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Critiques de Marie Nocenti (56)
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Dies Irae : Les larmes de sang

Émotions... C'est le mot qui me vient à l'esprit pour résumer ce roman qui m'a emporté très loin (non, je ne fais pas de la pub pour le blog Émotions de Yvan).



Dies iræ... Jour de colère en latin, pour ceux qui n'auraient pas fait leurs classes du temps de César.



Il est normal que le jour de colère nous donne des émotions en plein dans le cœur.



Colère devant le massacre de Wounded Knee, dont nous n'en saurons pas plus dans le roman, puisqu'il commence juste après, par la rencontre entre un Blanc avec plus de plomb dans la cervelle et d'empathie pour les Indiens que la plupart de ses semblables et une jeune Indienne au caractère fort et intrépide.



Émotions pour ces deux personnes que tout oppose mais qui, pourtant, finiront pas s'aimer et faire des enfants. Deux cultures que tout oppose, deux peuples aussi dissemblable que possible et qui, pourtant, arrivent à trouver un terrain d'entente puisque chacun fit des efforts pour l'autre.



Colère devant ces deux gosses qui n'arriveront jamais à trouver leur place au sein des autres, leur double culture faisant d'eux des parias, puisqu'ils n'appartiendront jamais entièrement à l'une ou à l'autre.



Colère devant le comportement de certains Hommes Blancs, ce qui donnera une multitude d'Émotions lors d'une scène particulièrement horrible et émouvante.



D'ailleurs, je porte plainte pour la police d'écriture un peu trop petite et qui est devenue illisible suite à l'arrivée d'eau dans mes yeux à cause d'une scène trop éprouvante et trop émouvante.



Voilà un roman, qui, comme les deux peuples opposés que sont les Blancs et les Indiens et les enfants nés de ces unions, va jouer sur l'ambiguïté des émotions, nous faisant passer de scènes plus tendres, plus douces, à celles plus violentes, plus dures, nous donnant une lecture qui, sans cesse, mêlera toutes ses sensations, pour mon plus grand plaisir.



J'aime quand un auteur sort le meilleur de sa plume, quand il m'accroche avec ses phrases, ses métaphores, ses descriptions de paysages ou ses conditions météorologiques qui, comme les Hommes sur ces Terres et à cette époque, ne sont jamais tendre.



Dès la première phrase, l'auteure m'a happée, m'emportant direct dans son histoire, dont les premières pages étaient jonchées des cadavres Indiens ensevelis dans la neige, me faisant vibrer avec ses personnages du ranch Parker, tous bien calibrés, détaillés, sans en faire trop.



Bref, le genre de personnes que l'on aurait envie de croiser dans la réalité et pas seulement dans un roman.



Un roman western différent des autres, un roman magnifique, qui emporte son lecteur dès les premières paroles et l'entraine dans vingt années qui, malheureusement, passeront trop vite.



Un récit bouleversant par moment, émouvant par d'autres, tendre, dur, violent, âpre, car vous le savez, dès qu'il y a la présence des Hommes, la dualité est là aussi : ils peuvent faire du bien, mais aussi le mal, entrainant par là même une dualité dans nos ressentis : colère ou apaisement.



Un roman que j'ai pris plaisir à dévorer, un roman dont on sent bien que l'auteure s'est documentée pour coller au plus juste dans les rites Indiens (Sioux) et dans l'Histoire de cette époque, lui donnant un réalisme qui a ajouté du plaisir à la lecture.



Un roman qui a été trop court, une fois de plus et dont les mots me manquent pour en parler mieux : putain, qu'est-ce qu'il était bon, ce roman.



Je remercie les Éditions IS pour l'envoi de ce roman car ils ont déposé un bol de crème devant un chat affamé de ce genre de mets littéraire.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Sous le vernis de la perfection

Vous avez déjà pu découvrir d’autres ouvrages de l’autrice sur mon blog et je suis vraiment contente de retrouver sa plume avec sa nouvelle parution. Une fois de plus, elle nous offre un récit plein de sensibilité et fort en émotions. J’ai terminé ma lecture aujourd’hui et j’en suis encore toute retournée… C’est dire à quel point il m’a marquée.



Dans ce roman, nous faisons la connaissance d’Alice. Cette jeune femme nous est tout de suite sympathique et après une scène incroyable, nous allons replonger dans son passé afin de comprendre comment elle en est arrivée là et ce qu’il s’est passé dans sa vie. Et là, nous allons aller d’horreur en horreur... Alors qu’elle pensait vivre la plus belle des vies, elle va plonger dans un enfer son nom.



Après sa rencontre avec Olivier, Alice pensait avoir un avenir radieux. Être aux côtés de cet homme si doux et amoureux rendait sa vie si belle et douce. Aussi, l’avenir était tout tracé pour eux et le mariage était un passage logique dans leur relation. Mais après ce dernier, le monde d’Alice s’est effondré… Une fois cette étape franchie, les masques sont tombés et Olivier a montré son vrai visage, un visage des plus horribles. Une fois les portes de l’enfer ouvertes, Alice ne saura plus comment se sortir de ce piège infernal…



Dès que nous en apprenons plus sur Alice, je me suis tout de suite prise d’une énorme affection pour elle. Suivre son parcours est tellement douloureux et atroce que nous n’avons qu’une envie : l’aider et la sortir de là. Olivier maîtrise tellement bien l’art de la destruction que s’en est effrayant. Tout du long, j’ai tremblé pour Alice, ne sachant pas comment elle pouvait faire pour s’en sortir tellement il la tenait dans ses griffes.



L’autrice nous plonge dans cette relation malsaine et violente de façon magistrale, à tel point que nous avons l’impression de suivre la transcription d’une histoire vraie. Ses mots sont tellement justes et si puissants que nous sommes happés dans ce tourbillon d’émotions sans plus pouvoir en sortir. Nous sommes autant enfermés qu’Alice et nous suffoquons tout comme elle, craignant autant qu’elle chaque nouvelle apparition d’Olivier.



Ce roman est donc un énorme coup de cœur pour moi ! Un coup de cœur dur et difficile à lire, mais un coup de cœur quand même. L’autrice a vraiment un don pour nous conter des histoires et pour nous plonger au cœur de ses récits, au point que nous vivons intensément les événements aux côtés des personnages auxquels nous nous attachons de façon quasi immédiate.



En bref, il faudra vous accrocher durant cette lecture, mais vous ne pouvez pas passer à côté de cette histoire ! Alors n’attendez plus et partez rapidement à la rencontre d’Alice, une rencontre qui ne vous laissera pas indifférent.
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Dies Irae : Les larmes de sang

Une belle surprise ! Ce roman fût pour moi une belle surprise. J’ai découvert Marie Nocenti par hasard lors d’un marché de Noël à côté de chez moi. Après discussion avec Marie Nocenti, je me suis laissée tenter par ce roman.



