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Critiques de Maud Mayeras (960)
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L'amour maternel

« L’amour maternel » est un recueil de nouvelles porté par dix auteurs, qui chacun dans son genre a décidé de parler de cette émotion si particulière liée à la maternité. Ce n’est pas chose facile de décortiquer ce sentiment, encore moins de pouvoir s’autoriser à flirter avec « le politiquement incorrect », et pourtant, c’est la réalité des choses : « L’amour maternel » est aussi vaste, aussi différent, aussi singulier qu’il existe de mères. Il peut être doux et amer, tendre et cassant, bienveillant et toxique. « L’amour maternel » est puissant, ardent, dévastateur, l’une des émotions sans doute les moins contrôlables de l’espèce humaine. Il emporte tout sur son passage, le rationnel et le raisonnable pour ne laisser œuvrer que le viscéral.



Que d’émotions dans ce recueil ! Ne vous fiez pas à la couverture toute douce et fleurie. Ce que renferme ce recueil est de l’émotion brute. Sous la direction de Caroline Vallat, dix textes, certains d’une noirceur inouïe viendront chatouiller vos croyances et couvrir tous les champs de « L’amour maternel », de la mère désespérée à la mère défaillante, de la mère surprotectrice à celle qui ne ressent rien. J’ai aimé que ce recueil parle de façon décomplexée de « L’amour maternel », car non, il n’est pas inné, il n’est pas forcément intuitif ou instinctif, il ne s’embarrasse pas de convenances, il dit la VÉRITÉ. Cette vérité est parfois difficile à entendre, même sous le prisme de la fiction. Elle est pourtant nécessaire, car, pour faire sauter les tabous et alerter nos filles et/ou leurs compagnes/compagnons, il faut parler sans interdit.



Je connaissais tous les auteurs du recueil et j’ai imaginé au préalable ce qu’ils pourraient faire d’un tel sujet, jusqu’où pourrait aller leur imagination débridée. Je n’ai pas été déçue. Ils ont balayé la thématique en dépassant mes espérances.



Solène Bakowski confronte deux femmes dont l’une doute de ses capacités maternelles. « Non, c’est faux, pas toujours. Ces histoires d’amour spontané, d’instinct, c’est des conneries. Regardez-la, elle me déteste. C’est pour ça qu’elle hurle. Elle veut me faire payer. Moi, voyez, je ne la déteste pas. Mais je ne l’aime pas non plus. En fait, je m’en fiche. Y a rien au fond de moi pour elle. C’est comme ça. C’est juste une tumeur qu’on vient de m’enlever. Personne ne s’attache à une tumeur. »



Mélissa Da Costa invente un monde singulier, pour protéger, au-delà de la raison : le monde cube, « Un monde d’amour, de paix, de douceur. Où rien ne peut arriver. »



Adeline Dieudonné développe l’instinct de protection d’une mère pour sa fille. « C’est pas si simple, la gentillesse. Surtout dans un couple. Parfois on en a marre. Parfois on est fatigué. Et c’est facile de s’en prendre à l’autre, de l’accuser de tous nos problèmes. Parfois on a besoin de mordre et l’autre est là, alors on le mord. »



Antoine Dole déballe les émotions d’une mère en pleine détresse psychologique. « Pendant toute sa grossesse, elle l’avait porté comme on porte le deuil, sans en voir la fin. »



Isabelle Duquesnoy raconte un pan de son histoire personnelle, une jeune femme adoptée qui recherche sa mère biologique. « À dire vrai, je m’étais mal préparée à sa requête ; je croyais secrètement qu’il suffisait d’être entourée de l’amour de ses parents pour grandir sans heurts. Que des bras affectueux et protecteurs suffiraient à éloigner les souffrances. Je m’étais trompée. »



Johana Gustawsson détaille les relations de deux sœurs avec leur mère. « Et j’ai soudain pris conscience que ma sœur était responsable : c’était elle qui avait effacé le rire de ma mère. »



