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Citations de Michael Lonsdale (130)


Parfois, la nuit, je partais dans Paris et je poussais des cris, des sons, j'inventais des chants et je ne comprenais pas pourquoi. Je crois qu'inconsciemment c'était des chants en langues.
Ce besoin vital de faire des sons. Il peut être interprété comme une régression, parce qu'il renvoie au balbutiement du bébé. Pour moi il représente avant tout une extraordinaire liberté.
J'ai toujours aimé ce qui relève de la vie animale chez le comédien, occultée par le bien- dire, le bien-phraser, le bien-parler, et je me suis particulièrement accordé avec ces artistes qui cultivent la liberté.
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La bondieuserie me révulsait. J'avais reçu un missel pour mon baptême. Je confiai un jour au père Régamey, mon père spirituel, que je ne pouvais pas supporter ce livre. Il me faisait l'effet d'une bimbeloteric. Il se facha : « Ce n'est pas sérieux, ce que vous dites. » Non seulement c'était sérieux, mais c'était même le signe que je ne parvenais
pas à m'intégrer dans le milieu pratiquant. La paroisse de mon quartier me paraissait insupportable. Je m'y ennuyais souvent à périr, tout me semblait suranné, le cérémonial englué dans de vieilles histoires et de vieux chants.
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Être heureux

Je suis tombé récemment sur cet extrait d'un texte du pape François, que j'ai trouvé si juste:
« J'aimerais que tu te rappelles qu'être heureux ce n'est pas avoir un ciel sans tempête, une route sans accident de la circulation, un travail sans fatigue, des relations sans désillusions. Être heureux, c'est trouver la force dans le pardon, l'espoir dans les batailles, la sécurité sur la scène
de la peur, l'amour dans les désaccords.
Être heureux, ce n'est pas seulement apprécier le sourire, mais aussi réfléchir sur la tristesse.
Ce n'est pas seulement célébrer la réussite, mais apprendre les leçons des échecs. Ce n'est pas seulement se sentir heureux avec des applaudissements, mais être heureux dans l'anonymat.
Etre heureux, c'est reconnaitre que la vie vaut d'être vécue, malgré tous les défis, les malentendus et les périodes de crise.
Etre heureux n'est pas une fatalité du destin, mais une victoire pour ceux qui sont capables de voyager dans leur être.
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Il faut aussi beaucoup s'aimer soi-même. Les ennuis commencent lorsqu'on se laisse envahir par des frustrations dues à des rêves qu'on a faits sur son propre destin et qui ne se sont pas réalisés. Alors on n'aime plus son existence, on n'aime plus sa propre personne, on est prisonnier d'un mécanisme terrible qui mène à haïr les autres.
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Je suis donc le cinquième enfant naturel d'une lignée comptant des géniteurs prestigieux - pensez- donc, le duc de Morny et Talleyrand!
mais, il faut bien le dire, non officiels, par la cuisse gauche, comme on dit. Cela me prédisposa probablement à me tenir en marge de la société, à considérer tout cela comme une sortede jeu : est-ce la raison pour laquelle je suis devenu comédien, saltimbanque?
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Michael Lonsdale
Une fois, dans le métro, j'ai demandé que le Seigneur m'envoie quelqu'un à qui je puisse parler de Lui.
A peine monté dans le wagon, une jeune femme s'assoit à mes côtés et me dit : "Je sais que vous êtes croyant, puis-je vous parler ? "
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Seigneur
Aide-moi, signe-moi dans ma faiblesse, ma pauvreté.
Tu as plongé dans mon épaisse boue pour me repêcher, moi, le blessé, l'ignorant, le perdu. Que faire sans Toi?