On va faire la découverte de l’histoire de John Parker et Plume Légère. John Parker est un blanc et Plume légère une indienne. Ils vont se rencontrer après le massacre des Sioux à Wounded Knee. Elle et son frère sont des survivants de ce massacre, John Parker va décider de les aider à se remettre sur pied. Il ne s’attendait pas à tomber amoureux d’une magnifique indienne… Un mariage, deux enfants, le bonheur pour eux ! Jusqu’à ce que Plume Légère rencontre sur son chemin deux hommes qui haïssent les squaw… Retrouver morte, la famille de Parker va devoir se relever de cette tragédie.



Dès les premières pages j’ai été prise par l’histoire. La plume de Marie Nocenti est simple et fluide. On a tout de suite envie de découvrir l’histoire de John Parker.

Le côté historique du roman est prenant, on ressent que l’auteure a fait des recherches pour écrire son histoire. L’auteure a su retranscrire la souffrance des indiens des meurtres de leurs proches lors de ce massacre.

Mais, ce n’est pas le pire, le chapitre concernant le décès de Plume Légère est très détaillé et très douloureux à lire. Ce chapitre ne nous lâche plus lors de la lecture de la suite et même en aillant fermé le roman, on y pense encore… J’ai été averti par l’auteure et le résumé nous prévient aussi.



Nous lecteurs, nous connaissons les meurtriers et on espère qu’une chose, c’est que justice soit faite. On tourne les pages rapidement pour découvrir la suite de l’histoire.

Après le décès de Plume Légère nous suivons l’histoire à travers Winona sa fille. J’ai beaucoup aimé ce personnage, elle a un fort caractère, courageuse, imprévisible mais en même temps elle a un côté fragile, innocent. Avec tout ce qu’elle a vécu, elle mérite d’être heureuse et la fin m’a beaucoup car j’espérais que ça finissait comme ça.



On passe par beaucoup d’émotions lors de la lecture. Joie, colère, tristesse, envie de vengeance… J’avoue que l’histoire est assez prévisible par moment. On se doute de ce qu’il va se passer mais j’ai quand même eu quelques surprises qui m’ont bien plu.



En conclusion, Dies Irae : Les larmes de sang fut une belle découverte. L’auteure parle de beaucoup de sujets, le racisme - les enfants étant métisses ont subits beaucoup de regard haineux, de méchanceté ; la violence, la mort… mais aussi de l’amour. Les personnages sont attachants, l’action est bien présente, il y a tout pour faire un bon roman.

Ce qui est sur c’est que je vais me laisser tenter par un autre roman de l’auteure.
Lien : https://livres-films-series...
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Dies Irae : Les larmes de sang

Voilà un roman qui sort un peu de mes lectures habituelles par rapport à la période historique qui est mise en avant. Je suis très touchée par tout ce qui est arrivé et arrive encore aux peuples indiens, mais je dois dire que je suis souvent peu attirée par les romans mettant en avant ces événements. Pourtant, celui-ci m'a appelée dès que je l'ai vu et j'ai plus que bien fait d'écouter mon instinct.



Ce roman est tout bonnement bouleversant. La vie de cette famille pas comme les autres est loin d'être rose et à chaque fois que le bonheur toque à leur porte, le malheur le suit de près. J'ai adoré tous les personnages et j'ai souffert très fortement avec eux, car leur douleur devient la nôtre, tellement nous vivons les drames qui leur arrivent de l'intérieur.



L'auteur nous plonge immédiatement dans cette période historique et nous ne pouvons qu'être horrifiés par les idées et les réactions de nos semblables. Le pire c'est que cette manière d'être n'a de loin pas disparu et que l'homme blanc refuse toujours d'ouvrir les yeux et d'accepter les autres pour la richesse de leur différence. Je suis horrifiée par ces attitudes qui perdurent au fil des siècles...



L'auteur ne nous cache rien des horreurs qui sont perpétrées par cette haine incompréhensible et certaines scènes seront à éviter pour les personnes sensibles. Mais en même temps, elle nous montre cette réalité qu'il ne faut pas renier pour autant et qui demande que nous ouvrions pleinement les yeux. C'est important pour tenter de changer les mentalités.



Mais alors qu'est-ce qui m'a fait passer à côté du coup de coeur? Le fait que nous anticipons la plupart des événements et que du coup, la surprise est un peu moins présente. Mais cela n'enlève rien à la qualité de ce livre et à l'importance du rappel historique de ces événements qui, encore aujourd'hui, empêchent ces peuples de vivre libre sur leurs terres.



En bref, j'ai été très touchée par ce roman, même si les événements sont assez prévisibles au final.
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Dies Irae : Les larmes de sang

Énorme coup de cœur pour ce roman qui, hélas, semble bien proche de la réalité vécue par les amérindiens. J’ai dévoré chaque page sans pouvoir m’arrêter, et je suis très contente de cette lecture découverte dans le coin lecture de Linksthesun. En parallèle je lis Notre cœur bat à wounded knee, mais je suis loin de l’avoir terminé pour l’instant.
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La voie de l'oiseau

Ayant eu l’occasion de lire déjà plusieurs ouvrages de l’autrice et appréciant particulièrement sa plume, je n’ai pas résisté à sa proposition de découvrir son nouveau roman. C’est donc avec une certaine curiosité que j’ai entamé ma lecture, une lecture qui répondait assez bien à mes idées et pensées du moment, étant donné que j’avance sur mon chemin en quête de ce que je souhaite et des rêves que j’aimerais réaliser.



C’est pourquoi j’ai été touchée par le chemin de vie de Chris et que j’ai été tout de suite embarquée dans son récit et dans son histoire. Il faut dire qu’elle va en vivre des choses et pas que des bonnes. Une drôle d’aura semble l’entourer et amener des événements particuliers dans sa vie. Pourquoi ? D’où cela vient-il et où cela va-t-il la mener ? Pour le savoir, il vous faudra plonger dans ce livre hors du commun qui vous emmènera au cœur d’une quête étonnante.



Chris est un personnage qui captive le lecteur. Elle nous donne envie de la suivre et de rester à ses côtés longtemps, afin de suivre son parcours et de comprendre exactement ce qui lui arrive et ce qui l’attend. Pour réaliser son rêve d’enfance, elle est prête à se donner les moyens et surtout à faire tout ce qui est possible. Elle va nous montrer toute sa force au fil des chapitres, ainsi que la quête qu’elle entreprend pour y arriver, une quête qui va la mener à la rencontre de nombreuses personnes qui lui permettront d’en apprendre toujours un peu plus sur elle et sur ce qui l’entoure.



