AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Michael Farris Smith (149)


Et après il passait quelques jours dans la maison. Se rappelait les choses simples qu'elle avait essayé de lui inculquer. Se rappelait les couchers du soleil et les cieux illuminés d'étoiles et le réconfort de l'espace.
Commenter  J’apprécie          90
Elle aurait voulu garder pour elle le soleil et la chaleur et l'enfant et ces journées passées ensemble et les mettre bien à l'abri quelque part, afin de pouvoir les ressortir un jour, les contempler et se souvenir.
Commenter  J’apprécie          90
Un type qu'a passé du temps en taule, on sait jamais trop dans quel état il en ressort.
Commenter  J’apprécie          90
Ces deux-là, c'est pareil. Comme ces chiens errants. Peu importe par quoi ils sont passés. Peu importe qu'ils crèvent de faim. Tu leur donnes à manger, un endroit douillet où dormir, et malgré tout ils finiront par se barrer.
Commenter  J’apprécie          90
En lisant le journal qui arrivait tous les matins à la quincaillerie, il avait compris que la côte est croulait sous l'argent et que c'était son échappatoire. Un jour, il annonça à son père qu'il voulait aller travailler à la Bourse de New-York et celui-ci lui retorqua qu'il n'y connaissait rien. C'est justement parce que j'ai envie d'apprendre qu'il faut que je m'en aille, argua Nick. Je ne peux pas apprendre ici. Je ne peux rien apprendre ici. Ce n'est pas vrai, protesta son père. En réaction, Nick continua à afficher son manque d'intérêt pour la quincaillerie et pour cette vie dans le Middle West à laquelle ses parents semblaient tant tenir. Il se mit à se rendre au bureau une heure avant tout le monde pour pouvoir partir une heure plus tôt. Le soir, au lieu de manger avec ses parents, il sortait faire de longues promenades au cours desquelles il parlait et débattait seul dans l'espoir de stimuler son intellect. Il ignorait les invitations à diner et refusait catégoriquement de rencontrer la fille d'untel ou unetelle et lorsque son père lui expliqua que son attitude n'était pas digne d'un homme issu d'une famille aussi respectable que la leur, Nick tira son mouchoir de sa poche et se moucha bruyamment
Commenter  J’apprécie          80
Dans l’hébétude de l’alcool et de la drogue sa vie défilait, pleine de fantômes et d’apparitions, et il cherchait quelque chose de spécifique à quoi se raccrocher, mais son esprit s’écoulait comme une rivière qui a la fois lui apportait des visions et les charriait loin de lui.
Commenter  J’apprécie          80
Une serveuse fit son apparition pour prêter main-forte à l'heure d'affluence. Jeune, tatouée elle aussi. Le bas du ventre dénudé sous la chemise, le nombril entouré d'un soleil, et Russell le regarda avec délectation onduler tandis qu'elle s'activait derrière le bar. Jésus ou Elvis en personne auraient pu débarquer, il n'aurait rien remarqué, ou n'en aurait rien eu à foutre, hypnotisé qu'il était par ce soleil à l'encre noire dont les rayons se pliaient et se tordaient quand elle se hissait sur la pointe des pieds pour attraper les bouteilles et remplir les verres d'alcool.
Commenter  J’apprécie          80
« Un torrent ininterrompu charriait sa conviction, tandis que les muscles de sa nuque se crispaient, que ses mains et ses bras ondulaient – car il tordait le serpent telle une serviette mouillée – ,que le besoin de tuer devenait impérieux, qu’il demandait la force et le châtiment de ceux qui doutaient de la voie, ma voie, Ta voie, Seigneur, si électrisé par sa puissance et son pouvoir qu’il ne vit pas la femme se précipiter sur lui et n’eut pas le temps d’échapper à l’emportement de la prière : déjà, il gisait sur le dos, bras et jambes plaqués à terre, son propre revolver contre ses lèvres, baiser-morsure d’une maîtresse ardente. Le serpent s’était enfui. »
Commenter  J’apprécie          80
Ainsi, dés son âge le plus tendre, la radicalité lui apparut comme la norme.Si une chose s'obtenait sans risque ni sacrifice, elle ne valait strictement rien.
Commenter  J’apprécie          70
Ils restèrent assis là, tranquilles, à boire leur bière en écoutant les crépitements du feu et le bruit du vent. Il y avait dans ce calme naturel quelque chose que Cohen n'aurait voulu quitter pour rien au monde. C'était un silence humble. Honnête. Parfaitement pur, voilé de nuit.
Commenter  J’apprécie          72
Doigts brisés, rotules luxées, entorses cervicales et crâne ouvert, et encore et encore et encore les poings et les jointures de doigts, les genoux et les coudes, et il sentait tout ça comme si chaque coup qu’il avait reçu et chaque coup qu’il avait donné continuait d’exister dans un nuage de douleur invisible qui l’enveloppait et le retenait comme une âme migrante à la recherche de sa maison.
Commenter  J’apprécie          60
