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Critiques de Max Weber (33)
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Confucianisme et Taoïsme

Je suis longtemps resté incapable de saisir correctement l'histoire religieuse du sous-continent indien et de la Chine. C'était donc le cas pour le confucianisme et le taoïsme ( surtout le taoïsme). Il manie une doctrine foisonnante . La difficulté avec le taoïsme est de saisir l'ancrage de sa légitimité politique . Personnellement il me rappelle un peu les fonctions des religions civiques ou des cultes à mystère antiques.

Le taoïsme et ses pratiques sont de véritables maquis conceptuels .Ses incidences politiques sont aussi réelles que opaques .Cela vaut pour ses formes organisationnelles ou sur les fondements doctrinaux et de sa légitimité en politique.

Il est difficile à appréhender ,au-delà de l'état de fait de ses sociétés secrètes . Il est donc assez impénétrable .

Le confucianisme lui, est difficile d'accès car il n'est pas véritablement une religion au sens occidental du terme , mais c'est bien une religion ,une vision du monde et un mode vie .

Dans ce texte relativement court et fouillé , c'est la lisibilité de la religiosité chinoise : cultes , doctrines et incidences politiques, qui est en jeux et je recommande cet ouvrage pour une initiation approfondie de ces sujets .

Weber apporte un contact intime avec des phénomènes « religieux « assez opaques et il rend lisible en conséquences des civilisations loin de notre univers mental et institutionnel .

Cette monographie exige un gros effort de synthèse à cause d'un sens du détail affiné qui travaille des concepts variés et complexes qui fonctionnent dans des systèmes interdépendants.

Cependant le style est aussi agréable que le sujet est d'une abyssale complexité , il faut le préciser.

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Economie et société, tome 2 : L'organisation ..

La sociologie compréhensive, telle qu’exposée dans Économie et société, est une science qui peut sembler paradoxale à première vue puisqu’elle cherche à expliquer l’activité sociale en interprétant les actions posées par les agents individuels.

Pour Weber, la compréhension par interprétation d’une activité sociale se fait par l’utilisation d’une comparaison entre une forme idéaltypique d’action avec une action réelle :

« Pour l’étude scientifique qui construit des « types », la façon la plus pertinente d’analyser et d’exposer toutes les relations significatives irrationnelles du comportement, conditionnées par l’affectivité et exerçant une influence sur l’activité, consiste à les considérer comme des « déviations » d’un déroulement de l’activité en question, construit sur la base de la pure rationalité en finalité » (p.31).

Il n’est pas obligatoire d’être en mesure de « …reproduire soi-même une activité d’autrui analogue » (p.29), de la revivre pour « comprendre » cette activité, l’objectif de la compréhension étant plutôt d’en saisir le « sens » subjectif par interprétation.

Weber n’impose donc pas sa sociologie compréhensive de façon absolue, reconnaissant l’utilité des méthodes utilisée avant lui lorsque les éléments étudiés le permettent. Il fallait d’ailleurs être quelqu’un qui ne rejette rien sans avoir tout bien pesé pour trouver l’idée d’une sociologie ayant comme unité d’analyse l’activité sociale individuelle.
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le savant et le politique - Introduction de..

Deux textes pertinents, bien structurés et dont le maître mot est l'éthique...



"Le Métier et la Vocation de Savant" (1917) et "le Métier et la Vocation d'Homme Politique" (1919) sont deux écrits issus de conférences données par Weber. Les regrouper ensemble pourrait apparaître comme une supercherie éditoriale, mais finalement c'est sur le terrain de l'éthique qu'ils se rejoignent. Le savant, en effet, doit s'appliquer à adopter une neutralité absolue, alors qu'il enseigne (Weber nous décrit le modèle de l'enseignent-chercheur universitaire). Il ne doit pas non plus penser que la science donne du sens au monde, elle nous n'en livre que les clefs de compréhension. Et encore, celles-ci sont-elles provisoires, et n'attendent simplement que de nouvelles clefs, issues de l'inspiration (et du travail) d'un autre, les remplacent (ce qui est une différence fondamentale avec l'art car le jugement sur une oeuvre d'art n'est qu'un point de vue). Le travail scientifique demande donc, selon Weber, de grandes qualités morales et intellectuelles.



