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Citations de Marquis de Sade (581)


Je reprochai un jour à mon amie d’oublier mes goûts, relativement à quelque chose qu’elle m’offrait et que je n’aimais pas : Vous avez tort, me dit-elle, de me reprocher d’oublier vos goûts ; ce qu’il y a de bien sûr, c’est que je n’oublierai jamais celui que vous avez pour moi.

9 brumaire (31 octobre) 1801, à Pélagie.
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Pensées extraites du roman de Delphine.
« Les soins de la vie domestique ont une grâce singulière dans les femmes. La plus ravissante de toutes, la plus remarquable par son esprit et sa beauté, ne dédaigne point ces attentions bonnes et simples qu’il est si doux de retrouver dans son intérieur. »


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« Que ne donnerais-je pas pour retrouver ces impressions qui répandent tout à coup tant de charme et de sérénité dans le cœur ! La puissance de la raison, que peut-elle nous inspirer ? Le courage, la résignation, la patience… Sentiments de deuil, cortège de l’infortune, le plus léger espoir fait plus de bien que vous ! »


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« La vieillesse est rarement aimable, parce que c’est l’époque de la vie où il n’est plus possible de cacher aucun défaut. Toutes les ressources pour faire illusion ont disparu ; il ne reste que la réalité des sentiments et des vertus. La plupart des caractères font naufrage avant que d’arriver à la fin de la vie, et l’on ne voit souvent dans les hommes âgés que des âmes avilies et troublées, habitant encore comme des fantômes menaçants des corps à demi ruinés. Mais quand une noble vie a préparé la vieillesse, ce n’est plus la décadence qu’elle rappelle, ce sont les premiers jours de l’immortalité. »
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Il ne faut qu’un mauvais rêve pour décolorer toutes les idées du lendemain.
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Il n'y a rien de si barbare et de si ridicule que d'avoir attaché l'honneur et la vertu des femmes à la résistance qu'elles mettent à des désirs qu'elles ont reçu de la nature et qu'échauffent sans cesse ceux qui ont la barbarie de les blâmer.
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J'aurai deux plaisirs à la fois, celui de jouir moi-même de ces voluptés criminelles et celui d'en donner des leçons, d'en inspirer les goûts à l'aimable innocente que j'attire dans nos filets.
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Mais je sens que je m'affaiblis, prédicant ; quitte tes préjugés, sois homme, sois humain, sans crainte et sans espérance ; laisse là tes dieux et tes religions ; tout cela n'est bon qu'à mettre le fer à la main des hommes, et le seul nom de toutes ces horreurs a plus fait verser de sang sur la terre que toutes les autres guerres et les autres fléaux à la fois. Renonce à l'idée d'un autre monde, il n'y en a point ; mais ne renonce pas au plaisir d'être heureux et d'en faire en celui-ci. Voilà la seule façon que la nature t'offre de doubler ton existence ou de l'étendre...
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On me saisit; on me place au même lieu que Florette; le sacrifice se consomme, et l'hostie... ce symbole sacré de notre auguste religion... Severino s'en saisit, il l'enfonce au local obscène de ses sodomites jouissances... la foule avec injure... la presse avec ignominie sous les coups redoublés de son dard monstrueux, et lance, en blasphémant, sur le corps même de son Sauveur, les flots impurs du torrent de sa lubricité...
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Rien n'est affreux en libertinage, parce que tout ce que le libertinage inspire, l'est également par la nature.
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Pourquoi se plaindre de son sort quand il ne tient qu'à soi d'y remédier ?
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Serait-il donc vrai que quand on est parvenu à transgresser aussi formellement dans ces goûts les lois de cet organe sacré, la suite nécessaire de ce premier crime fût une affreuse facilité à commettre impunément tous les autres ? (p. 38)
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Le moribond
[...] Va, prédicant, tu l'outrages ton dieu en me le présentant de la sorte, laisse-moi le nier tout à fait, car s'il existe, alors je l'outrage bien moins par mon incrédulité que toi par tes blasphèmes. Reviens à la raison, prédicant, ton Jésus ne vaut pas mieux que Mahomet, Mahomet pas mieux que Moïse, et tous les trois pas mieux que Confucius qui pourtant dicta quelques bons principes pendant que les trois autres déraisonnaient ; mais en général tous ces gens-là ne sont que des imposteurs, dont le philosophe s'est moqué, que la canaille a crus et que la justice aurait dû faire pendre.