Dans le bourdonnement de l'orage, il s'imagina que la pluie était un lubrifiant pour ses os ou une douche curative qui ferait disparaître sa douleur et ses péchés.
Commenter  J’apprécie          60
IL (Boyd) pensa de nouveau à ses fils. La vitesse à laquelle ils étaient en train de devenir des hommes, et des hommes de bien, espérait-il. Et il aurait voulu mieux comprendre ce que ça voulait dire au juste, être un homme de bien.  Il croyait le savoir jusqu'à ce soir. [...] mais il savait que la décision qu'il prendrait à propos de cette arme et de ce meurtre, qu'elle qu'elle soit, infléchirait d'une autre sa conception de ce qu'était un homme de bien.
Commenter  J’apprécie          60
_Non.Je ne suis pas quelqu'un de bien,dit-elle.Mais bon Dieu,pourquoi on peut pas avoir au moins un peu de répit quand on se donne du mal.
Commenter  J’apprécie          60
Elle s'était si bien évertuée à oublier qu'elle ne savait plus quand où ni combien de fois, mais elle se rappelait que c'était à une époque de ténèbres où elle s'était retrouvée acculée au désespoir, cernée par les chiens enragés de la vie.
Commenter  J’apprécie          60
Elle ouvrit la porte et Russell se colla de nouveau à elle et ils entrèrent en titubant jusqu’au milieu de la pièce et Russell n’avait soudain plus qu’une seule idée en tête. Il fit glisser les bretelles de sa robe sur ses épaules en se disant mon Dieu je vous en prie, puis fit glisser sa robe jusqu’à sa taille en se répétant mon Dieu je vous en prie et quand elle se mit à se tortiller il s’agenouilla et tira la robe jusqu’à ses chevilles et elle leva un pied puis l’autre pour s’en débarrasser et alors il dit merci mon Dieu. Une minute plus tard ils étaient tous deux nus sur le tapis et Dieu lui sortit complètement de la tête et il était allongé sur le dos et elle se trémoussait sur lui en lui plaquant les épaules au sol et puis, tandis qu’elle se penchait vers lui et qu’il la tenait par la taille et sentait ses seins contre son torse nu, il se mordit les lèvres pour s’empêcher de fondre en larmes et la pensée lui traversa l’esprit que s’il existait un autre homme sur cette planète qui à cet instant était plus heureux que lui, alors il ne savait pas comment ce salopard faisait pour le supporter.
Commenter  J’apprécie          60
Dans les marais du sud du Mississippi on peut regarder le monde s'éveiller quand les rayons d'or pâle du soleil s'immiscent entre les arbres et la mousse et les grues aux larges ailes. Les libellules bourdonnent et les ratons laveurs sortent de leur tanière [...] Les reptiles ondoient et les merles criaillent dans le paysage zébré par la lumière de l'aube venue prendre la relève de la nuit profonde et paisible.
Commenter  J’apprécie          60
Regarder le mal en face, pour rester à l'écart du mal. Autant que possible.
Commenter  J’apprécie          60
Après manger, il se changea, enfilant les vêtements secs rangés dans le placard, puis le sommeil de l'épuisement l'emporta, couché parmi les robes pourpres des officiants. Il rêva d'une arrière-cour traversée par un fil à linge, couverte d'une herbe épaisse, ornée de jardinières garnies de fleurs blanches ou roses. En son centre trônait une table de pique-nique en bois, entourée de ses proches et relations d'autrefois. Ses oncles, ses copains de lycée, sa mère, de vagues connaissances croisées à divers moments de sa vie. Ils se partageaient des plats débordant de poulet frit, de steaks hachés, de purée, de biscuits, de pastèque en tranches. Tout le monde avait beau manger à belles dents, les plats ne désemplissaient pas, mais chaque fois qu'il cherchait à se servir, quelqu'un l'attirait à l'écart pour lui parler ou insistait pour lui montrer quelque chose devant la maison - une nouvelle voiture, par exemple.
Commenter  J’apprécie          60
Evan et Mariposa étaient montés dans sa Jeep, elle avait cherché à l'étrangler avec la cordelette d'une tondeuse parce qu'elle ne pouvait pas faire autrement, elle avait vraiment essayé, Evan avait braqué le fusil sur lui pendant qu'il se débattait dans l'eau et elle avait crié Vas-y, tue-le. Mais quand Evan avait pressé la détente, une fois, puis une autre, le coup n'était pas parti. Mariposa s'interrogeait sur le Dieu qui avait décidé que la dernière cartouche aurait déjà été tirée, à ce moment-là. A quoi ressemblerait sa vie, là, maintenant s'il en avait décidé autrement? Était-ce le même Dieu qui décidait de tout le reste?
Commenter  J’apprécie          50



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Michael Farris Smith (870)Voir plus

Quiz Voir plus

La peau de Chagrin

Comment se nomme le personnage principal?

Valentin de Raphaël
Benjamin De Villecourt
Raphaël de Valentin
Emile

20 questions
1617 lecteurs ont répondu
Thème : La Peau de chagrin de Honoré de BalzacCréer un quiz sur cet auteur

{* *}