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Critiques de Mélanie Guyard (220)
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Les Âmes silencieuses

Comment de petits villages reculés ont vécus la guerre 39-45 et son occupation? Un sujet et des mentalités traités avec détails.

Basculant de la guerre à nos jours, par le biais de secrets de famille. L'horreur et l'effroi de 1943 rattrape un homme rempli de sarcasmes, à l'humour cynique et sans concessions à se plonger dans des secrets bien enfouis . Des découvertes qui lui font se réapproprier une vie moins superficielle en se découvrant des racines familiale bien présentes.. Un style pas encore bien affirmé mais qui, quand il se voudra plus personnel fera de cette auteure, une romancière des plus attractives.
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Les Âmes silencieuses

C'est parce qu'il doit vider la maison de sa gd mère Héloïse qu'il n'a pas connue, que Loïc va découvrir avec cet héritage toute une série de secrets de famille.

L'autrice alterne l'histoire d'Héloïse et de Loïc. Cette trame n'a rien d'original. le style est adapté aux deux générations. Un peu plus solide pour l'histoire d'Héloïse (on commence en 1943), un peu plus "light" pour la partie de Loïc (2013). Style peut-être un peu trop "jeune" pour moi, mais bon.

Là j'ai passé les bémols.



Car sinon j'ai eu du mal à lâcher ce bouquin ! En fait pour tout vous avouer j'ai emprunté ce livre à la bibliothèque suite à un avis enthousiaste de Babounette. Emprunt qui a eu lieu il y a quelques temps déjà. Oui mais voilà ce livre m'a été piqué par ma fille aînée puis par ma fille cadette qui l'ont toutes deux dévoré, en me disant qu'il était génial. Très laconique. Mais bon pour que mes deux filles aiment, vu qu'elles ont des goûts assez distincts, ça veut dire quelque chose !

Alors j'avoue moi aussi j'ai suivi avec intérêt cette découverte de ces secrets de famille, cette remontée dans le temps, ces rancunes tenaces, ces amours cachées, ces femmes qu'on a tondues après la guerre.....



Un bon roman que j'ai apprécié comme il a été apprécié par mes filles !

Allez maintenant je vais le rendre à la bibliothèque. Quand, je ne sais pas trop, la bibliothèque étant désormais fermée le week-end (je suis une paria du Pas-de-Calais....)
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Les Âmes silencieuses

Les âmes silencieuses - Mélanie Guyard - Éditions du Seuil 2019 - Roman - Lu en janvier/février 2021.



MERCI DJDRI25 pour votre gentillesse et l'envoi de ce livre qui m'a énormément plu.



Lieu : Un petit village dans le Berry

Époques : de 1942 à 1950 et 2012

Personnages principaux :

- Héloïse et Jean son jeune frère

-Amélie et "le père" taiseux et pas tendre, les parents d'Héloïse et Jean

-Lucien, le "promis" d'Héloïse"

-Louis, Fernand, Marius, Félix et Bernard les amis de Lucien.

-Frantz, jeune officier Allemand

-Anaïs, mère de Loïc et fille d'Héloïse, je dis" mère" parce que ce n'était pas une maman

-Loïc, fils d'Anaïs et petit-fils d'Héloïse

-Mathilde, policière dans le village où se déroulent les événements.

Et Salam, la chienne perdue adoptée par Loïc.



Le roman se présente en courts chapitres alternant entre les deux époques,

celle de la seconde guerre mondiale et l'année 2012. Chaque chapitre est une tranche de vie de l'une et de l'autre.



2012

Héloïse est décédée depuis deux ans quand sa fille Anaïs décide de vider la maison dans le but de la vendre. Comme elle ne peut s'y rendre et qu'elle n'a pas du tout envie de s'atteler à cette tâche ingrate, elle demande à son fils Loïc de s'y rendre et d'expédier la besogne vite fait bien fait.

Loïc a très peu de souvenirs de cette grand-mère ne l'ayant pas souvent rencontrée.



Que va-t-il découvrir dans ce village perdu au fond du Berry ?



1942

Héloïse fille de fermier a dix-huit ans, très attachée à son jeune frère qu' elle a sauvé de la noyade quand il était petit, elle n'avait que six ans et s'est toujours sentie coupable de cet accident et depuis, le protège pour tout, Héloïse ira jusqu'à se sacrifier pour lui et en paiera lourdement les conséquences.



