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Critiques de Marie Mangez (110)
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Le Parfum des cendres

Sylvain est thanatopracteur, il veille et s’occupe des morts avec passion. Un homme solitaire, fade et qui semble si triste. Une vie sans saveur, sans gout, sans envie. Alice va venir bousculer son quotidien morose. Elle rédige une thèse et demande à observer Sylvain de sa pratique. A l’inverse de lui, elle est pleine de vie, déborde d’enthousiasme. Cette pétillante jeune femme, va doucement tenter de briser la carapace de Sylvain, qui l’intrigue fortement. Qu’a bien pu vivre Sylvain pour être ainsi renfermé dans sa coquille?



Avec ce roman, c’est tous vos sens qui vont être sollicités. L’ouïe, avec la musique comme fil conducteur dans le roman. Celle qu’Alice aime tant, et qu’elle fait découvrir à Sylvain. Tout ces titres mélangés qui composent l’album de sa vie. On use de son nez également. On sentirait presque à travers les pages, les odeurs décrites par Sylvain.



Une rencontre qui va réveiller Sylvain. Il est aussi mort que les corps qu’il a devant lui sur sa table. Il a peur de reprendre goût à la vie, et pourtant, doucement, avec délicatesse, Alice va amener un peu de lumière dans son quotidien.



C’est un univers bien particulier que nous livre ce texte. Un duo de personnages que tout oppose. J’ai apprécié la poésie qui se dégage lors des descriptions du travail de Sylvain. Vous saviez que l’on peut sortir un cerveau par les narines et le remplacer par des herbes aromatiques afin de l’embaumer?



Sophie Frison, utilise un ton espiègle et mutin pour sa lecture, qui colle si bien à l’ambiance du texte et à l’humour d’Alice. Elle sait parfaitement jouer de sa voix, pour ce texte qui oscille entre douceur et échanges plus tendus.
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Le Parfum des cendres

Alice, c'est une bavarde, passionnée de musique et qui prépare une thèse sur... les thanatopracteurs. Pourquoi ? Elle-même ne sait pas tellement. Elle a suivi plusieurs embaumeurs jusqu'au moment où vient le tour de Sylvain Bragonard. Presque mutique, visiblement plus à l'aise avec les morts qu'avec les vivants et qui a la faculté de cerner la personnalité de ses "clients" à travers leur odeur.

Parce que les différentes senteurs, odeurs, parfums, fragrances font partie intégrante de la vie de Sylvain. Il dresse à son envahissante accompagnatrice les portraits de celles et ceux qui passent sous ses pinceaux : l'acidité de la groseille, la pureté des pétales de cerisier... et c'est quand il décrypte les odeurs que Sylvain prend vie. Il est une énigme que veut absolument résoudre Alice : il a un secret, elle en est sûre.



Le Parfum des Cendres, c'est un voyage aux mille senteurs, un aperçu doux et poétique de ce métier au mieux inconnu, au pire incompris. C'est aussi le récit de la perte, du manque, du renouveau. On ne peut pas rester de marbre face à ces différents portraits et les relations entre les personnages. Comme l'odeur de la muscade, ce roman continue à nous suivre même une fois la dernière page tournée.
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Le Parfum des cendres

Sylvain, thanatopracteur, bourru et solitaire, accepte la présence d'Alice, jeune thésarde.

Elle l'accompagne dans ses taches, il l'intrigue, ils s'apprivoisent.

Sylvain"sent" les morts, leur trouve des odeurs très personnelles.

Pourquoi Sylvain Bragonard, avec son nez si fin, a t- il choisi ce métier ?

Que cache t-il à Alice?

Ce premier roman réussi et original, nous promène et nous laisse découvrir avec grand plaisir ce " conteur d'odeurs" bien difficile à cerner.

#68premieresfois

#unefemmequilitenvautdeux
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Le Parfum des cendres

Un roman de la rentrée littéraire découvert grâce à une chaîne booktube.

L'histoire raconte la rencontre improbable entre une jeune anthropologue, extravertie, fan de musique et de relations sociales (forcément) et un thanatopracteur plus que réservé qui respire les cadavres qu'il embaume.

Expliqué ainsi, nous avons l'impression de tomber dans une mauvaise romance glauque. Il n'en est rien et l'écriture est une ode au parfum, aux odeurs, au plus grand véhicule offert à la mémoire et à nos souvenirs. C'est également un hommage au deuil et à la résilience.

