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Citations de Mary Dorsan (53)


Dans la chaleur, pourtant, le gel. Peut-il faire si chaud, peut-on transpirer autant au soleil sous un ciel bleu sans nuage et sentir sa peau se glacer ainsi dans le vent brûlant ?
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Quand on collectionne trop, ça devient une maladie.
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Pauline lorgne son propre grand verre de chocolat chaud, la généreuse portion torsadée de crème fouettée maison qui le coiffe. A l'aide de sa petite cuillère, elle décapite la crème poudrée de cacao, la gobe, se délecte de l'épaisseur sucrée qui s'enroule autour de sa langue.
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Malgré la douleur, Darius, se propulse hors de sa chaise, quitte la pièce en claudiquant. Au passage, lui balance un regard plus noir que ses vêtements, plus noir que le fonds d'un puits au coeur de la nuit, plus sombre que les fonds marins les plus profonds. Un noir où elle se noie.
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Je cherche le vrai sous les couches de faux.
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- Oh ! Regardez les fourmis noires sur la table blanche ! Elles ont repéré des grains de sucre ! On dirait qu'elles écrivent de tout petits mots serrés les uns contre les autres !
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C'est quoi, ces mots, cette expression de "bonnes pratiques" face à ce tourment-là? Elle ne sait pas, cette femme-là.
Il pourrait exister une jouissance à approcher ce délire? Elle a entendu ce soupçon, ce serait une jouissance que de l'écouter délirer?
Non, il n'y a que de la tristesse, une terrible, une abominable tristesse, celle de savoir qu'elle ne peut rien pour lui, ou plutôt si peu. Il n'existe pas de remède pour les extrêmes de la folie. On peut offrir juste du temps, de la chaleur humaine. Rester autant que possible. Écouter vraiment, sans fuir. Essayer d'être vraiment avec l'autre.
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p.262 "Hier il nous montre qu'il ne sait rien d'eux, qu'en fait il ne s'intéresse pas à eux, à leur vie, à leurs souffrances. Et ça se voit ! Il le montre ! Et en plus il leur fait du mal ! Son ignorance ou son indifférence de leur histoire deviennent presque de la cruauté : il les a énervés hier soir, il les a agités. Les jeunes se sont couchés très tard, il a fallu les apaiser avant qu'ils puissent aller se coucher et trouver le sommeil !"
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p.184 " Je ne me plains pas, j'ai eu l'augmentation de salaire que je voulais, j'avais la trouille mais j'ai bien négocié mon salaire, je ne regrette pas... Certains se plaignent, mais ils ne font pas le plus petit plus pour avoir ce qu'ils veulent... On ne peut pas avoir quelque chose pour rien. Si tu n'es pas content, tu changes de boîte..."
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Des paroles si tristes, une voix si désespérée, une âme résignée pour un constat amer : ce cœur cassé, cette cette âme brisée ne pourront pas être réparés - il existe des fêlures trop grandes, trop profonde pour réussir des réparations durables; on bricole, on tente de les consolider pour qu'ils se maintiennent un peu plus longtemps; on rafistole, on rabiboche, c'est tout. Ce monde, cette société, est trop dur, trop exigeant, trop égoïste pour les cœurs et les âmes les plus sensibles. Tant de méconnaissances, de frontières de murs séparent les hommes les uns des autres : on trouve toujours à commenter, critiquer, dénoncer ce qui se passe d'un côté ou de l'autre. Sans comprendre. Avec si peu de tolérance pour les différences.
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p.217 "Rapiécer une relation est plus difficile que recoudre un bouton sur une chemise, ça pique la tolérance - et pas que les doigts ou l'orgueil."
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p.447 "Soulager l'équipe en passant une heure avec Karim dans l'atelier où il touche à tout sans jamais s'arrêter de parler. Lui dire non pendant une heure. Lui demander s'il aime s'entendre dire non. Lui demander s'il ne peut pas parler silencieusement dans sa tête. L'entendre répondre : "Si je me tais, je m'angoisse et je pleure." Se trouver surprise, choquée, peinée, attristée. Par l'étendue de sa peur, sa nécessité de parler sans fin pour ne pas craindre l'apparition de l'angoisse, la menace, la disparition de soi."
