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Critiques de Mary Marcus (28)
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Le refuge des souvenirs

Que s’est-il passé en cette journée caniculaire d’août 1963, au cours de laquelle Lavina la cuisinière de la famille Long a perdu la vie ?

C’est cette question qui obsède Mary Jacob depuis 30 ans

Elle était alors âgée de 12 ans, petite fille mal aimée d’une mère gravement malade et d’un père totalement indifférent, dont la seule personne qui lui donnait de l’amour était justement Lavina.

Oui mais Lavina a perdu la vie au cours d’une émeute raciale qui se voulait pourtant non violente

Mary Jacob qui avait alors immédiatement été envoyée en pension loin de la ville et de ses événements, revient pour la première fois en Louisiane, au chevet de son père mourant.

Et ce retour sur les lieux du drame lui permettra de faire remonter des souvenirs enfouis dans sa mémoire, mais trouvera-t-elle les réponses à ses questions ?

De son côté, Billy Ray le fils de Lavina qui lui avait alors 15 ans et qui depuis est devenu un musicien célèbre, revient lui aussi pour la première fois dans cette ville de son enfance, bien décidé à prendre contact avec Mary Jacob pour avoir les réponses à ses propres questions sur la mort de sa mère.

Mary Jacob était présente sur les lieux lorsque Lavina a été tuée, il le sait puisqu’il y était aussi.

Réussiront-ils à trouver les réponses aux questions qu’ils ressassent tous les deux depuis toutes ces années ?

Histoire racontée du point de vue des trois principaux protagonistes, Mary Jacob, Lavina et Billy Ray qui revient sur ces terribles années 1960 au cours desquelles les Noirs des états du sud des Etats-Unis se sont battus pour faire valoir leurs droits civiques avec comme figure de proue Martin Luther King dont on peut se rendre compte à travers ce récit à quel point il a suscité de l’espoir pour tous ces hommes et femmes qui s’ils n’étaient plus officiellement des esclaves n’en étaient pas moins considérés comme des citoyens de seconde zone.

Un très beau récit sur la ségrégation qui malheureusement aujourd’hui encore n’a pas totalement disparue des anciens Etats confédérés.

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Le refuge des souvenirs

Un roman Charleston très sympathique. Même si la couverture annonce des similarités avec La couleurs des sentiments, ce roman est bien différent et la comparaison s'arrête juste au thème : la ségrégation.



Au début du livre, j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages. Billy Ray m'a paru antipathique. Et Mary Jacob est un peu naïve. En tant qu'adulte ils ne m'ont pas transcender.



En revanche, je les ai préféré adolescents. Ils ont plus de caractère dans le récit passé. On aime la relation de Lavina et Mary Jacob, comme si c'était elle sa mère. Presque plus une mère pour Mary Jacob que pour son propre fils.



J'avoue que j'ai eu du mal aussi à imaginer que Mary Jacob puisse avoir complètement oublié les évènements passé et tragique qui ont conduit à la mort de Lavina. Ce black-out total est étrange et Mary Jacob n'a pas l'air de se poser beaucoup de questions...



Mais ce que j'ai apprécié dans ce roman, c'est la tension montante dans cette ville de Louisiane, avec la promesse d'un avenir meilleur en la présence de Martin Luther King. Une révolte est en route...



On passe un agréable moment pendant la lecture de ce roman.



Instagram : etliselesmots



Elise__♥
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Lavina

Cette histoire est un roman chorale, racontée à travers de 3 personnes.



Mary Jacob a 42 ans et elle n'a pas mis le pied dans sa Louisiana natale depuis 20 ans. Elle y retourne pour passer un peu de temps avec son père mourant. Elle n'a plus de souvenirs d'enfance et quelque part c'est le trou noir depuis la mort de sa mère et de Lavina, la bonne noire de la famille.



Billy Ray, est le fils de Lavina. Il est devenu un musicien connu. Il est revenu dans la ville de Murpheysfield pour un concert et connais Mary Jacob depuis l'enfance. Lorsque les deux se rencontrent, Billy Ray demande à Mary Jacob de lui raconter comment est morte sa mère, mais Mary Jacob ne s'en souvient pas de suite. Puis au fur et à mesure ses souvenirs reviennent.



Lavina, ou plutôt son esprit raconte cette année 1963, ce qui s'est passé les jours avant son décès.



En alternant le récit des 3 personnages nous apprenons ce qui s'est réellement passé en 1963 et pourquoi Lavina a trouvé la mort.



