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Citations de Marie de Hennezel (539)


... l'espace du sacré change : il s'enracine dans l'homme, il appartient à la conscience de chacun.
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En fait, le contraire du sacré, c'est la normose [Vouloir être comme tout le monde, peur de l'ostracisme, de la différence qui nous permettrait d'être mieux avec nous-même.], le conformisme : il faut être comme ceci ou comme cela ; cela ne se fait pas, cela se fait, etc. Mais parce que devant la mort nous ne savons plus ce qui "doit" se faire ou non, nous sommes dès lors dans une situation véritablement "sacrée".
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J.-Y. L. - Maintenant, qu'est-ce qu'un rite ? Le rite est un tentative de maîtriser ce qui échappe à notre compréhension en lui donnant du sens. Louis-Vincent Thomas, dans sa préface au Sens caché des rites mortuaires, dit que "tout se passe comme si, dès l'origine, l'homme pensait à l'éventualité d'une vie continue après la mort. Le rite funéraire pourrait bien constituer la brèche anthropologique, ce par quoi l'homme accède à l'humain".

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L'approche de la mort est un moment sacré, dans le sens qui vient d'être défini. C'est-à-dire qu'il nous met en contact avec quelque chose de tout à fait à part, de proprement insaisissable, de "numineux", pour employer le terme de Rudolf Otto et de C.G. Jung pour qualifier ce qui à la fois fascinant et terrifiant. Et le travail intérieur qui s'accomplit dans ce passage qui conduit à la mort est appelé "travail du trépas,", sans doute pour signifier que l'agonisant doit précisément faire les "trois pas" du passage, passer du "un" au "trois", de la fusion unitaire )à ce que la psychanalyse désigne comme le "symbolique", la place faite au "troisième".
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Nous avons ici toute la symbolique du chiffre trois dans lequel s'inscrit le sacré. Il ne s'agit pas de régresser dans l'"un" , cet "un" indifférencié ; il ne s'agit pas non plus de rester dans le deux, dans la dualité, dans le duel ; il s'agit de passer au Trois, qui est l'Unité différenciée, l'alliance.
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Être un homme, c'est être de l'humus, de la terre, être faible et fragile. Nous avons tous les droits de pleurer, que l'on soit mourant ou accompagnant. Même si la détresse du mourant ne nous emporte pas, elle nous touche car nous sommes pas insensibles. L'accompagnant lui aussi, dans son humilité, peut se reconnaître vulnérable, fatigué...


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La troisième épreuve qui habite une personne proche de la mort est celle de l'ATTACHEMENT. [...]
Très concrètement, vous pouvez observer les mains du mourant qui s'accrochent à votre mains ou aux draps. C'est tout le corps qui s'accroche à ce Souffle, à cette vie qui est en lui, comme s'il voulait la garder.
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Mais après le combat, après l'agonie, arrivent la paix et la confiance : le visage se détend dans l'attitude de celui qui fait confiance à l'inconnu et parfois même il est comme traversé par des éclairs de curiosité, intéressé. Mais il est vrai que cette curiosité et cette confiance sont passées à travers le désespoir, à travers le sentiment d'être abandonné, à travers une phase réellement et cliniquement dépressive, comme spirituellement désespérée.
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Et c'est bien quand on n'a plus d'espoir que commence l'espérance ; c'est bien quand on n'a plus de béquilles, plus d'appui, qu'il faut s'appuyer sur son centre, sur son "Je" qui est un Autre. J'aime dette parole de Thérèse de Lisieux ; "Je suis sans appui, et pourtant appuyée..."
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Pour ma part, cette expérience de mort clinique fut un retour à une confiance perdue depuis longtemps, sans doute dès ma naissance. C'est pour cela que parfois je dis, sous forme de boutade, qu'il est finalement important de mourir une fois dans sa vie... Par exemple, "depuis que je suis mort" je n'ai plus envie de me suicider ! Je suis toujours aussi désespéré, mais ne n'ai plus envie de me suicider. Maintenant, quoi qu'il m'arrive, quoi qu'il se passe, la Vie est là, et cette Vie n'est pas moi? Mon "moi" continue de vivre différentes expériences, mais cette fois dans une confiance retrouvée, sans attentes. D'humains fixés dans leurs projets ou leurs regrets, nous pouvons devenir des humais ouverts à leurs secrets.
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... Freud écrit dans Considérations sur la guerre et la mort : "Dans notre inconscient, nous sommes conscients de notre immortalité."

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Le premier homme est psychique, issu du sol, terrestre, et le second, lui, vient du ciel - il naît d'en haut -, il est ressuscité. Si la résurrection est vraie, elle est vraie aussi pour un hindou, pour un chrétien ou un athée. Ce qui est vrai est vrai pour tout être humain.

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il est essentiel, lorsqu'on parle d'un corps, de préciser qu'un corps est une âme vivante, une âme incarnée. un corps qui ne serait pas une âme incarnée ne serait qu'un cadavre.
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Si beaucoup d'Occidentaux sont attirés par la notion de réincarnation, pour un Oriental, c'est vraiment quelque chose qui lui fait peur;
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Le rétrécissement de l'univers du mourant, l'absence de sollicitations, de stimulations (être dans un lit depuis des mois dans la même chambre, avoir toujours le même horizon...) ne sont finalement tolérables qu'en vivant pleinement ce qui se présente dans l'instant.
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Le sens profond du mot "pitié, c'est accéder à cette qualité "matricielle" ; on n'écoute pas seulement l'autre avec sa fête, ou avec son coeur, on l'écoute avec son "ventre". Nous ne sommes pas seulement dans le sentiment ou dans l'émotion, mais nous portons la souffrance de l'autre pour que soit "engendré" du sens.

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M. de H. - Oui, apprendre à vivre c'est apprendre à aimer et donc apprendre à perdre. Tout cela va ensemble, évidemment.
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Si nous pouvions seulement accepter d'être touché par la souffrance de l'autre, d'être démuni devant la mort ! Cela humaniserait la relation.
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L'accompagnement spirituel devrait permettre de ramener quelqu'un vers ce lieu de lui-même plus grand que lui-même, plus aimant, plus pardonnant que lui-même.
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Il se peut que le coma agonique qui précède le moment de la mort soit alors une sorte d'ultime issue à la souffrance affective de ne pouvoir communiquer avec les siens.
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