Les Allemands envahissent le village et s'installent dans La Meunière, la ferme voisine.

Un drame va se jouer, les "amis" de Jean forts en gueule, veulent montrer aux Allemands qu'ils ne sont pas les bienvenus.



Frantz, jeune officier Allemand va entrer dans la vie d'Héloïse bien malgré elle.

"Il ne faut pas que papa le sache" "Je vais t'aider" dit-elle à son frère.



J'ai découvert bien des secrets de famille avec Loïc qui ne s'attendait pas à entrer ainsi dans la famille de sa mère qu'il connaissait très peu.

J'ai découvert une toute jeune fille en la personne d'Héloïse au caractère fort et son amour inconditionnel pour son frère Jean

J'ai découvert la triste réalité de l'occupation allemande de ce petit village et ses lourdes conséquences.



J'ai découvert la plume de Mélanie Guyard, pleine de sensibilité, directe, qui m'a tenue en haleine tout au long de ma lecture. Je voulais savoir, j'ai su, j'ai compris seulement à la fin l'énorme sacrifice d' Héloïse.



Tous les sentiments et les émotions sont réunis dans ce roman, l'amour sous plusieurs formes, la haine, le pardon, la révolte, l'injustice, les non-dit, la cruauté, la souffrance, le chagrin.



J'ai adoré ce roman que je n'aurais pas lu si djdri25 n'avait pas proposé trois livres à offrir à des babélionautes Belges terriblement déçus de ne pouvoir participer à la Masse Critique du 10 janvier 2021. J'ai choisi celui-ci et je suis enchantée de mon choix. Encore merci djdri25 pour votre générosité.



Continuez à prendre soin de vous.

Au plaisir de vous lire.





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Les Âmes silencieuses

Très bon livre, difficile à accrocher les premiers chapitres mais ensuite ce lit facilement. Les chapitres alterne d'époque ce qui m'a fais lâcher qques semaines avant de le reprendre car l'histoire m'avais imprégner et je voulais connaître la suite. Très beau livre.



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Les Âmes silencieuses

Une jolie découverte pour ce roman de type "romance". Le dénouement ? Je n avais rien vu venir. Les personnages sont attachants même s'ils sont nos ennemis. Tout homme est porteur de sentiments et de blessures.

La plume de l'auteur est agréable et la lecture fluide.

Ce roman est une bonne lecture de vacances,
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L'enfant des tempêtes

J'avais très hâte de découvrir ce deuxième roman de Mélanie Guyard publié au Seuil, car j'avais eu un coup de cœur pour le premier. Ce qui n'était pas une évidence étant donné que je ne connaissais l'autrice qu'à travers ses publications jeunesse / jeune adulte tournées vers l'imaginaire. Cependant, Mélanie est une autrice et une femme que j'apprécie beaucoup, pour avoir eu la chance d'échanger plusieurs fois avec elle, notamment pour une interview sur le blog.

Mes attentes concernant L'enfant des tempêtes étaient assez élevées, et j'avoue avoir eu un peu plus de mal à entrer dedans que dans le précédent, un peu perdue par l'alternance entre les chapitres, qui sont des alternances dans le temps, mais du même personnage, Mathieu. Il revient dans sa maison de vacances sur une île de la côte Atlantique, après des années d'évitement, sa dernière venue datant de Noël 1999, pendant la fameuse tempête qui a frappée les côtes françaises... Le récit alterne donc entre les retrouvailles de Mathieu avec le lieu, et ses habitudes enfantines, et des périodes de ce fameux hiver, quand le jeune homme n'avait que douze ans, et venait de perdre son père... Hiver très particulier, avec une rencontre cruciale qui modèlera l'homme que Mathieu deviendra.

Une fois lancée dans cette lecture, une fois le rythme de l'alternance des chapitres intégrée par mon esprit, je me suis laissée emporter aux côtés de Mathieu, et j'ai adoré découvrir ce jeune homme, à deux périodes charnières des relations avec sa mère. La partie dans le "présent" de 2011 est clairement celle qui m'a le plus parlée, dans ses relations mère/enfant, mais aussi dans cette redécouverte d'un lieu d'enfance qu'on a idéalisé.

Les aventures de Corentin et Mathieu m'ont aussi bien accrochée, jusqu'à me perdre pendant un temps, avant de me récupérer définitivement avec l'intégration d'un élément osé dans ce type de roman.