C’est un récit qui sort des sentiers battus et qui nous emmène sur une voie qui ne plaira peut-être pas à tout le monde. Le chemin est particulier et peut ne pas parler à tout le monde, mais pour ceux qui sont prêts à l’emprunter, ils y trouveront un récit fort en émotion et touchant, de quoi passer un moment hors du temps aux côtés d’une héroïne qui va passer par des hauts et des bas, tout en suivant sa destinée et en déployant ses ailes.



Outre une héroïne passionnante à suivre et un fil rouge qui est plein de rebondissements, la plume de l’autrice reste toujours aussi captivante et nous emporte avec facilité dans son histoire, nous donnant l’impression de suivre la vie d’une amie tellement nous nous sentons proches de Chris. C’est ce que j’ai particulièrement apprécié durant cette lecture.



En bref, je ne peux que vous conseiller de découvrir cet ouvrage si vous vous sentez appelés par cette histoire, car vous passerez un excellent moment aux côtés de Chris.
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Le sourire d'un ange

✔️Mon ressenti : Cette jolie couverture m’a fait craquer… Avouez qu’elle est superbe, non ?



Elisa, française est en pleine dépression suite à l’accident qui a coûté la vie à son bébé. A peine remise physiquement, elle décide d’en finir. Mais le destin en décide autrement, les prémices de son geste de désespoir permettra de sauver un enfant. Comment ne pas y voir un signe du destin ? L’enfant, lui même meurtri par la vie, créera un lien très fort avec elle. Peut être réussiront ils à se reconstruire et à parcourir le chemin de la résilience ensemble …



Deux personnages attachants par leur vulnérabilité, une jolie histoire d’amour, une découverte de la Finlande, bref vous comprenez que j’ai passé un excellent moment. Même si le début de l’histoire est très difficile, la lumière se fraye un chemin petit à petit et on espère même pouvoir aider ces deux héros à se reconstruire un peu plus rapidement. La plume de l’auteure est très agréable et l’histoire est très prenante. Si vous aimez les histoire sur le thème de la résilience et de la reconstruction, je suis certaine que vous serez comme moi et que vous le dévorerez !



🎯Mots Clefs : Tragédie / Décès / Enfant / Résilience / Finlande



🏆Ma note : 18/20
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Au-delà des collines

Je crois que je dois être un peu maso à avoir envie de lire des histoires sur des virus qui ravagent l'humanité... Surtout par les temps qui courent... C'est un bon moyen pour flipper un bon coup et craindre le pire. Mais à la base, j'aime beaucoup ce genre d'histoire post-apocalyptique, surtout quand elle nous promet de nous faire réfléchir sur notre société et sur ses dérives. Dans ces cas-là, je tente l'aventure avec une grande impatience!



Sauf que des fois, cela fonctionne super bien et d'autres fois, je n'y trouve pas exactement ce que j'espérais. C'est un peu ce qui s'est passé ici, car j'avais une idée préconçue quant à ce qui allait se produire dans cette histoire et que l'autrice n'a pas exactement suivi le chemin que je m'imaginais. Cela peut s'avérer une excellente surprise pour certains, pour moi, cela n'a pas été totalement le cas, car le récit s'est avéré beaucoup moins mouvementé que ce que j'espérais, malgré ce qui était noté dans le résumé.



L'autrice nous présente Mary, une jeune femme qui a survécu à un virus extrêmement mortel et qui tente, comme elle peut, de survivre dans ce monde qui a un tout autre visage désormais et où les survivants essaient de rester en vie comme ils peuvent. Certains sauront rester bons, d'autres vont complètement pencher du mauvais côté, ce qui va amener de nombreuses embûches sur son périple et le rendre extrêmement dangereux. Mais sa route pourrait aussi lui réserver de bonnes surprises et transformer sa vie à jamais...



Je me suis assez vite attachée à Mary, car elle n'est pas une super héroïne, mais bien quelqu'un comme vous et moi. Cela sera aussi le cas des autres personnes que nous croiserons dans cette histoire et cela rendra le roman d'autant plus touchant et assez réaliste. Les chemins pris par les différents personnages sont aussi totalement plausibles et montrent toutes les facettes de l'être humain, qu'elles soient bonnes ou mauvaises, ce qui ne fait qu'ajouter à ce réalisme.



Du coup, ce roman a tout pour plaire me direz-vous? Oui, tout à fait, pour celui qui ne cherche pas une histoire pleine d'action, mais plutôt de suivre des personnages au quotidien avec leur lot de rencontres et de complications, tout en les suivant dans les débuts de leur nouvelle vie. Personnellement, je m'attendais à vivre davantage la période "virus" et la propagation de ce dernier, mais cette partie est finalement peu approfondie et à peine esquissée. Comme j'aime les histoires sombres et à suspense, j'aurais vraiment aimé que cette partie prenne plus de place.



Mary va finir par voyager avec différents compagnons et si suivre leur quotidien est intéressant, il ne se passe finalement pas grand-chose à certains moments et la romance prend rapidement une place que je n'avais pas imaginée et cela ne m'a pas totalement emportée étant donné que je ne suis pas vraiment une fan du genre. Je me suis donc retrouvée au coeur d'une histoire très bien écrite et qui tient la route, mais qui n'est pas du tout dans mes styles littéraires de prédilection et que j'aurais plutôt tendance à éviter en tant normal.



Je ne me suis de loin pas ennuyée car l'autrice à un très bon style et nous conte avec brio ses histoires, mais ce roman n'était pas pour moi à la base, ce que j'ai mal évalué, car la romance et le quotidien des personnages ont pris plus de place que le côté post-apocalyptique et méfaits du virus que j'attendais en commençant ce roman.



En bref, ce roman est très bien ficelé et propose des personnages très attachants, mais je n'étais juste pas le bon public pour cette lecture malgré toutes ses qualités.
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Le sourire d'un ange

Avec ce roman, l'autrice nous propose une histoire touchante, émouvante et pleine de sentiments. Sa plume sert admirablement bien son histoire et nous emporte dans la tourmente douloureuse de nos personnages. Le récit est fort et poignant, avec nos deux héros qui n'ont pas été épargnés par la vie et qui essaient tant bien que mal de poursuivre leur route et de trouver leur place dans ce monde en mouvement.



Elisa a tout perdu et elle peine à se reconstruire après le drame qui est venu endeuiller sa vie. Luukas, quant à lui, n'est pas en reste et la vie ne l'a pas épargné non plus. Les routes de ces deux êtres marqués par de terribles événements vont se croiser d'une façon complètement inattendue. Mais est-ce pour le meilleur ou pour le pire? Que va-t-il advenir d'eux? Arriveront-ils à faire face à leurs démons et à continuer à avancer envers et contre tout?



