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Critiques de Marius Jauffret (24)
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Le fumoir

Non mais c'est vraiment une honte de publier ce texte sans intérêt, être un pauvre alcoolique cocaïnomane fils d'un écrivain reconnu ne justifie pas le droit d'écrire un torchon qui crache sur la psychiatrie. Étant en école d'éducateur spécialisé, j'ai vraiment eu dû mal à finir ce pti bouquin malgré ma bonne volonté, il y a tellement de jeunes écrivains talentueux qu'il est scandaleux que ce genre de bouillie puisse être publié, juste par piston de papa Jauffret 🤮
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Le fumoir

Lente description narrative des premiers pas de Marius dans l'univers psychiatrique : une immersion vivante dans ce monde barricadé qui rend fou. Alors les internés tuent le temps en enchaînant les clopes, comme Marius enchaînait les verres dans son appart, au fumoir.



Cette histoire, c'est également un condensé de vies heurtées en une poignées de jours.



Cette histoire, c'est surtout la dénonciation politique de l'internement où les psychiatres sont supérieurs à Dieu. Eteindre des vies à coup de médocs. Misère !





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Le fumoir

"Le fumoir" est un récit autobiographique et c'est le premier de l'auteur Marius Jauffrey.



On va suivre Marius, alcoolique, qui suite à une nième cuite va être conduit aux urgences par son frère. Sauf que cette fois il se retrouve aux urgences psychiatriques et le médecin en charge du dossier décide de le garder.

Un peu malgré lui...



Une fois dans sa chambre d'hôpital Marius se sent pris au piège et sans aucun recours pour pouvoir sortir.



Il nous décrit les va et vient des autres patients et le comportement du personnel médical.



Ce livre est immersif dès le début, toutefois j'ai été chagriné par la tournure des évènements.



En effet, à travers ce roman, Marius souhaite pointer du doigts les erreurs et aberrations médicales.



Certes il y en a. Mais pas partout et pas tout le temps. Au fil du récit Marius nous parle moins de son état jusqu'à ne plus du tout en être conscient, semble-t-il. Cela donne au lecteur l'impression que Marius n'est pas malade et n'a rien à faire là.

Par exemple, j'aurais aimé en savoir plus sur sa période de sevrage. Celle-ci est inexistante dans le livre.



J'ai trouvé un certain déni de sa part et une réalité décrite de façon erronée (par moment).



La fin de son histoire est surprenante ! Un peu rapide à mon goût.

J'aurais aimé en savoir plus.



Peut-être que l'auteur nous contera la suite de son aventure avec un second récit ?




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Le fumoir

Marius Jauffret nous livre à travers ce récit touchant sa descente lente et insidieuse dans l'alcoolisme. Un soir, un de ces soirs de plus où l'alcool avait nourri Marius, son frère décide de le faire interner afin de le sevrer de cette addiction qui détruit Marius à petit feu.

Plus encore, ce récit est le cri du coeur d'un homme interné contre son gré, et dont la liberté ne dépend que d'un seul juge ; le psychiatre.

Vous trouverez dans ce récit très subjectif de nombreuses reflexions et confidences sur l'hôpital psychiatrique. Pour avoir quelques connaissances qui sont passées par ces services, j'ai reconnu dans les mots de Marius Jauffret certaines remarques que ces personnes proches et moins proches avaient pu me livrer. Notamment la difficulté à occuper les journées et la sortie quotidienne au fumoir. Les voisins de chambre qui vous semblent tous bien plus "fous" que vous. Ces raisonnements qui semblent si cohérents pour les personnes hospitalisées et bien moins logiques pour les professionnels se santé. Une scission, une fêlure qui rend floue (qui rend fou ? 😆 peut-on vraiment rire de tout ?) et déforme la réalité. On ne sait plus qui croire, quoi penser. Et c'est là tout l'art et la brillantissime réussite de ce témoignage.

Le regard sur le personnel médical et paramedical est un poil ... "péjoratif", ce qui ne m'a en rien empêché d'apprécier ma lecture.

Je terminerai ma chronique sur la brillante réussite de la "distorsion temporelle". La langueur, l'ennui qui se dégage de ce roman fait écho aux journées "vides" de Marius. Ce lieu où le temps ne semble pas s'égrainer à la même vitesse que partout ailleurs.