Je n'ai pas aimé le style de ce roman, il n'y a pas d'intrigue et la fin m'a laissé sur ma faim car j'ai une impression que c'est un peu bâclée. Je me suis ennuyée et certains passages ont été lus en diagonal, tellement je voulais en finir avec ce livre.



Challenge Multi-défis

Challenge ABC

Challenge Plumes Féminines
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Le refuge des souvenirs

Je n'aime pas lire un roman qui me rappelle un autre roman récent. Par certains aspects ce livre m'a rappelé la couleur des sentiments. J'aime que le déroulement d'une histoire reste unique. De plus, je n'ai pas apprécié le style trop simple de l'écrivaine sans recherche de vocabulaire. Je reste toujours intéressée par le point de vue des employés de couleur face à la domination des employeurs blancs. J'ai apprécié le fait que le jeune garçon désapprouve l'emprise de Martin Luther King sur le peuple noir. Il considère cet homme comme un charlatan et non comme une figure emblématique de la cause des gens de couleur. J'avoue que j'ai toujours imaginé que toutes les personnes de couleur de cette génération ne pouvait le voir comme un sauveur!
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Le refuge des souvenirs

Le thème de la ségrégation m'a tout de suite donné envie de lire ce roman, découvrir à travers les héros ce pan de notre histoire. J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire, comme si des phrases manquaient de sens ou de ponctuation, les chapitres à 2 voix n'étant pas précisé, j'ai eu des difficultés à m'y retrouver. Mais pourtant une fois lancée, me voilà charmée par

Lavina, qui est pour moi le personnage principal de cette histoire. Mary Jacob retrouve peu à peu sa mémoire et avec elle on découvre la vie en 1963 en Louisiane, on voit à travers ses souvenirs et ceux de Billy Ray, la cruauté de cette période.

Un roman qui évoque l'amour à la place de la haine, qui montre que même dans les heures les plus sombres des gens brillent par leur bonté. Un livre qui chamboule en émotions mais qui traînent quelques longueurs derrière lui.
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Le refuge des souvenirs

J'ai un sentiment partagé pour ce roman.



D'abord, j'ai beaucoup aimé les descriptions de la ségrégation raciale aux Etats-Unis à cette époque. La polyphonie renforce ce thème : les personnages se détestent d'après leur couleur de peau, il y a des différences de langage, des pensées en termes de niveaux de race. C'est particulièrement intéressant et un peu terrifiant, il faut l'avouer. J'ai retrouvé la même ambiance qu'au visionnage de la couleur des sentiments par exemple.



Par contre, l'intrigue de base ne me semble pas bien menée et sert plus de prétexte.



Je suis donc restée sur ma faim, avec des promesses d'explications qui ne sont pas venues, une leçon qui n'a pas été tirée, des intrigues pas conclues. J'ai eu l'impression qu'il y en avait trop, qu'il aurait mieux valu ne garder que le récit au passé car dans le présent, les personnages n'avancent pas. Malgré tout, le sujet m'a captivée du début à la fin.
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Le refuge des souvenirs

J'avoue avoir peu lu de roman qui se déroule en pleine en Amérique en pleine ségrégation. Il m'a fait penser à La couleur des sentiments de Kathryn Stockett et aussi au film Corinna Corinna de Jessie Nelson avec Whoopi Goldberg.



Mon avis va être très court, j'ai trouvé ce livre très long, je me suis ennuyée à certains moments mais arrivé à la partie 1963 ça a été plus intense, plus fluide. Je me suis forcément attachée à Lavina et à son fils puis à Mary Jacob petite fille pas comprise et rejetée par son père. Le roman est raconté sous leurs trois points de vue ce qui rend la lecture intéressante.



Cette lecture m'aura révoltée et touchée, des longueurs, mais des émotions fortes.
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Le refuge des souvenirs

Roman choral, Le refuge des souvenirs nous parle de Mary Jacob qui, dans les années 90, retourne dans la maison de son enfance où son père se meurt. Les souvenirs sont effacés, même si affleurent à la surface de vieilles rancœurs. Parallèlement, Billy Ray, ex-star sur le déclin traine ses souvenirs de gloire passée. Jusqu’au jour où sa tournée l’emmène vers sa ville natale, Murpheysfield, et cherche à prendre contact avec Mary Jacob… Billy Ray n’est autre que le fils de Lavina, la domestique noire de la famille à qui Mary Jacob était très attachée, et qui fut tuée lors d’incidents raciaux en 1963… Qu’est-ce qui lie ces deux personnages ? Comment Lavina a-t-elle été tuée ? Pourquoi cette mémoire évaporée ? Trente ans après, Mary Jacob et Billy Ray vont-ils éclairer leur passé commun ?...



