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Critiques de Mary Marcus (28)
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Lavina

Un peu déçue au début par ce roman à trois narrateurs sur fond de ségrégation.



La quatrième de couverture annonçait qu'il fallait revenir sur la mort de Lavina, une domestique noire. Curieusement, j'avais pensé qu'elle était morte dans des conditions mystérieuses et que c'était tout l'enjeu de l'intrigue. Au contraire, on sait rapidement les circonstances de la mort de Lavina et l'essentiel du roman est en fait un récit du passé, des souvenirs que l'une des narratrice a oublié, qu'une autre garde précieusement sans pouvoir les dévoiler là où elle est et vis-à-vis desquels le dernier a du mal à faire face.



En un été, deux enfants se métamorphosent. Et la mort de Lavina va amorcer une nouvelle transformation. C'est seulement des années après, alors que les souvenirs vont à nouveau affluer que leur vie prend à nouveau un nouveau cap.



Si on finit par se laisser happer par l'histoire, l'écriture m'a gênée. De même que la personnalité de Billy Ray. Mais ça, c'est du ressort du ressenti de chacun....
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Lavina

1963 Etat de Louisiane, nous sommes en plein coeur de l'Amérique raciste ou la ségrégation fait rage, ou l'exploitation de la population noire est monnaie courante.

Nous voilà plongé dans un récit à trois voix : Lavina, employée comme domestique noire, Billy Ray son fils et Mary Jacob la fille de bonne famille.

Chacun leur tour il nous plonge dans leur univers, le même vu sous un angle différent.

Mais comment faisait donc la domesticité pour vivre avec une telle pression ? Tant d'interdictions et tant d'obligations... Qu'il était difficile pour ces personnes d'essayer d'avoir une vie décente.

L'alternance des narrateurs permet de se rendre compte du fossé entre ces différents mondes.

Le résumé en quatrième de couverture m'avait bien tenté mais j'avoue je suis restée un peu sur ma faim après avoir refermé le livre. La chute n'est pas très explicite et pour ma part je n'ai pas compris clairement la fin de Lavina.

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Lavina

Après avoir eu un énorme coup de cœur pour La couleur des sentiments de Kathryn Stockett (encore merci mille fois Muriel), j’ai eu envie de lire plus de romans sur la ségrégation – ce que je fais régulièrement et je dois avouer que j’ai eu de très bonnes surprises à chaque fois (sauf pour Fille blanche, fille noire de Joyce Carol Oates. Quand j’ai vu Lavina, l’an dernier, je n’ai pas hésité longtemps. Malheureusement, il est resté presque un an dans ma Pile à lire sans que je puisse le sortir. Et en réalité, je ne l’ai pas tout à fait sorti… J’ai reçu Le Refuge des souvenirs de la part des éditions Presses de la Cité et en commençant ma lecture, j’ai fait quelques recherches sur l’auteure, Mary Marcus. C’est là que j’ai découvert que Le refuge des souvenirs et Lavina étaient en réalité le même roman, mais sortis dans deux maisons d’édition différentes.



Mary Jacob a quarante-deux ans. Elle revient dans la maison familiale pour passer un peu de temps avec son père mourant. Elle n’y a pas mis les pieds depuis vingt ans et n’a plus de souvenirs de son enfance avant ses treize ans et la mort de sa mère.



Billy Ray revient à Murpheysfield pour un concert. Il pense parfois à Mary Jacob. Il la croise en ville et lui demande de lui parler de sa mère Lavina. Mais Mary Jacob ne se souvient de rien. Il part en claquant la porte et là ce sont celles des souvenirs de Mary Jacob qui s’ouvrent en grand.



Nous voilà en 1963, Mary Jacob a douze ans. Sa mère est en train de mourir, sa sœur la méprise, son père lui fait peur et sa seule amie est Lavina, celle qui s’occupe d’elle depuis qu’elle est toute petite. Lavina, celle qu’elle prend pour sa mère, sa confidente, son horizon.



Lavina parle au début du roman, et on comprend qu’elle est morte durant cet été 1963. Ensuite, nous écouterons les Mary Jacob et Billy Ray des années soixante et quatre-vingt-dix nous raconter l’histoire de la mort de Lavina.



Dans la lignée de La couleur des sentiments ou des Suprêmes d’Edward Kelsey Moore, de Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur d’Harper Lee ou de Sweet Sixteen d’Annelise Heurtier, Lavina est un bon roman, même s’il n’a pas été jusqu’au bout pour moi. J’aurais voulu que l’auteure nous en dise plus sur le père de Mary Jacob. Et puis je crois que j’aurais voulu qu’il ne s’arrête pas, j’étais bien dans cette lecture… Bref, je le conseille à tous ceux qui ont envie de se plonger dans un bon roman sur la ségrégation.
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Lavina

Ce fut une grande déception…

Cela reste une histoire belle contenu du thème qu’il expose : le racisme…

Cependant, j’ai eu l’impression que l’auteure avait lu « La couleur des sentiments » et en avait fait un réchauffé…



L’histoire nous parle de Billy Ray, le fils qui veut connaitre les raisons de la mort de sa mère, Lavina. Pour ce faire, il contacte Mary Jacob, la fille du couple de blancs qui employait Lavina.