J'ai beaucoup aimé cette lecture même si je regrette la fin, assez convenue au final.
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Le Parfum des cendres

Comment vous retranscrire la beauté de cet ouvrage ? Comment trouver les mots pour montrer la réussite de cette autrice ? Je suis bien démuni. En effet, de la mort, elle parvient à nous montrer tant de vie. Ce qui passerait pour être un livre lugubre et sombre est en fait un livre si lumineux, si odorant, si... vivant ! Je vous le conseille, en écoutant la mort, vous verrez la vie différement.
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Le Parfum des cendres

un court roman qui aborde un milieu peu connu et la découverte fut très intéressante. Grâce à Sylvain, nous allons prendre part à un métier plutôt taiseux puisqu'il est thanatopracteur. Sous l'œil d'Alice qui le suit pour quelques semaines dans son métier, l'embaumement n'aura presque plus de secret pour le lecteur. Sans être glauque, le récit évolue dans une atmosphère atypique avec des personnages attachants et haut en couleur. Sylvain est un écorché qui nous propose un voyage sensoriel grâce à son odorat ultra développé qu'il utilise comme une mélodie lorsqu'il embaume ses défunts. Ancré dans un profond mutisme et dans une solitude voulue, nous découvrons comment Sylvain est devenu celui qu'il est aujourd'hui.







Concernant Alice, c'est le souffle de vie parmi les morts. C'est une playlist déjantée, une croqueuse de vie à l'état brut. Entre ces deux opposés, c'est un petit quelque chose de tendre et touchant dans la complexité de leur caractère. Marie Mangez propose un récit qui tient la route avec fluidité. Les chapitres courts donnent du rythme et l'originalité vient de ce mélange entre la mort et les fragnances où les défunts reprennent vie dans un dernier souffle grâce à Sylvain. Le parfum des cendres, c'est comme une célébration de la vie, de la reconstruction dans une atmosphère étrange et prenante à la fois !







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Le Parfum des cendres

Dix jours pour lire ces 230 pages ! Autant dire qu'elles ne m'ont pas inspirée.



Avec la méthode Cémantix (jeu découvert avant-hier, follement addictif, hein Sachka ? 😉), ces mots seraient bien classés : deuil, souvenirs, traumatisme, mort, parfums, essences, vinaigre, pastilles à la menthe, thanatopraxie, cadavres, musique, solitude, enfermement, taiseux, romance (?). Et enfer, aussi, le mot d'hier.

.

Pour mon ressenti de lecture, on serait sur : dégoût, ennui, agacement, envie de secouer le mec apathique & antipathique (ça n'entrerait pas, le robot n'accepte qu'un mot à la fois).

Adolescente, j'avais été bluffée par 'Le Parfum' de Patrick Süskind. J'ai toujours les - grandes - narines bien ouvertes, j'aime sentir, nommer les (bonnes) odeurs, me les rappeler, et l'idée de les 'enflaconner' me ravit.

.

Ici, le personnage principal est thanatopracteur, il manipule les défunts avec une délicatesse presque suspecte et les définit à partir d'odeurs.

Je trouve ça glauque, je ne suis pas curieuse de savoir ce que devient le corps mort des gens que j'aime.

Exemple de métaphore, quand le 'héros' cuisine :

« Il remplit la casserole, puis s'attaqua à l'ail, l'éminça avec la même minutie que lorsqu'il s'agissait de dégager l'artère carotide d'un nourrisson. »

Au secours ! 😱🤢

Et le roman est très long. Je salue Alice pour sa patience, moi qui supporte mal les huîtres...

.

Jury Cézam roman 2022.
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Le Parfum des cendres

Quand commence ce bouquin ?

J’ai eu l’impression de ne lire qu’une longue mise en bouche (appréciez l’humour compte tenu du sujet du livre sur le goût et les parfums).

Les descriptions de senteurs sont beaucoup trop longues et précises pour être appréciées, et l’histoire du retour à la vie d’un homme brisé grâce à la tempête nommée Alice sonne un peu trop feel-good à mon goût.

Je suis passée à côté de ma lecture, ça arrive, tant pis !

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Le Parfum des cendres

Vivant/ parfumé/ musical.