Marin Ledun fait de la mère une combattante que rien ne peut arrêter. « Elle mesura ce qu’elle avait enduré pour eux et la joie intense qu’ils lui avaient procurée. Elle réalisa qu’elle les aimait de tout son être, qu’ils étaient certainement la plus belle chose qui lui soit jamais arrivée dans cette vie de misère, et la vérité nue s’imposa alors dans son esprit. Protéger les autres, pensa-t-elle. »



Carène Ponte explicite l’amour maternel qui pointe le bout de son nez avec un peu de retard…« L’amour est un sentiment complexe. Il n’est pas toujours inné, il se tisse parfois. Mais il n’en est pas moins fort au bout du compte. Vous n’avez rien éprouvé pourtant, depuis qu’il est né, vous vous occupez de lui. Vous avez même continué à l’allaiter alors que vous avez les pires crevasses qu’il m’ait été donné de voir dans ma carrière. »



Romain Puértolas hypothèque le statut de mère flirtant entre les statuts de sauveur et de bourreau. « Demain, disais-je tous les soirs, lorsque je voyais que les étoiles s’étaient éteintes dans les yeux de mes enfants. C’est ça le plus dur pour une mère. Voir ces étoiles-là s’évanouir. Ce rêve, c’est tout ce qu’il nous restait. »



ET



Maud Mayeras vous crève littéralement le cœur en faisant le portrait d’une mère rongée par la culpabilité. « Il s’éloigne, et je dois l’accepter. C’est le rôle d’une mère d’abandonner un beau jour, son enfant à la vie. » La fin de cette nouvelle est d’une violence et pourtant…. Je ne peux qu’être solidaire de ce geste.



« L’amour maternel » m’a profondément touchée. Il y a un peu de chaque « type de mère » dans chaque nouvelle : ce que nous sommes, ce que nous serions capables de faire, jusqu’où nous pourrions aller pour protéger nos enfants… de nous, des autres, ou d’eux-mêmes. Je vous l’ai dit « L’amour maternel » n’est pas rationnel, il est impulsif, passionné, et ces dix auteurs le démontrent admirablement bien.
Lien : https://aude-bouquine.com/20..
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L'amour maternel

Aujourd'hui, je vous parle d'un livre qui m'a beaucoup marquée.

Je dois vous prévenir tout de suite, certaines nouvelles sont très dures à lire. Le livre aborde l'amour maternel, le lien mère-enfant, sous toutes ses formes, y compris les plus sombres et les plus brutales. Il nous montre la complexité de ce lien unique qui unit une mère à son enfant.

Les autrices et auteurs ont su parfaitement transmettre les émotions qui accompagnent cette relation si spéciale. Certaines nouvelles sont bouleversantes, d'autres sont poignantes, mais toutes nous poussent à réfléchir sur l'amour maternel et ses multiples facettes.

L'amour maternel peut être tout-puissant et inaltérable, mais aussi fragile et vulnérable. Les autrices et auteurs ont su mettre en lumière les différentes facettes de ce lien complexe et profond.

C'est une très belle idée d'avoir réuni des autrices et auteurs de talent autour de ce thème universel.
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Reflex

Je pensais trouver un polar avec un groupe d'enquêteurs dont principalement une photographe des scènes de crimes.

J'ai découvert surtout une photographe de scène de crime avec son passé, ses mystères, ses douleurs et l'avenir d'une autre femme qui prend naissance en parallèle dans les années 20. Bref le déroulement de 2 vies qui se dévoilent au fur et à mesure et qui maintient le désir de continuer à lire. Un désir soutenu par une plume percutante et accrocheuse. Même si le lien entre ces 2 personnages reste mystérieux assez longtemps, finalement le scénario me semble assez convenu. Toutefois, le final est surprenant. D'ailleurs je n'ai deviné le fin mot que quelques pages avant la révélation. Maud Mayeras sait faire peser l'ambiance lourde et parfois terrible qui va et qui vient au fil des pages ce qui donne un rythme assez lent.

