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3.88/5 (sur 11 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Agrégée de philosophie, spécialiste de Spinoza et d'esthétique, professeur à l'université de Lille-III.
Dramaturge, elle participe à la mise en scène au Festival de théâtre contemporain de Vincennes en mai. Auteur d'une biographie d'Andy Warhol (Gallimard).

Source : France Culture
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Par Mériam Korichi, philosophe, dramaturge et metteure en scène. En 1929, dans "A Room of One's Own", Virginia Woolf affirme qu'avoir une pièce à soi où réfléchir librement est une condition sine qua non de la pensée, et que c'est ce qui a manqué aux femmes dans l'Histoire pour écrire. Mais la liberté d'avoir une pièce à soi est indissociable de la liberté d'en sortir. le confinement nous invite donc à penser une nouvelle fois le rapport des femmes et de leur espace. Lire l'article « Confinement et chambre à soi – sur A Room of One's Own de Virginia Woolf » sur AOC : bit.ly/3eQFbBt

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En une époque de tutelles en tout genre, auxquelles le commun des mortels ne pouvait que très difficilement échapper, il osait mettre au-dessus de tout l’autonomie rationnelle et affective des individus. Il faisait passer leur épanouissement et le développement de leurs relations dans un esprit égalitaire, avant les intérêts des institutions et des clans sociaux. Il eut l’audace et la prodigieuse intelligence de proposer une alternative philosophique à la Bible et à tous les textes qui en appellent à la foi et qui condamnent le désir comme la marque du malheur de l’homme, lui qui définit le désir comme l’essence même de l’individu. Sa philosophie était, et est toujours, une philosophie de l’émancipation par la liberté de la pensée qui défie toute domination. En cela, elle est éminemment politique et incendiaire. C’est cette alternative à la Bible et ce manuel démocratique à l’échelle individuelle que j’ai maintenant sous les yeux : le texte intégral, en version manuscrite de l’Ethique, le grand traité de Spinoza, qu’il ne put publier de son vivant.
(pp.15-16)
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« Operator : Allo ?
[Opérateur : Allô ?]
B. : 42764203.
It is ringing.
[Ça sonne.]
A. : Allo ?
B. : Hello !
[Salut !]
A. : Oh hi !
[Oh salut !]
B. : How are you ?
[Comment ça va ?]
A. : I wasn’t sure you’d be in.
[Je ne savais pas que tu étais rentrée.]
B. : You know what ?
[Tu sais quoi ?]
A. : What ?! 
[Quoi ?!]
B. : I got a Polaroid of Bob Dylan tonight.
[J’ai pris un Polaroid de Bob Dylan ce soir.]
A. : Where ?!
[Où ?!]
B. : He went to see Neuwirth’s first show and I happened to be at the first one.
[Il est allé à la première de Neuwirth et il se trouve que j’y étais.]
Silence.
A. : Yeah, well… he’s a has been.
[Hummmm… C’est un has been.]
B. : He’s a has been now, but he didn’t look like a has been tonight.
[O.K., c’est un has been, mais ce soir il n’avait pas l’air d’un has been.]
A. : Why ?
[Pourquoi ?]
B. : He was fantastic. [Silence.] He sang a song…
Il était fabuleux. (Silence.) Il a chanté…]
A. [interrupting] : You mean Bobby Zimmerman that Edie was going to mary ? »
« [(La coupant) : Tu parles de Bobby Zimmerman avec qui Edie allait se marier ?] »
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Lodewijk Meyer, un des plus proches amis de Spinoza, directeur du Théâtre d’Amsterdam, et aux côtés du Léviathan de Thomas Hobbes – auquel Spinoza ne veut pourtant pas être associé, car Hobbes est un MATÉRIALISTE et Spinoza se défend d’en être un. Il s’oppose même à ce que prétendent ces derniers, à savoir que la matière est le principe ultime de tout ce qui existe et que l’esprit se déduit des lois de la matière.