Je dois avouer que toute la première partie du livre j’ai cru halluciner. En effet, les personnages m’ont semblé vraiment caricaturaux et l’écriture déstabilisante. On passe du « je » au « il », on emploie un vocabulaire et un phrasé différents selon le personnage alors que la narration est extérieure… et le tout, contenu comme forme, m’a semblé poussif.



Heureusement est venue la deuxième partie et avec elle, le personnage de Lavina. Brave et attachante Lavina. Lavina, domestique, cinquantenaire et noire, fatiguée par une vie faite de labeur et de privations. Lavina, tendre et pleine de bonté.



Pour tout dire, le livre m’a semblé ne valoir la peine d’être lu que pour ce personnage. Je me languissais des chapitres où elle s’exprimait. Pour le reste, je n’ai pas accroché à l’histoire qui m’a semblé tirée par les cheveux. Billy Ray m’a paru totalement inintéressant (à part parler de groove et de nourriture… et son opposition aux mouvements pour les droits civiques je ne l’ai pas du tout comprise). Mary Jacob est gentillette sans plus. Quant aux protagonistes secondaires, j’ai trouvé qu’ils étaient sans subtilité.



Donc, vous l’aurez compris ce livre a plutôt été une déception pour moi, même si j’ai été ravie de « faire la connaissance » de Lavina.



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Le refuge des souvenirs

Le refuge des souvenirs n'est qu'émotions, guidé par une narration à trois voix. Ce roman c'est l'histoire de Mary Jacob, de Lavina et de Billy Ray. Trois personnages, trois destins liés, soudés par l'amour et les bons sentiments. C'est aussi l'histoire d'une mémoire, de souvenirs, d'un choc post-traumatique. Également l'histoire d'un retour à soi, une quête pour retrouver ses racines, comprendre et pardonner pour pour pouvoir aller de l'avant.



Simultanément nous allons suivre les pensées de Lavina, de Mary Jacob et de Billy Ray. Chacun d'eux a su me toucher, à m'émouvoir, de manières différentes. Malgré la colère, la haine et la rancoeur, l'amour reste le sentiment prédominant dans ce récit. Lavina est le fil conducteur de l'histoire, le lien entre Mary Jacob et Billy Ray, leur ange, leur maman. Lavina est une personne de toute beauté, au grand cœur. Elle est l'amour incarné. À ces mots vous comprendrez que c'est elle qui a retenu le plus mon attention et pour lequel mon cœur s'est attaché. Je n'ai pas pu rester insensible à son personnage. Mary Jacob dit à un moment qu'elle les a infanté, créés et façonnés et d'un côté c'est comme si nous aussi on se révélait.



Nous suivons Mary Jacob, en tant qu'adulte et également en tant qu'enfant. On voit cette adorable petite bouille aux cheveux bouclés, suivant partout Lavina d'une pièce à l'autre, s'épanouir à une belle et jeune fille pour devenir une jeune femme. Une jeune femme amputée d'une partie de ses souvenirs, de ses racines et d'un côté de sa vie. Le récit est découpé en trois parties, mélangeant présent et passé. Nous allons nous replonger dans les souvenirs de cet été 1963 de Mary Jacob. Cette seconde partie est la plus intéressante du récit. C'est toute la partie historique où nous sommes plongés en pleine ségrégation. L'auteure nous décrit toutes les mentalités, les pensées de cette époque qui m'ont à la foie émue et révoltée.



Bien que l'histoire se concentre sur la ségrégation, l'auteure aborde d'autres sujets notamment le lien entre père et fille au travers du personnage de Mary Jacob. Face à sa famille, on comprend le lien fort qui l'unit à Lavina. C'est tellement beau, ce lien m'a particulièrement touché.



Quant à Billy Ray, ce petit garçon noir, est en colère contre les Blancs, contre Dieu, contre la condition des noirs et contre la vie. Rage et révolte se trouvent en lui. Mais quelque chose anime son cœur, son groove, sa belle musique... Billy Ray a un don et il compte bien prendre la revanche sur la vie grâce à lui.