Donc à réserver aux lecteurs qui aime les personnages torturés, les histoires qui ont une grande part de mystère et les fins surprenantes.

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Les Monstres

« Nous grandissons en monstres. Nous apprenons en monstres. Nous nous nourrissons en monstres. C'est ce que nous sommes.

Nous avons besoin de renforcer notre système, la captivité nous affaiblit. Nous n'avons pas le droit de chasser pour le moment, Aleph affirme que nous sommes trop jeunes mais que le moment viendra. Il nous libérera et nous apprendra à nous nourrir par nous-mêmes. À attraper les animaux les plus faibles d'abord, puis les plus coriaces, les plus malins. Enfin, lorsque nous serons prêts et autonomes, il nous montrera comment tuer les hommes. »



Les monstres, Maud Mayeras @maud_mayeras @editions_pocket



Un thriller psychologique prenant et perturbant!



Dès le départ, le ton est donné: deux enfants vivent en captivité avec leur mère, au fond d’un « terrier »; leur seul contact avec l’extérieur est Aleph qui vient vider leurs excréments, leur porter à manger…



Leur mère est retenue contre son gré, tout comme eux elle ne sort jamais du trou!



Mais qu’adviendra-t-il si ces monstres quittent leur cache? Sont-ils une menace pour les humains du monde extérieur?



« Nous faisons un pas.

Nous sommes dehors, monstres, face à l'immensité noire du monde. »



Au fur et à mesure des pages, le contexte se dessine, la tension monte, l’horreur dévoile peu à peu son visage…



« Elle aurait voulu le décortiquer mot après mot. Elle aurait voulu savoir. […] Elle se déteste de vouloir lui parler encore et encore. L'Ogre la fascine. Elle en veut plus. Elle grimace. De honte. De désir. »



Y a-t-il une limite à l’indicible, à l’innommable, à l’inhumain?



L’atmosphère devient oppressante, crescendo; elle n’est pas sans rappeler certaines situations ayant vraiment existé…



« « Qui t'a fait ça, Rosemarie ? »

Elle se sent apaisée parce qu'il la tutoie soudain.

« Qui m'a fait quoi ?

- Qui vous a enfermés, toi et tes enfants, et depuis combien de temps ?

- Je n'ai pas le droit de te le dire. » »



Avec doigté et précision l’autrice crée un univers sombre, macabre, définitivement noir et inhumain… un univers où l’horreur cède la place à l’effroi, où l’inhumain devient monstruosité, où le lecteur semble avancer à tâtons dans les méandres sombres et effrayants d’un esprit effroyablement torturé!



« Elle sait qu'il a menti.

Elle l'a toujours su.

C'est lui qui est le chaos. »



Êtes-vous prêts à affronter l’Ogre jusqu’au bout, sans faillir et sans trembler?



Ne vous méprenez pas, les récits enfantins égrainés au fil de l’histoire n’ont rien de tendre et innocent… ils révèlent eux aussi toute leur monstruosité! Sans pitié!



« Nous sommes des monstres. »



Et vous? Monstres ou voyeurs?



Seul l’avenir nous le dira… 🔥
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Frissons noirs

6 courtes nouvelles regroupées dans un recueil de 160 pages. On pourra en apprécier une ou deux, mais les autres vont du passable à très décevantes.



Le thème central de ce recueil tourne autour des sens (et surtout leur absence ou leur perte), mais pas de quoi avoir un « frisson noir ».



Passez plutôt votre chemin pour vous lancer dans un autre recueil, il y en a tellement d’excellents
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Les Monstres

Un thriller que j’ai aimé découvrir ! Bien sûr, c’est oppressant, anxiogène, assez glauque, une histoire qui fait froid dans le dos tellement ça pourrait être réel (et des histoires similaires sont déjà arrivées…), mais je vous assure, qu’une fois ouvert, on est pris dans l’histoire jusqu’à la fin.