Une fois de plus, je suis conquise par la plume de Mélanie Guyard, qui, sous des apparences de douceur, peut se révéler dure, voire cruelle, comme peut l'être la vie. Ce deuxième roman de littérature dite blanche et adulte est pour moi une réussite, même si je garde une place particulière dans mon cœur pour son premier, Les âmes silencieuses...

Merci à Babelio pour ce roman reçu dans le cadre d'une Masse Critique, et merci à l'équipe pour la compréhension et la patience due à des circonstances particulières.
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Les Âmes silencieuses

Ce roman était dans ma pal depuis un moment parce que la 4e de couverture me tentait beaucoup !! Mais j'ai été clairement déçue, et j'ai failli abandonner à de nombreuses reprises... je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire, à m'attacher aux personnages. C'est seulement vers la fin du livre que j'ai commencé à apprécier. Pourtant, l'écriture est plutôt sympa, le synopsis me plaisait, mais je n'étais pas dedans, sans doute car trop de lamentations sur lui-même au début ? J'avoue que je n'arrive pas vraiment à comprendre pourquoi ce livre ne m'a pas plu...
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Les Âmes silencieuses

Livre reçu dans le cadre de la Masse Critique et donc un grand merci à Babelio et à l'éditeur pour ce partenariat. Je ne suis pas sûre qu'il en ait besoin pour faire de ce roman un succès puisque j'en avait déjà entendu parlé et que en bien !



Et je confirme : un roman historique où l'on y retourne tout ce qu'on cherche. Émotion, histoire, amour,...



J'ai un peu de mal lorsque les chapitres sont partagés entre deux histoires parce qu'on regrette toujours de lâcher l'un pour retourner vers l'autre. Et c'est vrai que j'ai retrouvé ce sentiment... L'histoire d'Heloise est tellement forte, elle nous tient en haleine, on veut comprendre son histoire riche en histoire, forcément durant cette occupation allemande.

Mais Loic reste attachant tout de même.



Je conseille vivement ce livre qui vous emportera dans ces 2 vies distinctes mais attachées l'une à l'autre par cette recherche de son histoire, l'histoire de sa famille.
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L'enfant des tempêtes

Dans le cadre de la dernière Masse critique littéraire organisée par Babelio à laquelle je remercie chaleureusement toute l’équipe de m’avoir associée, me voici donc embarquée cette fois dans une tempête bien singulière.



***



A l’instar des météorologues, elle aurait pu s’appeler Corenthin cette tempête. A moins que l’on ne penche pour Mathieu ? En effet, pris dans la tornade de leurs débordements, incertitudes, émotions refoulées ou débordements verbaux mal maîtrisés, ces deux garçons entrent dans l’adolescence à douze ans par une fenêtre brisée par un galet ouvrant sur un blockhaus plutôt que par une porte largement ouverte sur une vie familiale douce et protectrice. Et leur rencontre suivie de tous ces rendez-vous pris ou volés seront à la hauteur de la tempête intérieure qui les lie d’abord puis les confronte ensuite dans la colère du vent océanique qui finira par frapper l’île d’Oléron cette nuit de trop.



Revenir sur les lieux onze ans après devient nécessité pour ce narrateur qui s’est depuis construit une vie loin de ces vagues adolescentielles et pourtant ombrée par des questions restées en suspens. Un fait divers journalistique lui donnera le signe qu’il attendait.



***



D’un exil issu de la volonté maternelle de s’extraire de sa propre pression familiale suite à un deuil tragique qui la touche conjointement avec son fils, Mathieu, celui-ci prendra de plus en plus de vitesse et de risques sur des chemins de plus en plus tortueux pour échapper à cette chape de plomb, à ces mots qui ne sortent pas, à cette incompréhension, à cette confrontation à la réalité... pour aller narguer cette impression d’indifférence à son égard et chercher sa brillance dans le regard d’un autre, Corenthin.

Mais celui-ci n’a pour seul critère de mesure que la hauteur des obstacles et le risque des épreuves qu’il donne à surmonter.

Limites personnelles, émulation du collectif, effet-miroir et construction de la conscience par l’expérimentation : vivre sur le fil du rasoir et savoir jusqu’où accepter de se couper, tout dépend de la profondeur de la plaie que l’on pourra panser. Reste la question de la cicatrice...