Si la science a à voir avec la politique c'est uniquement en tant qu'outil de conseil, qui permet une vision à moyen terme (c'est donc pour sa dimension prédictive qu'elle intéresse l'homme politique)

La politique, au sens où l'entend Weber, est l'ensemble des activités qui ont à voir avec la conquête, la répartition et la conservation du pouvoir et les hommes politiques sont tous ceux qui vivent "de" ou "pour" ces activités (ce qui va du journaliste au fonctionnaire en passant par les élus).

Dans une perspective historique, l'Etat (moderne) est l'institution qui a progressivement monopoliser la violence légitime et son développement est concomitant de celui du capitalisme (l'un s'accapare progressivement le monopole de l'usage de la violence et l'autre le capital). Quant à l'éthique des politiques, elle est soit de "responsabilité", soit de "conviction", étant entendu qu'elles ne s'excluent pas nécessairement l'une, l'autre.



La pensée de Weber est vraiment très bien structurée et s'inscrit dans sa logique "compréhensive" (il cherche à mettre en lumière la logique des actions des différents acteurs sociaux, s'opposant ainsi en cela au "fait social" de Durkheim), avec laquelle on peut, bien entendu, ne pas être d'accord, en tant que méthodologie, mais cela n'enlèvera rien à la profondeur des réflexions de Weber, notamment tout ce qui concerne l'éthique. On pourra aussi aisément lui reprocher de démontrer par l'exemple que la neutralité, en matière d'enseignement de la chose politique, est difficile à atteindre, si l'on s'amuse à relever les allusions péjoratives à peine voilées qu'il adresse à la révolution bolchevique en cours, cela n'empêchera pas de penser que, tout bourgeois qu'il fut, pour Weber, ce sont les moyens qui justifient la fin.



Derrière le savant, ne réside donc qu'un homme mais doué, assurément, d'une pensée profonde, nourrie à la source d'une éthique véritable (ment humaine^^).





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Economie et société, tome 1 : Les Catégories de..

La sociologie compréhensive, telle qu’exposée dans Économie et société, est une science qui peut sembler paradoxale à première vue puisqu’elle cherche à expliquer l’activité sociale en interprétant les actions posées par les agents individuels.

Pour Weber, la compréhension par interprétation d’une activité sociale se fait par l’utilisation d’une comparaison entre une forme idéaltypique d’action avec une action réelle :

« Pour l’étude scientifique qui construit des « types », la façon la plus pertinente d’analyser et d’exposer toutes les relations significatives irrationnelles du comportement, conditionnées par l’affectivité et exerçant une influence sur l’activité, consiste à les considérer comme des « déviations » d’un déroulement de l’activité en question, construit sur la base de la pure rationalité en finalité » (p.31).

Il n’est pas obligatoire d’être en mesure de « …reproduire soi-même une activité d’autrui analogue » (p.29), de la revivre pour « comprendre » cette activité, l’objectif de la compréhension étant plutôt d’en saisir le « sens » subjectif par interprétation.

Weber n’impose donc pas sa sociologie compréhensive de façon absolue, reconnaissant l’utilité des méthodes utilisée avant lui lorsque les éléments étudiés le permettent. Il fallait d’ailleurs être quelqu’un qui ne rejette rien sans avoir tout bien pesé pour trouver l’idée d’une sociologie ayant comme unité d’analyse l’activité sociale individuelle.
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Le savant et le politique : une nouvelle tr..

Dans ces deux conférences, classiques de la sociologie et de la théorie politique, Max Weber, fondateur de la sociologie allemande, étudie les figures du savant et du politique selon une approche socio-historique et surtout une interrogation éthique.