.

J’ai beaucoup aimé les chapitres courts, qui donnent énormément de rythme à la lecture et font qu’il se lit très vite, à chaque fin de chapitre je me disais “aller, encore un !”. Et puis, on veut savoir comment tout cela va se terminer.

.

Un petit point qui m’a moins plu, c’est les passages des livres écrits par Aleph, qui à mon sens nous coupent dans la lecture, bien qu’ils restent en rapport avec le livre et l’histoire, je ne leur ai pas trouvé d’utilité…
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Les Monstres

À la lecture de ce résumé, j'étais un peu déroutée, perplexe 😳🤔



J'ai ouvert ce livre et dès les premières lignes, j'ai été happée par la plume de @maud_mayeras ! 🤩



Quel conte macabre époustouflant ! Quelle belle découverte ténébreuse ! Quel style qui m'a fait ressentir chaque scène avec intensité !



Bref j'en redemande !
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Les Monstres

Bienvenus en enfer.

Pour vous, pour moi.



J’ai commencé ce roman en pensant qu’on parlait d’animaux. Véridique. Les mots employés, les lieux nommés… tout était écrit en sorte de croire qu’on dissimulait de véritables bêtes.



Les monstres.

Ces enfants, cette mère. Ils vivent dans un « terrier ». Cachés de tous, cachés d’absolument tout. Éduqués, préparés, formatés par la main d’Aleph.



Si vous pensez lire un livre fantastique ou sur un mythe, détrompez-vous.



Voilà un roman porté, d’une part sur la séquestration et d’autres parts, sur les impacts que celle-ci a sur ses « détenus ».



Quelques passages ont été longs pour moi, mais surtout ces chapitres sur les extraits de livres (bien que nécessaires avec du recul). Mon grand regret est qu’il n’y a aucune surprise, y compris sur la fin. Je me doutais de la finalité ainsi que les péripéties arrivées. Mais je crois que c’était le but.



Je crois que l’intention du roman était vraiment de dépeindre l’extrême noirceur de cette situation et de bien démontrer que nous ne voyons pas les choses sous le même angle selon nos habitudes, notre éducation. Maud Mayeras met bien en avant le fait que nos croyances naissent par notre précepteur, qu’elles soient bienveillantes ou malheureusement le contraire!…



Cela reste une lecture qui fait froid dans le dos. Le récit est vraiment percutant. J’ai grandement apprécié la plume de Maud.
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Hématome

Frappant et détonnant !!



Maud Mayeras a je crois ce talent de vous retourner la tête, la secouer, y mettre des idées, des spéculations concernant son histoire.



Puis dans les 40 dernières pages, de nouveau, elle vous remet la tête à l'envers 😜



Bref je ne peux rien dire d'autre par peur de donner trop d'informations.



Si vous souhaitez lire un bon thriller psychologique de maximum 300 pages foncez !
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Reflex

Dans ce roman, on est clairement dans le thriller, même dans le double thriller.

D'un côté, on fait la connaissance d'Iris Baudry, photographe de l'Identité Judiciaire, mais aussi la maman d'un petit garçon mort 11 ans plus tôt.

De l'autre, on a Henry Witkin, dont la vie (naissance, enfance et la suite) sont relatés dans des chapitres parallèles.

Dans ce livre, les chapitres se suivent et on peut suivre le retour d'Iris dans sa ville de naissance, ses retrouvailles avec sa "mère", mais aussi des disparitions d'enfants qui ont suivi la mort du sien.

L'histoire est assez complexe, et même si on sait qu'il y a un point où les intrigues vont se rejoindre, c'est assez long à se mettre en place.

Les personnages sont presque tous antipathiques. Personne n'est épargné et on ne peut vraiment pas s'identifier ou même avoir beaucoup d'empathie pour eux.