J'émets juste un petit bémol sur l'atmosphère singulière (et un peu poétique ! Mélange inattendu) qui se dégage de ce livre, et notamment sur la fin qui m'a laissé une impression... particulière et difficilement qualifiable !
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Le fumoir

Marius est alcoolique. Un jour il est conduit aux urgences par son frère et va être interné. Une introduction troublante tant elle laisse à penser qu’il n’a pas été vraiment expliqué à son frère les conséquences de son accord pour cette hospitalisation et le fait qu’ensuite il ne sera plus décisionnaire de rien.

Marius se réveil à Saint-Anne, dans l’incompréhension. Il est alcoolique mais pas fou, il a bu beaucoup trop oui, a surement fait un black-out, mais pourquoi est-il attaché à son lit ?

Ce livre est le témoignage d’une expérience vécue, il est donc écrit de l’unique point de vu de Marius et n’a pas vocation à refléter la réalité, la complexité, les tenants d’un service de psychiatrie. De fait le personnel médical, l’institution sont vus comme un système dont les internés sont des victimes.

Ce livre nous narre l’incompréhension, la colère, la perte de contrôle de sa propre vie. Il est en ce sens glaçant de découvrir ce lieu, dans la ville mais complètement hors du temps où se croisent des prisonniers sans numéro d’écrou. Ce lieu où votre date de sortie dépend d’un médecin et d’un juge.

Le fumoir, petit espace où l’on fume, discute, se croise, regarde le temps défiler devient l’unique lieu avec un semblant de normalité. Avec ses personnages amusants, tendres, épuisants, certains de passage d’autre dont l’asile semble aussi bien le passé que l’avenir.
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Le fumoir

Ce récit m'a été conseillé par une usagère (je travaille en bibliothèque). Il se lit facilement et rapidement.

Marius Jauffret (fils de...) est accro à l'alcool. Un soir, à Paris, son frère le récupère complètement ivre près de chez lui. Pour son bien, pour l'aider, il décide de l'emmener à l'hôpital. Il doit y passer la nuit et repartir le lendemain matin.

Malheureusement souvent, lorsqu'on met le pied dans l'engrenage de l'administration, il est très compliqué de s'en sortir...

C'est donc le récit effroyable et sidérant que Marius Jauffret fait des institutions et en particulier des hôpitaux psychiatriques, autrement appelés asiles.
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Le fumoir

C'est le récit glaçant d'un jeune homme interné d'office en Psychiatrie (comme près de cent mille personnes par an en France).

Il raconte 17 jours dans cette prison où il pourrait rester des années si on ne le prend pas en charge très vite. Le « procès » de son point de vue est effarant au point qu'il juge compétent un seul membre du personnel, celui qui va démissionner à la fin de son court contrat.

Il devient lucide dès le premier jour en étant sevré de l'alcool. On le met en garde sur le syndrôme de Kosrakoff causé par l'alcool, seule béquille pour soigner son mal-être : mais va-t-il profiter du coup de massue qu'il vient de subir  pour rebondir ??

L'écriture est vive et simple ; doit-on conseiller de lire ce court récit en période de Covid ?? Pour âmes non-sensibles je dirais oui  !
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Le fumoir

« 𝚄𝚗 𝚖𝚊𝚝𝚒𝚗, 𝚓’𝚊𝚒 𝚌𝚘𝚖𝚖𝚎𝚗𝚌𝚎́ 𝚊̀ 𝚎́𝚌𝚛𝚒𝚛𝚎 𝚌𝚎 𝚕𝚒𝚟𝚛𝚎. 𝚂𝚒 𝚓𝚎 𝚕𝚎 𝚝𝚎𝚛𝚖𝚒𝚗𝚊𝚒𝚜 𝚌𝚎 𝚜𝚎𝚛𝚊𝚒𝚝 𝚕𝚊 𝚙𝚛𝚎𝚞𝚟𝚎 𝚚𝚞𝚎 𝚗𝚒 𝚕’𝚊𝚜𝚒𝚕𝚎 𝚗𝚒 𝚕’𝚊𝚕𝚌𝚘𝚘𝚕 𝚗𝚎 𝚖’𝚊𝚟𝚊𝚒𝚎𝚗𝚝 𝚍𝚎́𝚝𝚛𝚞𝚒𝚝. »

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Marius est un jeune homme de 25 ans qui a une dépendance excessive pour l'alcool. Sans emploi et à la dérive, il détruit sa vie à petit feu, sans faire cependant de vagues. Pourtant, il se retrouve un matin interné en hôpital psychiatrique à la suite d'un malaise en pleine rue, résultant d'un trop plein de Whisky. Désisté de ses droits car estimé inapte à la prise de décision clairvoyante, il va rester interner plusieurs jours "pour son bien", sans certitude d'échappatoire. Prisonnier et tributaire des diagnostiques des médecins psychiatres, il va vivre un enfer psychologique, au cœur de ce monde où tous les espoirs semblent crouler sous une aliénation sans fin.