J'ai aimé ces trois personnages, chacun pour des raisons différentes. J'ai beaucoup aimé ce récit et notamment la seconde partie centrée sur l'aspect historique. La dernière partie m'a également plu car nous voyons une Mary Jacob changée et prête pour vivre sa vie sans plus aucun secrets. Ce roman n'a pas détrôné La couleur des sentiments mais j'ai passé un très bon moment de lecture. Mary Marcus relate ici, une belle histoire avec de belles émotions et un beau message. Espoir et amour sont les sentiments qui me restent en mémoire en finissant ma lecture. ​
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Le refuge des souvenirs

J’avoue avoir un avis assez mitigé sur cette lecture, en effet malgré un début rapide où l’ont fait vite la connaissance des trois personnages principaux, la suite s’est radicalement ralenti. Cela apparaît dès que nous plongeons dans le passé, il est intéressant de connaitre la vie de nos protagonistes afin de comprendre la suite, mais j’ai trouvé qu’il y avait beaucoup de descriptions et de longueurs, certains chapitres n’ont pas apporté un grand plus à l’histoire. Et puis la fin est trop brusque, pendant 90 % de la lecture nous avons la vie passée, et ce n’est qu’à la fin (les 10 derniers pour cents) qu’arrive le décès de Lavinia, puis immédiatement après on retourne dans le présent où tout s’enchaîne très très rapidement . J’ai terminé ma lecture avec encore des questions ce que je trouve dommage.



Malgré ces aspects négatifs cités, j’ai quand même apprécié cette lecture qui m’a touché. En effet Lavinia et Mary Jacob m’ont attendri, elles ont des caractères forts mais sont coincées dans leur vie et leurs principes ce qui les empêchent de vivre pleinement. Pourtant, leurs courages vont changer les choses et j’ai eu beaucoup de respect pour leur choix mais je n’ai pas réussi à ressentir la moindre émotion pour Billy Ray; je ne sais pas la raison, il m’a paru froid et malgré une enfance difficile l’auteur n’a pas réussi à m’attendrir.



Le fond du roman quand à lui est très bien construit, j’ai aimé suivre ses vies différentes, et voir les personnages essayer de se reconstruire suite à une tragédie restée silencieuse. De plus, contrairement à de nombreux ouvrages traitant de la ségrégation, dans celui-ci les avis divergents sur le Pasteur Matin Luter King, cela rend le récit intéressant car il permet une ouverture d’esprit, on n’est pas cantonné aux idées reçues qu’il était aimé par toutes les personnes noires.



En conclusion, une lecture en demi-teinte qui a su me toucher à certains moments avec un sujet fort et des personnages attachants, mais j’ai été dérangé par ces passages à vide dus aux descriptions très nombreuses et longues.
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Le refuge des souvenirs

Un roman difficile, mais tellement beau sur le sujet de la ségrégation



Dans ce récit, nous suivons Mary Jacob qui revient dans sa famille pour revoir une dernière fois son père mourant. Revenue dans la maison de son enfance, elle va peu à peu se souvenir d’une partie importante de son histoire que sa mémoire avait totalement effacée…



J’ai beaucoup apprécié ma lecture. J’ai adoré retomber dans les années 1960, dans l’enfance de Mary Jacob, alors que la ségrégation fait rage. On la retrouve alors très proche de Lavina, la cuisinière. On découvre alors la condition des travailleurs noirs dans les familles puissantes qui les dénigrent.



Cette histoire est racontée par le biais de trois voix fortes : Lavina, son fils Billy Ray et bien sur Marie Jacob. Les trois protagonistes ont une façon bien particulière de s’exprimer et il est alors impossible de se tromper. J’ai adoré découvrir Lavina, sa force, son courage, sa témérité, mais aussi son amour inconditionnel pour Billy Ray mais aussi Mary Jacob qu’elle a bien plus élevé que sa propre mère.



Durant le récit, la tension est vraiment palpable et on ne peut qu’applaudir le courage qu’il a fallu pour suivre Martin Luther King dans son mouvement, tout en craignant les représailles. Lavina est propulsée comme malgré elle à un poste de leader dans sa petite ville et je n’en ai été que plus admirative. On découvre alors la condition de la population noire à cette époque, mais le présent n’est pas en reste ! En effet, au début du récit, on peut voir que le combat est loin d’être terminé !



Les personnages sont vraiment très attachants et on ne peut qu’être attristé par la fin terrible qui est annoncée dès le résumé. J’ai trouvé le titre vraiment très adapté devant l’histoire de Mary Jacob dont les souvenirs n’ont pu subsister que dans la maison de son enfance, où ils sont finalement restés avec Lavina.



J’ai trouvé que ce roman était véritablement percutant et il ne peut laisser indifférent. Cependant, je pense qu’il y a vraiment trop de longueurs au début et que l’histoire peine malheureusement à démarrer. Cependant, il ne faut vraiment pas se laisser décourager par cela, le meilleur arrive quand même rapidement !