J'ai été très touchée par nos deux héros. Nous les suivons avant, pendant et après les événements tragiques auxquels ils devront faire face et autant dire qu'il est difficile de rester insensible face à ce qu'ils vivent. Je suis passée par toutes les émotions à leurs côtés et je me suis très rapidement attachée à eux. Leurs familles ont aussi un rôle important à jouer dans leur vie et c'est beau mais douloureux en même temps, de les voir essayer de les aider sans forcément réussir à trouver la bonne porte d'entrée.



La psychologie des personnages est vraiment bien développée et nous vivons ce récit de l'intérieur, en ressentant les émotions de nos personnages. L'autrice réussit vraiment bien à nous plonger au coeur de son histoire, à tel point que quitter nos héros une fois la dernière page tournée est très difficile, tellement nous nous sommes attachés à eux.



Car si leur vécu est douloureux et que la vie ne leur a rien épargné, ce roman nous offre surtout un beau message d'espoir. Même aux heures les plus sombres, il reste encore et toujours une petite lueur au bout du tunnel et parfois, une seule personne peut tout changer. Alors ouvrons-nous à ceux qui nous entourent, parmi eux, il se pourrait bien qu'une personne puisse faire basculer notre vie si nous lui en laissons l'opportunité.



En bref, j'ai passé un moment fort et émouvant aux côtés de personnages attachants et touchants. Ils me manquent tous déjà énormément. Merci à l'autrice pour ce roman plein d'espoir et de sentiments.
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Dies Irae : Les larmes de sang

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman : l'histoire est captivante, les personnages sont attachants et le cadre est intéressant. Dès les premières pages, on est projeté dans un univers particulier où on passe par toute une palette d'émotions.



Un seul bémol : les dialogues. C'est le seul aspect du roman qui m'a paru superficiel et avec un style si immersif, c'est dommage car ça nous sort de l'environnement.
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Dies Irae : Les larmes de sang

Dans un paysage blanc de neige et de mort, rouge de sang, du sang des Sioux Minneconjous du clan de Big Foot, mort ainsi que ses parents, frères, sœurs et enfants massacrés par les blancs, John Parker fermier, blanc, sauve une indienne et un indien rescapés du massacre.

La femme Plume Légère est juste choquée, l’homme, Loup Hardi est blessé. Ils sont frère et sœur. Il les soigne, tombe amoureux de l’indienne et se lie par le sang avec l’indien dont il devient le frère.

De leur union, Plume Légère et John Parker auront deux enfants, fille et garçon.

Leur bonheur durera 10 ans jusqu’à ce que l’innommable arrive dans cette heureuse famille. Profitant de l’absence du maître de maison, deux cowboys violeront puis battront à mort Plume Légère qui aura la présence d’esprit de cacher sa fille afin qu’elle ne subisse pas le même sort.

La petite « Winona » Louise si elle ne voit pas entend les hurlements de sa mère. Profondément choquée elle en restera muette.

Les bourreaux ne seront pas retrouvés nonobstant les recherches effectuées tant par le shérif et Parker que par les sioux.

Ce malheur affecte la famille d’autant que les coupables ne sont pas punis.

Winona, qui ne supporte pas son prénom, Louise, passe son adolescence dans un institut spécialisé, les efforts de son père pour la faire sortir de son mutisme sont restés vains. Elle revient chez elle, au ranch paternel à l’âge de 20 ans. Si elle entend parfaitement, elle s’exprime par écrit.

La vie reprend son cours jusqu’au jour où Winona entend des ouvriers, sans les voir, dont les voix la replongent dans un passé non oublié. Elle s’effondre sans connaissance…



J’ai lu ce roman avec immensément de plaisir et c’est pour moi un coup de coeur. On dit, souvent, que lorsqu’un livre nous plaît nous le dévorons, ce ne fut pas le cas, au contraire j’arrêtais ma lecture pour profiter des passages que je venais de lire et, ainsi, intégrer les nouveaux éléments.

Car la conception du roman intègre à l’histoire, chapitre après chapitre, de nouveaux éléments, tel un thriller, ce qui lui donne encore plus de saveur. Tout est bien construit, la vie dans le ranch avec ses travaux spécifiques en fonction des saisons, les tâches de chacun et surtout l’immensité des paysages et l’auteure, Marie Nocenti, nous entraîne à sa suite avec bonheur. Nos personnages, avec deux meneurs, John et Loup Gris, fiers, forts, honnêtes et libres chacun à sa façon Loup Gris dans sa réserve et John dans ses prairies délimitées par des barrières, se respectant (on le verra dans le choix de la méthode de guérison de Winona) dans le respect des coutumes de leur origines, présents pour la même famille scindée par leur naissance mais commune pour les enfants, aux caractères si différents, Winona libre comme sa mère, cheveux aux vent, à cheval à cru où sur une selle, si proche du côté indien de sa mère alors qu’Howard, le petit frère, est proche de son côté paternel jusqu’à ce que la solution ne lui soit dictée par son oncle et sa famille sioux, oui, ces personnages sont d’une description et d’une peinture abouties n’ayant rien à envier à un peintre. La gouvernante, véritable grand-mère de substitution, le shérif, le docteur, les contremaîtres, le reste de la famille indienne, sont autant de second rôles intéressants, également peints avec justesse et j’allais oublier cette femme indienne Plume Légère qui dort avec John, son mari, dans une tente installée dans sa chambre pour garder son instinct d’origine, sa classe, sa beauté interne, son amour des chevaux et l’amour des siens, elle est à la hauteur des grandes héroïnes de roman, Scarlett O’Hara notamment.



Et puis il y a les grandes plaines, le foin que l’on respire à pleine page, les chevaux sauvages ou domptés que l’on suit au fracas de leurs sabots, le rugissement du couguar, ce bal où chacun retrouvera un peu de ce cinéma grand écran de son enfance, habité par les violons des musiciens dixie, les habits, indiens colorés ou dames du monde à froufrous et la poussière qui vous colle au Stetson, au bandana ou à vos bottes crottées d’avoir marché à côté de son cheval pour le laisser reposer ou couru après les veaux et surtout l’immensité de ce ciel bleu strié de rouge du crépuscule là où est le grand arbre de l’esprit et du repos, le tout écrit en technicolor. En effet l’écriture est juste, la prose admirable, la prosodie épatante, la plume est légère, la lecture coule comme un rivière tranquille, sans à-coup, la phrase est construite, les mots disent les mots, l’esprit suit le verbe, l’image est là, bref de la belle ouvrage.



Je crois l’auteur lorsqu’elle dit que ce roman est inspiré de faits réels car il y a eu, à cette époque, dans tous les états unis des exactions de ce style, soit impunies soit délibérément oubliées. Les hommes qui commettent le crime dans cette histoire se le permettent pensant que le fait d’être une squaw équivaut à être une sauvage, un animal. Mais qui est vraiment le sauvage ? Qui est vraiment l’animal ?