***



Comme une allégorie de la vie, nombreuses sont les interprétations psychologiques et sociologiques offertes par l’analyse de ces destins à la fois pris dans leur unicité puis dans leurs liens respectifs. Chacun ayant sa façon dans l’instant ou dans le temps d’affronter, surmonter ou fuir ses épreuves, celles qu’il ne voie que sous l’angle de son étroite lorgnette personnelle submergée d’émotions refoulées avant de dézoomer et d’accepter un carrefour commun des souffrances qui donne au collectif à la fois le pouvoir de détruire mais aussi de soutenir et de reconstruire (ici avec cette présence maternelle à la fois repoussée comme elle-même repousse la sienne dans une forme de déterminisme familial évident, puis finalement recherchée et source d’apaisement et de repère quand le repaire prend l’eau).



Il faut parfois des années pour comprendre et revenir sur les traces du passé afin de ressentir autrement, d’accepter différemment ou de définitivement tourner la page, parfois en enfouissant. Onze ans après, le narrateur revivra donc ces moments et en tirera ses propres conclusions, tout en nous laissant la place d’en tirer les nôtres.



***



La qualité lumineuse de l’écriture est sans conteste, dotée à la fois du sens du rythme et de l’art de d’amener et de maintenir une ambiance d’attente, de questionnements, de suspense, dans un climat à l’image de cette tempête qui s’annonce. Les usages métaphoriques entre le climat qui se déchaine pas à pas et ce point de rupture intérieur qui plane et se précise sont en cohérence avec ce travail de deuil qui franchit ses étapes avec son temps, le deuil initial et celui de l’enfance qui l’accompagne.



Un seul bémol toutefois réside sans doute dans le décalage ressenti entre cette attente insoutenable de découvrir quel était cet acte tant redouté et placé au centre du franchissement de toute limite bien amenée, et la confrontation à la scène en question qui m’a laissé un arrière-goût de passage trop rapidement éludé, peu développé en lui-même tant sur les émotions que sur la description matérielle des faits. Peut-être pour laisser au lecteur sa liberté d’imaginer, d’interpréter. Mais personnellement, certaines zones d’ombre ou certains ressentis sont restés là-bas, en suspens perdus dans cette nuit ou mal éclairés au jour du retour.



Amis Babelionautes, je serais heureuse d’avoir des retours sur votre propre lecture de ce récit et d’échanger, n’hésitez pas !




Lien : https://www.lemotsurlegateau..
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L'enfant des tempêtes

corally4

corally4 07 novembre 2020

Un peu de retard pour donner ma critique, si tentait, une critique. Mais j’ai relu le livre de Mélanie Guyard « L’Enfant des Tempêtes »

J’avais beaucoup apprécié cette auteure avec dans le premier ouvrage : Les Ames Silencieuses.

Quel plaisir de retrouver son style d’écriture si fluide, lumineux, et bien imagé. Le passé, le présent, les âges de la vie, les saisons, se déroulent avec facilités tout en maintenant un suspens.

Nous somme en 1999, lors des tempêtes si dévastatrices, dans l’Ile d’Oléron, où même si l’on ne connait pas vraiment, on sent le vent, l’embrun et les grains de sable se coller à nous….Mathieu, 12 ans et sa maman vont passer les fêtes de fin d’année, seuls, dans leur maison d’été. Une idée de maman car ils sont en deuils. Le père s’est suicidé. L’enfant va s’extraire de l’ambiance morose et aller courir sur la grève prés de deux blockhaus. Il y rencontre Corentin, un enfant de l’ile très déluré qui entraîne Mathieu dans ses aventures dans un des blockaus « Krokodil », et aussi dans de grande escapade à vélo, pour tester le courage de Mathieu. Une grande amitié se noue mais rompu par la mort d’un chien.

ET en parallèle, Mathieu à 23 ans, étudiant en médecine à Paris qui apprend que l’on a détruit le Krokodil….

.Aucune hésitation, il part à Oléron, retrouver sa maison d’enfance. . En y retournant une dizaine d’années plus tard, Mathieu retrouvera t il les fantômes de son passé, ses peurs et aussi ses cauchemars. Les albums photos récupérés et la confusion sur le genre de son vélo d’enfant et sa couleur : rouge ou gris vont ils l’aider à avancer dans sa vie d’adulte ? Certainement, car son retour vers sa mère le montre plus serein



Cette histoire m’a émue car être confronté à la perte d’un père ou d’une mère n’est jamais facile quand on est enfant.