Un roman percutant et touchant nous rappelant une période horrible de l’histoire par le biais de personnages forts et charismatiques, au courage incomparable, n’hésitant pas à risquer leur vie pour leurs idéaux. Une histoire terrible qui nous montre aussi que le combat n’est toujours pas terminé…
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Le refuge des souvenirs

Un livre que je n'aurais pas choisi seule, il fait partie de mon cercle de lecture.

L'histoire peine à démarrer avec des chapitres parlant de deux personnages en parallèle n'ayant à priori pas de lien. La trame est intéressante et les personnages prennent de plus en plus d'ampleur mais le rythme est lent, long et l'histoire aurait pu être écrite avec moitié moins de pages. Je suis contente d'avoir persévéré car la deuxième partie m'a davantage plu et j'ai aimé ce "côté historique" en lien avec la ségrégation raciale.

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Le refuge des souvenirs

Mary Marcus a grandi en Louisiane, où elle a été élevée par la femme de ménage de sa mère durant les dernières années de la ségrégation. Elle a travaillé dans la publicité et dans la mode et partage aujourd’hui sa vie entre Los Angeles et Long Island.

Le refuge des souvenirs est son premier roman traduit en France. Paru en mars dernier aux éditions Presses de la Cité, le roman caracole depuis en tête des ventes. La raison de cet engouement est simple : dans cette Amérique ségrégationniste de Martin Luther King, où la haine est partout, l’auteure revient sur l’importance et la puissance des liens du cœur. Son histoire, bouleversante, est celle d’un retour aux racines sur fond de mémoire ségrégationniste, un roman polyphonique sensible et pudique, qui retrace les heures les plus sombres d’un passé séparatiste pas si lointain et éclaire les atrocités commises au nom de lois raciales scélérates et injustifiées qui sévissaient encore au début des années 60.

Au cours de l'été brûlant de 1963, la ségrégation fait rage dans la petite ville de Murpheysfield. Mary Jacob, douze ans, mal aimée par sa famille, trouve refuge auprès de Lavina, la cuisinière noire, qu'elle considère comme sa mère. Mais, lors d'incidents raciaux, la domestique est tuée. Mary Jacob, choquée, sera alors envoyée en pension sans qu’on revienne sur ce drame. Pour se protéger, elle oubliera tout de cette période de sa vie.

Trente ans plus tard, apprenant que son père est mourant, Mary Jacob retourne dans sa Louisiane natale. Partie sur les traces de son passé, la jeune femme retrouvera-t-elle la mémoire de son enfance brisée ? Pourra-t-elle faire la paix avec sa propre histoire et avec Billy Ray, le fils de Lavina, blessé par le silence et les non-dits ?

À travers le personnage meurtri de Billy Ray (et outre les thèmes du pardon, de la tolérance et de la reconstruction de soi que Mary Marcus aborde d’ailleurs avec beaucoup de justesse), l’auteure souligne également à quel point la résilience des afro-africains est fragile. La haine des petits blancs d’hier pour les hommes et femmes de couleur renvoie au racisme d’aujourd’hui et à la question de l’identité raciale, toujours aussi brûlante, de nos jours, aux États-Unis comme sur tous les autres continents.

Dit ainsi, on pourrait penser que le roman de Mary Marcus excite le sentiment de haine ou de vengeance, mais au contraire, Le refuge des souvenirs véhicule un puissant et apaisant message d’optimisme et d’espoir, et traite du thème de la ségrégation sans aucune velléité de rébellion. C’est un roman à la fois âpre, puissant et courageux qui relance, avec intelligence, le débat du racisme et de la tolérance.

Plus que jamais d’actualité, on peut tout à fait comparer la radiographie sociale que Mary Marcus donne de la petite ville de Murpheysfield avec les récents événements de Charlottesville. Encore une preuve édifiante, s’il en fallait une, que l’être humain ne retient décidément rien des leçons de l’Histoire… Une lecture indispensable donc pour bien comprendre que l’identité et le sentiment d’appartenance n’ont rien à voir avec la couleur de peau et que les liens du cœur peuvent parfois surpasser ceux du sang…
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Lavina

Un peu déçue au début par ce roman à trois narrateurs sur fond de ségrégation.



La quatrième de couverture annonçait qu'il fallait revenir sur la mort de Lavina, une domestique noire. Curieusement, j'avais pensé qu'elle était morte dans des conditions mystérieuses et que c'était tout l'enjeu de l'intrigue. Au contraire, on sait rapidement les circonstances de la mort de Lavina et l'essentiel du roman est en fait un récit du passé, des souvenirs que l'une des narratrice a oublié, qu'une autre garde précieusement sans pouvoir les dévoiler là où elle est et vis-à-vis desquels le dernier a du mal à faire face.



