - forgé par " le plus mauvais des Trolls " dont les fragments éparpillés sur la Terre pénètrent parfois un oeil ou un coeur humains.



On y retrouve les jeunes héros, le garçon Kay victime d'un éclat du miroir, sauvé par Freya, la fillette ( Gerda dans le texte original ), sa quête, les rencontres, les épreuves, le rythme des saisons ainsi que le jardin de roses suspendu " dans la vaste ville " ...



Je ne vous dirais rien de l'histoire, des péripéties, de ce conte initiatique pour préserver votre plaisir de le découvrir si vous ne l'avez pas lu, préserver votre plaisir de voyager et de rêver avec cette adaptation.



Les descriptions de cette Reine des Glaces sont somptueusement évocatrices. Les mots et les images témoignent de la même délicatesse, raffinement de la plume et des compositions en parfaite harmonie esthétique et poétique.



Les créations de l'illustratrice Miss Clara donnent vie et relief au conte dont elle sublime l'univers. En composant ces enchanteurs tableaux de papiers, elle en dévoile toute la magie, toute l'émotion.



Un album d'exception, de collection.


Lien : http://lisezjeunesse.canalbl..
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Le prince dragon

Il n' y a pas que dans les contes de fées où les naissances soient miraculeuses.



Néanmoins, enfanter des jumeaux dont un dragon, il n'y a bien entendu que dans ces récits où l'on peut être aussi décontenancé.



C'est comme on vous le raconte, la reine de ce conte scandinave ne fit pas 9 mois et un soir, hop, le désir est arrivé, comme ça.







Le roi et la reine aspiraient à cela depuis si longtemps...



enfin, le bébé humain surtout, car l'autre fit une entrée trop tristement remarquée par sa disgrâce et malheureusement il ne trouvera les bras tendus que pour un premier vol par la fenêtre.







Nous osons penser que né dans de pareilles circonstances le sort a bien dû toucher et l'un et l'autre mais Marie Diaz, l'auteure collectrice, ménage son mystère.







Le dragon se permettra de rappeler à son frère cadet en tous cas son droit d'aînesse, quand ils furent en âge de trouver femme.



Qui est le véritable héritier, jeunes lecteurs?



Plein de fureur, le prince dragon sommera son frère de le marier le premier sous peine de faire flamber le royaume entier.







Toutes les larmes du corps du roi et de la reine ne sauraient éteindre le feu de la vengeance et défaire ce qui a été fait.



Nous sommes pris par l'histoire et subodorons un bon tour de passe-passe pour tromper le dragon.



Mais cela serait-il juste?



Et quelle belle serait prête à prendre dragon pour mari?



Jeunes lecteurs, vous tremblerez.







Il y en aura bien une et même plus d'une, mais passeront-le cap de la nuit de noce?



Nous vous réserverons la découverte de l'astuce qui domptera la confiance de la bête.







Le conte ne tente pas d'arrondir les angles et tant que le monstre n'est pas satisfait, la bête fabuleuse est bien plus Dragon que prince mi-humain.



C'est d'un coeur sincère bien plus que du pardon dont il sera question.







Les illustrations de Olivier Desvaux sont agréables et nous feraient penser à du Natalie Novi.



Un Conte à découvrir.
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