L'écriture est plutôt sympa, donc je tenterai un autre de l'autrice.
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Les Monstres

J'ai eu un réel coup de coeur pour ce roman !!!

L'auteure nous transporte habillement dans un univers très sombre dans lequel, elle joue avec nos émotions tout en créant une atmosphère oppressante.

Entre manipulation psychologique et horreur, on ne ressort pas indemne de cette lecture qui nous prend aux tripes.
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Lux

C'est avec une grande envie de partir pour l'Australie accompagner ce frenchie de retour sur les terres qui l'ont accompagnées durant son adolescence que j'ai entamé cette lecture.

La mise en place est un peu complexe et fouillis, même si très vite une histoire de vengeance apparaît.

De nombreux allers-retours entre présent et passé brouillent le rythme.

Je ne suis pas sortie de cette courte lecture convaincue
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Reflex

Passionnant !

J'ai lu pas mal de polar, j'en lis moins, je préfère le roman noir d'atmosphère, celui qui m'épargne les détails sordides et la surenchère de rebondissements.

"Reflex" a passé beaucoup de temps dans ma PAL, il arrive un moment où il faut se décider, le lire ou le supprimer de la liste...faire une place...



Je me suis donc décidée, confortée par un nouveau petit tour sur Babelio.

Et je ne regrette pas.



C'est un roman à deux vitesses en quelque sorte.

D'un côté nous suivons Iris, photographe pour la police, maman d'un petit garçon disparu à l'âge de 6 ans, écorchée vive.

Iris, à qui les meurtres récents d'enfants lui rappellent son propre drame. Iris, dont la mère mourante et haïe semble avoir joué un rôle dans ce drame...

De l'autre, nous suivons le destin de 1918 à nos jours de la descendance d'une famille de châtelains de l'époque...une descendance maudite après que le pire soit arrivé à une jeune adolescente innocente.

J'ai beaucoup aimé cette partie !

On sort du polar classique, on sait que les deux histoires sont liées, qu'elles finiront par se rejoindre mais quand et comment ?



Aux trois quarts du roman, les histoires se rejoignent. Ce n'est peut être pas ma partie préférée car elle est plus classique mais vous pouvez compter sur un sacré lot de surprises...jusqu'à la dernière page...



Un polar original et addictif à lire sans hésiter !





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Lux

J'avais lu Maud Mayeras en nouvelle, je voulais la découvrir en roman. Eh bien ce fut une excellente découverte !

Avec Lux, je me suis retrouvée plongée dans une atmosphère à la Stephen King, sans l'aspect fantastique mais où l'inexorable Nature et la monstrueuse nature humaine engloutissent les personnages dans une aventure incroyable et pourtant terriblement possible...

20 ans après avoir quitté l'Australie, où il n'avait passé que quelques mois à 15 ans, un Antoine revient dans la bourgade de Cedulna pour y exercer sa vengeance. Il veut venger la mort de son meilleur ami. Mais ses plans ne se déroulent pas comme il le pensait. Le climat s'en mêle et certains pensent que la fin du monde est proche. Antoine se retrouve embarqué dans un chaos d'océan, de sable, de chairs et de souvenirs ainsi que de révélations insoutenables.

C'est un roman puissant et puisant dans les peurs et les angoisses humaines, mêlant aventure, thriller et roman noir.
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Les Monstres

Un roman très sombre, angoissant, dérangeant.

L'auteure a un réel talent pour nous décrire cet univers atroce tout en créant de multiples émotions et questions.



Les passages concernant les enfants, les Monstres, sont très poignants.

Quand on écoute la jeune Eine on se dit que ce psychopathe a parfaitement réussi son œuvre, et c'est épouvantable.



Quelques contes viennent s'intercaler. Ils vont rapidement faire ressortir l'effet malsain du récit, et renforcer l'aspect endoctrinement subi par ces cerveaux innocents.