En un été, deux enfants se métamorphosent. Et la mort de Lavina va amorcer une nouvelle transformation. C'est seulement des années après, alors que les souvenirs vont à nouveau affluer que leur vie prend à nouveau un nouveau cap.



Si on finit par se laisser happer par l'histoire, l'écriture m'a gênée. De même que la personnalité de Billy Ray. Mais ça, c'est du ressort du ressenti de chacun....
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Le refuge des souvenirs

En lisant ce roman, j’ai pensé au livre « La couleur des sentiments » qui parle lui aussi des femmes noires, bonnes dans des familles riches, blanches et racistes. Le refuge des souvenirs nous parle d’une relation quasi-filiale entre une petite fille et sa bonne, Lavina, une femme noire et mère d’un fils. C’est un livre à la fois beau et tragique qui évoque des temps qu’on ne voudrait plus revivre et une jolie relation.
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Le refuge des souvenirs

Après avoir eu un énorme coup de cœur pour La couleur des sentiments de Kathryn Stockett (encore merci mille fois Muriel), j’ai eu envie de lire plus de romans sur la ségrégation – ce que je fais régulièrement et je dois avouer que j’ai eu de très bonnes surprises à chaque fois (sauf pour Fille blanche, fille noire de Joyce Carol Oates. Quand j’ai vu Lavina, l’an dernier, je n’ai pas hésité longtemps. Malheureusement, il est resté presque un an dans ma Pile à lire sans que je puisse le sortir. Et en réalité, je ne l’ai pas tout à fait sorti… J’ai reçu Le Refuge des souvenirs de la part des éditions Presses de la Cité et en commençant ma lecture, j’ai fait quelques recherches sur l’auteure, Mary Marcus. C’est là que j’ai découvert que Le refuge des souvenirs et Lavina étaient en réalité le même roman, mais sortis dans deux maisons d’édition différentes.



Mary Jacob a quarante-deux ans. Elle revient dans la maison familiale pour passer un peu de temps avec son père mourant. Elle n’y a pas mis les pieds depuis vingt ans et n’a plus de souvenirs de son enfance avant ses treize ans et la mort de sa mère.



Billy Ray revient à Murpheysfield pour un concert. Il pense parfois à Mary Jacob. Il la croise en ville et lui demande de lui parler de sa mère Lavina. Mais Mary Jacob ne se souvient de rien. Il part en claquant la porte et là ce sont celles des souvenirs de Mary Jacob qui s’ouvrent en grand.



Nous voilà en 1963, Mary Jacob a douze ans. Sa mère est en train de mourir, sa sœur la méprise, son père lui fait peur et sa seule amie est Lavina, celle qui s’occupe d’elle depuis qu’elle est toute petite. Lavina, celle qu’elle prend pour sa mère, sa confidente, son horizon.



Lavina parle au début du roman, et on comprend qu’elle est morte durant cet été 1963. Ensuite, nous écouterons les Mary Jacob et Billy Ray des années soixante et quatre-vingt-dix nous raconter l’histoire de la mort de Lavina.



Dans la lignée de La couleur des sentiments ou des Suprêmes d’Edward Kelsey Moore, de Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur d’Harper Lee ou de Sweet Sixteen d’Annelise Heurtier, Lavina est un bon roman, même s’il n’a pas été jusqu’au bout pour moi. J’aurais voulu que l’auteure nous en dise plus sur le père de Mary Jacob. Et puis je crois que j’aurais voulu qu’il ne s’arrête pas, j’étais bien dans cette lecture… Bref, je le conseille à tous ceux qui ont envie de se plonger dans un bon roman sur la ségrégation.
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Lavina

Après avoir eu un énorme coup de cœur pour La couleur des sentiments de Kathryn Stockett (encore merci mille fois Muriel), j’ai eu envie de lire plus de romans sur la ségrégation – ce que je fais régulièrement et je dois avouer que j’ai eu de très bonnes surprises à chaque fois (sauf pour Fille blanche, fille noire de Joyce Carol Oates. Quand j’ai vu Lavina, l’an dernier, je n’ai pas hésité longtemps. Malheureusement, il est resté presque un an dans ma Pile à lire sans que je puisse le sortir. Et en réalité, je ne l’ai pas tout à fait sorti… J’ai reçu Le Refuge des souvenirs de la part des éditions Presses de la Cité et en commençant ma lecture, j’ai fait quelques recherches sur l’auteure, Mary Marcus. C’est là que j’ai découvert que Le refuge des souvenirs et Lavina étaient en réalité le même roman, mais sortis dans deux maisons d’édition différentes.