J’abonde dans le sens de la narratrice qui a parfaitement su gérer cette saga jusque dans son dénouement.



Il faut lire ce livre car c’est un super moment de lecture, bien plus encore que ces quelques phrases ne le décrivent. Il nous offre la véritable possibilité de redescendre sur terre et penser que la situation de certains peuples, nobles et libres, n’est pas celle qu’ils sont en droit d’espérer.



Je remercie Babelio de m’avoir sélectionné pour cette masse critique, ainsi que Harald Bénoliel de ISEdition de m’avoir offert ce livre.


Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Graines d'amitié

J’ai été très touchée que l’autrice me propose de découvrir cet ouvrage jeunesse. J’ai eu la chance de lire plusieurs de ses romans et je suis vraiment fan de sa plume. Aussi, j’avais hâte de plonger dans son récit pour enfants et de voir ce qu’elle allait nous proposer. Autant le dire tout de suite, je n’ai pas été déçue, bien au contraire ! C’est un énorme coup de cœur.



Cette histoire se passe au cœur d’un poulailler où une poule va pondre un œuf après bien des difficultés. Elle va alors élever Louis Soleil, un magnifique poussin aux plumes d’or. Ce dernier va faire la connaissance de Flocon et devenir très ami avec lui, jusqu’au moment où tout va commencer de basculer… La vie du pauvre petit Flocon va alors se transformer en un réel enfer.



Ce livre touche à de nombreux thèmes très importants : l’amitié, l’estime de soi, savoir dire non, le harcèlement, etc. Je vous laisse imaginer à quel point certains passages sont loin d’être drôles, j’en ai eu d’ailleurs les larmes aux yeux. C’est typique le genre de livre que je cherche à partager avec les enfants.



Pourquoi me direz-vous ? Parce qu’ici rien n’est édulcoré, rien n’est trop enfantin. Le propos est dur voire déchirant, mais il est vrai et réel. Le tout est transposé sur des poussins, mais nous nous identifions très vite à ce que vit Flocon. Je pense que nous ne pouvons pas trouver meilleur ouvrage pour aborder ces thèmes avec les enfants, car tout y est pour leur faire ouvrir les yeux et les faire réfléchir.



A travers le comportement de Louis Soleil et le vécu de Flocon, les enfants pourront être sensibilisés aux dégâts provoqués par la méchanceté et à l’importance de ne pas se taire s’ils subissent du harcèlement. Ce dernier ne peut s’arrêter que s’ils disent ouvertement ce qui se passe à un adulte, c’est fondamental.



Mais il n’y a pas que les enfants qui sont poussés à réfléchir… Les parents aussi à travers le comportement des mamans et du reste du poulailler. C’est vraiment très intéressant car l’autrice, l’air de rien, a placé tous les éléments importants afin de toucher tous les types de lecteur et leur faire prendre un certain recul pour réfléchir à leurs propres actes.



Avant de terminer cette chronique, j’aimerais encore vous parler des illustrations qui sont adorables et qui mettent vraiment bien en avant la force du texte. Quand on sait en plus qu’elles ont été réalisées en famille, cela est d’autant plus touchant.



En bref, cet album est une pure pépite qu’il vous faut découvrir de toute urgence !
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Dies Irae : Les larmes de sang

La plume de Marie Nocenti ne peut pas laisser indifférent : travaillée, imagée, précise et pourtant délicate, elle provoque une immersion totale dans le récit. Elle peut décrire avec réalisme les menus détails du quotidien, comme les faits historiques ou des scènes d’une violence inouïe. Elle nous plonge dans un roman visuel incroyablement bien documenté. À travers les événements qui jalonnent l’histoire de cette famille, elle nous pousse à la réflexion sur les travers du genre humain. Elle distille également, tout au long de cet incroyable roman une vision particulièrement amoureuse de la Nature. Un voyage dans l’Ouest dont on ne revient pas indemne.
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La voie de l'oiseau

Quand l’autrice de ce roman est venue me proposer de lire son livre, j’ai immédiatement dit oui. J’avais déjà lu un de ses livres, le magnifique Au-delà des collines, et j’avais aimé sa plume simple qui nous emmenait dans un autre monde, son monde. Alors, je savais que j’aimerais forcément ce titre.



Ce fut le cas, cette histoire est tout aussi magique. On suit Chris, de son enfance à sa « libération », ce moment où l’oiseau prend enfin son envol après tant de tentatives évincées par tellement de souffrance. Ce texte va vous faire passer par tous les états : vous serez étonné, agacé, pressé, perplexe, énervé, impatient, ébahi, intrigué, ébloui. Pas forcément dans cet ordre, car je ne veux pas divulgâcher l'histoire, mais en tout cas vous y ressentirez tout ça.



Ce texte est magnifiquement écrit. J’ai retrouvé la plume de l’autrice et j’ai aimé sa prose et ses lignes. Et il y a plutôt intérêt, car ce texte est un poil long. Vous m’entendrez rarement dire cela, j’ai toujours tendance à en demander plus, et là j’ai trouvé qu’il était bien proportionné, mais un peu trop long ; on aurait pu couper quelques parties concernant l’enfance qui, même si elles permettent de contextualiser le personnage de Chris, m’ont un peu ennuyée et ont ralenti mon arrivée dans l’aventure la plus excitante du personnage. Tout ce qui lui est arrivé est tellement fou qu’après coup je réalise que j’aurais voulu arriver à ces passages plus vite. Bon, ce n’est que mon avis, et j’ai tout aimé quand même, alors…



J’ai bien accroché avec Chris tout de suite, même si je l’ai trouvée parfois agaçante. Elle a des idées tellement tranchées qu’il faut savoir apprivoiser son personnage. Il faut sympathiser avec elle, en somme… Mais cela finit forcément par arriver, car elle est tellement attachante et incroyable. Tout ce qu’elle a vécu et entrepris est un véritable rêve, un voyage dingue et même une aventure fantastique touchant du doigt le paranormal. J’ai adoré ce petit oiseau qui m’a semblé si frêle et fragile, et qui finalement s’envole pour vivre une vie extraordinaire.



Vous l’aurez compris, j’ai vraiment aimé ce texte et vous le conseille vivement. En plus, si vous le lisez, vous aurez droit à un petit caméo de l’autrice, c’est rigolo !
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Le sourire d'un ange

Avec ce résumé on s’attend à lire une histoire dramatique, on sait d’avance qu’on va pleurer et non sourire avec ce livre, mais franchement, qu’est-ce qu’il est prenant !

J’avoue avoir reculer cette lecture car je n’avais pas envie de pleurer mais finalement, quand j’étais d’humeur à me lancer je n’ai plus pu arrêter.