Voici venir la reconstruction, la colonne vertébrale redressée.
Comme l'oiseau lavé de la marée noire, reconsidéré,
appelé à prendre son vol avec de timides ailes, va,
remonte au soleil et porte témoignage.
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Dieu, ce n'est pas le fruit d'une réflexion, c'est une rencontre.
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Les liens avec l'Esprit sont très simples, il ne faut pas s'imaginer de grandes envolées impressionnantes. C'est très confidentiel, très intérieur et très secret. Laissons-le agir, offrons-lui juste toute notre confiance.
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Quel beau conseil constitue pour nous cette habitude de Frère Luc : consacrer le moindre déplacement en transport en commun pour retrouver l'unique nécessaire. Transformons les métros en chapelles, les bus en oratoires secrets ! Nous pouvons réciter intérieurement la Prière de Jésus, un Notre Père... Ou simplement se mettre en présence de Dieu, le temps de descendre un escalier, d'attendre son tour à la boulangerie. Porter les intentions du monde avant de s'endormir... Entrer en quelques minutes, dans notre cellule de moine, celle qui est là dans notre coeur.
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Il faut passer par le désert et y séjourner pour recevoir la Grâce de Dieu ; c'est là qu'on se vide, qu'on chasse de soi tout ce qui n'est pas Dieu et qu'on vide complètement cette petite maison de notre âme pour laisser toute la place à Dieu.

