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Citations de Maurice Zundel (106)


Maurice Zundel
Quand un homme est crispé par son amour-propre, c'est parce qu'il n'est pas encore né, parce qu'il n'a pas rencontré un regard assez pour pouvoir aimer son véritable visage.
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Ils ne savent pas tout ce qu’ils perdent ceux qui ne savent pas écouter le silence ponctué par tous ces chants de la vie qui s’éveille en répandant sur nous la rosée de la joie.
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« Souvent, au coucher du soleil, des torrents de feu se répandaient dans le ciel ; peu à peu ils s'éteignaient et une cendre rouge pleuvait sur la verdure veloutée du jardin. Puis tout s'assombrissait rapidement, s'élargissait, se gonflait, noyé par la nuit chaude. Rassasiées de soleil, les feuilles s'abaissaient, les herbes s'inclinaient vers la terre. Tout devenait plus doux, plus somptueux ; mille parfums s'exhalaient doucement, caressants comme de la musique; des sons flottaient, venus de la campagne lointaine : on sonnait la retraite dans les camps. La nuit tombait et, avec elle, quelque chose de fort, de rafraîchissant comme la tendre caresse d'une mère, se déversait dans la poitrine; le silence vous effleurait le cœur de sa main chaude et veloutée et tous les mauvais souvenirs, toute la poussière brûlante et fine de la journée s'effaçaient de la mémoire. Alors glissa Parmi les feuilles sans bruit un petit bruit né du soupir même que le silence exhale. Comment suggérer mieux la muette polyphonie du silence et sa présence comme de quelqu'un qui se murmure en vous ? Homme du matin autant que du soir, comment ne dirais-je pas cette respiration, au réveil du jour, du silence où le merle semble puiser les perles liquides qui roulent de sa gorge dans l’air vierge qui a germé sous le voile de la nuit ? Et aussi aussitôt les moineaux commencent à tisser avec leurs petits becs cette tapisserie pépiante où ma prière s’adosse pour écouter la Voix à nulle autre pareille qui dit tout sans parole. » (Maxime Gorki)
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Un homme qui a le pressentiment de l'infini et qui voit dans ce pressentiment l'essentiel de la découverte de l'homme, est embarqué dans une aventure spirituelle qui pourra le conduire jusqu'à la plus haute mystique. S'il ne perçoit pas cette dignité, s'il ne perçoit pas cet infini, il est comme mort
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Chap. 8 - Le peseur d'âmes
… Bérulle (cardinal français du 16ème ,contemporain de François de Saales)
Cit. :
« L'homme est un miracle d'une part et un néant de l'autre . Car l'homme est composé de pièces toutes différentes. Il est miracle d'une part et un néant de l'autre. Il est céleste d'une part et terrestre de l'autre. Il est spirituel d'une part et corporel de l'autre. C'est un ange, c'est un animal; c'est un néant, c'est un miracle; c'est un centre, c'est un monde, c'est un dieu. C'est un néant environné de Dieu, indigent de Dieu, capable de Dieu et rempli de Dieu, s'il veut.»
« Nous devons regarder notre être comme un être manqué (au sens d'incomplet) et imparfait, comme un vide qui a besoin d'être rempli, comme une partie qui a besoin d'être accomplie, comme une table d'attente (au sens d'un bloc de pierre grossièrement sculpté) qui attend l'accomplissement de celui qui l'a faite, comme une couche première en la main d'un excellent peintre, qui attend les vives et dernières couleurs. Et nous devons regarder Jésus comme notre accomplissement. Car il l'est et le veut être, comme le Verbe est l'accomplissement de la nature humaine qui subsiste en lui.»
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Le Père Pio, selon le témoignage de l’un de ses biographes, offrit un jour à un visiteur qui lui avouait humblement ne pas croire en Dieu cette réponse d’une miraculeuse grandeur : « Mais Dieu croit en vous »
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Dieu est pauvre, Dieu est radicalement désapproprié de soi, Dieu n'a rien et ne peut rien posséder, Dieu est l'antipossession et l'antiNarcisse, comme il est la Virginité en sa source dans cette distance infinie de soi à soi qui fonde la transcendance de l'Amour.
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Nous nous appliquerons avec d'autant plus d'ardeur à extirper le paupérisme, la famine, les taudis, la prostitution, la guerre et toutes les formes de violation de l'homme, que nous serons plus sensibles, à travers tous ces maux, aux blessures de Dieu.
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Il y a donc en toute âme humaine une sorte de maternité divine à accomplir, qui correspond à la mystérieuse fragilité de Dieu.