Un grand Merci à Babelio et aux Editions du Seuil pour cet envoi dans le cadre d'un Masse Critique Privilège, cela n’a que conforté mon bonheur de lire à nouveau cette auteure.
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L'enfant des tempêtes

Mathieu a 12 ans, il a perdu son père il y a peu. Sa mère décide de l’emmener fêter Noël juste tous les deux dans leur maison de vacances sur l’île d’Oléron, officiellement pour éviter qu’il voit tous ses cousins heureux avec leurs deux parents, officieusement elle ne se remet pas de la perte de son mari. Tout ne se passera pas simplement pendant ces vacances, en parti à cause de l’arrivée de la tempête 99. Des années plus tard, Mathieu maintenant interne en médecine retourne à Oléron et se remémore tout ce qui s’est passé pendant ces fêtes particulières.

Quand la masse critique privilégiée babelio me l’a proposé, je me suis contenter de Mélanie Guyard et île d’Oléron pour postuler. J’aurai pu lire un peu plus la quatrième de couverture, ça m’aurait éviter une lecture éprouvante à un moment où je n’avais pas forcément le capital moral qu’il fallait.

La plume de Mélanie Guyard fonctionne avec moi, elle réussit à m’embarquer aussi bien sur le vélo de Mathieu, autour de l’île d’Oléron, que dans la tête de celui-ci. L’aspect psychologique des personnages est pour moi le point fort de ce roman. On est Mathieu, on ressent tout, comme si on était lui. 
C’est si bien fait que c’est devenu éprouvant pour moi la combinaison père décédé, Charente Maritime et Noël étant trop proche de mon vécu, ce n’était pas bon pour mon moral. J’ai apprécié ce « pèlerinage », que ça soit les aventures vécues à l’époque que les réflexions sur l’influence du passé sur le présent. se reconstruire : comment, pourquoi, à quel rythme, quel influence le passé a sur notre construction et l’adulte que l’on devient…

Beaucoup d’aspects liés à son deuil sont abordés et le tout sans négliger les soucis de communications entre les personnes qui restent. Ca sonne juste.

Et puis il y a Corentin qui repousse les limites de Mathieu. La relation entre ces deux jeunes est très réaliste, elle colle au vécu des amitiés, pas toujours positives, qui se développent, en particulier, pendant les vacances. J’ai apprécié la fin et les réflexions qui en découlent.

C’est une très belle lecture qui bien que tombée au mauvais moment m’a beaucoup touchée et que je relirai avec plaisir quand ce sera plus le moment.

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Les Âmes silencieuses

Je l'ai déjà dit, mais j'adore les histoires qui se passent sur deux époques différentes.

En 2012, au travers de Loïc Portevin à la recherche de ses origines, on découvre la vie de sa grand-mère pendant la guerre, lorsque les Allemands s'installent dans son village. En 1942, Heloïse prendra donc une décision qui scellera son avenir et qu'elle assumera toute sa vie.

J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre. On alterne les chapitres de Loïc en 2012 et d'Heloïse pendant la guerre. On se pose beaucoup de questions, on cherche des réponses, mais Heloïse reste mystérieuse, les secrets qu'elle garde sont dévoilés à petite dose. Dans son histoire, on redécouvre les horreurs de la Deuxième Guerre et de l'occupation nazie, on reste admiratif devant les actes de Résistance et le courage dont certains ont fait preuve, et on constate une fois de plus à quel point la peur, même légitime, est mauvaise conseillère.

L'histoire de Loïc est du coup un peu plus fade en comparaison, mais lui-aussi est à la recherche du bonheur en plus de ses origines.

Ce fut une très bonne lecture. Je remercie Babelio et les éditions Points via la Masse Critique pour ce partage.
Lien : https://www.facebook.com/Les..
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L'enfant des tempêtes

De Mélanie Guyard, j'ai lu et adoré le premier roman « adultes », Les âmes silencieuses, et j'avais eu la chance de l'écouter en parler de manière passionnante lors d'une rencontre organisée par Babelio. J'ai donc sauté sur l'occasion de lire son deuxième roman, envoyé lors d'une masse critique privilégiée par les éditions du Seuil, que je remercie, ainsi que Babelio.