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Ils sont 100 000 chaque année en France à être hospitalisés en psychiatrie sous contrainte. Des personnes dont la liberté se retrouve suspendue au jugement d'un médecin, sans aucun recours possible. Marius Jauffret, victime de ce système, raconte l'impensable. Sans détours, le narrateur nous entraine dans cette aventure cauchemardesque où misère humaine et clairvoyance s'entremêle, où pouvoir médical et incohérences cohabitent. Au détour d'un couloir hospitalier, il va nous faire découvrir une vie qui existe, à l'ombre des regards, en marge d'une société qui ne peut ou ne veut accepter tous ces personnages à la vie fracturée. Des vies touchantes, tristes, où l'espoir d'un avenir meilleur semble infime, caché sous un épais nuage de cigarettes consumées.

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Nécessaire, cet ouvrage autobiographique aborde un sujet étouffé par le corps médical et la justice française d'aujourd'hui. Ouvrant un débat peu abordé, ce témoignage pose une véritable réflexion sur l'aide apporté aux personnes victimes d'addictions mais aussi sur la définition même d'un membre de la société dit dangereux pour soi-même ou pour les autres.

Une belle claque littéraire qui laisse à réfléchir.

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Pour tous ceux qui aiment les franches histoires.
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Le fumoir

Tout commence par une soirée morose, l'envie de boire pousse Marius en terrasse... le lendemain il émerge dans une chambre d'hôpital, interné sous contrainte dans un service psychiatrique il se retrouve enfermé dans une sorte de couloir de la mort, dont la seule issue semble être le fumoir où tous les résidents se retrouvent. Chacun attend un diagnostic ou une date de sortie qui ne viendront parfois jamais, rongés par l'ennui et l'angoisse, avec le sentiment lancinant d'être réduits à des corps sans âme. Un témoignage glaçant, qui montre qu'on peut se retrouver privé de ses droits à la première incartade, ainsi ce punk à chien ou cette jeune diplômée victime de harcèlement en burn-out. Au final deux ans seront nécessaire à l'auteur pour se remettre de ces vingt jours d'enfer, comme quoi parfois le remède est bien pire que le mal.
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Le fumoir

Bon je travail dans le milieu psy comme aide soignant et je suis ravi de ne pas travailler dans cette unité psy au vu de comment les patient(e)s son traité(e)s. Il y a de la réalité sur ce que raconte Marius dans son vécu en milieu psy je ne peux pas le nier il n'arrive pas à dormir et on ne lui donne rien (chez nous 10 jours pour qu'une patiente ai enfin un traitement pour qu'elle puisse faire ses nuits) et ce n'est pas faute de l'avoir dit. Le coup des cigarettes aussi impressionnant et pas que dans le livre j´ai toujours dit qu'il fallait que j'ouvre un tabac en milieu psy 😅😅😅 après l'hdt doit être validé le lendemain et 72h elle peut être levée à tout moment durant ce temps après non. C'est vrai que des fois les hospi sont exagérées. Un bon livre malgré tout
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Le fumoir

Marius Jauffret (fils de l'écrivain Régis Jauffret) a 25 ans lorsqu'il y est interné à la demande d'un tiers comme 90000 personnes chaque année en France. Dans cette autobiographie, l'auteur fait le récit poignant et sans concession de sa terrible expérience de privation de liberté dans un HP du 13eme arrondissement à Paris. La faute à son alcoolisme, la faute à son frère dépassé qui va signer les papiers de son internement, la faute aux psychiatres de St Anne qui lui diagnostiquent le syndrome de Korsakoff comme on diagnostique un simple rhume. S'en suivent 18 jours d'hospitalisation où vont se mêler chez l'auteur sentiments d'injustice, de peur, de ressentiment, de colère et d'angoisse.