Mais à son corps défendant, son dernier ouvrage paru est désormais associé à celui de Hobbes et condamné publiquement comme « blasphémateur et séditieux ».
Spinoza peut-il envisager dans ces conditions la publication de son Éthique presque achevé ?
La République des lettres bruisse de projets de réfutation du Traité théologico-politique. À Paris, à Leipzig, à Florence. Spinoza, cependant, a bien l’intention de publier son oeuvre majeure. Sa réputation d’hétérodoxe, d’hérétique, d’athée, et même de dangereux penseur radical, qui lui a nui auprès de certains savants renommés, ne l’a pas isolé. Ses vieux amis de toujours, comme Lodewijk Meyer, Johannes Bouwmeester, Jarig Jelles, lui sont dévoués. Son réseau d’influence demeure solide. Les savants étrangers de passage ne viennent-ils pas lui rendre visite chez lui dans la maison de Pavilijoensgracht ? Il a, en outre, le soutien indéfectible de Jan Rieuwertsz,
son éditeur, qui est bien décidé à imprimer son Éthique le moment venu.
Le philosophe hollandais attire aussi la nouvelle génération de libres penseurs et de savants, des jeunes médecins, des mathématiciens, les NATURALISTES contemporains, qui fréquentent l’imprimerie-librairie de Rieuwertsz à Amsterdam. Spinoza ne manque jamais de s’y rendre. C’est là qu’il rencontre la relève intellectuelle. En cet automne 1674, une nouvelle relation se profile, prometteuse, avec un jeune mathématicien allemand, séjournant pour quelques mois à Amsterdam. Par l’entremise de Rieuwertsz, un premier échange de lettres a déjà eu lieu, engageant. Spinoza s’intéresse au jeune homme et prévoit de le rencontrer avant la fin de l’année.
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La porte d’entrée, peinte en noire, est surmontée d’une fenêtre à croisillons blancs et s’ouvre sur la voie publique. Le heurtoir, un rond de bronze, fait un bruit net et sonore, tac tac. La maison donne sur Pavilijoensgracht, débouchant sur le Cingel au sud de La Haye, dans le voisinage immédiat d’un hospice ouvert en 1616 pour accueillir les femmes pauvres et les veuves. Sans être imposante, la demeure a un abord plaisant, avec ses briquettes rouges, ses trois niveaux percés de grandes fenêtres à montants blancs, ses volets rouge rouille. La façade se rétrécit sous le pignon à gradins. Spinoza, philosophe, célibataire, habite le deuxième et dernier étage qu’il loue depuis 1671 à un peintre miniaturiste spécialisé en décoration intérieure, Hendrik Van der Spyck. Ce dernier vit avec sa femme et ses enfants dans cette maison située non loin du centre de
cette ville qui respire la prospérité, comme toutes les villes des Provinces-Unies depuis la fin de la domination espagnole et l’instauration de la République.
Depuis l’indépendance, une liberté de ton anime les discussions à laquelle il est difficile de renoncer quand on y a goûté. Dans ce pays, on a pris également goût à la peinture d’après nature, genre alors en plein âge d’or. Les Provinces-Unies se trouvent aux avant-postes d’une révolution politique qui se prolonge en révolution artistique et philosophique. Les peintres hollandais sont plus libres, ils se détournent des sujets historiques et théologiques dominants dans les pays du Sud de l’Europe et en Flandre, où l’Église catholique a resserré son étau sous l’impulsion de la Contre-Réforme. Le calvinisme contraint à la retenue, il empêche que des nudités extravagantes – comme on en trouve chez Rubens ou le Caravage –, ne s’étalent sur
les tableaux, par puritanisme certes mais aussi par rationalité : cette astreinte évite que les nudités deviennent les preuves fallacieuses d’une quelconque faute originelle de l’homme et du caractère vicieux du corps.
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