« Sarn », c'est le nom d'un lac, c'est aussi le nom d'un village anglais, mais c'est surtout le nom d'une famille… Ainsi, l'histoire de ce livre se passe au début du XIXe siècle en pleine campagne anglaise. Il y a le père, la mère et les deux enfants qui très vite deviendront adultes après le malheureux décès du chef de famille…
Dans ce livre extrêmement poétique malgré le monde rural très rude dans lequel se situe l’histoire, il est question de désir. Ainsi, dans ce roman il va être question de deux désirs qui s'opposent : celui de l'amour et celui de la fortune. La fille Sarn voudra combler son cœur tandis que le fils Sarn voudra combler sa déraison. Lequel de ces deux personnages aura-t-il suffisamment de force de caractère afin d'éviter tous les pièges qui se dresseront sur leur route, dans ce monde impitoyable, afin d’atteindre le but qu'ils se sont fixé ?
Gédéon, le fils aura le désir de la réussite sociale, il voudra gagner de l'argent pour de s'éloigner de ce pays qu'il déteste… Afin, d’atteindre son but, Gédéon se donnera tous les moyens et même les plus extrêmes, ces actes qui ne permettent aucun retour en arrière… Ce fils autrefois aimant se fera dur comme la pierre, afin d'arriver à ses fins, Gédéon ira jusqu'à renier ses sentiments et même à refuser l'amour qui lui tend les bras. Déjà pas simple, le parcours de Gédéon (semé d’embûches) ressemble à une partie de plaisir par rapport à celui de sa sœur.
« En vérité, comment eût-il pu deviner que mon cœur saignait à cause de Mlle Dorabella et des vieux de l'auberge ? Il s'était mis en colère parce que c'était pour lui une honte qu’on parlât de bec-de-lièvre, et de sorcières par-dessus le marché, au sujet d'un membre de sa famille ; mais il ne pensait pas plus à moi que si j'avais été l'un de ses nouveaux bœufs qu’on eût aiguillonné au passage. »
Effectivement, Prudence rêve d'amour alors qu'elle porte la marque du diable sur son visage, c'est ainsi que certains des voisins de la fille Sarn appellent son bec-de-lièvre. Il n'est pas simple, même pour une bonne âme au cœur tendre, de trouver l'amour avec un tel handicap physique, car le cœur de Prudence est pur… Pourtant, rien ne sera épargné à cette femme amoureuse et qui malgré tous les coups reçus continuera inlassablement à faire face et à se relever. C'est à croire que la sœur de Gédéon connaît le proverbe japonais : « sept fois à terre, huit fois debout », car cette dernière ne cessera de se relever… Dans son village, Prudence finira presque par oublier son handicap, car ses plus proches voisins se moquent d'elle que lorsque cette dernière a le dos tourné, il en va de même sur les ragots qui courent à son compte. Pourtant, un jour en se rendant à la ville d'à côté, le handicap de Prudence lui sera renvoyé à la figure de manière violente et cruelle… Toujours est-il, que cette femme naïve au cœur immense continuera d’espérer trouver l’amour. L’histoire finit-elle bien ? Et bien il vous faudra lire ce livre pour le savoir…
« Sarn » est un roman sur la vie et ses déceptions, mais aussi et surtout un roman sur l'amour et les peines que ce sentiment peut provoquer… Il y a de la dureté dans ce livre, mais le style de l'auteur est envoûtant. Les phrases sont belles et enchanteresses…
Qui a déjà lu ce livre ? Qu'en avez-vous pensé ? Qui aime les livres dans lesquels les personnages principaux sont des âmes en peine ?
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