Et voila… L’histoire se résume à nous raconter, par la voix de ces trois personnages, comment Lavina a été assassinée…Par conséquent, il n’y a aucun suspens, aucune intrigue… Juste une histoire qui nous est contée et dont on connait déjà la fin…

J’ai eu beaucoup de mal à le lire car je le trouvais l’histoire bien trop platonique…

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Lavina

Cette histoire est un roman chorale, racontée à travers de 3 personnes.



Mary Jacob a 42 ans et elle n'a pas mis le pied dans sa Louisiana natale depuis 20 ans. Elle y retourne pour passer un peu de temps avec son père mourant. Elle n'a plus de souvenirs d'enfance et quelque part c'est le trou noir depuis la mort de sa mère et de Lavina, la bonne noire de la famille.



Billy Ray, est le fils de Lavina. Il est devenu un musicien connu. Il est revenu dans la ville de Murpheysfield pour un concert et connais Mary Jacob depuis l'enfance. Lorsque les deux se rencontrent, Billy Ray demande à Mary Jacob de lui raconter comment est morte sa mère, mais Mary Jacob ne s'en souvient pas de suite. Puis au fur et à mesure ses souvenirs reviennent.



Lavina, ou plutôt son esprit raconte cette année 1963, ce qui s'est passé les jours avant son décès.



En alternant le récit des 3 personnages nous apprenons ce qui s'est réellement passé en 1963 et pourquoi Lavina a trouvé la mort.



Je n'ai pas aimé le style de ce roman, il n'y a pas d'intrigue et la fin m'a laissé sur ma faim car j'ai une impression que c'est un peu bâclée. Je me suis ennuyée et certains passages ont été lus en diagonal, tellement je voulais en finir avec ce livre.



Challenge Multi-défis

Challenge ABC

Challenge Plumes Féminines
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Le refuge des souvenirs

Après avoir eu un énorme coup de cœur pour La couleur des sentiments de Kathryn Stockett (encore merci mille fois Muriel), j’ai eu envie de lire plus de romans sur la ségrégation – ce que je fais régulièrement et je dois avouer que j’ai eu de très bonnes surprises à chaque fois (sauf pour Fille blanche, fille noire de Joyce Carol Oates. Quand j’ai vu Lavina, l’an dernier, je n’ai pas hésité longtemps. Malheureusement, il est resté presque un an dans ma Pile à lire sans que je puisse le sortir. Et en réalité, je ne l’ai pas tout à fait sorti… J’ai reçu Le Refuge des souvenirs de la part des éditions Presses de la Cité et en commençant ma lecture, j’ai fait quelques recherches sur l’auteure, Mary Marcus. C’est là que j’ai découvert que Le refuge des souvenirs et Lavina étaient en réalité le même roman, mais sortis dans deux maisons d’édition différentes.



Mary Jacob a quarante-deux ans. Elle revient dans la maison familiale pour passer un peu de temps avec son père mourant. Elle n’y a pas mis les pieds depuis vingt ans et n’a plus de souvenirs de son enfance avant ses treize ans et la mort de sa mère.



Billy Ray revient à Murpheysfield pour un concert. Il pense parfois à Mary Jacob. Il la croise en ville et lui demande de lui parler de sa mère Lavina. Mais Mary Jacob ne se souvient de rien. Il part en claquant la porte et là ce sont celles des souvenirs de Mary Jacob qui s’ouvrent en grand.



Nous voilà en 1963, Mary Jacob a douze ans. Sa mère est en train de mourir, sa sœur la méprise, son père lui fait peur et sa seule amie est Lavina, celle qui s’occupe d’elle depuis qu’elle est toute petite. Lavina, celle qu’elle prend pour sa mère, sa confidente, son horizon.



Lavina parle au début du roman, et on comprend qu’elle est morte durant cet été 1963. Ensuite, nous écouterons les Mary Jacob et Billy Ray des années soixante et quatre-vingt-dix nous raconter l’histoire de la mort de Lavina.



