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Citations de Michaël Foessel (101)


Michaël Foessel
La fête n’est peut-être pas tant quelque chose que l’on ‘fait’ qu’une manière d’échapper aux conduites sociales ordinaires.
La nuit
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Michaël Foessel
Le temps est devenu l'ennemi de nos libertés.
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Michaël Foessel
On perd une dimension de sa vie lorsqu'on est contraint en permanence de chercher les moyens de la gagner.
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Michaël Foessel
La mélancolie c'est la tristesse qui devient la loi du corps.
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Michaël Foessel
L'urgence est un argument contre la démocratie.
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Michaël Foessel
La dimension émancipatrice du plaisir existe, notamment lorsque ce plaisir n'est pas individualiste mais partagé.
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Souvent je me demande ce que je fais encore là. Seul ou entouré, dans le noir ou baigné par des lumières artificielles, dans une rue obscure ou aux abords d'une piste de danse, la même question : "Qui suis-je, moi qui veille ?"
Dès l'instant où cette question se pose, je sais que la nuit est terminée.
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Michaël Foessel
Quand j’essaie de faire de la philosophie, quand j’écris de la philosophie ou que je donne un cours de philosophie, c’est pour maîtriser ce que dans mon existence je ne maîtrise pas, pour me sentir libre, parce que la vie est faite de contraintes, de déterminismes, de nécessités sociales. Si la philosophie ne constitue pas non seulement une libération mais une expérience de la liberté de penser, alors elle ne vaudrait pas une heure de peine.
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Dans un passage d'"Aurore", Nietzsche met en garde son lecteur contre "la vengeance des ivrognes en tout genre, pour lesquels l'aube est le moment le plus lugubre de la journée". Ce sentiment où l'aube se présente comme une menace, tous les habitants de la nuit l'ont éprouvé.
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Michaël Foessel
Je n’ai pas exploré 1938 en pensant à 1940, mais à 2018 et aux années qui la précèdent. Tout le pari de ce livre réside dans une neutralisation de l’anachronisme par son redoublement. La France de 1938 devient éclairante à partir du moment où on met entre parenthèses le régime de Vichy pour garder à l’esprit des préoccupations qui touchent le présent immédiat.
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L’arrogance de certains noctambules n’est pas seulement pénible, elle est surtout contradictoire avec la dimension égalitaire de la nuit.
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Quand le vrai et le faux se confondent et que les faits les mieux établis semblent suspects, l’impossible devient crédible.
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Michaël Foessel
Le pire que la mort ne se situe plus après le décès, dans une éternité de peines, mais avant lui, dans une souffrance qui ôte au mourant jusqu’à la possibilité de se rapporter à sa propre mort. Cette transformation profonde du paysage de la désolation explique les revendications sociales en matière de suicide assisté et d’euthanasie.
[Revue Esprit, décembre 2023 : La mort en guise de consolation ?]
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Une des raisons qui m'ont incité à écrire ce livre est que, depuis au moins deux décennies, la France s'habitue un peu trop à vivre dans le régime de la sidération permanente. Au point que, l'attention étant focalisée par des événements qui se bousculent, leurs conséquences sur l'état de la démocratie passent souvent inaperçues.
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Posée par Rousseau, la question : "Qu'est-ce qu'un peuple ?" équivaut à : "Par quel acte un peuple se constitue-t-il en peuple ?" (...) Si l'homme est né libre, un peuple ne peut être que le résultat d'un acte volontaire d'adhésion qui engage tous ses membres.
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Politique de la consolation, extrait de l'Introduction.
     
En faisant entendre l'utopie dans l'expérience, la consolation est un vestige de l'exigence métaphysique au coeur de la politique moderne. Il ne s'agit plus de la métaphysique comme savoir qui réconcilie, mais comme désir d'une altérité radicale. Adorno a comparé un jour le métaphysicien contemporain à la Trümmerfrau, cette femme des décombres qui, dans le Berlin de 1945, entreprend de déblayer les ruines pour permettre la reconstruction de la ville*. La situation historique dont il s'agit exclut la restauration de l'ordre ancien : de ces ruines-là ne devraient jamais émerger des monuments qui célèbrent le passé. Le déblayage des ruines n'aurait pas non plus lieu d'être s'il suffisait de se vouer à la mélancolie. Comme le métaphysicien abandonné par l'évidence, la femme des décombres est confrontée à la question de savoir ce qu'elle a perdu. Elle doute de ce qui a disparu et ignore ce qu'il faudra reconstruire après la catastrophe. Mais cela ne l'empêche pas de déplacer les pierres : son geste de consolation est la condition pour autre chose. Ce livre est consacré à cette persévérance que la tristesse motive et n'annule pas. (p. 31)
     
* T. W. Adorno, Métaphysique, Concept et problèmes, 2006. (p. 187)
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L'obscurité égalise les hommes en les rendant pauvres en perceptions claires et distinctes. Ce faisant, elle dépouille les yeux du pouvoir de juger en même temps qu'elle ôte des coeurs le désir de se faire paraître à son avantage exclusif (p. 140).
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En me réveillant, je ne sais plus très bien de quoi cette nuit était faite. Aux souvenirs se mêlent peut-être les rêves. Ai-je dansé aussi longtemps que les courbatures de mon corps le suggèrent ? Ont-ils seulement existé ces inconnus avec lesquels j’ai refait le monde ? Suis-je certain d’avoir bien vu dans l’obscur ?
J’y étais pourtant. C’était une nuit dans un bar berlinois. Il faut dire que rien n’était fait pour que je me souvienne précisément. Ni les lumières minimalistes, ni le prix (modique) des bières, ni la fumée de cigarettes. La musique était entraînante, cela au moins est sûr. La nuit, les oreilles ont plus de mémoire que les yeux. Pour le reste, je ne reconnaîtrais sans doute aucun de ceux que j’ai croisés. Sauf mes amis, bien sûr, puisqu’ils font aussi partie de mes jours. Mais les inconnus rencontrés dans ces conditions précaires appartiennent seulement à cette nuit.
C’est mieux ainsi. On va à la nuit pour être moins regardé et, de ce fait, moins regardant. L’expérience nocturne est un défi au désir social de reconnaissance. Il ne devait d’ailleurs pas être brillant ce bar. Il y a eu des nuits pour abolir les privilèges, d’autres pour ourdir des complots. La mienne n’a rien de si exceptionnel. Sinon que, dans la pénombre, je n’ai pas vu le temps passer. Je me souviens seulement du moment où j’ai regardé ma montre. A cet instant, les impératifs du jour se sont rappelés à moi : il a fallu rentrer. La nuit était finie.
C’était une fête, mais j’aurais aussi bien pu errer des heures sous les étoiles. Toujours, la nuit altère le temps et suspend les comptes.
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La consolation vient toujours trop tard. C'est après la perte, une fois que le mal est fait, que le réconfort est dispensé.
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Des penseurs comme Fichte ou le jeune Hegel ont compris la Révolution française qu'ils interprètent comme un "nouveau soleil", comme un exemple de réalisation de la philosophie. A partir de 1789, des idées apparemment aussi abstraites que celle de liberté, de droits de l'homme ou d'égalité ont pris corps dans l'action des peuples, allant jusqu'à transformer les coordonnées du monde.
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