Citations de Marilou Addison (123)
Je peux savoir pourquoi il me demande automatiquement de donner la bonne réponse ? Pourquoi c’est toujours à moi qu’il s’adresse, quand personne d’autre ne veut lui répondre ? Mais c’est plus fort que moi, je ne peux pas faire comme si je ne la savais pas (la réponse !). Et pourtant, qu’est-ce que je donnerais pour être capable au moins une fois de me la fermer et d’avoir l’air aussi stupide que mes collègues de classe…
Pour moi, les leçons et les devoirs, c’est beaucoup trop facile. Et c’est là tout mon problème. Je suis un surdoué. Un élève qui dépasse toutes les exigences. Je connais les réponses à toutes les questions. Je comprends avant même qu’on ne m’explique. Je suis un freak. Je suis un geek. Je suis tout ça et je suis aussi totalement mésadapté au niveau social. Je n’arrive pas à m’intégrer.
C’est fou… J’ai dix-sept ans, je suis sûrement le plus doué des élèves de mon école, je fais mes devoirs sans aide depuis que je suis en deuxième année du primaire et pourtant (pourtant !), ma mère me prend encore pour un bébé. Tous les fichus soirs, elle me demande (ou plutôt, elle me beugle) de faire mes devoirs. Comme si je ne le savais pas !
Tous les jours, à chaque heure, à chaque seconde, quelqu’un se fait humilier. Quelqu’un fait rire de lui par les autres. Ça peut être un élève qui a donné une mauvaise réponse. Ça peut être une femme, à l’épicerie, qui n’a pas assez d’argent pour payer ses courses. Ça peut être un homosexuel, qui se fait pointer du doigt par un groupe de jeunes. Ça peut être n’importe qui. Mais depuis quelque temps, c’est devenu beaucoup trop souvent moi…
Maintenant, elle passe son temps à ridiculiser les autres, à la poly. Les plus jeunes, les plus faibles, les gros, les maigres, les intellos un peu freak, ceux à lunettes, ceux qui n’ont pas d’amis, ceux qui ont l’air efféminés, les laids, les boutonneux, les gênés, ceux qui sont différents et… encore moi…
On dit souvent qu’il vaut mieux avoir des remords pour ce que l’on a fait, que des regrets pour n’avoir rien risqué.
Personne ne se doute que la momie tant recherchée se trouve à seulement quelques mètres de là. Et qu'elle est sur le point d'être livrée à deux jeunes garçons aux idées toutes plus farfelues les unes que les autres.
Je fouille dans les méandres de mon cerveau, mais je n’y trouve que de la vase et de la brume. Bref, rien qui pourrait m’aider.
N’empêche, pour que notre vie commune soit agréable, il va falloir procéder à certains ajustements.
Pour cela, tu vas devoir respecter plusieurs règles. Comme celle de te taire. Reste tranquille, ça ne devrait pas faire trop mal.
C’est ça. Chuuuut, mon cher.
Motus et bouche cousue…
Pourquoi ne pas l’avoir tué ? Bonne question. J’imagine qu’il me plaisait. Et peut-être que je voulais avoir l’impression d’avoir un homme dans ma vie. J’ai toujours préféré les hommes aux femmes. Si j’avais eu le choix, jamais je n’aurais épousé Béatrice, tu sais. Chose certaine, je ne regrette aucun des moments que nous avons passés ensemble, lui et moi.
Je venais probablement de passer pour une dame sans défense, adepte de commérage. J’étais plutôt fière de moi. N’empêche… Robert allait sûrement tenter de me rappeler pour me demander conseil. Je ferais aussi bien de m’en charger immédiatement.
Quand on a des choses à cacher, vaut mieux coller le plus possible à la réalité.
C’est beau, la jeunesse ! Elle a parfois tendance à me décevoir, mais absolument pas en ce qui concernait cette jeune fille. C’était même tout le contraire. Elle m’impressionnait, cette petite !
Le jeu du chat et de la souris m’a toujours fascinée. Pas pour rien que les félins sont mes animaux préférés, et de loin.
Dans la vie, je préférerais de beaucoup être capable de contrôler mes pulsions. Mais je ne sais pas comment. Je n’y parviens pas. On m’a déjà traitée, pour ça. J’ai suivi des thérapies. J’ai essayé de changer. Ça n’a rien donné.
Je la connaissais, la Joséphine. Elle paraissait sincère dans son désir de me rendre service, mais, au fond d’elle, elle devait jouir de mon malheur. Je la haïssais déjà, mais disons que mes sentiments à son égard sont devenus tellement puissants que, en me redressant pour la regarder, j’ai eu de la difficulté à cacher ma grimace de mépris.
Il est primordial qu’elle comprenne que ses pensées ne sont pas réalistes. Ce n’est pas parce qu’elle promet de ranger le tout qu’elle le fera. Elle doit apprendre à agir dans l’immédiat. Un tri est essentiel. Je parle ici d’un réel ménage, et non d’un simple déplacement des objets. Par la suite, des choses pourront être jetées.
Ce sont les épreuves qui rassemblent les gens.
J’ai senti des larmes perler aux coins de mes yeux. Je suis une femme sensible. Je n’aime pas sentir que je suis rejetée. Ça me met d’abord en colère, mais, ensuite, je ne peux me retenir d’avoir de la peine. Je suis ainsi faite.
Je n’ai pas à en avoir honte.
À mon âge, on a bien le droit de gémir quand on plie ou déplie les genoux. Par la suite, j’ai entrouvert les cuisses, de manière à être le plus à mon aise possible. La femme qui se trouvait à côté de moi a resserré ses propres jambes, sans se plaindre.