Ce deuxième livre est très différent.



J'ai beaucoup aimé le fait qu'il soit organisé autour de la terrible tempête qui avait terminé le vingtième siècle (à un an près, d'accord), car la tempête est à peine une métaphore de ce qui se passait au même moment à l'intérieur de Mathieu : c'en est comme une matérialisation, une véritable extériorisation. Il avait onze ans, venait de perdre son père, restait avec un monde de questions sans réponses et une douleur sans fond partagée avec sa mère, et il a trouvé le moyen de traverser les pires expériences initiatiques au moment où la nature lui offrait des obstacles exceptionnellement difficiles à surmonter, pour pouvoir surmonter aussi le saccage de sa vie. Nous avons tous en tête les images de cette tempête : le décor n'est pas exagéré, la violence décrite par l'auteure s'est réellement produite en France.



Ce livre est un chemin initiatique, construit sans suspense sur les personnages puisqu'on sait dès le départ que douze ans plus tard, il revient sur les lieux tout en étant en contact avec sa mère, qui a donc elle aussi survécu : tout est dans le chemin initiatique qu'il a fait, refait et revit.



Le livre passe véritablement comme une tempête, et si le dénouement surprend, désarçonne et est donné avec trop peu de détails pour qu'on puisse être vraiment sûr qu'on a compris l'intention de l'auteure, ce n'est curieusement pas grave : parce que quelle que soit la manière dont Mathieu a surmonté les tempêtes, celle de la nature et celle de sa vie, il les a véritablement surmontées. Cela laisse quand même une étrange impression qui altère un peu ma chronique au moment de la poster, mais qui ressemble finalement à la vie de Mathieu : elle aurait pu être un ouragan, elle est finalement un cadeau de Dieu. Pour comprendre cette énigmatique remarque finale, une seule solution : lisez le livre jusqu'à sa dernière ligne !
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Les Âmes silencieuses

Une très belle découverte!

Un récit entre le petit-fils et l'histoire de sa grand-mère. On revient sur son passé, sa vie, son combat durant la guerre. L'histoire nous transporte dans deux vies qui se regrouperont d'une façon ou d'une autre.

petit plus: "L'humour" du petit-fils avec ses petites phrases piquantes est extra ^^



gros coup de coeur





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Les Âmes silencieuses

C’est une bien belle histoire que nous conte Mélanie Guyard. Et même deux histoires en chapitres alternés (c’est vraiment à la mode !)

Chapitres pairs. Nous sommes en juin 1943. Un régiment allemand vient s’installer dans un village perdu du Bercy. C’est là que vit la jeune Héloïse, très attachée à son frère Jean qu’elle a sauvé de la noyade quand il était petit. Ses amis sont donc les amis de Jean, qui croient malin de jouer aux héros de pacotille en s’opposant à l’occupant. Pour le plus grand malheur de tous.

C’est écrit sobrement, d’un style agréable et fluide qui n’oublie pas la petite touche de poésie pour décrire la nature rurale de l’endroit.

Chapitres impairs. Nous sommes en 2012. Loïc, le petit-fils d’Héloïse, parisien convaincu, vient passer quelques jours dans la ferme familiale où vécut Héloïse. Il doit la vider car elle va être vendue (il vient seul ,quel homme fort !) On ne peut pas dire qu’il est bien accueilli au village: on le traite de « petit-fils de la tondue » ! Il commence son boulot dans ce contexte déprimant, accentué par les bourrasques incessantes de l’automne berrichon. Au grenier, il découvre un paquet de lettres reçues par sa grand-mère. Ecrites par qui ? Elles sont toutes signées « J » Loïc est intrigué et commence à s’intéresser à son passé. Qui est « J » ? Qui est son grand-père, sachant qu’Héloïse était fille-mère ?

Ici le style est différent, plein de l’humour qu’essaye d’afficher Loïc pour masquer ses déboires conjugaux, mais toujours sensible aux frasques de la nature.

Loïc démarre son enquête et dès ce moment le suspense va croissant pour aboutir à une fin géniale. En général, dans ce genre d’histoire, les dernières pages sont prévisibles, ou alors surviennent des événements invraisemblables, voire rocambolesques. Ici rien de tout ça, bien au contraire. L’énigme s’explique très simplement, sans artifice, et pourtant de façon imprévue. Elle m’a complètement surpris, et je parierais une potée berrichonne que je ne suis pas le seul lecteur dans ce cas !