«Alice a décidé de rédiger une thèse sur la thanatopraxie. Pour cela elle s’immerge dans ce monde particulier et suit différents professionnels. Parmi eux, Sylvain Bragonard est celui qui éveille le plus sa curiosité. Il a beau être taciturne et grognon, il parvient à insuffler un semblant de vie aux cadavres. Quels secrets garde-t-il enfouis? »



À lire en se délectant de musique et de parfums.
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Le Parfum des cendres

Pourquoi Sylvain Bragonard (clin d'œil à la maison Fragonard de Grasse ?) a-t-il abandonné sa vocation de parfumeur de génie doté d'un odorat exceptionnel (on le surnommait alors le « Picasso du nez ») pour devenir thanatopracteur ?

Vous le découvrirez en compagnie d'Alice, une thésarde intéressée par cette étrange profession et intriguée par le comportement énigmatique de son objet d'étude.

De ce premier roman prometteur, j'ai aimé l'originalité du thème, qui n'est pas sans rappeler « Le parfum » de Süskind, même si Sylvain n'a rien d'un psychopathe, « et la manière dont l'autrice décrit un métier méconnu et magique qui tente de réussir la gageure de pérenniser l'aspect humain d'un mort ou, en quelque sorte, de rendre vivant un défunt en lui insufflant une forme de fausse éternité. Juste pour ses proches qui garderont de lui le souvenir de celui qu'il fut avant son décès.

Dans la manière dont il exerce son métier, Sylvain fait à la fois œuvre d'artiste, par sa capacité de création, et de philosophe, dans son rapport à la mort.

J'ai aussi apprécié le rythme du récit qui ménage le suspense et qui exalte les sens : odeurs, couleurs, sons...

Avec sa solitude, sa complexité, son passé dévoilé par bribes, ses obsessions, ses fêlures, ses silences, sa fascination pour la mort, le personnage masculin est bigrement attachant. Un autre personnage, essentiel car il est la clé de tout, va se dévoiler progressivement tout au long du roman.

En revanche, moins réussi est le portrait d'Alice, sorte de messie féminin toujours de bonne humeur et prêt à tous les sacrifices pour sauver le taciturne embaumeur. Quitte à tomber dans une sentimentalité un peu niaise.

Quant au style, il est un peu déroutant. Presque lyrique quand il évoque les rapports de Sylvain avec ses « clients », il vire trop souvent à la trivialité dans la restitution des dialogues, parfois trop convenus, et des pensées de l'étudiante.



EXTRAIT

C'est aux rituels d'embaumement que le parfum devait sa maternité. Les hommes avaient commencé par parfumer leurs morts, avant d'embaumer les vivants.




Lien : http://papivore.net/litterat..
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Le Parfum des cendres

En règle générale, je rédige mes chroniques assez rapidement après la lecture d’un livre. Mes souvenirs sont précis, je suis mes axes de lectures…

Plus rarement, je laisse passer un peu de temps, volontairement ou non, et ma mémoire a digéré le livre, me laissant une appropriation, des sensations, des impressions plus diffuses et moins aisées à mettre en mots…

Le Parfum des cendres, premier roman de Marie Mangez, était un peu passé sous la pile des gloses à écrire, je l’avoue. Il me reste en tête toute une ambiance…



Deux personnages que tout oppose sont amenés à collaborer, à échanger des expériences, à se confronter l’un à l’autre, à s’apprivoiser… Rien de bien nouveau me direz-vous, une romance sans grande surprise me disais-je…

Eh bien, non ! Marie Mangez nous propose un roman original et sensoriel qui revisite les codes de la rencontre amoureuse et de la communication.



Sylvain est bourru, solitaire, taiseux... Il exerce le métier de thanatopracteur, une activité qui ne facilite pas les contacts… De plus, il se comporte étrangement vis à vis des corps des défunts dont il s’occupe ; naturellement, il agit avec respect et professionnalisme mais, de surcroit, il est capable de cerner leur personnalité, de comprendre leur parcours…

Alice est volubile, directe et thésarde… Le sujet de son mémoire peut surprendre, sur les pratiques autour de la mort. Pour mener à bien ses recherches, elle passe beaucoup de temps avec des professionnels de la conservation des corps… Aux côtés de Sylvain, elle est déconcertée et, très vite, curieuse de mieux le connaître.

Autour de ces deux personnages, Marie Mangez déploie le monde des odeurs, des senteurs, des parfums et, surtout, nous le fait partager, ressentir de l’intérieur. Elle nous parle aussi de surdité.