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p.321 « Bon, j’écris ce qui se passe dans mon service. Je travaille dans un appartement thérapeutique, rattaché à un hôpital psychiatrique. On accueille des adolescents. Très malades, souvent, dont personne ne veut. Qui en plus de leurs troubles psychiatriques, ont des troubles de l’attachement, des pathologies du lien. Alors ça remue ! Ça remue les soignants.
J’écris les souffrances de ces jeunes. La difficulté de les soigner, de les accompagner ou tout simplement de rester là, avec eux. Je tente d’écrire la complexité des relations avec eux et la complexité des effets sur les soignants et les relations des soignants entre eux. Je veux raconter ce que c’est, ce travail, leur vie. Je veux… Dire. Décrire. Montrer. Tout. Le bon et le mauvais. Je voudrais que l’on pense davantage à eux. Ces adolescents sont invisibles ou méconnus dans notre société. Ou incompris. Terriblement vulnérables, fragiles, si près de l’exclusion totale, ils sont à la marge. À la marge de notre pensée, de nos yeux. Au cœur de mon cœur. »
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p. 214 " Djamel formule ses angoisses pour son avenir incertain, son orientation floue, sa peur du retour à l'hôpital de jour, des conséquences de sa violence, il craint un renvoi, la perte de ce lieu accueillant, il dit : "Je regrette, j'ai honte, je suis méchant."
Caroline entend Sandrine lui expliquer qu'il ne sera pas puni ou sanctionné pour ses angoisses et ses peurs."
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p.58 "Les soignants attendent des adolescents qu'ils décrivent leurs émotions, parlent de leurs difficultés plutôt que d'agir leur mal-être, leur souffrance, leur rage."
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Le vent souffle aujourd'hui et le vent veut jeter du sable dans les yeux de l'homme qui marche à côté d'elle. Le vent soulève la poussière de l'allée par petits tourbillons et les rabats durement sur les promeneurs. Ça griffe, ça râpe, ça crépite sur leur peau, sur leur visage, dans leur nez, leurs oreilles, leurs cheveux, leurs vêtements, leurs sandales. Mais lui seul accuse le vent de lui en vouloir. Personnellement.
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p.337 et 338 "Les conseils bien avisés, incessants, provoquent des démangeaisons à la patience et à la tolérance de Caroline. Elle supportera la violence des patients, les insuffisances des parents, mais les bons conseils d'une collègue ? Elle voudrait les étriper, les lyncher, les guillotiner, leur tordre le cou, les noyer dans l'océan, les empoisonner avec de la mort-aux-rats, les atomiser au lance-roquettes, les pulvériser au lance-flammes. Quelles autres méthodes pourrait-elle employer pour annihiler les bons conseils ? Elle cherche. Elle est à court d'imagination : les bons conseils ont trépassé huit fois, cela suffira.
Elle se rend à l'évidence : son esprit recèle la même violence que les coups de poing et les coups de pied de ses patients !"
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p.119 "Car Jean-Marc est pris en charge par des institutions sociales et hospitalières depuis plus de dix ans. Sa mère le hait ? Il prend sur lui. Sa mère ne veut plus le voir ? Il prend sur lui. Sa mère ne lui achète plus de vêtements ? Il prend sur lui... Elle ne vient pas aux rendez-vous ? Il prend sur lui. Elle ne veut pas de lui à la maison ? Il prend sur lui... Il prend tellement sur lui qu'il pèse 120 kg e frustrations et de rejets."
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Elle s'agrippe à l'infime car l'ensemble vacille.
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Pourtant, pleurer pour l’homme aux yeux noirs, il le faut bien, car, sinon, qui pleurera pour lui ? Qui connaîtra sa tristesse ? Qui la connaîtra comme lui, avec lui ? Pour qu’il soit compris jusqu’aux limites du possible ? Qui connaîtra son chagrin infini comme il le connaît, lui, tous les jours, à chaque instant ? À quoi ça sert, un lieu où l’autre ne peut pas parler librement de sa souffrance, de son expérience intérieure , sans qu’on lui rappelle que ça suffit, parlons du concret maintenant, vous avez fait réparer votre télé
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