Le fumoir de l'asile est un lieu essentiel de l'hôpital où les patients se rencontrent, se racontent, partagent des bribes de vies et expériences. Ces échanges sont à la fois cocasses, tristes et parfois tendres. La violence de l'institution psychiatrique y est décrite dans ce qu'elle a de plus arbitraire et déshumanisante avec un humour désarmant et caustique.



Marius Jauffret nous livre ici un récit fort, bien écrit, de ce séjour enfumé qui nous attrape par les tripes et se lit d'une traite.
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Le fumoir

a 25 ans, marius Jauffret a une tendance à s alcooliser plus que raison. Un soir, il appelle son frere a la rescousse apres avoir fait un malaise sur la voie publique.

Ce dernier le conduit aux urgences où il passe une nuit avant d etre transféré vers un hopital psychiatrique où il va rester 18 jours sans aucune prise en charge psychologique. LE fils de regis jauffret ( ecrivain) raconte le quotidien absurde de ces journees passés a ne rien faire, abandonné de tous , miné par la peur d ene pas sortir. Un récit utile; vécu de l intérieur qui décrit une zone de non droit, aussi inefficace qu humiliante , mais bien reelle . En france, pres de 100000 peronnes sont intérnés chaque année sous contrainte
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Le fumoir

Et la santé part en fumée



Le récit de Marius Jauffret tient autant du pamphlet que du reportage et de l’enquête que du roman. Les trois premières catégories s’alimentent l’une l’autre. La dernière élève le récit au rang d’œuvre littéraire.



Marius Jauffret s’est retrouvé interné à la demande d’un tiers, en l’occurrence son frère. Il présente un terrain favorable : alcoolisme, dépression, isolement… les raisons de se retrouver en hôpital psychiatriques ne manquent pas. De là à se retrouver « interné à la demande d’un tiers », il n’y a qu’un pas que ni Marius ni son frère ne pensaient franchir. Cela se fait presque à leur corps défendant en tout cas sans qu’aucun des deux n’ait conscience de ce qui se cache derrière cet internement. C’est là que l’enfer de Marius Jauffret commence…



Car ce processus enclenché par son frère ne pourra prendre fin que sur la décision du médecin qui le suit. Enfin, qui le suit… c’est vite dit tant celui-ci se livre à un exercice de petit chef sûr de son pouvoir et de sa suffisance, que ce soit vis-à-vis de Marius Jauffret ou des autres prisonniers, pardon !, pensionnaires de cet HP. Marius Jauffret, malgré une forte tendance à vouloir la ramener systématiquement, comprend vite où se trouve son intérêt : il se met, au sein du fumoir où tout le monde se retrouve plus ou moins (plus que moins) souvent, à observer ses coreligionnaires.



A partir de là, il dresse un double portrait : celui de l’institution qui le retient contre son gré et celui des internés. Ceux-ci le sont tout de même plutôt à raison qu’à tort mais cela n’enlève rien à la broyeuse qu’est devenue l’institution dans laquelle il tente de surnager et de laquelle ils souhaitent tous s’échapper.



Les portraits dépeints par Marius Jauffret sont sans concession. Et vertigineux. On est littéralement pris de vertige face au dialogue de sourd qui s’installe entre une institution (et avant tout ses représentants qui font cruellement preuve d’un manque d’humanité et d’empathie) et des êtres humains, certes désemparés et à la dérive) mais dépassés par ce qui leur arrive. Même si au bout d’un certain laps de temps, un certain fatalisme surgit immanquablement.



Marius Jauffret rend parfaitement compte à la fois de l’iniquité des traitements, qui font que si on ne rentre pas totalement fou dans cet HP on l’y devient sans coup férir, et de la déshumanisation aux forceps des internés. Ces derniers sont constamment rabaissés au rang d’animaux. Et pourtant, ils restent plus nobles que leurs matons… « Mais l’interné revient tôt ou tard à la niche. Son bifteck, c’est la mainlevée . La seule manière de l’obtenir est de faire allégeance au psychiatre ? Chacun se comporte en labrador docile redevable à son maître… » et plus loin « Enfermez le pire des sauvageons dans un hôpital psychiatrique, et en quelques jours il se métamorphosera en chat neurasthénique ».



Marius Jauffret pourrait se contenter de montrer l’entreprise de déshumanisation dont il est l’objet. Faisant fi de tout égocentrisme ou nombrilisme, il fait la part belle aux autre internés qui vivent la même chose que lui. A telle enseigne qu’on se demande qui sont les plus fous des internés ou des psychiatres.