Le prêtre
Hélas, elle ne l'a que trop fait pour l'un des quatre.

Le moribond
C'est celui qui le méritait le mieux. Il était séditieux, turbulent, calomniateur, fourbe, libertin, grossier farceur et méchant dangereux, possédait l'art d'en imposer au peuple et devenait par conséquent punissable dans un royaume en l'état où se trouvait alors celui de Jérusalem.
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On évalue à plus de cinquante millions d'individus les pertes occasionnées par les guerres ou massacres de religion. En est-il une seule d'entre elles qui vaille seulement le sang d'un oiseau ? et la philosophie ne doit-elle pas s'armer de toutes pièces pour exterminer un Dieu en faveur duquel on immole tant d'êtres qui valent mieux que lui, n'y ayant assurément rien de plus détestable qu'un Dieu, aucune idée plus bête, plus dangereuse et plus extravagante ?
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... la religion est la chose du monde qu'il faut le moins consulter en matière de philosophie, parce qu'elle est celle qui en obscurcit le plus tous les principes, et qui courbe le plus honteusement l'homme sous ce joug ridicule de la foi, destructeur de toutes les vérités.
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Dieu est absolument pour l'homme ce que sont les couleurs pour un aveugle de naissance ; il lui est impossible de se les figurer.
- Mais, vous dit-on à cela, cependant ces couleurs existent, ainsi si cet aveugle ne se les figure pas, c'est faute de sens, mais non faute d'existence de la chose. De même si l'homme ne comprend pas Dieu, c'est faute de sens, mais non faute de la certaine existence de cet être.
Et voilà précisément où gît le sophisme : le nom et les propriétés ou différences de ces couleurs ne sont que des choses de conventions, dépendantes de la nécessité où nos sens nous ont mis de les différencier, mais leur existence est frivole, c'est-à-dire qu'il est très frivole de décider qu'un ruban teinte en couleur brune soit effectivement brun ; il n'y a de réel à cela que nos conventions. Dieu est de même, il ne se présente absolument à notre imagination que comme la couleur se peut au cerveau des aveugles, c'est-à-dire comme une chose que l'on lui dit être, mais dont rien ne prouve la réalité, et qui par conséquent peut fort bien ne pas être.
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... [Ô homme] je te pardonnerai d'être moraliste quand tu seras meilleur physicien.
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La publication de La Nouvelle Justine, Histoire de Juliette, La Philosophie dans le boudoir, et les 120 Journées de Sodome, ayant été condamnée par la Chambre Correctionnelle et la Cour d'Appel de Paris, ces volumes ne pourront éventuellement faire l'objet que d'une réimpression privée. S'adresser pour tous renseignements aux Publications Internationales d'Erotologie, 8, rue de Nesle, Paris VIe.
(Note de l'éditeur)
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Il est incroyable à quel point l’homme, déjà resserré dans tous ses amusements, dans toutes ses facultés, cherche à restreindre encore les bornes de son existence par ses indignes préjugés. On n’imagine point, par exemple, où celui qui érige le meurtre en crime a limité toutes ses délices ; il s’est privé de cent plaisirs, plus délicieux les uns que les autres, en osant adopter la chimère odieuse de ce préjugé là. Et que diable peut faire à la nature un, dix, vingt, cinq cents hommes de plus ou de moins dans le monde ?
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Un incestueux, grand amateur de sodomie, pour réunir ce crime à ceux de l’inceste, du meurtre, du viol et du sacrilège, et de l’adultère, se fait enculer par son fils avec une hostie dans le cul, viole sa fille mariée et tue sa nièce.
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Né faux, dur, impérieux, barbare, égoïste, également prodigue pour ses plaisirs et avare quand il s’agissait d’être utile, menteur, gourmand, ivrogne, poltron, sodomite, incestueux, meurtrier, incendiaire, voleur, pas une seule vertu ne compensait autant de vices.
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(...) s'il est vrai qu'à de certains yeux l'indécence puisse avoir des charmes (...)
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