Dans la lignée de La couleur des sentiments ou des Suprêmes d’Edward Kelsey Moore, de Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur d’Harper Lee ou de Sweet Sixteen d’Annelise Heurtier, Lavina est un bon roman, même s’il n’a pas été jusqu’au bout pour moi. J’aurais voulu que l’auteure nous en dise plus sur le père de Mary Jacob. Et puis je crois que j’aurais voulu qu’il ne s’arrête pas, j’étais bien dans cette lecture… Bref, je le conseille à tous ceux qui ont envie de se plonger dans un bon roman sur la ségrégation.
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Le refuge des souvenirs

Histoire à 3 voix qui nous raconte la ségrégation raciale dans la Louisiane des années 1960. Cette histoires débute pourtant dans les années 90, lorsque Mary Jacob rejoint son père mourant, ayant tout oublié des 12 première années de sa vie. Mais les retrouvailles avec Billy Ray, le fils de Lavina, ancienne domestique noire de la maison, fait resurgir tous ses souvenirs, et le récit nous ramène alors à cet été 1963. Chacun des trois protagonistes prend tour à tour la parole pour nous donner sa vision de l'histoire. Mary Jacob, jeune fille de 12 ans mal aimée et mal dans sa peau, trouve son seul réconfort dans les bras de Lavina, qu'elle aime comme une mère. Lavina subit les difficiles conditions de vie des femmes noires et souhaite simplement le meilleur pour son fils Billy Ray. Billy Ray, 15 ans, et déjà trop conscient de la ségrégation régnant à cette époque, ne vit que pour sa musique. Mary Jacob et Billy Ray ne veulent qu'aider et protéger Lavina, mais chaque chapitre nous rapproche de l'évènement annoncé, à savoir la mort de Lavina. J'ai attendu avec impatience de connaître enfin les circonstances du drame, mais elles se font attendre, et l'histoire traîne parfois en longueur. J'ai apprécié les chapitre contés par Lavina et Mary Jacob, un peu moins ceux de Billy Ray, souvent répétitifs. Et la fin tant attendue passe trop vite, laissant des questions sans réponse, avec des retrouvailles entre Mary Jacob et Billy Ray décevantes. J'attendais une émotion qui n'est pas venue. Et c'est finalement l'impression que m'a laissée tout le roman : une histoire prenante et des personnages intéressants, sur un thème que me touche habituellement, (j'avais été bouleversée par la Couleur des Sentiments) mais cela n'a pas été le cas ici.



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Le refuge des souvenirs

Mary Marcus a grandi en Louisiane, où elle a été élevée par la femme de ménage de sa mère durant les dernières années de la ségrégation. Elle a travaillé dans la publicité et dans la mode et partage aujourd’hui sa vie entre Los Angeles et Long Island.

Le refuge des souvenirs est son premier roman traduit en France. Paru en mars dernier aux éditions Presses de la Cité, le roman caracole depuis en tête des ventes. La raison de cet engouement est simple : dans cette Amérique ségrégationniste de Martin Luther King, où la haine est partout, l’auteure revient sur l’importance et la puissance des liens du cœur. Son histoire, bouleversante, est celle d’un retour aux racines sur fond de mémoire ségrégationniste, un roman polyphonique sensible et pudique, qui retrace les heures les plus sombres d’un passé séparatiste pas si lointain et éclaire les atrocités commises au nom de lois raciales scélérates et injustifiées qui sévissaient encore au début des années 60.

Au cours de l'été brûlant de 1963, la ségrégation fait rage dans la petite ville de Murpheysfield. Mary Jacob, douze ans, mal aimée par sa famille, trouve refuge auprès de Lavina, la cuisinière noire, qu'elle considère comme sa mère. Mais, lors d'incidents raciaux, la domestique est tuée. Mary Jacob, choquée, sera alors envoyée en pension sans qu’on revienne sur ce drame. Pour se protéger, elle oubliera tout de cette période de sa vie.

Trente ans plus tard, apprenant que son père est mourant, Mary Jacob retourne dans sa Louisiane natale. Partie sur les traces de son passé, la jeune femme retrouvera-t-elle la mémoire de son enfance brisée ? Pourra-t-elle faire la paix avec sa propre histoire et avec Billy Ray, le fils de Lavina, blessé par le silence et les non-dits ?

À travers le personnage meurtri de Billy Ray (et outre les thèmes du pardon, de la tolérance et de la reconstruction de soi que Mary Marcus aborde d’ailleurs avec beaucoup de justesse), l’auteure souligne également à quel point la résilience des afro-africains est fragile. La haine des petits blancs d’hier pour les hommes et femmes de couleur renvoie au racisme d’aujourd’hui et à la question de l’identité raciale, toujours aussi brûlante, de nos jours, aux États-Unis comme sur tous les autres continents.

Dit ainsi, on pourrait penser que le roman de Mary Marcus excite le sentiment de haine ou de vengeance, mais au contraire, Le refuge des souvenirs véhicule un puissant et apaisant message d’optimisme et d’espoir, et traite du thème de la ségrégation sans aucune velléité de rébellion. C’est un roman à la fois âpre, puissant et courageux qui relance, avec intelligence, le débat du racisme et de la tolérance.