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L'enfant des tempêtes

J'ai beaucoup aimé les âmes silencieuses, et du coup j'ai été ravie quand Babelio m'a proposé de recevoir le nouveau roman de l'auteure.



L'histoire se passe à l'île d'Oleron. Mathieu, 23 ans, interne en médecine à Paris, décide sur un coup de tête de partir passer ses jours de repos dans une maison familiale où il ne s'est pas rendu depuis 12 ans. C'était en décembre 1999. Son père venait de mourir et sa mère n'avait pas la force de faire face à la famille pendant les fêtes de Noël, elle avait donc amené son fils dans cette maison de l'île. L'intrigue progresse en parallèle entre les deux époques. Mathieu revient sur ses souvenirs, sa rencontre avec un jeune garçon, la douleur de sa mère, la tempête qui va ravager l'île.



Les personnages ont une histoire et un caractère qui aurait pu provoquer chez moi de l'empathie, mais malgré cela je n'ai pas vraiment réussi à entrer dans l'histoire et a ressentir de la sympathie pour les personnages. Pourtant les descriptions de l'île et le climat qui devient de plus en plus anxiogène au fil de la lecture sont très bien rendus. Alors je ne sais pas, j'ai trouvé que l'intrigue mettait du temps à se mettre en place, que l’histoire se perdait un peu pour un final que j'avais vu venir.



Il m'a fallu une scène forte, celle du chien, pour repartir avec enthousiasme dans l'histoire. Mais cette scène arrive dans la dernière partie du livre. Mon avis est donc assez mitigé.



Je remercie malgré tout Babelio et Les Éditions du Seuil pour cette découverte.
Lien : http://lesfanasdelivres.cana..
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Les Âmes silencieuses

J ai bien aimé ce roman pour son histoire où passé présent s entremêlent.

Une première approche pour lire d autres récits sur l Histoire de la seconde guerre mondiale.
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L'enfant des tempêtes

Je remercie tout d’abord Babelio et les éditions du Seuil pour cette masse critique privilégiée. Ce livre m’a beaucoup posé de questionnement pour être honnête. Nous rencontrons Mathieu qui retourne sur l’île d’Oléron après de nombreuses années. La dernière fois qu’il était venu c’était enfant durant la période de Noël après la mort de son père. Des souvenirs hautement douloureux.

J’aime toujours les livres où il y a une alternance passé/présent qui permet de mieux connaître un personnage et en l’occurrence, ici, celui de Mathieu. Il est vraiment mis au centre de ce livre, n’ayant que peu d’autres personnages qui gravitent autour de lui. Et pourtant, j’ai eu du mal à me plonger complètement dans ce récit que j’ai trouvé un peu long. J’ai éprouvé des difficultés à voir la finalité que l’autrice voulait donner … sauf dans les trente dernières pages que j’ai trouvées vraiment fabuleuses ! Enfin le livre a pris tout son sens ! Les sujets évoqués sont difficiles et j’ai trouvé qu’il était dur à lire. Peut-être tout simplement pas le bon moment pour le lire ? En tout cas, cela n’enlève en rien la beauté de la plume de l’autrice. Les tempêtes intérieures et extérieures sont souvent terribles et ce livre le montre très bien.

Il est clairement difficile pour moi de dire si j’ai aimé ou non ce livre mais je reste persuadée que ce n’était tout simplement pas le bon moment pour moi de le lire car le message transmis par l’autrice est fort. Le pardon et la résilience sont souvent le combat d’une vie et l’autrice l’a très bien mis en lumière.


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Les Âmes silencieuses

Ayant adoré Le passageur, saga Young Adult, écrite sous son pseudonyme Andoryss, j'avais très envie de la retrouver et de la redécouvrir en littérature adulte. Et encore une fois, ce fut une très belle lecture.

*

J'ai tout aimé dans ce roman. A commencer par l'alternance des chapitres qui suivent un coup Loïc en 2012 qui après une séparation douloureuse et une vie en morceaux quitte Paris pour la compagne afin de vider la maison de sa défunte grand-mère quasiment inconnue, et un coup cette fameuse grand-mère Héloïse, alors jeune femme pendant la deuxième guerre mondiale.

