Pop-Art outre atlantique, Nouveau Réalisme de ce côté-ci de l'Atlantique. Un mouvement multiforme qui exploite les productions et les rebuts de la société de consommation. Martial Raysse confie à Télérama (Arts et scènes d'avril 2015) : "Or, pour le jeune homme que j'étais, vivant dans une société conservatrice et attardée, le plastique et les néons correspondaient à la découverte d'une vie nouvelle, où des objets colorés et performants commençaient à remplacer les vieilles casseroles. Ce n'est pas un hasard si j'ai travaillé le néon avant les Américains. Eux étaient nés dans une société où il y en avait partout. Ça ne les étonnait pas, alors que moi, je n'en avais vu que deux sur la grande avenue de Nice. Ils m'apparaissaient comme des icônes." Martial Raysse, né dans le midi en 1936, se destinait à l'écriture et opte finalement pour la peinture. Il rencontre d'abord Ben, Arman. Puis, avec Klein rencontré en 1958, et quelques autres dont Tinguely, Raymond Hains, Spoerri, César, Christo et Niki de Saint-Phalle, il se joint au mouvement du Nouveau Réalisme théorisé par le critique d'art Pierre Restany, en octobre 1960. Le plus proche du Pop-Art américain passe six ans aux Etats-Unis (1962-1968) avant de prendre ses distances avec le milieu marchand de l'art en 1968 et de se retirer ensuite en province pour renouer alors avec des moyens plastiques plus traditionnels. Cette liste, non exhaustive, est bâtie autour de ces noms - sauf celui de Niki de Saint-Phalle à laquelle Wellibus a consacré une liste que je vous invite à consulter - plus ceux des pionniers américains du mouvement, Rauschenberg et Jasper Johns, ainsi que d'Andy Warhol et de Roy Lichtenstein.
Image : Martial Raysse, Soudain l'été dernier, Assemblage 100 x 225 cm,1963. Source : Centre Pompidou.