Mary Jacob a quarante-deux ans. Elle revient dans la maison familiale pour passer un peu de temps avec son père mourant. Elle n’y a pas mis les pieds depuis vingt ans et n’a plus de souvenirs de son enfance avant ses treize ans et la mort de sa mère.



Billy Ray revient à Murpheysfield pour un concert. Il pense parfois à Mary Jacob. Il la croise en ville et lui demande de lui parler de sa mère Lavina. Mais Mary Jacob ne se souvient de rien. Il part en claquant la porte et là ce sont celles des souvenirs de Mary Jacob qui s’ouvrent en grand.



Nous voilà en 1963, Mary Jacob a douze ans. Sa mère est en train de mourir, sa sœur la méprise, son père lui fait peur et sa seule amie est Lavina, celle qui s’occupe d’elle depuis qu’elle est toute petite. Lavina, celle qu’elle prend pour sa mère, sa confidente, son horizon.



Lavina parle au début du roman, et on comprend qu’elle est morte durant cet été 1963. Ensuite, nous écouterons les Mary Jacob et Billy Ray des années soixante et quatre-vingt-dix nous raconter l’histoire de la mort de Lavina.



Dans la lignée de La couleur des sentiments ou des Suprêmes d’Edward Kelsey Moore, de Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur d’Harper Lee ou de Sweet Sixteen d’Annelise Heurtier, Lavina est un bon roman, même s’il n’a pas été jusqu’au bout pour moi. J’aurais voulu que l’auteure nous en dise plus sur le père de Mary Jacob. Et puis je crois que j’aurais voulu qu’il ne s’arrête pas, j’étais bien dans cette lecture… Bref, je le conseille à tous ceux qui ont envie de se plonger dans un bon roman sur la ségrégation.
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Le refuge des souvenirs

L'action débute dans le présent. Mary Jacob est adulte, mariée, mère, elle a réussi professionnellement. Sportive, elle prend soin de son physique, pour se sentir bien dans son corps plus que pour séduire. Elle se souvient de peu de choses de ses douze premières années, surtout pas ce qui a conduit au décès de Lavinia, la cuisinière qui lui a servi de mère de substitution. Retourner sur les lieux de son enfance, renouer avec son père, avec sa soeur aînée est une manière d'essayer de retrouver ses souvenirs.

Et la jeunesse de Mary Jacob, nous la découvrons dans un récit enchâssé dans le premier, récit où la petite Mary, Lavinia et Billy sont tour à tour les personnages principaux. Mary n'est pas une enfant maltraitée, pas vraiment, elle est une enfant totalement délaissée, dont personne ne prend réellement soin, sauf Lavinia. Elle a une grande soeur, qui pourrait l'aider, eu égard à l'état de santé de leur mère, mais non. On pourrait dire que la différence d'âge explique l'indifférence de l'aînée, mais je ne crois pas que ce soit la seule cause : Mary Jacob, ou plutôt sa naissance, n'est-elle pas tenue pour responsable de l'état de santé de leur mère ? Elle n'est pas le fils tant attendu par son père, elle n'est qu'une fille avec un prénom à demi masculin.

De l'autre côté, nous avons Billy Ray. Il est seul, lui aussi, parce que sa mère travaille constamment, qu'elle travaille loin de leur maison et que lui même travaille déjà - est-il besoin de préciser que c'est pour un salaire de misère ? Pas de père, comme c'est le cas pour presque tous les enfants de son quartier. Billy est jaloux, de l'enfant dont sa mère prend tant de soin. Il est jaloux sans la connaître, il le sera encore plus quand il la verra avec sa mère, à la place que lui devrait occuper si l'ordre des choses était normal. Billy, jeune, se montre très dur avec les femmes de son quartier, avec les hommes qui profitent des femmes, quels qu'ils soient. Il ne comprend pas l'engagement de sa mère en faveur des droits civiques, du pasteur Martin Luther King. Pourtant, il est révolté, du fait de tout ce qu'il a subi.

Et il le sera tout autant étant adulte, lui aussi revenant sur les traces de sa jeunesse. Son parcours est moins emprunt de réussite que celui de Mary Jacob. Il cherche pourtant une forme de rédemption, de renaissance musicale : lui aussi souhaite faire la lumière sur le passé.

