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3.71/5 (sur 45 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Bourbonne-les-Bains , le 24/04/1881
Mort(e) à : Vichy , le 22/10/1964
Biographie :

Maurice Constantin-Weyer, né Maurice Constantin, est un écrivain français.

Il obtient son baccalauréat en 1897. Intéressé par les sciences, il s'inscrit en sciences/médecine à la Sorbonne à Paris en 1898. Il abandonne cependant ses études pour effectuer son service militaire en 1901 à Toul.

En 1904, tenté par l'aventure, il part pour le Manitoba dans l'ouest du Canada avec son ami le peintre René Devillario (1874-1942), et acquiert des terres isolées sur le territoire de la petite ville rurale de Saint-Claude, principalement peuplée de colons français. En 1907 il prend la nationalité canadienne. L'agriculture n'est pas sa vocation et il fait faillite après deux ans seulement, mais il reste dans la région où il épouse en 1910 une jeune métisse, Dinah Proulx ; ils auront trois enfants avant de divorcer quelques années plus tard.

Il rentre en France en août 1914 pour participer comme volontaire à la guerre qui vient de commencer. Nommé capitaine, il est blessé très grièvement le 10 mai 1917. Il est hospitalisé pendant dix mois à Paris où il fait la connaissance d'une infirmière, Germaine Weyer. Il l'épouse à Vichy en 1920 et ils auront deux enfants. Il porte désormais le nom de sa femme accolé au sien et c'est sous le nom de Maurice Constantin-Weyer qu'il publie la totalité de son œuvre.

Lorsqu'il se lance dans l'écriture, il relate ses souvenirs, ses expériences, ainsi que l'existence des pionniers de l'Ouest Canadien. Romancier, biographe et essayiste, la période aventureuse de sa vie au Canada a nourri une grande partie de son œuvre ultérieure écrite en France entre 1920 et 1950.

Après la guerre, il s'oriente vers le journalisme et devient directeur du journal "Paris-Centre" à Nevers, puis rédacteur en chef du "Journal du Centre et de l'Ouest" à Poitiers.

À partir de 1931, après le grand succès de son roman "Un homme se penche sur son passé", prix Goncourt 1928, il se consacre au métier d'écrivain, vivant à Orléans avant de s'établir définitivement à Vichy en 1939.

Les romans de Maurice Constantin-Weyer ont été plusieurs fois adaptés au cinéma.

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Bibliographie de Maurice Constantin-Weyer   (18)Voir plus

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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Maurice Constantin-Weyer
Le mouvement de vos chevilles actionne rapidement la raquette. Vous déchirez la neige comme un vaste édredon de plume, faisant voler autour de vous des houppes claires…

(Tiré de : un homme se penche sur son passé)
(Cité dans Randonnées à raquettes... de Alban Boyer)
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Il n'y a que deux pièces : une cuisine (qui est, aussi une salle à manger, un office et un hangar à provisions) et une chambre à coucher, où, quand je suis chez moi, je puis du moins lire des livres bons ou curieux. A côté de ce Discours de la Méthode, que j'ai toujours aimé, pour la simplicité avec laquelle il me conseille, j'ai ces poètes et ces romanciers anglais : la Fairie Queen de Spencer, le Faust de Marlowe, mon Shakespeare dans les petits volumes fauve et or de chez Dent, les Hellenics de Savage Landor, le Prométhée de Shelley, les Sonnets de Milton. Joignez le Voyageur malheureux de Nashe, Pickwick, Le Livre de la Jungle de Kipling, le Walden de Thoreau, et naturellement tout ce qu'on peut se procurer à Winninpeg d'Hazlitt. J'ai toujours promené avec moi une édition des Douze Césars, de Suétone, et dites-moi si cela ne suffit pas à occuper, chaque jour, quelques heures de la vie d'un homme. Paul Durand me demande si je suis fou, ou si j'ai l'intention d'ouvrir un cours de littérature. Il a une bibliothèque, lui, dont il est très fier et qui le satisfait. Zola, Marcel Proust et Loti y apportent leurs préoccupations matérielles, sensuelles ou voluptueuses, et les poésies complètes d'Alfred de Musset y mettent une note de sensibilité élégiaque. Goût de petit bourgeois français qui va avec celui du vin, de la soupe et des viandes en sauce.