(...)

Il n’est pas inutile de connaître le contenu exact de ces deux textes très souvent cités



Article complet sur le blog.
Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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le savant et le politique - Introduction de..

Oeuvre trop peu commentée sur Babelio à mon goût, au regard des fondements qu'elle pose de la sociologie contemporaine, politique, mais pas seulement. Ecrivant au début du XXème siècle, Max Weber propose dès cette époque une analyse du capitalisme, du rationalisme et des systèmes politiques contemporains -actuellement en délitement- différente de celle de Marx et du positivisme durkheimien.



Bien qu'engagé dans son siècle, et critique à maints égards, Max Weber, défend, notamment dans Le Savant et le Politique, une science de l'action sociale, consciente de ses limites (différente des sciences naturelles), et insiste sur l'importance des valeurs comme fondements de cette action. C'est pourquoi, pour lui, le savant (en sciences sociales particulièrement) se doit de maintenir une neutralité par rapport à son objet d'étude.



Par ailleurs, à bien des égards, en ce qui concerne la compréhension du politique, Max Weber aura constitué pour moi un intermédiaire entre la lecture de Machiavel, puis Hobbes, et celle de Raymond Aron, dont la préface de Le Savant et Le Politique constitue d'ailleurs un élément à part entière.

Contemporain de l'Allemagne de Bismarck, de l'exacerbation des nationalismes sous la 1ère Guerre mondiale, puis de la République de Weimar, Max Weber va poser les bases d'une définition de l'Etat connue de tout étudiant en science politique et de nos Enarques en particulier : « un Etat est une communauté humaine qui revendique le monopole de l’usage légitime de la force physique sur un territoire donné » . Il approfondit ainsi le concept de violence légitime issu du Léviathan.

Son analyse n'est pas dépourvue de critique, puisqu'il met en évidence que la "professionnalisation" du politique conduit à un système ploutocratique ou/et bureaucratique, qui sera largement développé par ses successeurs de la sociologie allemande et US.



On pourra reprocher deux choses à Max Weber : d'abord, intervenant quasiment à la naissance de la "science" sociologique et dans une période où la vision d'un capitalisme porteur de progrès était la norme, répondant par ailleurs à son éthique protestante et bourgeoise traditionnelle, ses analyses ne sont pas dénuées de subjectivité. Or, si le savant peut être engagé (à son image ou à celle de Aron), il devrait, selon ses propres termes, "mettre de côté" cela dans son travail de "scientifique".

Ensuite, sa langue même bien traduite, n'est pas facile d'accès. Bien que n'hésitant pas à répéter ses concepts, il les introduit de manière assez abrupte et, chaque mot ayant son importance, il faut souvent s'y reprendre en plusieurs fois à la lecture.

Néanmoins, bien que ces "cours" aient vieilli, Le Savant et le Politique reste, à mon avis, une clé essentielle, au même titre que Machiavel, Hobbes ou Aron pour mieux comprendre les base de la sociologie, nos systèmes politiques contemporains (et leur déliquescence actuelle), le formatage de nos élites, et plus globalement quelques structures fortes de note société.

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L'Ethique protestante et l'esprit du capita..

Véritable leçon de sociologie, Max Weber nous montre que le monocausalisme est réducteur. En effet, il ne permet de saisir la complexité inhérente au réel. Il remet aussi en cause le matérialisme historique :

les idées parfois, au contraire, peuvent guider un processus historique. Le capitalisme tire son origine du protestantisme, qui par la théorie de la prédestination (notamment calviniste), devait justifier son éléction par ses oeuvres : la réussite dans le travail a été vu comme un succès auprès de Dieu. De là, naît le travail comme vocation, principe qui guide notre société contemporaine. Le capitalisme est pur rationnalisation. Ce n'est pas l'amour de l'argent, par conséquent, qui a déterminé ce système économique. Si il était déterminant, comme on peut le croire, dès lors, le capitalisme se serait déjà enraciné depuis longtemps.