Plus que jamais d’actualité, on peut tout à fait comparer la radiographie sociale que Mary Marcus donne de la petite ville de Murpheysfield avec les récents événements de Charlottesville. Encore une preuve édifiante, s’il en fallait une, que l’être humain ne retient décidément rien des leçons de l’Histoire… Une lecture indispensable donc pour bien comprendre que l’identité et le sentiment d’appartenance n’ont rien à voir avec la couleur de peau et que les liens du cœur peuvent parfois surpasser ceux du sang…
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Le refuge des souvenirs

Le refuge des souvenirs n'est qu'émotions, guidé par une narration à trois voix. Ce roman c'est l'histoire de Mary Jacob, de Lavina et de Billy Ray. Trois personnages, trois destins liés, soudés par l'amour et les bons sentiments. C'est aussi l'histoire d'une mémoire, de souvenirs, d'un choc post-traumatique. Également l'histoire d'un retour à soi, une quête pour retrouver ses racines, comprendre et pardonner pour pour pouvoir aller de l'avant.



Simultanément nous allons suivre les pensées de Lavina, de Mary Jacob et de Billy Ray. Chacun d'eux a su me toucher, à m'émouvoir, de manières différentes. Malgré la colère, la haine et la rancoeur, l'amour reste le sentiment prédominant dans ce récit. Lavina est le fil conducteur de l'histoire, le lien entre Mary Jacob et Billy Ray, leur ange, leur maman. Lavina est une personne de toute beauté, au grand cœur. Elle est l'amour incarné. À ces mots vous comprendrez que c'est elle qui a retenu le plus mon attention et pour lequel mon cœur s'est attaché. Je n'ai pas pu rester insensible à son personnage. Mary Jacob dit à un moment qu'elle les a infanté, créés et façonnés et d'un côté c'est comme si nous aussi on se révélait.



Nous suivons Mary Jacob, en tant qu'adulte et également en tant qu'enfant. On voit cette adorable petite bouille aux cheveux bouclés, suivant partout Lavina d'une pièce à l'autre, s'épanouir à une belle et jeune fille pour devenir une jeune femme. Une jeune femme amputée d'une partie de ses souvenirs, de ses racines et d'un côté de sa vie. Le récit est découpé en trois parties, mélangeant présent et passé. Nous allons nous replonger dans les souvenirs de cet été 1963 de Mary Jacob. Cette seconde partie est la plus intéressante du récit. C'est toute la partie historique où nous sommes plongés en pleine ségrégation. L'auteure nous décrit toutes les mentalités, les pensées de cette époque qui m'ont à la foie émue et révoltée.



Bien que l'histoire se concentre sur la ségrégation, l'auteure aborde d'autres sujets notamment le lien entre père et fille au travers du personnage de Mary Jacob. Face à sa famille, on comprend le lien fort qui l'unit à Lavina. C'est tellement beau, ce lien m'a particulièrement touché.



Quant à Billy Ray, ce petit garçon noir, est en colère contre les Blancs, contre Dieu, contre la condition des noirs et contre la vie. Rage et révolte se trouvent en lui. Mais quelque chose anime son cœur, son groove, sa belle musique... Billy Ray a un don et il compte bien prendre la revanche sur la vie grâce à lui.



J'ai aimé ces trois personnages, chacun pour des raisons différentes. J'ai beaucoup aimé ce récit et notamment la seconde partie centrée sur l'aspect historique. La dernière partie m'a également plu car nous voyons une Mary Jacob changée et prête pour vivre sa vie sans plus aucun secrets. Ce roman n'a pas détrôné La couleur des sentiments mais j'ai passé un très bon moment de lecture. Mary Marcus relate ici, une belle histoire avec de belles émotions et un beau message. Espoir et amour sont les sentiments qui me restent en mémoire en finissant ma lecture. ​
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Le refuge des souvenirs

Un roman difficile, mais tellement beau sur le sujet de la ségrégation



Dans ce récit, nous suivons Mary Jacob qui revient dans sa famille pour revoir une dernière fois son père mourant. Revenue dans la maison de son enfance, elle va peu à peu se souvenir d’une partie importante de son histoire que sa mémoire avait totalement effacée…



J’ai beaucoup apprécié ma lecture. J’ai adoré retomber dans les années 1960, dans l’enfance de Mary Jacob, alors que la ségrégation fait rage. On la retrouve alors très proche de Lavina, la cuisinière. On découvre alors la condition des travailleurs noirs dans les familles puissantes qui les dénigrent.



Cette histoire est racontée par le biais de trois voix fortes : Lavina, son fils Billy Ray et bien sur Marie Jacob. Les trois protagonistes ont une façon bien particulière de s’exprimer et il est alors impossible de se tromper. J’ai adoré découvrir Lavina, sa force, son courage, sa témérité, mais aussi son amour inconditionnel pour Billy Ray mais aussi Mary Jacob qu’elle a bien plus élevé que sa propre mère.