On entre tout de suite dans le côté dramatique, on ne connait pas les personnages ce qui permet de ne pas pleurer au début du roman. Cependant, j’ai pleuré un peu plus tard.



Nos deux personnages principaux ont une histoire très dure. Étant une maman, le passage de l’accident fut très dur, mais aussi quand Elisa retourne chez elle, avec tous les souvenirs de son enfant… Luukas arrive dans sa vie au bon moment. Une reconstruction commence à se faire, apprendre à vivre avec les souvenirs, avec la perte de son enfant, réapprendre à vivre sans culpabilité…



Cette histoire est difficile à lire mais en même temps magnifique. Comme dit dans le résumé, Elisa a perdu son mari et son bébé dans un accident de voiture, sous ses yeux. Elle va être blessée et va devoir suivre une rééducation. Le retour à la maison va être dur, elle ne supporte les nuits ou la scène de l’accident se répète toutes les nuits.

Et on découvre aussi l’histoire de Luukas qui vit en Finlande, avec ses frères il a créé un groupe qui est devenu célèbre, il fait des tournées qui dure des mois et quand il n’est pas en tournée, il crée des nouveaux albums. Avec sa femme, ils ont un enfant mais celle-ci n’est pas maternelle, au contraire, elle s’en n’occupe pas et fait comme s’il n’existait pas…

Elisa va sauver de la noyade Théo – le fils de Luukas. Et une belle histoire va commencer !



Il y a quand même quelques petits défauts qui sont minimes, comme le fait que Luukas rentre comme ça chez Elisa et qu’elle ne dise pas grand-chose. Qu’elle décide de partir avec lui en Finlande sans le connaitre rien… Certains petits trucs qui sont trop rapide. Mais ça ne gêne pas du tout à la lecture, tout le long du roman on est pris dans l’histoire et on veut découvrir la fin de leur histoire.



En conclusion, un livre que j’appréhendais de lire par rapport au coté dramatique mais finalement cette histoire est magnifique. Je ne regrette pas d’avoir découvert ce roman, bien au contraire. Les personnages sont bien travaillés, on se met vite à leur place et on veut le meilleur pour eux qui ont déjà assez souffert.
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Au-delà des collines

Deuxième roman de Marie Nocenti que je lis et je ne suis toujours pas déçue. Même si j’ai préféré Dies Irae par rapport à celui-ci, j’ai quand même passé un agréable moment de lecture.



On suit l’histoire de Mary, jeune maman, enceinte, infirmière… un virus ravageur va faire son apparition, très peu de personne arrive à se rétablir quand ils ont attrapé ce virus. Et les quelques rescapés vont devoir survivre car l’Homme est un loup pour l’Homme… après s’être remis de ce virus, Mary rentre chez elle et découvre que son mari et sa fille sont morts. Elle décide de prendre quelques affaires, d’enfourner sa moto et de partir vers l’ouest des Etats-Unis. Mais ce voyage ne va pas être de tout repos.



On entre dans le vif du sujet, le virus se propage très vite et personne n’y peut rien. Malgré les difficultés, la perte de sa fille, Mary est une personne forte. Les épreuves dès le début du roman que Mary doit traverser son terrible et on ne peut pas imaginer être à sa place tellement que la douleur doit être énorme. Mais elle arrive à supporter sa douleur et à être raisonnable. Elle est très attachante, elle aide tout le monde, elle est forte et déterminée.



Sur sa route, Mary va faire la rencontre de plusieurs personnes. Au début, elle part de chez elle et quand elle arrive à sa destination, elle se retrouve avec pas mal de monde à gérer… Mais ça ne lui déplaît, bien au contraire.

Les personnages secondaires sont tous touchants, l’auteure nous fait part de leur passé, on apprend à bien les connaitre grâce à ça. Ils ne sont pas survolés, ce que j’ai bien apprécié.



Marie Nocenti ne s’attarde pas sur l’origine du virus, d’ailleurs on ne sait rien. Elle se concentre que sur l’après, sur l’Homme et sa façon de gérer les choses, comment réapprendre à vivre sans électricité, sans eau, à la dure.



Même si j’ai bien aimé l’histoire, ce livre a quand même ses défauts. Comme le fait que Mary tombe trop vite à mon goût amoureuse, l’amour ça s’apprivoise, ça se travaille… Et quelques d’autres petits trucs. Mais ce n’est pas grand-chose pour perturber la lecture ce roman.



En tout cas, si vous aimez les romans post-apocalyptique, je vous recommande ce roman. Il se passe en 2036, donc bien après la Covid-19. Et là, on peut se dire que l’humanité n’en a pas encore fini avec les virus.
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Dies Irae : Les larmes de sang

29 décembre 1890 l’hiver est rude, John Parker rejoint son ranch. Il arrive à Wounded Knee sur les lieux où des Sioux ont été massacrés. Des corps mutilés, du sang, des femmes, des enfants, des guerriers, des vieillards tous assassinés, un carnage. La neige a recouvert partiellement les corps. Bouleversé par l’horreur il ne trouve pas de survivants. La colère, l’incompréhension le submergent de rage. Impuissant et craignant de se faire arrêter par les soldats, il continue son chemin. Quand son chien l’attire dans un creux où se sont réfugiés une jeune indienne et son frère gravement blessé. L’indienne effrayée se défend et cherche à le poignarder. Il la maitrise et réussit à la convaincre que tous les blancs ne sont pas des criminels. Aidé de la jeune indienne Plume Légère ils parviennent à ramener le Sioux au ranch.

Il les a sauvé d’une mort certaine. Ils sont accueillis par Mamola la gouvernante noire très attachée à John qu’elle a élevé. Deux cultures qui se télescopent. Même si Mamola est bien placée pour savoir ce qu’est le rejet, entre tendresse et règles de vie les débuts sont difficiles entre les deux femmes. Loup Hardi le frère de Plume Légère reprend vie grâce aux soins de ses hôtes. Il est temps de rejoindre leur tribu.

John à la tête de son ranch n’était pas pressé de convoler, aucune femme n’ayant su retenir son attention, mais cette jeune indienne volontaire, fière et indépendante, l’a foudroyé. Sentiments partagés par Plume Légère.

Loup Hardi comprend que pour la sécurité de sa sœur, malgré les obstacles qu’elle va rencontrer dans cette union mixte, il doit accepter qu’elle reste au ranch. John et Plume Légère se marient et vont avoir deux enfants :

Winona une fillette intrépide et fière du sang indien qui coule dans ses veines, passionnée par les chevaux et les grandes chevauchées seule dans la plaine. Howard plus jeune grandit dans l’ombre de sa sœur. Ils forment une famille unie, avec la bienveillance de Mamola qui veille sur eux. Bien que Plume Légère n’ait pas réellement trouvé sa place dans la société des blancs, elle sait se faire respecter.

