J'aime sentir en moi cette petite mélancolie, après. Les traces de la fête ne sont pas encore des souvenirs. Une présence. Un silence habité. Comme une signature sur la page des jours.
Eh oui ! La mémoire est une denrée périssable. Même sans accident, on la perd. Elle s'use.
Quand je regarde cette photo, j'aimerai retrouver leurs voix, leurs rires de ce jour-là, les propos échangés.
Un pays qui parlait un autre langage : "service de presse", "quatrième de couverture", "office", "pilon", "tiré á part", "in-folio", "photo-compo", "belle page"...Tous ces termes m'enchantaient...