Durant le récit, la tension est vraiment palpable et on ne peut qu’applaudir le courage qu’il a fallu pour suivre Martin Luther King dans son mouvement, tout en craignant les représailles. Lavina est propulsée comme malgré elle à un poste de leader dans sa petite ville et je n’en ai été que plus admirative. On découvre alors la condition de la population noire à cette époque, mais le présent n’est pas en reste ! En effet, au début du récit, on peut voir que le combat est loin d’être terminé !



Les personnages sont vraiment très attachants et on ne peut qu’être attristé par la fin terrible qui est annoncée dès le résumé. J’ai trouvé le titre vraiment très adapté devant l’histoire de Mary Jacob dont les souvenirs n’ont pu subsister que dans la maison de son enfance, où ils sont finalement restés avec Lavina.



J’ai trouvé que ce roman était véritablement percutant et il ne peut laisser indifférent. Cependant, je pense qu’il y a vraiment trop de longueurs au début et que l’histoire peine malheureusement à démarrer. Cependant, il ne faut vraiment pas se laisser décourager par cela, le meilleur arrive quand même rapidement !



Un roman percutant et touchant nous rappelant une période horrible de l’histoire par le biais de personnages forts et charismatiques, au courage incomparable, n’hésitant pas à risquer leur vie pour leurs idéaux. Une histoire terrible qui nous montre aussi que le combat n’est toujours pas terminé…
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Le refuge des souvenirs

J'avoue avoir peu lu de roman qui se déroule en pleine en Amérique en pleine ségrégation. Il m'a fait penser à La couleur des sentiments de Kathryn Stockett et aussi au film Corinna Corinna de Jessie Nelson avec Whoopi Goldberg.



Mon avis va être très court, j'ai trouvé ce livre très long, je me suis ennuyée à certains moments mais arrivé à la partie 1963 ça a été plus intense, plus fluide. Je me suis forcément attachée à Lavina et à son fils puis à Mary Jacob petite fille pas comprise et rejetée par son père. Le roman est raconté sous leurs trois points de vue ce qui rend la lecture intéressante.



Cette lecture m'aura révoltée et touchée, des longueurs, mais des émotions fortes.
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Le refuge des souvenirs

Que s’est-il passé en cette journée caniculaire d’août 1963, au cours de laquelle Lavina la cuisinière de la famille Long a perdu la vie ?

C’est cette question qui obsède Mary Jacob depuis 30 ans

Elle était alors âgée de 12 ans, petite fille mal aimée d’une mère gravement malade et d’un père totalement indifférent, dont la seule personne qui lui donnait de l’amour était justement Lavina.

Oui mais Lavina a perdu la vie au cours d’une émeute raciale qui se voulait pourtant non violente

Mary Jacob qui avait alors immédiatement été envoyée en pension loin de la ville et de ses événements, revient pour la première fois en Louisiane, au chevet de son père mourant.

Et ce retour sur les lieux du drame lui permettra de faire remonter des souvenirs enfouis dans sa mémoire, mais trouvera-t-elle les réponses à ses questions ?

De son côté, Billy Ray le fils de Lavina qui lui avait alors 15 ans et qui depuis est devenu un musicien célèbre, revient lui aussi pour la première fois dans cette ville de son enfance, bien décidé à prendre contact avec Mary Jacob pour avoir les réponses à ses propres questions sur la mort de sa mère.

Mary Jacob était présente sur les lieux lorsque Lavina a été tuée, il le sait puisqu’il y était aussi.

Réussiront-ils à trouver les réponses aux questions qu’ils ressassent tous les deux depuis toutes ces années ?

Histoire racontée du point de vue des trois principaux protagonistes, Mary Jacob, Lavina et Billy Ray qui revient sur ces terribles années 1960 au cours desquelles les Noirs des états du sud des Etats-Unis se sont battus pour faire valoir leurs droits civiques avec comme figure de proue Martin Luther King dont on peut se rendre compte à travers ce récit à quel point il a suscité de l’espoir pour tous ces hommes et femmes qui s’ils n’étaient plus officiellement des esclaves n’en étaient pas moins considérés comme des citoyens de seconde zone.

Un très beau récit sur la ségrégation qui malheureusement aujourd’hui encore n’a pas totalement disparue des anciens Etats confédérés.

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Le refuge des souvenirs

Je n'aime pas lire un roman qui me rappelle un autre roman récent. Par certains aspects ce livre m'a rappelé la couleur des sentiments. J'aime que le déroulement d'une histoire reste unique. De plus, je n'ai pas apprécié le style trop simple de l'écrivaine sans recherche de vocabulaire. Je reste toujours intéressée par le point de vue des employés de couleur face à la domination des employeurs blancs. J'ai apprécié le fait que le jeune garçon désapprouve l'emprise de Martin Luther King sur le peuple noir. Il considère cet homme comme un charlatan et non comme une figure emblématique de la cause des gens de couleur. J'avoue que j'ai toujours imaginé que toutes les personnes de couleur de cette génération ne pouvait le voir comme un sauveur!
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Le refuge des souvenirs

J'ai beaucoup aimé ce roman qui change des polars que je lis habituellement. Dans ce roman on découvre le destin de Lavina, domestique au service d'une famille de Murpheysfield. Cette femme au coeur en or élève Mary-Jacob, la plus jeune fille de ses patrons comme son propre fils Billy Ray. Fils plein de rancoeur, envers cette petite fille blanche qui lui pique tout sont temps avec sa maman.