Le récit est donc assez largement à charge contre ce que subissent les internés et contre le principe même de l’internement à la demande d’un tiers, celui dont la simple signature fait entrer la personne concernée en HP mais qui, dès qu’elle est apposée, ne vaut plus rien et ne suffira même plus à l’en faire sortir. De l’aveu même de l’auteur, celui-ci a pris deux ans pour ne plus avoir peur de se faire réinterner de force, pour avoir l’impression de reprendre un tant soit peu la maîtrise de sa propre vie. Les effets secondaires de cet internement sont terrorisants. Et Dieu sait qu’il n’y sera pas resté lui-même si longtemps que cela si on considère que certains internés peuvent y passer plusieurs années…



En plus de tous ces aspects, fondateurs du récit de Marius Jauffret, il n’en reste pas moins que ce livre est servi par un vrai style, certes favorisé par la hargne qui y est, comme si l’auteur avait écrit avec son propre sang, pour procéder à une indispensable catharsis à partager avec le lecteur. Le souffle que cela apporte au livre ne demande qu’à s’exprimer maintenant dans des œuvres plus de fiction.


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Le fumoir

Un véritable plaidoyer contre l'hospitalisation à la demande d'un tiers en psychiatrie.



Marius Jauffret a vécu, ou plutôt subi, la situation de l'intérieur. Certes, à 28 ans, il est alcoolique et un soir de déprime, il se retrouve dans un état pitoyable. Cela nécessite une assistance et de l'aide. Il appelle son frère, Thomas. Ce dernier, désemparé par la situation, décide de l'emmener aux urgences.

A l'évocation du possible syndrome de Korsakoff, Thomas accepte de signer la demande d'hospitalisation malgré ses réticences et interrogations initiales.

A la suite de cette décision, Marius est transféré au service psychiatrique où les entrevues avec le docteur de la discipline se font rares et brèves. Les traitements administrés sont très lourds, de quoi vous rendre léthargique et amorphe.

Le temps est long, très long, les jours sont sans fin, rythmés par les repas à heures fixes et les pauses cigarettes au fumoir. Le fumoir, un lieu de regroupement, la seule évasion possible de la journée.

La considération des malades par une partie du personnel et les méthodes employées à l'égard des patients m'a interpellée à plusieurs reprises.



Certes, l'addictologie est une forme de dépendance et elle mérite d'être soignée. Mais des méthodes plus adaptées existent. D'ailleurs, si Marius Jauffret est aujourd'hui sorti de cette spirale infernale, c'est grâce à d'autres moyens que l'hospitalisation, en tous les cas dans une situation où il est resté décisionnaire de ses actes. L'écriture a notamment été une des clés de son sevrage.



Merci pour ce témoignage d'une situation qui mérite d'être dénoncée et remise en question.
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Le fumoir

Marius Jauffret est alcoolique et à la suite d'une soirée triste passée à la terrasse d'un café de la place des Vosges, il fait un malaise éthylique. Son frère Thomas se décide à le conduire aux urgences de l'hôpital Sainte-Anne puis à autoriser son internement en hôpital psychiatrique sans son consentement. ● J'avais de forts préjugés avant de lire ce texte, me disant que c'était encore un « fils de… » qui avait dû réussir à publier grâce à l'intervention de son père (Régis Jauffret). Je me trompais car il s'agit d'un texte fort, poignant et bien écrit qui se lit d'une traite. ● Toutefois, nous n'avons ici qu'un point de vue unilatéral sur cet internement à la demande d'un tiers, ce qui m'a mis mal à l'aise à la lecture. Je comprends bien que Marius Jauffret a vécu dans l'angoisse, le ressentiment, le sentiment d'injustice et la haine ces dix-huit jours de privation de liberté. J'aurais cependant bien voulu entendre d'une autre voix les raisons qui ont conduit à l'y faire rester près de trois semaines et les conditions de vie dans cet hôpital. C'est bien dommage que le lecteur n'ait aucun moyen d'entendre le psychiatre. La fin du livre semble montrer que ce dernier n'avait pas tout à fait tort ( même si l'existence même du livre paraît donner raison à l'auteur).
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Le fumoir

Un témoignage émouvant et difficile,que nous livre Marius Jauffret.

Témoignage d'un jeune homme, pas bien dans sa peau, se cherchant, et abusant de substances psychotropes, comme l'alcool, dans le but d'oublier, des déboires affectifs et identitaires.

