Citations de Matthieu Ricard (812)
C’est ton esprit qu’ il est grand temps de maîtriser
… plus tu essaieras de vaincre tes ennemis extérieurs,
Et plus ils surgiront en grand nombre,
Alors qu’en maîtrisant ton seul esprit,
Tu mettras fin à toute adversité.
Tout le bonheur du monde
Vient d’un cœur altruiste.
Et tout son malheur,
De l’amour de soi.
Un beau pays est une illusion, un rêve ;
Rien ne sert de s’y attacher.
Sans conquérir les émotions intérieures,
Combattre ses ennemis est sans fin.
Jusqu’à là, je savais ce que je ne voulais pas - une vie vaine, vide de sens, insipide, dispersée, désenchantée -, mais sans savoir ce à quoi j’aspirais vraiment. Désormais, les choses s’éclaircissaient : j’aspirais à suivre le chemin qui mène de la confusion à la clarté, de l’ignorance à la connaissance, de la souffrance à la félicité. Et de la servitude à la liberté.
Il émanait de Kangyour Rinpotché priant une paisible force bienveillante et sa simple présence conférait au lieu un calme qui m’était insoupçonné. On aurait dit que chaque objet, chaque instant portaient la serenité du maître…
… la prière lui était aussi naturelle que la respiration.
Il y a deux absurdités majeures quant à notre rapport à la nature : la première est de s'imaginer que nous avons réussi à nous « extraire de la nature », c'est-à-dire à dominer et à maîtriser ses processus et dynamiques au point de ne plus en dépendre ; la deuxième est de considérer que la nature est exclusivement à notre disposition.
Dans mon cas, la rencontre avec des êtres à la fois sages et bienheureux a été déterminante, car la force de l'exemple parle plus que tout autre discours. Elle me montrait ce qu'il est possible d'accomplir et me prouvait que l'on peut devenir libre et heureux de façon durable, pourvu qu'on sache s'y prendre.
Il est relativement facile d'obtenir un cessez-le-feu mais la paix n'est pas seulement l'absence de guerre. Pour faire la paix avec les émotions, il faut se libérer des tendances qui les nourrissent, lâcher prise au plus profond de soi, dissoudre les cibles de la souffrance que le moi s ingenie à fabriquer.
Personne ne peut résister à l'appel de l'amour. On craque toujours après un bout de temps. Je pense réellement que l'homme est intrinsèquement bon. Il faut toujours voir le bon, le beau d'une personne, ne jamais détruire, toujours chercher la grandeur de l'homme, sans distinction de religion, de caste, de pensée.
Quelques mois avant de mourir a Auschwitz, Etty HIllesum écrivait : je ne vois pas d’autre issue : que chacun de nous fasse un retour sur lui-même et extirpe et anéantisse en lui tout ce qu’il croit devoir anéantir chez les autres. Et soyons bien convaincus que le moindre atome de haine que nous ajoutons à ce monde nous le rend plus inhospitalier qu’il n’est déjà.
Nous sommes un mélange d'ombres et de lumières, de qualités et de défauts.
Pratiquez tous les actes bénéfiques possibles, même les plus infimes. Les gouttes en s'ajoutant ne finissent elles pas par remplir une grande jarre ? utilisons les comme un remède suprême, car ils sont à l'origine de toute qualité.
Haissant vos ennemis, attachés à ceux qui vous sont chers, obsédés par l'esprit de compétition, emportés par les activités mondaines, sans plus penser à la mort vous remettez toujours à plus tard votre pratique pour vous livrer à d'illusoires préoccupations. voila ce qu'on appelle "le démon".
Accumulées, protégées, perdues,
les richesses ont des défauts sans nombre
Même si de richesses la terre était couverte,
le désir des êtres n'en serait toujours pas satisfait.
A l'inverse, ceux qui possèdent peu sont à l'abri des ennemis et des voleurs. Quant à ceux qui se contentent de ce qu'ils ont, ils possèdent la richesse suprême.
des scélérats, il s'en trouve partout,
Et en venir à bout jamais ne se pourra,
celui qui a raison de sa colère,
A également raison de tous ses ennemis.
La première étape bénéfique est de tourner le dos au samsara;
La deuxième est de détruire l'erreur de prendre les choses pour réelles,
Et la dernière, de conquérir le royaume immuable de la conscience éveillée.
Ainsi accompliras-tu naturellement ton propre bien et de celui de tous.
La plupart d'entre nous aiment les animaux, mais notre compassion s'arrête au bord de notre assiette.
Les gens sont libres de penser ce qu'ils veulent de la corrida. Le taureau, lui, préférerait certainement ne pas être transpercé par tout un arsenal d'armes acérées, et finir tranquillement sa vie dans le champ où il a été élevé. On ne lui en donne pas le choix. On décide pour lui. Voilà où se trouve l'abus de pouvoir.
L'humilité est une manière d'être, non de paraître.
repris par Maud Ankaoua dans son livre "Plus jamais sans moi".