Une famille, beaucoup de mystères, de secrets, deux temporalités qui tiennent en allène tout du long. Loïc est un homme brisé, à l'humour noir mais qui m'a immédiatement plu, de par sa répartie et de sa quête. Lorsqu'il trouve dans le grenier de cette vieille bâtisse familiale une correspondance entre sa grand mère et un certain J, il se met en tête de découvrir son identité. Et alors qu'au village tout le monde à son mot à dire sur sa grand mère, des mots durs et cruels, on apprendra à la connaitre à travers son histoire, et l'Histoire avec un grand H, de cette jeune femme courageuse et dévouée qui se sacrifie sans que l'on sache pour quoi, ni pour qui.

C'était à la fois bouleversant et addictif comme lecture. On a envie de tout démêler avec Loïc, de savoir ce qui est arrivé à Héloïse dans les années 40 et le fossé qui les a séparé. Entre passé, présent et futur.

*

Une belle découverte. Une belle écriture (bien que parfois un peu répétitive) des chapitres courts qui nous entraînent à lire toujours un de plus, une belle histoire.







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L'enfant des tempêtes

Alors que j'écris ces lignes, le bouleversement qui m'a saisi quand j'ai tourné la dernière page et ai refermé l'ouvrage, est encore bien frais. Frais car les mots raisonnent dans mon esprit, ils tourbillonnent et ils me touchent ; à tel point que la larme qui menace de dévaler ma joue depuis l'avant dernier chapitre se perd sur le rebond de mon sourire, dégoulinant non pas de tristesse mais de sympathie et de compréhension. Ma chronique ne sera pas négative, loin de là, vous l'avez compris en lisant mes premières lignes. Et je vais vous expliquer pourquoi, du mieux que je le peux, cette histoire m'a touché au plus profond du cœur.

En 2011, Mathieu, jeune interne en psychiatrie, décide de se rendre sur les traces de son passé, retrouvant la maison d'Oléron, riche en souvenirs heureux mais aussi ternis par le décès de son père. Et en prenant la route de son enfance perdue, et surtout de l'hiver 1999, quelques mois après la mort de son père, il nous emmène avec lui pour nous conter les mémoires de ce mois de décembre. L'enfant de presque 12 ans, accablé par le décès, mais aussi sa mère, dévastée de la perte de l'amour de sa vie, nous emmène dans leur reconstruction lente et semée d'embuche.

Le lecteur assiste, spectateur impuissant, à la rupture d'une dynamique familiale, ambiance sombre et dramatique qui plane tout le long de la lecture. Et l'esprit invente des leurres, des ruses, pour faire oublier la douleur du deuil. On nous introduit Corentin, l'Ouragan de la vie de Mathieu, qui l'aide à faire fi du passé en l'entrainant dans des expériences plus que dangereuses, motivées par l'envie d'exaltation, de frisson... mais surtout par l'envie de vivre de nouveau. On y découvre la culpabilité du vivant, la "fleur empoisonnée" qui ronge le cœur meurtri de l'enfant, qui ne cesse d'enfoncer ce dernier dans une voie plus sombre alors qu'il essaie tant bien que mal se relever. Une tempête dans l'esprit comme une tempête sur l'océan, la vie du jeune garçon est sens dessus dessous, malmenée par les marées, la houle puissante, les vents violents, les carreaux arrachés, les maudits trois vœux pour trois ricochets...

C'est sous la narration du Mathieu de 23 ans, l'adulte, celui qui a vécu un peu plus longtemps, qui semble un peu plus apaisé (même si ses démons ne sont jamais bien loin), que l'on suit cette épreuve, de bout en bout, sans jamais perdre le fil de l'histoire. Car si le cerveau "malade" invente sans cesse de nouvelles choses pour alléger le poids des épreuves, l'espoir persiste. Au sortir d'une tempête, le jour se lève pour laisser place aux rayons du soleil. Des rayons de joie, d'amour, de réconciliation ; l'idée qu'un jour, nous pourrons guérir et nous relever malgré les blessures du passé. Alors merci à Mélanie Guyard de nous avoir donné - grâce à sa superbe plume alternant rime, prose, métaphores, et dotée d'une stylistique sans pareil - ce récit bouleversant qui continuera, je suis sure, d'en toucher plus d'un.
Lien : https://thereadingsession.fr..
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