Ouvrage à conseiller, si vous êtes intéressés ou passionnés par la sociologie, ou si vous voulez voir sous un autre angle certains phénomènes religieux. On voit à tel point la religion a façonné nos mentalités, quitte

à être toujours présente dans notre monde contemporain, à priori désenchanté. On parle de christianisme invisible : nos mentalités, nos pratiques culturelles sont encore concernés et même notre Déclaration des droits de l'homme. D'où l'intérêt de connaître les religions, qui sont une grande partie de notre patrimoine.
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Sociologie du droit

Max Weber était juriste de formation. Dans cet ouvrage, il pose la question, classique en science politique et droit public, du passage de la force brute au droit et de la construction d'un pouvoir "légitime".

"Il y a droit lorsque la validité est garantie extérieurement par l'exercice d'une contrainte, physique ou psychique, grâce à l'activité d'une instance humaine, spécialement instituée à cet effet, qui force au respect de l'ordre et châtie la violation".

Appliquant ses principes de sociologue au Droit, Max Weber entreprend de "dé-fétichiser" les catégories juridiques par une approche rationnelle des relations sociales qui les sous-tendent.

S'opposant à Marx, qui confrontait le fait et la norme, les buts affichés par le législateur et la fonction sociale finalement assumée par les normes, il considère le Droit moderne de son temps comme accompagnant favorablement le développement du capitalisme, par la prédominance du contrat sur le statut, de la loi sur des décisions ponctuelles, administratives et jurisprudentielles.

Pour autant, s'inspirant de Ihering et Jellinek, il considère le Droit comme ayant sa dynamique autonome, et relativise les dualités droit public/droit privé ou découverte/création de la règle de Droit.

Poursuivant l'école historique de Hugo, qui dénonce les excès de rationalisme des législateurs des Lumières, car gommant l'enracinement social du Droit et sa complexité irréductible à la raison abstraite, il déconstruit l'illusion spéculative chère à Hegel : le dogmatisme juridique part de concepts qui font en réalité apparaître des réalités sociales comme structures réifiées. Il s'efforce de retrouver derrière les catégories juridiques (association, Etat...) l'activité, les missions qui lui donnent son sens.

Au final, Weber applique ici au Droit "sa" sociologie : il s'agit de l'interpréter en tant qu'activité sociale, et par là d'en expliquer causalement le déroulement et les effets. Puis, par la confrontation incessante d'idéal-types construits à partir des actes, choses et organisations, de substituer à la confusion du réel un système cohérent et rationnel d'interprétation.
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L'Ethique protestante et l'esprit du capita..

Max Weber est considéré comme l'un des principaux fondateurs de la sociologie. A ce titre dans L'Ethique protestante et l'esprit du capitalisme (1905) il propose une lecture inédite des raisons du développement du capitalisme. Sans s'opposer à la description circonstanciée qu'en a fait Marx, il y juxtapose sa thèse, en postulant que l'état d'esprit de ceux qui l'ont promu, est intimement lié au succès de son expansion.

...Incontournable de la sociologie !
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L'Ethique protestante et l'esprit du capita..

La démonstration de Max Weber au sujet du lien entre « l’éthique protestante » et la naissance d’un « esprit capitaliste » est très éloquente. Il consacre une large part de son exposé à la distinction des différents courants protestants puis détaille chacun des principaux dogmes nous permettant ensuite de comprendre que cette influence des idées d’abord réservée à la vie monastique a ensuite gagnée la vie professionnelle et morale d’une société aujourd’hui tributaire de l’ordre économique moderne.
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L'Ethique protestante et l'esprit du capita..