Des révélations ? Oui, il y en aura. Des réconciliations ? Pas véritablement. Mary Jacob découvre bien des secrets, y compris ceux qu'on lui a caché pour son bien - les préjugés ont la vie très dure, surtout pour ceux qui ne font rien pour véritablement les combattre. Pas de happy end, donc - le refuge des souvenirs n'est pas un roman à l'eau de rose. Mary Jacob, Billy, ils doivent parcourir leur chemin vers l'acceptation, trouver, éventuellement, un apaisement. D'autres, comme la soeur aînée de Mary, ont des préoccupations beaucoup plus matérielles. La fin reste assez ouverte, malgré tout. Mary Jacob et Lavinia, qu'elle fait revivre à travers ses romans pour la jeunesse, d'une certaine manière, accompagneront longtemps le lecteur.
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Le refuge des souvenirs

Histoire à 3 voix qui nous raconte la ségrégation raciale dans la Louisiane des années 1960. Cette histoires débute pourtant dans les années 90, lorsque Mary Jacob rejoint son père mourant, ayant tout oublié des 12 première années de sa vie. Mais les retrouvailles avec Billy Ray, le fils de Lavina, ancienne domestique noire de la maison, fait resurgir tous ses souvenirs, et le récit nous ramène alors à cet été 1963. Chacun des trois protagonistes prend tour à tour la parole pour nous donner sa vision de l'histoire. Mary Jacob, jeune fille de 12 ans mal aimée et mal dans sa peau, trouve son seul réconfort dans les bras de Lavina, qu'elle aime comme une mère. Lavina subit les difficiles conditions de vie des femmes noires et souhaite simplement le meilleur pour son fils Billy Ray. Billy Ray, 15 ans, et déjà trop conscient de la ségrégation régnant à cette époque, ne vit que pour sa musique. Mary Jacob et Billy Ray ne veulent qu'aider et protéger Lavina, mais chaque chapitre nous rapproche de l'évènement annoncé, à savoir la mort de Lavina. J'ai attendu avec impatience de connaître enfin les circonstances du drame, mais elles se font attendre, et l'histoire traîne parfois en longueur. J'ai apprécié les chapitre contés par Lavina et Mary Jacob, un peu moins ceux de Billy Ray, souvent répétitifs. Et la fin tant attendue passe trop vite, laissant des questions sans réponse, avec des retrouvailles entre Mary Jacob et Billy Ray décevantes. J'attendais une émotion qui n'est pas venue. Et c'est finalement l'impression que m'a laissée tout le roman : une histoire prenante et des personnages intéressants, sur un thème que me touche habituellement, (j'avais été bouleversée par la Couleur des Sentiments) mais cela n'a pas été le cas ici.



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Le refuge des souvenirs

1963, en Louisiane. La ségrégation fait rage. Mary Jacob, une jeune fille de bonne famille, est protégée de cette haine et de l'indifférence de sa famille par l'amour que lui porte Lavina, la domestique noire de la famille, qui la considère comme sa fille. Mais rien n'est immuable, et tout est appelé à changer. Alors quand sa famille commence à avoir des attentes plus « grandes » pour elle, et que la lutte pour les droits des Noirs fait rage, tout change. Lorsque Lavina est tuée lors d'une manifestation et que Mary Jacob est envoyée en pension, la jeune fille s'effondre et oublie tout de cette époque et de ce qui est arrivé.

Trente ans plus tard, Mary Jacob retourne dans sa ville natale, au chevet de son père mourant. Ce sera l'occasion pour elle de trouver sa propre histoire et de lever le voile sur son passé. La jeune femme espère également pouvoir répondre aux questions de Billy Ray, le fils de Lavina, dont la vie et la mort de sa mère est resté un mystère...

Le refuge des souvenirs est un roman que j'étais impatiente de lire, étant donné que cette période m'intéresse énormément, que la ségrégation raciale est quelque chose qui me touche et me révolte profondément et surtout l'histoire en elle-même, particulièrement pour ces relations entre les différents personnages, me semblait très intéressante.

Après avoir fini ce roman, je dois dire que – même si ce n'est pas un coup de cœur – Le refuge des souvenirs est un livre qui m'a beaucoup plu. J'ai un peu pensé à La couleur des sentiments durant cette lecture : la relation et l'amour entre une petite fille et une servante de couleur, la période de ségrégation et les tensions raciales, la lutte des Noirs pour défendre leurs droits... Même si ce sont deux livres différents, que ce soit Kathryn Stockett ou Mary Marcus, il y a une volonté de faire réfléchir, de secouer, et d'émouvoir...

(Mon avis complet sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
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