Cependant, un soir de grande ivresse, il se retrouve aux urgences et sera transféré en psychiatrie, pour soins.

Les sympômes de son ivresse faisant penser à une maladie rare, il est hospitalisé sous contrainte, pour le protéger.

C'est cette expérience qu' il raconte, la sienne et la difficulté de se plier aux contraintes d'un service psychiatrique, de se sentir en décalage avec des maladies complexes et perturbantes.

De devoir prendre des médicaments, de rester calme, neutre, d'avoir du lien social qu'au fumoir, où la tristesse et l'angoisse le gagne.

C'est aussi la peur de ne pas pouvoir sortir, de rester enfermer , de dépendre de l'avis du médecin, et donc de ne plus être maître de sa vie.

Un récit émouvant, difficile, et montrant que la maladie mentale est difficile à comprendre.

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Le fumoir

Marius, 25 ans est alcoolique et ses excès le rendent parfois très malade, au point que Thomas, son frère le conduit aux urgences de l’hôpital Sainte-Anne, signe un document « d’hospitalisation à la demande d’un tiers » et engage son internement. Le bref séjour attendu, se transforme en séjour de trois semaines qui permettent à Marius de décrire ce qu’il voit et ressent. Ce récit autobiographique rend palpable, une réalité méconnue sur le quotidien des patients et des soignants qui les accompagnent. Témoignage saisissant sur le fonctionnement de cette institution hospitalière.
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Le fumoir

Suite à une triste soirée particulièrement alcoolisée, Marius Jauffret a passé près de 3 semaines dans une unité de l'hôpital Sainte Anne.

Il nous livre un récit au vitriol de l’hôpital psychiatrique qui accueille des compagnons d'infortune, orientés parfois dans ces unités de façon totalement inadaptée.

J'ai beaucoup aimé l'écriture de ce texte, sans complaisance aucune, envers l'Institution et à l'égard de la HDT que l’auteur juge totalement arbitraire à son encontre.

Réalisme des interactions dépeintes entre les malheureux des courts ou longs séjours ; inimaginables échanges entre le "patient" Marius, son frère et le psychiatre ; enfin, bienveillante, touchante et salvatrice relation fraternelle.

Le jeune auteur qualifie l'hôpital Sainte Anne d'un mot qui m'apparaît quasiment suranné : l'"asile". L'acceptation littéraire d'"asile" signifie un lieu où l'on trouve paix et calme. Force est de constater que le séjour enfumé de Marius Jauffret ne lui apportera aucunement la sérénité.

Je ne peux qu'exprimer l'espoir que les peurs liées à l'hospitalisation et à la HDT ne hanteront jamais plus l'auteur. Et de façon plus universelle, n'imaginer la HDT qu'en cas de situations extrêmes, d'imminent danger envers soi ou autrui.

De mon côté, respect pour l'écoute des médecins psychiatres qui ne sont pas tous des Messieurs Faucon / regard empli de compassion pour les personnes aimantes qui entourent un proche souffrant d'une psychopathologie mais surtout surtout toutes mes pensées se dirigent vers les "intranquilles" qui souffrent de troubles psychiques plus ou moins envahissants...
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Le fumoir

« Le fumoir » Marius Jauffret

Ce récit est un témoignage, celui d’un jeune homme, Marius Jauffret. Il ne travaille pas, son père lui verse de l’argent pour qu’il subvienne à ses besoins. Il vit seul dans un quartier parisien, a dans l’idée d’écrire. Il est sujet à la dépression, aux angoisses et se réfugie dans l’alcool. Suite à un malaise provoqué par son ébriété, son frère l’emmène aux urgences psychiatriques de l’hôpital Sainte Anne.

C’est là que commence une expérience qu’il n’imaginait pas, singulière et traumatisante. En effet il se retrouve enfermé, contre son gré et la seule personne qui pourrait le sortir de là est le psychiatre du service où il est hospitalisé. L’auteur nous fait partager son expérience, décrit avec minutie l’ennui, l’enfermement, l’inertie de l’institution, l’espoir de sortir. Un témoignage fort sur l’hôpital, la maladie, l’absence de liberté, avec l’espoir, la lumière, au bout du tunnel.

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Le fumoir

Le fils de l'écrivain Régis Jauffret fait le récit poignant des 18 jours d'internement psychiatrique sous contrainte qu'il a subi.
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