Ce livre apporte principalement la notion de" désenchantement du monde" qui a été souvent réutilisé depuis et dont une traduction plus juste aurais pu être "démagification du monde". Le protestantisme, ou plus exactement les sectes américaines issues du calvinisme, met en oeuvre un ensemble de croyance engendrant chez l'individu une éthique, un mode de vie méthodique, lequel étant adéquate à l'esprit du capitalisme. En bref, des croyances irrationnelle engendre chez l'individu un comportement de calcul rationnel.

On peut voir émerger dans cette étude des notions analogue à celle de Adorno et Foucault et distinguer ainsi quel sont les apports spécifique des uns et des autres.
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L'Ethique protestante et l'esprit du capita..

Max Weber, grand nom de la sociologie qu'on ne doit plus présenter, décortique ici l'influence religieuse du protestantisme (ou, plutôt, du calvinisme et en particulier piétisme) sur la genèse de "l'esprit capitaliste" : il montre comment les idées de "double pré-destination" et "Beruf" (métier ou, mieux encore, "vocation") ont "rationalisé" le fait économique dans la vie de ceux qui professaient le protestantisme calviniste ou piétiste ; ce paradigme de "ascèse active" a transformé le travail en un mode de connaissance du divin, il est donc "valorisé" au point où la stricte morale ne visait plus que le travail comme "fin en soi".



Il appuie sa thèse sur des démonstrations empiriques et autres sources documentaires, et termine son travail par ce propos:



"L'un des éléments fondamentaux de l'esprit du capitalisme moderne, et non seulement de celui-ci, mais de la civilisation moderne elle-même, à savoir : la conduite rationnelle fondée sur l'idée de Beruf, est né de l'esprit de l'ascétisme chrétien - c'est ce que notre exposé s'est proposé de démontrer."
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L'Ethique protestante et l'esprit du capita..

Je ne vais pas me livrer à un énième commentaire où le plan fait office de critique mais plutôt me livrer à mon ressenti concernant ma lecture.

Cet ouvrage, de mon point de vue pose de nombreux problèmes même si Weber, que je considère énormément au demeurant, est un grand sociologue ; à mes yeux, d'ailleurs, plus économiste...

En effet, cet ouvrage n'est pas construit de manière très cohérente dans le sens où certains allers-retours sont complexes voire très complexes à comprendre. De même, les réponses aux critiques de ses détracteurs en plein milieu d'un développement... Assez curieux comme procédé.

Enfin, ne vous lancez pas dans cet ouvrage après (comme je l'ai fait) avoir lu un ouvrage comme Les formes élémentaires de la vie religieuse de Durkheim où tout est classé et clair et surtout, sans base sociologique... Je dis bien sociologique car comme le dit Weber, son ouvrage n'a pas une vocation théologique.
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L'Ethique protestante et l'esprit du capita..

L'éthique protestante par les « effets que l'appropriation subjective de la religiosité ascétique de la part des individus » produit sur la conduite de vie un façonnement rationnel, une incitation à contrôler méthodiquement sa vie. (force de la croyance, de conviction)
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le savant et le politique - Introduction de..

Mon édition commence par une préface de Raymond Aron. J'ai eu beaucoup de mal à comprendre ses propos, mais ils sont intéressant pour comprendre le travail de Weber.

Dans cet ouvrage, Weber parle du métier de scientifique et d'Homme politique. Certains points peuvent toujours être d'actualité, même presque un siècle après la première publication de l'oeuvre.

Le vocabulaire et les tournures de phrases sont parfois un peu compliquées, mais globalement, les éléments importants sont clairs, et résumés plusieurs fois. Il fait des références à certains moments historiques qu'il peut être important de connaître au moins en gros pour mieux comprendre ce qu'il explique.

Le travail de Max Weber est intéressant en certains points plus que dans d'autres. Il essaie au maximum de ne pas donner son propre avis et de simplement expliquer les faits qu'il a constaté en les expliquant.