En parallèle, il y a un mystère, un traumatisme ancien et, parfois, l’autrice semble nous entraîner dans un scénario prévisible, attendu, comme un prérequis du genre et puis, non, ce ne sera pas ce que l’on croyait voir venir. J’ai beaucoup apprécié de dénouement dont je ne peux pas parler ici, ne voulant pas divulgâcher.



Ce roman me laisse un arrière-goût d’insolite, de sensoriel… Il se lit aussi avec le nez, avec les sens. Personnellement, je suis assez sensible aux odeurs et j’ai apprécié la galerie de portraits des défunts. Ici, la mort est au premier plan, sans fioritures, détaillée, objectivée. Les cadavres ne font plus peur, ne gênent pas. Tout est dit dans le titre : le parfum induit une odeur agréable et les cendres renvoient aux restes mortels, à la pénitence et au deuil.



J’avais choisi la version audio lue par Sophie Frison, qui prête sa voix en servant le texte, autant dans l’émotion que dans l’humour.



Ce premier roman est une excellente surprise !



#LeParfumdescendres #NetGalleyFrance


Lien : https://www.facebook.com/pir..
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Le Parfum des cendres

version audio, bien interprétée par Sophie Frison.

Ce roman m'a déconcertée: je ne connais le métier que par ses résultats qui rendent plus faciles le dernier regard sur un proche.

Les secrets, les parfums m'ont plus mais ce n'est pas vraiment un coup de coeur: j'ai écouté deux fois pour comprendre pourquoi je décrochais parfois.
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Le Parfum des cendres

Premier roman, avec un sujet intéressant. L’idée d’associer les parfums et senteurs à la thanatopraxie est peu commune. Bragonard est d’ailleurs, à une lettre près, Fragonard, parfumerie et parfum de Grasse. Hasard? La lecture est agréable et fluide, mais ça ne casse pas trois pattes à un canard, le « mystère » est deviné très vite et est sommes toutes assez décevant, les ficelles un peu grosses et on a envie de donner un bon coup de pied au derrière au personnage de Sylvain pour qu’il se bouge un peu…
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Le Parfum des cendres

Pour les besoins de sa thèse Alice suit le quotidien de thanatopracteurs. Étrange métier que celui de rendre un visage décent aux morts avant de leur dire adieu, un métier méconnu, moqué et pourtant tellement utile. C’est ainsi qu’elle se retrouve chez Sylvain, un passionné de son métier mais un grand taiseux, un solitaire fracassé par un drame survenu 15 ans plus tôt qui l’a définitivement coupé du vivant. Ce n’est qu’auprès des corps sans vie qu’il se sent revivre, son nez exceptionnel reconstituant dans les effluves de ces corps la trame de leur existence. Alors que l’une va se rapprocher de la mort, l’apprivoiser et apprendre à ne plus la craindre, l’autre va au contact d’Alice se réconcilier peu à peu avec la vie.

C’est un roman bien original que celui ci. Un très beau voyage au pays des sens, faisant la part belle à l’odorat, au travers du don exceptionnel de sylvain’, au toucher plein de délicatesse quand il rend leur dignité à ces corps malmenés par la mort, mais aussi à l’ouïe au travers de la musique qui peu à peu le ramènera vers le monde des vivants. C’est fluide et le style est enlevé mais à vrai dire je n’ai pas été complètement séduite par cette belle histoire. Peut être était elle un peu trop convenue ou ses personnages un peu trop caricaturaux? J’ai passé un bon moment mais je n’en garderai pas un souvenir impérissable. On est quand même bien loin du « Parfum » de Suskind auquel je l’ai souvent vu comparé.
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Le Parfum des cendres

« Phantosmie, disaient les savants docteurs. Des odeurs fantômes, qui dans l’ombre rôdaient à l’intérieur de lui, toujours prêtes à sortir du néant et à lui susurrer dans les narines leurs rengaines entêtantes. Cauchemars odorants, corps volatiles ressurgis d’outre-tombe pour envelopper Sylvain et son nez de leurs bras invisibles, jusqu’à l’étouffement.



J’ai choisi de vous parler de ce premier roman, non pas pour son intrigue, ni son style mais parce que l’auteur, Marie Mangez, y fait un traitement des sens très intéressant. Elle y dépeint à travers son personnage, Sylvain Bragonard. à l’aura abstraite, enfermé dans un paysage mental sombre, étrange qui, vous l’aurez compris, cache un secret, une perception du monde des odeurs très esthétique.