Jusqu’au jour où un terrible drame fait exploser ce bel équilibre. Les membres de la famille ne s’en remettront jamais. Malgré les recherches les responsables sont introuvables, justice n’est pas rendue.

Quelques décennies plus tard, les blessures et les traumatismes sont toujours présents. Un hasard ou la bêtise des fautifs vont remettre John, Loup Hardi, Howard et Jeff le nouveau régisseur sur la piste de ceux qui ont détruit leur vie.

Justice sera-t-elle enfin rendue dans cette société où l’indien est encore considéré comme un être inférieur, un nuisible dont la vie vaut moins que celle d’un blanc ? Cette famille pansera-t-elle ses plaies pour enfin avancer ? Entre leurs deux cultures les enfants pourront ils trouver leur voie et vivre leur différence ?

Marie de sa belle écriture fluide met en lumière un drame qui, s’il a mis fin aux guerres indiennes a fait des centaines de victimes innocentes massacrées par des blancs. Avec des personnages attachants, elle met l’accent sur la richesse d’une culture condamnée et méprisée par ceux qui se considèrent comme une élite. (et si c’était l’histoire de l’humanité ?)

Vous l’avez compris, j’ai adoré cette histoire, et n’en dévoilerait pas plus. A vous de découvrir les réponses aux questions
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Au-delà des collines

Avis : INSPIRANT

Je remercie Marie Nocenti qui m’a fait parvenir son ouvrage après que j’aie apprécié un bel échange entre nous, lors d’une interview organisée par une chroniqueuse amie. Je pensais que la chronique concernerait « Dies Irae – Les larmes de sang » mais c’est « Au-delà des collines » que j’ai reçu en service de presse. J’avoue que la mention science-fiction ne m’attirait guère mais… Heureusement que je ne m’en suis pas tenue à cette première impression et que j’ai voulu tenir mes engagements : c’est un roman d’aventures que j’ai lu et surtout j’ai découvert la somptuosité flamboyante et sauvage d’une femme dans la tourmente.

Nous sommes en 2036 et des décès inexpliqués effraient le monde médical et politique. Tout s’accélère et il faut constater qu’un virus décime les habitants des États-Unis. Mary est médecin urgentiste ; elle est enceinte. Sa vie va devenir un enfer en très peu de temps et la seule décision que sa raison lui impose est celle de fuir à moto. Dans un pays dévasté où les charognes de toutes sortes agissent, elle file implacablement vers les grands espaces. Sur sa route, elle va trouver des méchants mais surtout des êtres humains qui ont tout perdu mais qui ont su garder l’envie de vivre en se respectant et en respectant la nature.

Ce roman surfe sur ce qui pourrait advenir dans un futur peut-être pas si lointain mais est surtout une formidable histoire d’aventures vécues en groupe, presque en famille. Les actions sont trépidantes, les évènements s’enchaînent sans temps mort, les réflexions ont des connotations sociales assumées, les remarques sont en lien direct avec les manques de la société d’aujourd’hui ; il y a un vrai travail documenté derrière le récit des journées passées à survivre.

Marie Nocenti a aimé lire Jack London et cela se ressent dans son écriture en parfaite osmose avec le grand continent américain où ses personnages cherchent le salut, et aussi libre et déliée que la fougue de sa Mary.

Vous aimez les bons sentiments, les grandes épopées, la sensation de ne pas voir passer le temps, alors plongez et suivez cette auteure qui a l’imagination au bout de sa plume. Pour ma part, j’espère la retrouver très vite.


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Le sourire d'un ange

Toi d'abord merci pour l'envoi de ce SP qui m'a permis de découvrir la plume de Marie Nocenti que je ne connaissais pas et qui est une belle découverte !

Deux destins brisés qui vont se croiser ! Car c'est terrible ce que va vivre Élisa sous nos yeux . J'ai été captivé par les premières lignes de l'auteure qui a su si bien décrire leurs souffrances , leurs émotions,leurs désarrois ! J'avais envie de serrer très fort dans mes bras ce petit garçon , Mathias, que la vie n'a pas épargné ! Leurs vies va basculer une nouvelle fois lors de leur rencontre et ce n'est que du bonheur . J'ai adoré les personnages malgré qu' Élisa m'a un peu énervé par son attitude à un certain moment . Tous les personnages sont travaillés en profondeur et rendent le roman terriblement vivant . On va voyager de la France à la Finlande et c'est très agréable.Malgrė que l'on devine comment va se terminer cette histoire , il donne de l'espoir et mérite d'être connu .

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Dies Irae : Les larmes de sang

Dies Irae nous plonge instantanément en 1890 au cœur d’une Amérique troublée, au cœur d’un pays rongé par les conflits entre les Indiens et ceux que l’on appellera alors les Blancs… Les tensions sont omniprésentes, les combats et massacres font rage, le racisme alimente la haine des uns envers les autres. Des populations entières sont victimes de ces terribles et lourds affrontements, fuir devient un moyen de survivre et de peut-être trouver un semblant de paix pour se reconstruire et aller de l’avant. Ce livre nous propose une histoire dure, touchante mais surtout éprouvante, un récit sur ce choc des cultures et le racisme dont ont souffert les Indiens d’Amérique.





L’histoire est véritablement passionnante, sans doute parce qu’elle s’inspire d’un fond historique réel, qu’elle puise toute son essence dans des faits tragiques qui ont malheureusement jalonné les XIX et XX siècles. On suit avec attention le déroulement de l’intrigue et l’évolution des personnages, on découvre avec effroi tout ce qu’une certaine population a pu subir… L’histoire débute sur un véritable bain de sang. On sent que l’auteure s’est énormément documenté mais surtout, que ce sujet lui tient énormément à cœur. Dies Irae ce n’est pas juste un récit mettant en scène les combats des Indiens pour maintenir leur culture et leur identité, c’est bien plus que cela, c’est une ode à l’amour et à la paix dans le monde.





Malgré toute la passion et l’envie qui ont animé ma lecture, je dois reconnaître que j’ai eu un peu de mal avec le style, je l’ai parfois trouvé un peu lourd dans les formulations, un peu répétitif dans les intentions. Il reste fluide, mais je crois que certaines phrases étaient trop lourdes, cassant un peu le rythme alors instauré. Je n’ai pas non plus accroché aux tournures un peu « twist » de quelques phrases, cette manière d’annoncer les choses « ils ne se doutaient pas que... » qui gâchent un peu les surprises bien qu’on devine les événements à venir. Je conviens qu’il ne s’agit pas d’un roman à suspense, mais j’aurais aimé découvrir la direction qu’allait prendre telle et telle sous intrigue au lieu d’avoir de suite les clés en main.