Cet ouvrage est aussi intéressant pour comprendre la façon de penser et de travailler de l'époque, où il n'y avait pas les mêmes outils de travail et les mêmes mœurs et visions du monde.
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La ville

Un ouvrage essentiel du sociologue Max Weber, dans une nouvelle traduction et assortie de commentaires éclairants.


Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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Le savant et le politique : une nouvelle tr..

Défi ABC 2023 2024 : lettre W.

Défi non fiction 2024



Début du vingtième siècle, contexte guerrier et révolutionnaire (1917, 1919). La traduction de l'allemand que j'ai lue date du 21e siècle. Les deux conférences de Weber sont traditionnellement rassemblées en un classique. Or, je ne les ai pas lues pour leur classicisme, mais parce que la place du savant dans la Cité m'a toujours intéressée, et que mes connaissances en la matière se résument au philosophe roi platonicien.



Or, le contexte n'est pas tout à fait le même, et la science n'est plus le Soleil, mais bien les ombres de la Caverne (cette observation est de Weber), et l'on assiste à une intellectualisation et un désenchantement du monde. Weber prône une séparation du savant et du politique, et le maître de conférences n'est pas un chef ou un gourou, ou que sais je. Le début est factuel, et s'attache à analyser la "profession" de savant (comparaison Allemagne-USA), avant de passer à la "vocation". Weber devient subjectif dans son objectivité, il définit les "présupposés" de la science (ex. les médecins présupposent le maintien de la vie, mais quid de l'euthanasie, qui n'est pas nommée ainsi ?) et prône la probité intellectuelle, avec de savantes références et un bon raisonnement, mais on sent que Weber s'inspire de son statut de chercheur. Car Weber est lui-même un savant. Par exemple, il décrit "l'éclair de génie" qu'un savant peut avoir en promenade (alors qu'une illusion naïve veut qu'il ait l'illumination à son bureau).



Après le savoir, passons à la thématique du pouvoir, car la politique, c'est le pouvoir. Les concepts weberiens de monopole de la violence et d'autorité (charismatique, ect) sont développés. Il est question de domination, d'un point de vue historique et comparatif (USA, Allemagne, Angleterre). Je me suis d'ailleurs demandée à ma lecture si Trump n'était pas un "boss" américain au sens weberien. J'ai lu la fin un peu vite, mais disons que Weber oppose conviction et responsabilité. Et c'est cette dernière éthique qui, neuf fois sur dix, est plus sincère.



Deux conférences que j'ai lues en deux fois, intensivement, aux concepts et aux propos structurés et cohérents. A noter que dans le politique il est beaucoup question des fonctionnaires, administratifs "sans colère", sans cette flamme de l'homme politique. Weber repère aussi une éthique justificatrice (ce n'est pas le terme employé, mais c'est l'idée) : j'ai quitté cette femme, et après coup je dis qu'elle n'est pas digne de moi. Même si Weber n'est pas psychologue, je trouve que c'est une bonne analyse des biais humains.
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L'Ethique protestante et l'esprit du capita..

lu lors de mes études de sociologie, il y a plus de 50 ans...mais j'avais beaucoup apprécié l'analyse de Weber et plus ou moins consciemment, elle continue de m'influencer.
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le savant et le politique - Introduction de..

Excellente analyse sociologique des carrières du savant et du politique, analyse toujours d'actualité, ce qui est assez incroyable pour un livre oublié en 1919 ! La partie sur le politique est cependant plus difficile d'accès que la partie sur le savant. Je conseille cette lecture de difficulté moyenne, pour stimuler vos neurones.
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L'Ethique protestante et l'esprit du capita..

Un livre fondateur de la sociologie, un classique souvent cité, mais rarement compris, notamment dans ses aspects prophétiques. Il y prévoit "l'épuisement des ressources fossiles", alors qu'il écrit avant la première guerre mondiale! Sa critique des fondements religieux du capitalisme anglo-saxon prennent aujourd'hui une actualité nouvelle.
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