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Ou bien il n'y a pas d'homme dans un univers sans Dieu : et il n'y a rien que l'absence, l'absurde, le non-sens partout. Mais cela n'est pas vivable, et au fond personne n'y croit qui consent à vivre.
(...)
Ou bien l'homme est possible : à condition qu'il consente à se faire tel.
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L’essentiel est de se recueillir,
L’essentiel est d’écouter,
L’essentiel est de s’émerveiller,
Car lorsqu’on s’émerveille, lorsqu’on admire, nécessairement, on se quitte soi-même on demeure suspendu à la Beauté de Dieu, on se réjouit de sa Présence, on se perd dans son Amour.
L’essentiel pour chacun de nous c’est, chaque jour, de nous donner la possibilité de nous émerveiller.
Alors Dieu n’aura jamais pour nous ce visage déjà vu, qui nous lasse et nous ennuie.
Nous voulons écouter,
Nous voulons nous cacher au cœur du silence.
Nous voulons entrer dans cette grande procession de la Beauté. Alors nous découvrirons en effet un Dieu qui nous sera neuf chaque matin.
Ne l’oublions pas : Dieu, c’est quand on s’émerveille !
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La culture est le sens de cet espace : plus vaste que l’océan, plus libre que le désert et plus intime que le cloître le plus reclus, où l’esprit entre dans sa grandeur, par ce recueillement au centre qui le rend présent à tous les points de la circonférence; le sens de la valeur que confère à tout être l’Infini auquel il est tangent; le sens de l’aventure promise à toute âme qui s’ouvre à la source d’où l’univers jaillit en son inépuisable nouveauté; le sens de la gratuité, surtout, capable de découvrir en toute réalité le visage intérieur qui l’introduit dans l’ordre intelligible où se meut la pensée, en laissant transparaître en chacune le mystère où son rôle utile s’efface en la Lumière immuable qui l’éclaire au dedans.
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Et ainsi toujours, dès que vous êtes attentif, les limites du monde où vous paraissiez enfermé s’évanouissent en l’espace infini où s’élance votre esprit. C’est là que se font toutes les rencontres et que résonnent toutes les musiques, là que s’échangent les divines tendresses et que jaillissent les sources où s’étanche la pensée. A quelle poussée invisible ont cédé les murs qui vous tenaient captifs ?
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Le silence est un guide très sûr qui conduit à Celui qui en nous est plus grand que nous.
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Puisque nous sommes capables de reconnaitre comme mal tout le mal que nous sommes capables de faire. Un redressement est toujours possible dès là qu’une prise de conscience réveille sans équivoque, le sens de nos erreurs et de nos responsabilités.
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L’affectivité plus que le raisonnement enracine l’homme dans son univers, et c’est en elle qu’il faut chercher la source d’un lyrisme qui semble parfois défier toute logique. Le bonheur est expansif, il ne pèse pas ses mots et, quand il émane de la Nature, pourquoi n’exprimerait-il pas dans le langage de l’amour le don qui le suscite ?
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La joie est difficile à garder, elle nous échappe, inévitablement, dès que nous tentons de nous l’approprier. Elle ne peut flamber, silencieuse comme un cierge, que nourrie par la générosité qui constitue toute la réalité de l’univers humain que nous avons à construire.
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D'abord on prend l'homme là où il n'est pas encore, on considère l'homme embryon dans un univers embryonnaire, l'homme-objet réduit à ses déterminismes individuels et collectifs: et l'on est naturellement incapable de percevoir en lui une quelconque transcendance. Pour en découvrir une, il faut saisir l'homme lorsqu'il agit comme source et comme origine, lorsqu'il naît à son humanité dans une relation qui l'ordonne à un Autre (infini) au plus intime de soi.

C'est une seule et même chose en effet, de devenir quelqu'un, de cesser de se subir et de rien subir et d'expérimenter cette Présence créatrice, qui est la respiration même de notre dignité, de notre grandeur et de notre liberté.
La quête de l'homme ne peut s'achever qu'en expérience de Dieu.
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Aussi bien est-ce la loi de l'univers interpersonnel d'être construit sur un engagement réciproque. Alors que la science ne demandait qu'une fidélité à la méthode, l'Univers interpersonnel ne peut surgir que dans l'espace que l'on devient pour accueillir l'autre.
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En Dieu le "moi" est pur altruisme, la personnalité jaillit éternellement comme un pur regard vers l'autre ou comme un pur rapport à l'autre : le Père en effet, n'est qu'un regard vers le Fils, le Fils n'est qu'un regard vers le Père, et l'Esprit Saint n'est qu'une respiration d'amour vers le Père et le Fils.
C'est-à-dire qu'en Dieu la personnalité se révèle comme une puissance infinie d'évacuation et de libération de soi.
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