Cet homme énigmatique a très peu de lien avec les vivants, de par son métier (embaumeur) mais également le mystère qu’il cache. Une odeur de pneus brûlés obsédante, envahissante va transformer son cerveau en cendres.

Débarque dans sa vie, cette thésarde habitée d’une gaieté permanente, « concentré de la vie en pastille », qui va l’observer, l’assaillir de questions, le noyer de musique, et va se confronter à son univers, percer son mystère.

L’éphémère Alice va observer Sylvain et lui faire porter un regard sur le monde des vivants. Elle va de par cette rencontre lui faire appréhender ces sens qu’il ne connaît pas.

Un petit bonus pour la couverture !

En bref, une lecture agréable d’un dimanche matin sous la couette.


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Le Parfum des cendres

J’ai audiolu Le parfum des cendres de Marie Mangez dans le cadre du Prix Audiolib 2022. Dès les premiers chapitres, le lecteur peut deviner la suite des événements. Le parfum des cendres n’est pas un roman avec de grandes surprises. En général, ce n’est pas à mal car j’arrive à m’attaquer aux personnages, je me trouve des points communs ou au minimum un peu d’empathie qui fait que j’ai envie de découvrir par quel biais l’auteur déroule les événements. Je n’ai pas ressenti cela avec la plume de Marie Mangez.



Les personnages principaux sont antagonistes à l’extrême (comme dans bien des romans, pour donner raison à l’adage « les opposés s’attirent ») mais rien n’est fait pour que le lecteur s’attache à eux.



Le titre Le parfum des cendres prévient d’emblée : on va parler d’odeurs, de parfums. Au fil des chapitres, les descriptions des odeurs et leurs interprétations deviennent rituelles, inlassablement. Mais c’est trop long ! J’avais l’impression d’écouter une liste de parfums, les uns après les autres et l’histoire entre Sylvain et Alice n’était que secondaire.



Je ne peux pas dire que j’ai aimé Le parfum des cendres mais je ne l’ai pas détesté non plus. En réalité, je suis restée de marbre, je n’ai rien ressenti à la suite de cette audiolecture. Ce n’est pas une lecture qui restera dans ma mémoire, mais je n’ai pas de mauvais souvenirs. Je l’ai écoutée sur mes trajets quotidiens, comme je peux écouter la radio sans me souvenir quelle musique j’ai entendu.



En revanche, j’ai beaucoup aimé découvrir la voix de Sophie Frison que je ne connaissais pas. D’ailleurs si ce n’était pas en livre audio que j’ai lu Le parfum des cendres, je ne serais pas allée jusqu’au bout. La voix de la narratrice est parfaitement posée et agréable à écouter. Rien qu’à l’entendre, je savais identifier les différents personnages. Je découvrirai sans aucun doute et avec plaisir d’autres livres grâce à sa voix.
Lien : https://desplumesetdeslivres..
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Le Parfum des cendres

Livre terminé, je suis un peu perplexe pour en parler :

le sujet : assez original, l'un des deux personnages , Sylvain, exerce le métier peu connu, celui de thanatopracteur.

le deuxième personnage, Alice, une jeune femme, doctorante . Son sujet de thèse, observer pendant quelques semaines un thanatopracteur sur sa pratique.

Sylvain et Alice : deux personnages totalement différents qui finiront par se comprendre et se respecter.



De belles descriptions sur le parfum des morts, "clients" du thanatopracteur.

un suspens sur le passé de Sylvain, très vite éventé 😠

Le style et l'écriture : pas exceptionnel, plutôt le contraire !



côté positif : découverte d'un métier.





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Le Parfum des cendres

« Ici un fragment de citronnelle, un effluve de camomille, de la cardamome, une pincée de badiane. Là du muguet, de la coriandre ou du bois de rose, des notes de sauge ou de lavande, acajou et églantine, ou encore cuir de chèvre et pain grillé, plastique neuf et mousse de chêne, parfois framboise et terreau frais. »



Sylvain, thanatopracteur, appréhende une personnalité grâce à son don, il hume les parfums des corps. Les senteurs sont variées : florales, puissantes, sensuelles, enivrantes, gourmandes. Que ce soit les vivants ou que ce soit les morts, Sylvain sent tout ce qui lui passe sous le nez. Quand Alice s’intéresse à la profession de l’homme, elle trouve sa façon de faire très particulière. En bousculant le quotidien de Sylvain, elle comprend que celui-ci cache quelque chose. La rencontre des deux est une explosion de fragrances.