Marie Nocenti aborde des thèmes importants et quasi universels, des thèmes inépuisables dont il faut parler car ils sont plus que jamais d’actualité. À travers l’histoire de John et de Plume Légère, l’auteur traite du racisme et de la discrimination, du rejet de la différence mais surtout de l’amour et de la tolérance. Ce livre m’est apparu comme vital afin de prendre conscience que la violence n’est pas une solution mais qu’au contraire, ce n’est qu’un activateur, qu’un détonateur qui fait imploser les sociétés. Prétendre être supérieur à un autre être humain sous prétexte d’une couleur de peau ou d’une culture différente est totalement ridicule voire absurde. Dies Irae nous apprend à lutter contre les préjugés, à tendre la main pour accepter mais surtout comprendre l’autre.





Les animaux occupent une place plus qu’importante, véritables soutiens et amis qui vont accompagner les personnages dans les dures épreuves de la vie. Nous découvrons les chevaux sous un autre angle, ils semblent être des protagonistes à part entière. En effet, John Parker élève des chevaux et Plume Légère s’avère posséder un véritable don avec les animaux, comme si elle avait la capacité de communiquer avec eux, d’entrer en symbiose avec eux… Les passages relatant les échanges de la jeune femme avec les chevaux se sont révélés être très émouvants et intenses, petits bonbons sucrés que j’ai savourés.





Dies Irae c’est aussi et avant tout un drame familial qui prend une ampleur quasi nationale. Chacun des personnages, suite aux différentes épreuves qu’il va affronter, va plus que jamais ressentir le besoin d’être soudé pour se reconstruire. Je trouve que malheureusement la quatrième de couverture en dire beaucoup trop sur l’histoire et gâche un peu le plaisir de tourner les pages. Au lieu de créer l’attente et le doute, il n’y a que l’attente et non pas cette incertitude latente qui provoque le besoin de lire encore et encore. Je me répète, il ne s’agit pas d’un roman à suspense mais tout de même, trop d’éléments sont donnés dans la quatrième de couverture.



D’un amour que l’on peut considérer comme interdit, mais surtout répudié par la société, va naître deux adorables enfants, des sangs-mêlés issus de deux cultures, de petits êtres qui toute leur vie peineront à être véritablement acceptés. Ce brassage des cultures est une force mais également une faiblesse, créant immanquablement un besoin d’identité fort chez les deux individus, provoquant de nombreux doutes et remises en question. À moitié indien et à moitié américain, quelle est vraiment leur place ? Comment se faire accepter mais surtout, comment s’assumer ? On se rend compte du poids écrasant de la société sur eux, des conventions sociales et du racisme qui fait de leur vie une épreuve au quotidien.





Un choc terrible va souffler la famille de John, un drame d’une telle ampleur que c’est votre cœur qui va éclater en mille morceaux. Déjà avec Le sourire d’un ange, je m’étais rendu compte que Marie Nocenti ne ménage pas ses personnages, ils sont souvent brisés et malmenés par la vie, pantins qui réapprennent à sourire après deuil et souffrances. Dans chacun de ses romans, l’auteur aborde ce tragique thème de la mort et les conséquences et douleurs psychologiques qu’elle entraîne, chacun traverse ces épreuves à sa façon, chacun se protège comme il peut du manque d’une personne… On se rend alors compte, plus que jamais, du poids des mots et des regards, des non-dits et des silences qui pèsent sur les membres d’une même famille.





L’amour apparaît comme un remède dans ce livre, un moyen de s’unir et d’aller de l’avant. Un amour entre homme et femme mais pas que, l’amour peut revêtir bien des formes et des couleurs. À travers les multiples sentiments que vont éprouver les personnages, on va apprendre à les connaître, on s’attache à eux, on ressent la douleur qui leur opprime le cœur et l’espoir qui les maintient en vie. Les Indiens, aussi appelés Sioux, sont des hommes (et des femmes) dotés d’un incroyable courage et d’un sens de l’honneur à toutes épreuves. Ils sont valeureux et possèdent un énorme cœur. J’ai appris énormément de chose sur ce peuple, sur leurs comportements et les valeurs qu’ils incarnent. On peur les qualifier d’authentiques et sincères bien que relativement pudiques lorsqu’il s’agit de montrer ses émotions.





Le travail de fond, de documentation est énorme, aussi bien en ce qui concerne les prénoms Indiens que les mœurs de l’époque. De nombreuses données telles qu’un rappel des événements majeurs (loi, massacre etc) nous sont fournies à la fin du livre, de même qu’une liste des personnalités emblématiques de l’époque ainsi que la bibliographie dont l’auteur s’est servie. Je trouve cela très intéressant, d’autant plus que cela ajoute une touche de crédibilité à l’histoire, un supplément d’âme aussi… Sachez que si vous achetez ce livre, une partie des bénéfices est reversée à une association (P.R.E.S), elle aide les enfants Lakota de la réserve de Pine Ridge.





L’injustice et la vengeance sont des moteurs qui vont alimenter l’intrigue. Un crime ne peut rester impuni, justice doit être rendu et les fautifs doivent être payés le prix de leur méfait. Certains individus se pensent au dessus des lois, privant ainsi le besoin de liberté des uns et des autres. J’ai particulièrement aimé le personnage de Winona qui signifie « fille première née », elle est à la fois sauvage et indomptable, déterminée et passionnante, aussi fascinante qu’inquiétante. À l’image des autres personnages, son portrait est fouillé et sensible, rien n’est laissé au hasard et on ne peut que se prendre d’affection pour cette jeune femme. Elle nous prouve que l’on a beau combattre sa véritable nature, cette dernière finie toujours par revenir au galop et s’exprimer pleinement.





Ce livre se lit vite et bien, toutefois je pense que quelques passages sont un peu trop répétitifs, que certaines réflexions reviennent un peu trop souvent, je pense notamment aux doutes quant à l’héritage Sioux des enfants. Toutefois, je ne peux que reconnaître que ce livre délivre de très beaux messages de paix, d’amour et de tolérance. Dies Irae nous fait prendre conscience qu’il faut accepter la différence et non pas la rejeter sous prétexte de ne pas la comprendre. Cette histoire m’est apparue comme une ode à la paix dans le monde...





En définitive, Dies Irae Les larmes de sang fut une lecture éprouvante, riche mais surtout intense en émotions. À partir d’un massacre, Marie Nocenti nous plonge au cœur d’un drame familial dont l’écho résonne dans nos cœurs. Elle aborde avec sensibilité des thèmes durs et chocs tels que le racisme et la différence, la mort et la souffrance. Aucun de ses personnages n’est ménagé et encore moins épargné… J’ai effectué un plongeon en 1890 en plein milieu d’un conflit opposant les « blancs » aux Indiens, l’immersion fut immédiate et totale. Ce livre s’est avérée être une superbe découverte, je le recommande chaudement.

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