Avec la plume de Maud, et au travers les yeux de Aleph et des enfants, on va découvrir une vision très particulière de notre société.

C'est presque intolérable de voir que ces enfants sont persuadés qu'ils seront, s'ils appliquent bien toutes les règles, des êtres parfaits.



Une lecture qui fait froid dans le dos avec un final effroyable, mais une lecture que je ne regrette pas.
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Phobia

J'avais lu storia , j'ai donné une chance à Phobia. Honnêtement je n'ai pas aimé cette lecture. La plupart des histoires ne sont pas marquantes, certaines ont un sujet traité (selon moi) avec maladresse et parfois avec au contraire de bonnes idées. Les histoires sont stressantes, prennent au tripes ou juste vraiment malaisantes.
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Les Monstres

[Syndrome de Stockholm et (des)humanité]

Si la mère est enfermée depuis des années, les enfants n'ont connu que le terrier. Ainsi, comment douter du connu lorsque l'inconnu est un danger ? L'autrice explore la déshumanisation avec une finesse psychologique réveillant des peurs profondes. L'instinct refait surface, le monde est renversé et malgré ce qui nous semble être une infamie, l'amour y trouve sa place. Une place biaisée par un syndrome de Stockholm vital. Pour la mère, évidemment. Comment supporter l'enfermement autrement qu'avec ce retournement de la psyché ? Pour les enfants, il en va autrement. Aleph est leur protecteur, celui qui les nourrit, leur figure paternelle. Ils sont sa création... 🧟



[Une Genèse diabolique ?]

Ainsi, Maud Mayeras nous fait entrer dans un monde diabolique sous couvert de la Création. Le terrier est une abomination, mais son rapport à la Terre associée à la référence de livres numérotés ne rappellent-ils rien ? Et cette anonymation du début est-elle fortuite ? Sans compter ce pseudonyme, "Aleph", première lettre de l'alphabet hébreu... Le rapprochement biblique est indiscutable. Et c'est d'une intelligence folle. Bien qu'à titre subjectif cette distance du pronom ait rendu l'immersion difficile et que les livres coupaient ma lecture, je ne peux que saluer le message et la maîtrise littéraire. Car après tout, qui sont ces monstres ? Eux ? Nous ? La Création ? Évidemment, la morale nous fait repousser les limites de l'acceptation : Aleph est un monstre et nous sommes sains. Pourtant l'humanité a su montrer plus d'une fois sa cruauté, et Jean Masel n'est qu'un homme, diabolique certes, mais juste un homme. Alors la question demeure : et nous, qui sommes-nous ?



[En bref]

Un thriller gluant et poisseux dont on ne ressort pas indemne, malgré de possibles sentiments de longueurs.
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Les Monstres

#lenigmedelastuga



Une chronique négative mais absolument rien à voir avec les lecteurs, j’aime beaucoup la voix de Lola Naymark et celle de François Hatt fut une bonne découverte malheureusement on ne peut donner vie à une histoire qui manque de présence, de teneur, une histoire linéaire.



Alors même si le choix d’écrire sur l’édition est plutot interessant , et ressemble à un règlement de compte, un milieu loin des bisousours mais plutôt de requins où l’argent est à la fois le fléau et le nerf de la guerre!



Je me flagelle toute seule, moi qui exècre les ressentis de « 10 mots, 10 lignes » moi qui trouve toujours un petit côté positif dans une histoire qui ne m’a pas plu. Là je n’ai pas trouvé, pourtant je me suis creusée la tête, à voir tous les avis positifs ici ou sur babelio… je suis à contre courant et pas qu'un peu.