333 - [Le Livre de poche n°371, p. 62/63]
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En sortant de la seconde représentation de "Christine", Dumas traversait vers une heure du matin la place de l'Odéon, quand un fiacre s'arrêta à sa hauteur.
Une tête de femme sortit de la portière.
- Monsieur Dumas ! Monsieur Dumas !
Dumas se retourna.
- C'est bien vous qui êtes monsieur Dumas ?
- Oui, madame.
- Je suis madame Dorval...Eh bien, montez ici et embrassez moi...Ah ! vous avez un fier talent et vous faites un peu bien les femmes !
C'était celle que Mme Dussane, notre grande Dussane, a appelé "le Théâtre à l'état pur".
Les années avaient passé. Depuis que Dumas avait vu Dorval jouer Malvina dans "le vampire", Dorval venait de donner la mesure de son immense talent dans "Trente ans" ou "la vie d'un joueur", et dans une pièce oubliée, qui s'appelait "l'incendiaire", où, tout au long d'une scène d'un quart d'heure, elle faisait pleurer toute une salle....
(extrait de "Où un fiacre passe et où Mme Dorval apparaît", chapitre XXV du volume paru aux éditions du "milieu du monde" en 1944)
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Les jours s'allongèrent encore... Ils craquaient cependant à force d'être étirés, mais l'aube les raccommodait vite...
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Des grives à ventre roux se poursuivent, charmantes et cruelles. Elles s'interrompent de voltiger de branche en branche pour moduler quatre notes passionnées. L'instant d'après, elles sont à terre. Deux mâles se battent. Une femelle se précipite sur une larve, l'engloutit, puis se met à lisser soigneusement ses plumes. Elles n'ont point peur de l'homme à cheval qui les regarde...
Les deux combattants ont étalé, élevé et rabaissé l'éventail de leur queue. C'est tout un langage, que je sais déjà. Il prélude au combat. Les voici affrontés l'un à l'autre. C'est un duel qui pourrait être tragique. Heureusement, il y a dans le cerveau des bêtes beaucoup plus de bon sens qu'on n'en trouve chez les hommes.

Page 52-53
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Sur la page de garde d'un exemplaire offert par Maurice à mon père:

Un homme sur son passé se penche;
Pericoloso sporgersi!
Vienne la chute, qui lui prendrait la manche
pour le hisser hors du puits sans merci?
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Le train me débarqua sur la plateforme déserte, en une aube d’estampe japonaise. Maisons, forêt, étaient des lavis synthétiques à l’encre de Chine, ourlés d’un trait vert sombre, sous un ciel vert clair. A l’est, entre la cime de la forêt et le ciel, un pinceau ferme et délicat avait tracé d’un seul trait cette bande citron qui allait être le jour.
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Avant que le soleil fût tombé derrière le boqueteau d’arbres à l’ouest, les chouettes lançaient de branche en branche la nouvelle de l’agonie du jour. Puis, un premier loup hurlait. Tout de suite, nos juments hennissaient le rappel des poulains. Car le loup est le roi des nuits canadiennes, et il faut le sabot bien appliqué d’une jument en colère pour le force à respecter la vie d’un poulain. […] C’était alors la chanson de l’engoulevent […] La note grave des hiboux et des grands ducs. Jusqu’à la lisière du bois, on entendait le vol mou de nocturnes géants, et leurs ombres passaient furtives, entre nous et la lune… Le cri d’un lièvre étranglé... Des froissements mystérieux dans la forêt... Des soupirs plus mystérieux encore, dont on ne savait s’ils étaient de volupté ou de douleur. L’Amour et la Mort circonscrivaient autour de nous l’entrelacement de leurs cercles magiques. A tour de rôle nous écoutions cette musique charmeuse et cruelle, veillant le troupeau confiant, et le camarade endormi. Et le jour, après un déjeuner rapide, nous ramenait à nos selles, pour notre chevauchée inlassable à travers cette nature bleue et verte, brodée de toute la richesse des pourpres églantines et des lys ponceau...
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A la maison, c'est l'épluchage des pommes de terre, comme un critique épluche un texte. C'est la même corvée, mieux payée, plus utile, plus soigneusement faite, peut -être, et c'est la même irritation. J'aime les pommes de terre, et les critiques aiment les livres. Ni eux ni moi n'aimons à éplucher les uns ni les autres.

Page 60
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Le large, c'est ce jardin semé de fleurs violettes sur lequel s'appuie la base du ciel. Un jardin ! Et comment n'imaginerait-on pas qu'au bout de ce jardin il y en a d'autres, plus beaux encore ? Sans doute, ici, tout près, il y a ces rousses calanques, et il suffit de se dresser un peu pour les voir se défendre de la mer... Les Toucas Blancs jaillissent de la Corniche. Et les rochers de la Corniche, eux-mêmes, pointent à travers les kermès, les pins, les aloès, les palmiers et les tamaris...Vert sombre, vert clair, vert moyen, le tout bien verni, mais soudain déchiré par une rafale de vent... Les îles du Frioul tout en or, et le Château d'If...Le paysage même que chante la Clémence de Mistral...

Page 24
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