« Depuis lors, son nez errait dans le vide atmosphérique, pauvre appendice isolé et stérile, privé de connexion avec son cerveau dont il constituait jadis, tout à la fois, la proue, la boussole et le radar ; et dans ce cerveau amputé de son radar, dans cette prison mentale flottaient, elles aussi condamnées à perpétuité, toutes les odeurs emmagasinées au cours des vingt-deux ans de sa présence au monde. »



Quelle surprise ! Le parfum des cendres est le style de roman que j’affectionne beaucoup. En effet, tous les sens sont en éveil pendant la lecture, impossible d’être insensible. Marie Mangez m’a immergé dans un lieu qui n’est pas des plus joyeux, je vous l’accorde, mais avec ses descriptions olfactives elle le rend tellement vivant et beau à lire que les pages défilent. Alice si pétillante. Sylvain si morne. Les deux forment un duo qui fonctionne vraiment bien.

Un premier roman sensoriel qui ne pouvait que m’attirer à lui. Ce rapport aux corps, aux morts se mêlant à nos sens, il ne pouvait en être autrement en étant soignante. Observer, sentir, toucher et se raconter leurs histoires.



http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2022/05/31/39498669.html
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Le Parfum des cendres

Une silhouette allongée. Une vieille apparemment endormie. Un visage apaisé. Des effluves de groseilles qui l’enveloppe. Cet incipit doux et intriguant happe le lecteur pour l’engager dans une histoire à l’opposé de l’apparente délicatesse des premières lignes.

Sylvain, thanatopracteur, taiseux, replié sur soi, côtoie bien malgré lui Alice, une jeune thésarde qui travaille sur cette profession aussi mal-connue que fascinante. De non-dits en dérobades, on comprend assez vite qu’il y a anguille sous roche. Leurs multiples rencontres permettront-elles à Alice à percer ce mystère ?

Pour originale que soit l’intrigue, ce roman ne tient malheureusement pas ses promesses. Les premières pages passées, il tourne assez vite en rond avec une redondance des scènes de soins apportés aux dépouilles, doublée d’une approche capillotractée du drame intime de Sylvain. Dommage car les pages consacrées aux parfums et aux senteurs sont d’une rare sensibilité.

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Le Parfum des cendres

Un livre qui m'a tout de suite tapé dans l'œil de part sa couverture intrigante. Je n'ai pas été déçue et j'ai beaucoup aimé l'approche de l'autrice de dépeindre un métier pas si connu que cela.



Nous rencontrons Sylvain Bragonard, thanatopracteur qui possède un véritable don : celui de cerner la personnalité des gens qu'ils soient morts ou vivants grâce aux senteurs. Alice doit faire sa thèse sur le métier de Sylvain. Va alors se créer une relation unique. Sylvain est mystérieux, bourru. Elle est joviale et curieuse. Va-t-elle réussir à percer le mystère autour de Sylvain ?



Le roman se lit très vite, court mais concis. Tous les éléments sont cohérents et la relation entre les deux protagonistes va évoluer au fur et à mesure que l'on avance dans notre lecture. Au-début un peu rebutée par Sylvain, plus je lisais plus je l'appréciais. On se rend vite compte que sous ses airs d'ours se cache un véritable nounours abîmé par la vie.

Alice est un petit rayon de soleil, qui vient illuminer la vie de Sylvain et la nôtre au passage. Ainsi, je ne me suis absolument pas sentie oppressée par le thème récurrent de la mort du roman.

Les personnalités des personnages sont bien imagées et traitées et qui se complètent tout le long de la lecture.



La plume de l'autrice est belle et délicate et elle arrive à rendre ce métier beau et intéressant. En effet, travailler avec les morts n'est pas une corvée. Il suffit juste de savoir les "écouter" et les "sentir".

Ce roman a donc été un véritable voyage sensoriel où l'autrice mêle nos sens pour en faire un roman atypique et marquant ou la mort n'est pas perçu comme quelque chose de négative mais comme un sujet à part entière grâce à la pudeur de l'autrice. Une lecture qui peut être déconcertante.



Je recommande ce roman qui peut très bien se lire à l'automne, avec le doux bruit du feu de cheminée qui crépite et les feuilles qui tombent des arbres.
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