Ce roman plein de douceur , même au coeur du drame, s'interroge sur la reconstruction d'êtres humains , après une tragédie.



Les personnages et leur évolution sont bien construit . L'alternance des époque du récit est très interessante, et la plume sympathique malgré quelques longueurs.



Le racisme, la lutte des classe , la rébellion, et la pardon sont les thèmes abordés dans ce roman qui m'a fait passer un bon moment.



Pour terminer je dirais que c'est un bon roman sociétal, pas le meilleur du genre certes, mais qui m'a fait passer un agréable moment.
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Le refuge des souvenirs

1963, en Louisiane. La ségrégation fait rage. Mary Jacob, une jeune fille de bonne famille, est protégée de cette haine et de l'indifférence de sa famille par l'amour que lui porte Lavina, la domestique noire de la famille, qui la considère comme sa fille. Mais rien n'est immuable, et tout est appelé à changer. Alors quand sa famille commence à avoir des attentes plus « grandes » pour elle, et que la lutte pour les droits des Noirs fait rage, tout change. Lorsque Lavina est tuée lors d'une manifestation et que Mary Jacob est envoyée en pension, la jeune fille s'effondre et oublie tout de cette époque et de ce qui est arrivé.

Trente ans plus tard, Mary Jacob retourne dans sa ville natale, au chevet de son père mourant. Ce sera l'occasion pour elle de trouver sa propre histoire et de lever le voile sur son passé. La jeune femme espère également pouvoir répondre aux questions de Billy Ray, le fils de Lavina, dont la vie et la mort de sa mère est resté un mystère...

Le refuge des souvenirs est un roman que j'étais impatiente de lire, étant donné que cette période m'intéresse énormément, que la ségrégation raciale est quelque chose qui me touche et me révolte profondément et surtout l'histoire en elle-même, particulièrement pour ces relations entre les différents personnages, me semblait très intéressante.

Après avoir fini ce roman, je dois dire que – même si ce n'est pas un coup de cœur – Le refuge des souvenirs est un livre qui m'a beaucoup plu. J'ai un peu pensé à La couleur des sentiments durant cette lecture : la relation et l'amour entre une petite fille et une servante de couleur, la période de ségrégation et les tensions raciales, la lutte des Noirs pour défendre leurs droits... Même si ce sont deux livres différents, que ce soit Kathryn Stockett ou Mary Marcus, il y a une volonté de faire réfléchir, de secouer, et d'émouvoir...

(Mon avis complet sur mon blog.)
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Le refuge des souvenirs

Début des années 1990, Mary Jacob retrouve sa Louisiane natale qu’elle a quitté deux décennies plus tôt. Elle est en effet désormais installée à New York, auteure de romans pour enfants qui connaissent une certaine célébrité, maman d’un garçon et épouse d’un juif new yorkais lui-même le fils de survivants de l’Holocauste venus s’installer en Amérique.



Sa sœur Kathryn l’a appelé au chevet de leur père mourant. Le vieil homme va regagner sa demeure de Murpheysfield et souhaite renouer avec sa fille cadette avec laquelle les liens sont rompus depuis de nombreuses années.



Mary Jacob débarque donc dans la maison de son enfance et au gré de ses conversations avec son père et de ses retrouvailles avec Billy Ray, un musicien afro-américain, elle dont la mémoire est d’ordinaire défaillante sur son enfance, se remémore petit à petit des souvenirs jusque là enfouis dans sa mémoire.



Elle va se souvenir des dernières semaines de la vie de sa mère morte d’une longue maladie et de celle qu’elle considérait comme sa véritable mère, Lavina, la servante noire de la famille et mère de Billy Ray qui a connu une fin tragique, en pleine ségrégation raciale, sur fond de lutte pour les droits civiques…



La ségrégation raciale ou l’esclavage ne font pas partie de mes thèmes de prédilection car ils sont bien évidemment très durs mais je trouve nécessaire les romans ou bandes dessinées qui les traitent car nous ne devons jamais oublier les victimes des exactions et cruautés qui ont perduré jusque dans les années 60 aux États-Unis dans les provinces du Sud.



Par le passé j’avais adoré La couleur des sentiments, Sweet Sixteen ou Les derniers jours d’Emmett Till, je n’ai donc pas résisté à l’envie de lire Le refuge des souvenirs, le premier roman de Mary Marcus traduit en français.