Charles de Foucauld "Lettre au père Jérôme"
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Au fond qui est vraiment Dieu ? Pour moi, il est la somme de tout l'amour du monde.
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Nous ne pouvons pas faire l'économie des obstacles de la vie. Vient un jour où nous nous sentons emprisonnés, abandonnés, livrés à nous-mêmes et secoués par la houle. Il est des jours où Jésus dort au fond de la barque, nous laissant traverser la tempête.
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Vivre dans la simplicité est un vrai défi spirituel. Je suis inquiet de voir la consommation sans limite qui marque notre époque, la course aux dernières trouvailles technologiques : comment distinguer le chemin de la simplicité, qui rend libre ? On est loin, dans notre société, de l'esprit des convers.
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Les yeux clos [Odilon Redon]
Que se passe-t-il derrière ces yeux fermés ? Le rêve ? L'absence ? La vision ? La méditation ? La mort ? C'est le secret de cette peinture énigmatique, de ce visage qui semble flotter au-dessus d'une mer ou d'une étendue indéfinissable... Cette oeuvre renvoie à l'Esclave mourant de Michel Ange, que Redon avait vu au Louvre et qui l'avait beaucoup frappé. On y retrouve le même abandon, peut-être le renoncement ultime devant la fin de la vie, une forme d'accomplissement... (p. 74)
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Michael Lonsdale
Marie Noel, Notes intimes, sauver la désobéissance
(…) La Joie vit à l’air libre. La Joie a besoin de respirer. Dans cette rue, la Joie mourra, est morte déjà, étouffée. La Joie est pour chacun dans sa chose unique, dans ce don de soi-même à soi-même que, malgré toute fraternité, nul ne reçoit d’autrui. Elle est pour chacun à cette merveilleuses place ingouvernée, insoumise à l’âme, où joue, à sa manière toute neuve, un petit enfant désobéissant, sans s’occuper de ce que font autour de lui les grandes personnes bien ordonnées qu’ont remontées et mises en marche une quantité d’ingénieurs et de contremaîtres – groupes, sociétés, syndicats – elles sont là toute ensemble à obéir dans cette rue, à travailler pareil, à coucher pareil, à gagner pareil, à penser, aimer, haïr, chanter, crier pareil, vêtues de couleurs pareilles. Qui sauvera maintenant sa chose unique ? Sauver la désobéissance…
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Michael Lonsdale
Ste Thérèse, l’ascenseur vers le ciel
Vous le savez, ma Mère, j’ai toujours désiré d’être une sainte, mais, hélas ! j’ai toujours constaté, lorsque je me suis comparée aux saints, qu’il y a entre eux et moi la même différence qu’il existe entre une montagne dont le sommet se perd dans les cieux et le grain de sable obscur foulé sous les pieds des passants ; au lieu de me décourager, je me suis dit : Le Bon Dieu ne saurait inspirer des désirs irréalisables je puis donc malgré ma petitesse aspirer à la sainteté ; me grandir, c’est impossible, je dois me supporter telle que je suis avec toutes mes imperfections ; mais je veux chercher le moyen d’aller au Ciel par une petite voie bien droite, bien courte, une petite voie toute nouvelle. Nous sommes dans un siècle d’inventions, maintenant ce n’est plus la peine de gravir les marches d’un escalier, chez les riches un ascenseur le remplace avantageusement. Moi je voudrais aussi trouver un ascenseur pour m’élever jusqu’à Jésus, car je suis trop petite pour monter le rude escalier de la perfection. Alors j’ai recherché dans les livres saints l’indication de l’ascenseur, objet de mon désir et j’ai lu ces mots sortis de la bouche de la Sagesse Éternelle : « Si quelqu’un est tout petit qu’il vienne à moi ». Alors je suis venue, devinant que j’avais trouvé ce que je cherchais et voulant savoir, ô mon Dieu ! ce que vous feriez au tout petit qui répondrait à votre appel, j’ai continué mes recherches et voici ce que j’ai trouvé : « Comme une mère caresse son enfant, ainsi je vous consolerai, je vous porterai sur mon sein et je vous bercerai sur mes genoux ! » (Isaïe 66,13). Ah ! jamais paroles plus tendres, plus mélodieuses, ne sont venues réjouir mon âme, l’ascenseur qui doit m’élever jusqu’au Ciel, ce sont vos bras, ô Jésus ! Pour cela je n’ai pas besoin de grandir, au contraire il faut que je reste petite, que je le devienne de plus en plus. O mon Dieu, vous avez dépassé mon attente et moi je veux « chanter vos miséricordes. » (Ps 89,2)
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"Il faut passer par le désert et y séjourner pour recevoir la grâce de Dieu ; c'est là qu'on se vide, qu'on chasse de soi tout ce qui n'est pas Dieu et qu'on vide complètement cette petite maison de notre âme pour laisser toute la place à Dieu seul. Les Hébreux ont passé par le désert, Moïse y a vécu avant de recevoir sa mission, saint Paul, saint Jean Chrysostome se sont aussi préparés au désert... C'est un temps de grâce, c'est une période par laquelle toute âme qui veut porter des fruits doit nécessairement passer. Il lui faut ce silence, ce recueillement, cet oubli de tout le créé, au milieu desquels Dieu établit son règne et forme en elle l'esprit intérieur : la vie intime avec Dieu, la conversation de l'âme avec Dieu dans la foi, l'espérance et la charité. Plus tard l'âme produira des fruits exactement dans la mesure où l'homme intérieur se sera formé en elle (...)
On ne donne que ce qu'on a et c'est dans la solitude, dans cette vie seul avec Dieu seul, dans ce recueillement profond de l'âme qui oublie tout pour vivre seule en union avec Dieu, que Dieu se donne tout entier à celui qui se donne ainsi tout entier à lui. Donnez-vous tout entier à lui seul... et il se donnera tout entier à vous... Regardez saint Paul, saint Benoît, saint Patrice, saint Grégoire le Grand, tant d'autres, quel long temps de recueillement et de silence ! Montez plus haut : regardez saint Jean Baptiste, regardez Notre Seigneur. Notre Seigneur n'en avait pas besoin, mais il a voulu nous donner l'exemple."

Charles de Foucauld (1858-1916), ermite et missionnaire au Sahara
Lettre au Père Jérôme du 19 mai 1898
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Mère voici vos fils et leur immense armée.
Qu'ils ne soient pas jugés sur leur seule misère.
Que Dieu mette avec eux un peu de cette terre
Qui les a tant perdus et qu'ils ont tant aimée.
[Péguy]
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On me demande souvent de parler de la prière, de ma manière de prier. Mais comment exprimer ce débordement de confiance et de joie, ce sentiment aigu de la présence de Dieu ?
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