Citations de Marie Pavlenko (561)
Elle a tout de suite souri à Romane et elles se sont mises à chuchoter. Je pense qu'elles ont eu une sorte de coup de foudre d'amitié. Si, je vous assure, je suis sûr de moi, ça existe, il ne faut pas être trop rigide dans la vie, surtout en matière d'amour et de sentiments en général.
Le soleil est déjà couché
parti éclairer des pays
où la pluie danse avec le vent
le jardin bleuit doucement
s'efface dans le jour qui tombe (...)
J’ai laissé le silence prendre ses aises. Vous avez remarqué? Parfois, ne pas parler permet de planer un instant sur les derniers mots de la discussion, puis de les laisser filer comme des filaments de brouillard (…), et de fil en aiguille, de plonger en soi. Ça arrive avec les vrais potes. Chacun s’enfouir dans son monde intérieur, tourne autour de sa problématique du moment. (…) Le silence dit la vérité, en quelque sorte. Il fait apparaître des portes. Du coup, aborder un sujet plus grave et plus personnel vient presque naturellement, sans que l’instant ait l’air bizarre ou mal choisi.
Le soleil frappe les pierres du sentier
les cigales crissent
j'entends le loriot chanter
le monde est un royaume
que nous ne comprenons pas.
J'aurais voulu que vous soyez là pour voir la tête de Viggo dès que Rita est apparue. Il n'est pas très démonstratif mais je le connais et je peux vous dire que son petit cœur fondait d'amour comme un chamallow dans un chocolat chaud.
- Alors je pense, hum, que je cherche à savoir à quoi je suis en train de penser, et que je pense donc à ce que je pense sans savoir vraiment ce à quoi je pense en dehors de ma propre pensée qui pense à quoi je pense.
Car qu'est-ce que l'amitié, la vraie? Ce sont des actes. Les amis nous soutiennent, même dans les pires moments, et les vrais amis ne se contentent pas de parler, ils sont là, présents moralement et physiquement. Ils agissent.
La mission portait désormais un nom top secret que je m'empresse de vous révéler : " Opération concombre killer ".
une porte grince dans le tréfonds de son esprit ,un coin poussiéreux sur lequel se déverse un maigre rai de lumière
ils ont vécu comme ils le voulaient.pas comme ils le pouvaient .
Je ne parle même pas des réseaux sociaux et des messageries où la meute s'en donne à cœur joie parce que c'est tellement facile de tomber ensemble avec l'énergie de la haine sur quelqu'un qui ne peut pas se défendre et se délite de chagrin et de honte.
Je suis le chat roulé en boule
j'oublie la pluie sur les carreaux
je suis le chat aux yeux sans fond
que tu ne devineras jamais
le chat qui joue avec la lune
le chat qui arpente la nuit
le chat un papillon nocturne
qui luit (...)
Dans le bouleau
un cri joyeux
mésange bleue
emporte-moi!
(…)
Tu n’es plus là
le fil est coupé net
et je flotte soudain
mon fil à moi
rompu
s’égare
plus personne pour le retenir
il erre dans un silence radieux
qui fait semblant que tout va bien
mais à quoi sert ce fil de rien
s’il n’est pas rattaché à toi ?
je dérive
me noie
aucun radeau pour me retenir
tu n’es plus là
(…)
❝ On peut avoir mal de tant de façons différentes, lâche-t-il.
- Ouais. Trop de façons.
Il esquisse un sourire triste.
- Tu crois que la douleur s'atténue, un jour ?
- Je ne sais pas. J'espère très fort. ❞
❝ Il n'y a pas de « mais », ne te pose pas de question, si tu tergiverses, la peur l'emportera. Dis-lui oui. Fonce. Coince-toi. Voilà ce que j'en pense. On n'a qu'une vie, il est temps que tu vives la tienne. ❞
(...)
Je veux être bercée dans les grands bras du monde
suivre le circaète vers le sommet des voix
rêver la course blanche des hirondelles de l'été
écouter la grenouille
m'enfoncer dans le lierre
dont le souffle doré
est le murmure de l'eau
quand tu dors à côté
Dans tes yeux de montagne
je vois des pins crochets
des versants moutonneux festonnés
de cimes claires
des cascades effrontées
qui dévalent les rochers
dans tes yeux je voyage
loin
sous un ciel renversant
je serre ta main rivière
et j'écoute ton souffle
couler dans la terre
Le soleil disparaît
Le soleil disparaît
derrière la longue crête
un large drap de nuit
se dépose fine dentelle
sur la cime des chênes
le froid sort sa tête hirsute de sous la terre
sinue entre les arbres
lent agile sournois
il laisse derrière lui
des traînées de bleu grave
des verts multicolores
qui auront fui là-bas
le ciel est encore clair
mais il s’éloigne vite
et la vallée soupire
la montagne se perd
dans le creux de ses plis
les arbres craquent en chœur
le ruisseau pose un doigt
sur sa bouche d’écume
le grand silence claironne
son arrivée de nuit
ferme la porte les volets
voici l’heure des museaux
des gueules affamées
des ailes invisibles et des yeux d’émeraude
l’heure où la mince peau seule ne suffit plus
il faut des plumes des poils
des sentiers bien cachés
des terriers des entrées
des troncs sombres percés
et cette liberté
plus précieuse que tout
Je n'ai pas besoin de fermer les yeux pour revivre ce moment. Il est de ceux pendant lesquels on a une conscience aiguë de la magie de l'instant, on attrape la peau du temps, on le retient dans nos mains fébriles et on se dit : maintenant, maintenant tout peut s'arrêter, se figer, oui, si maintenant le monde s'immobilise soudain, je serai heureux pour l'éternité.