La romancière nous propose ici un roman à trois voix qui a pour toile de fond le début des années 90 pour le commencement de l’intrigue puis l’été 1963 qui revient en détail sur la relation entre Mary Jacob la petite fille blanche mal aimée par ses parents et Lavina leur servante noire. L’amour et l’affection mutuelle qui unissent ces deux personnes sont bien évidemment interdits dans le sud des États-Unis où la ségrégation fait encore rage au début des années 60.



Une enfant blanche n’est pas censée avoir une proximité quelconque avec sa servante noire et encore moins lui témoigner un amour filial, mais Mary Jacob osera transgresser les règles établies même si elle prendra en retour des coups de ceinture ou de fouets.



Quant à Lavina, elle ne doit pas oublier sa place au sein de la famille ni celle au sein de la société des années 60 dominée par les blancs qui ont encore droit de vie et de mort sur leurs concitoyens noirs mais elle ne peut empêcher d’aimer Mary Jacob comme sa propre fille, déclenchant ainsi la jalousie de son propre enfant.



De ce point de vue, le roman de Mary Marcus est réussi : il rend compte du climat qui régnait à cette époque et de ce que les afro-américains subissaient encore et toujours et à cet égard il est très émouvant, il y a des passages vraiment très beaux qui mettent la larme à l’oeil.



Mary Marcus alterne donc tout au long du récit les souvenirs de Mary Jacob et les lettres de l’au-delà de Lavina qui nous apportent un éclairage supplémentaire sur la vie des domestiques noirs et sur les évènements qui ont conduit à sa fin tragique, je ne vous spoile pas, l’auteure dévoile cette mort dès le préambule.



Le refuge des sentiments est un beau roman, à la fois tendre et tragique, sensible et pudique, profond et émouvant que je vous recommande si le sujet vous intéresse.
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Le refuge des souvenirs

Mary Jacob revient dans sa Louisiane natale pour retrouver un père mourant qu'elle n'a pas revu depuis une éternité. Elle a peu de souvenirs Mary Jacob, dénigrée durant son enfance, la seule personne qui l'aimait réellement est décédée tragiquement. Ce drame a éloigné Mary Jacob de Murpheysfield et son cerveau a occulté tout ce pan de vie.

Mais avec ce retour, le passé resurgit...



Ce passé se situe dans les années 60, dans le sud des States, en Louisiane donc. Haut lieu de l'esclavage avec la culture intensive de la canne à sucre, puis de la ségrégation raciale et du racisme. Je ne vais pas vous faire un cours d'histoire, nous avons tous en tête l'Histoire des noirs aux États-Unis et ce roman est une chronique familiale mêlant les couleurs.



J'ai adoré ce roman qui est pourtant très triste. Très triste mais tellement émouvant.



C'est un roman à trois voix. Trois visions de la même période de vie, avec trois tons différents, trois personnages attachants.



Mary Jacob est blanche, c'est une jeune ado complexée qui ne se sent ni aimée ni valorisée par sa famille. Elle ne sait pas comment grandir et devenir une femme. Ses seuls amis sont ses livres.

Elle ne comprend pas les "valeurs" qui sont celles de son père et de la majorité des blancs, ce mépris des "nègres" et cette violence aveugle. Surtout quand ces mêmes blancs sont loin d'être purs et droits au sein de leur propre famille.



En fait, elle ne trouve chaleur et affection qu'auprès de Lavina, employée noire qui trime du matin jusqu'au soir pour retrouver son fils, Billy Ray, dans une pauvre masure branlante.

Lavina accepte son sort, avec l'aide de Dieu et de Martin Luther King, avec l'honnêteté et la résignation de ceux qui ont trouvé plus d'obstacles et d'épreuves sur leur chemin que quiconque.



Billy Ray, malgré sa jeunesse, a la faim au ventre et la rage au cœur et seule la musique le transporte vers la joie. Il est en colère, il a la haine de sa condition.

Lavina est le cœur de ce trio. Les deux jeunes gens se disputent à distance son affection. Ils se détestent mais restent liés pour l'amour de cette femme épuisée et généreuse.



Mais Lavina n'est plus et sa voix vient de l'au-delà. Cette voix retrace les derniers jours de savie. Cette voix d'un être quasiment illettré mais qui connaît tellement l'intelligence de l'âme et du cœur. Elle nous touche cette voix, elle nous transperce, elle nous étreint de toute sa douceur!



Quand la voix de Mary Jacob perd de sa naïveté et de sa candeur au fil des événements et que celle de Billy Ray gagne en puissance devant la porte qui s'ouvre devant lui.



Cette chronique familiale est lente comme une marche sous la chaleur écrasante de Louisiane.

Mais par la musique qui habite Billy Ray et le transporte, c'est aussi l'énergie et l'espoir qui nous guident. Mais rien n'est simple à cette époque.

Roman noir (non, aucun jeu de mots lamentable!) sur la vie quotidienne dans le sud des États-Unis dans les années 60 mais surtout un roman d'amour. D'une mère pour son fils, d'un fils en révolte pour sa mère et de l'amour qui unit des personnes au-delà de la couleur et du carcan étouffant et détestable de la société.