Je déplore le manque de prise de risque de l’autrice, de suivre le shema habituel, 2 temporalités sans rebondissements aucun, qui se rejoigne pour finir par nous révéler l’auteur du meurtre découvert page 50. (C’est une image)



Les indices disséminés lors des chapitres courts se voient comme le nez au milieu de la figure. Une histoire cousue de fil blanc sans surprise et que celle ci me parut longue,longue, longue…



Alors marre du conventionnel, des perpétuelles histoires qui se ressemblent. Et vu le prix actuel d'un livre...



Je sais, je n'ai jamais été aussi virulente mais j'ai cherché vraiment je me suis posée la question vraiment, j'en ai même discuté avec mon homme, une amie ... mais j'ai déjà lu ce genre d'histoire j'ai envie d'être bousculée, qu'on m'arrache les tripes, qu'on me remue le cœur, que l'on me "fracasse" (marque deposée) la tête, que je garde l'histoire et les personnages ancrés dans ma mémoire.



Bref il y a des livres…sans... mais cela ne regarde que moi.
Lien : https://evasionpolar.wordpre..
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Reflex

Roman bâti sur une double temporalité.

Les chapitres alternent la vie d’Iris, la trentaine, photographe judiciaire (sur scène de crime) , elle a elle-même perdu un fils, enlevé à 6 ans et retrouvé assassiné peut de temps après.



De l’autre côté, on va suivre l’itinéraire de Henri, ou plutôt de sa mère à partir de 1914 puis de la sienne à partir de 1943…



Ce roman est très noir, très déstabilisant : Iris est le seul personnage qui est sympathique (elle « surmonte » son drame en travaillant, et mène une sorte de quête personnelle)

Le parcours d’Henri m’a laissé plus indifférente… trop de détails sordides ?



La fin est très surprenante et vaut le détour : je n’avais rien vu venir des deux derniers rebondissements….
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Les Monstres

Dans mon panthéon personnel des familles dysfonctionnelles, il y avait Turtle et son père dans My absolute darling, un père survivaliste qui élève sa fille dans une relation aussi ambiguë que destructrice.



Désormais il y a aussi Eine et son père Aleph, une famille cachée dans son terrier, une mère apeurée qui obéit et tente de protéger ses deux enfants.



Ils vivent à l’écart du monde, seul le père va à la ville chercher des provisions pour ses monstres, ses enfants qu’il protège du regard et de la folie des humains. C’est lui qui les nourrit, ils restent à l’abri, sous terre. Mais un jour il a un problème et doit être emmené à l’hôpital. Ce même jour toute la région s’affole car le barrage risque de céder et d’engloutir la vallée et tous ceux qui vivent en aval. Il faut évacuer toutes les habitations.



Eine et son frère sont des monstres, ils le savent, l’affirment, le revendiquent, leur père le leur a assuré, c’est la seule vérité qu’ils connaissent. Lorsque les secours tentent de les faire sortir du terrier, leur monde fermé s’écroule, leur abri devient piège, la confiance est détruite, ils doivent fuir, agir, se battre avant d’être dévorés par plus monstrueux qu’eux. Commence alors une lutte sans merci, à la vie à la mort pour échapper aux humains, ou aux monstres, c’est selon. Mais comment pourront-ils se confronter à l’extérieur après avoir vécu ainsi terrés, à l’abri, trompés, manipulés.



Étonnant roman, noir, très noir, un peu de survivalisme, un lien avec ces affaires sordides d’enfant enlevées, comme celle de Natasha Kampusch, de familles cachées. Inceste, viol, violence, mort, terreur, rien n’est épargné aux personnages que nous offre l’autrice. Intéressant aussi de se poser les bonnes questions, à travers l’éducation, la formation, la domination et les sentiments, comment et jusqu’à quel point peut-on assujettir l’autre.



Le chapitres, courts et dynamiques, alternent avec des extraits de contes, pas toujours compréhensibles, ça casse le rythme, mais c’est peut-être fait exprès, pour rendre moins violente cette course pour échapper aux humains ?



https://domiclire.wordpress.com/2023/02/27/les-monstres-maud-mayeras/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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