Beaucoup de pudeur dans ce récit, et de délicatesse. Aucun jugement partisan. Juste des personnes qui mènent leur existence avec le cœur et le bon sens humain dans un monde de bêtise, de violence et d'intolérance.



C'est une lecture toute en émotions, avec le cœur serré. J'avoue que la fin m'a un peu déçue car trop de non-dits restent dans l'ombre. Mais, après réflexion, elle ne pouvait être autrement...
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
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Le refuge des souvenirs

Un livre que je n'aurais pas choisi seule, il fait partie de mon cercle de lecture.

L'histoire peine à démarrer avec des chapitres parlant de deux personnages en parallèle n'ayant à priori pas de lien. La trame est intéressante et les personnages prennent de plus en plus d'ampleur mais le rythme est lent, long et l'histoire aurait pu être écrite avec moitié moins de pages. Je suis contente d'avoir persévéré car la deuxième partie m'a davantage plu et j'ai aimé ce "côté historique" en lien avec la ségrégation raciale.

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Le refuge des souvenirs

En lisant ce roman, j’ai pensé au livre « La couleur des sentiments » qui parle lui aussi des femmes noires, bonnes dans des familles riches, blanches et racistes. Le refuge des souvenirs nous parle d’une relation quasi-filiale entre une petite fille et sa bonne, Lavina, une femme noire et mère d’un fils. C’est un livre à la fois beau et tragique qui évoque des temps qu’on ne voudrait plus revivre et une jolie relation.
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Le refuge des souvenirs

L'action débute dans le présent. Mary Jacob est adulte, mariée, mère, elle a réussi professionnellement. Sportive, elle prend soin de son physique, pour se sentir bien dans son corps plus que pour séduire. Elle se souvient de peu de choses de ses douze premières années, surtout pas ce qui a conduit au décès de Lavinia, la cuisinière qui lui a servi de mère de substitution. Retourner sur les lieux de son enfance, renouer avec son père, avec sa soeur aînée est une manière d'essayer de retrouver ses souvenirs.

Et la jeunesse de Mary Jacob, nous la découvrons dans un récit enchâssé dans le premier, récit où la petite Mary, Lavinia et Billy sont tour à tour les personnages principaux. Mary n'est pas une enfant maltraitée, pas vraiment, elle est une enfant totalement délaissée, dont personne ne prend réellement soin, sauf Lavinia. Elle a une grande soeur, qui pourrait l'aider, eu égard à l'état de santé de leur mère, mais non. On pourrait dire que la différence d'âge explique l'indifférence de l'aînée, mais je ne crois pas que ce soit la seule cause : Mary Jacob, ou plutôt sa naissance, n'est-elle pas tenue pour responsable de l'état de santé de leur mère ? Elle n'est pas le fils tant attendu par son père, elle n'est qu'une fille avec un prénom à demi masculin.

De l'autre côté, nous avons Billy Ray. Il est seul, lui aussi, parce que sa mère travaille constamment, qu'elle travaille loin de leur maison et que lui même travaille déjà - est-il besoin de préciser que c'est pour un salaire de misère ? Pas de père, comme c'est le cas pour presque tous les enfants de son quartier. Billy est jaloux, de l'enfant dont sa mère prend tant de soin. Il est jaloux sans la connaître, il le sera encore plus quand il la verra avec sa mère, à la place que lui devrait occuper si l'ordre des choses était normal. Billy, jeune, se montre très dur avec les femmes de son quartier, avec les hommes qui profitent des femmes, quels qu'ils soient. Il ne comprend pas l'engagement de sa mère en faveur des droits civiques, du pasteur Martin Luther King. Pourtant, il est révolté, du fait de tout ce qu'il a subi.

Et il le sera tout autant étant adulte, lui aussi revenant sur les traces de sa jeunesse. Son parcours est moins emprunt de réussite que celui de Mary Jacob. Il cherche pourtant une forme de rédemption, de renaissance musicale : lui aussi souhaite faire la lumière sur le passé.

Des révélations ? Oui, il y en aura. Des réconciliations ? Pas véritablement. Mary Jacob découvre bien des secrets, y compris ceux qu'on lui a caché pour son bien - les préjugés ont la vie très dure, surtout pour ceux qui ne font rien pour véritablement les combattre. Pas de happy end, donc - le refuge des souvenirs n'est pas un roman à l'eau de rose. Mary Jacob, Billy, ils doivent parcourir leur chemin vers l'acceptation, trouver, éventuellement, un apaisement. D'autres, comme la soeur aînée de Mary, ont des préoccupations beaucoup plus matérielles. La fin reste assez ouverte, malgré tout. Mary Jacob et Lavinia, qu'elle fait revivre à travers ses romans pour la jeunesse, d'une certaine manière, accompagneront longtemps le lecteur.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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