Citations de Michel Jourdan (35)
Dieu ne se trouve pas au milieu du bruit et de l'agitation. Si l'on tente de rester en contact avec la réalité primordiale, si l'on refuse d'être frustré spirituellement, d'être prive de réalité par la vie sociale, il n'y a guère d'autre alternative que de fuir ce monde humanisé et rationalisé, par l'anachorèse au désert ou dans les bois. (...)
Ce manque inconscient de Dieu et de relation à l'infini, se manifeste dans la frénétique cupidité humaine. L'idolâtrie du bien-être devient la préoccupation dominante.
(Ultreïa! 14)
celui qui parle est obstacle au silence
celui qui se tait est liberté
[...]
à parler on brise mieux ce qu'il y a à briser
mais à garder le silence on vit plus solidement
le vide d'identité
dans la feuille d'un arbre
poussée par le vent
les vagues de l'océan sont plus tranquilles
que les vagues du mental
mais l'Etude des Ecritures apaise le mental
comme un éléphant apaisé par l'eau du puits profond.
La tranquillité est notre vraie nature -- tout le reste est faux -- mener une vie simple et tranquille semble plus «méritoire » que supporter la vie compliquée de cette civilisation, comme le conseillent certains sages du XX° siècle qui se termine...
Même la lumière d'une bougie
obscurcit la lumière de la lune sous les cocotiers
de même l'agitation mentale
obscurcit la lumière du Soi
Les sensations (dualistes) ne reflêtent pas la Réalité, le Soi sans dualité, alors que la tranquillite vient du Soi, jamais du corps, tous s'obstinent (sous d'autres noms, nombreux) à chercher la Paix, le Bonheur, par le corps, alors que seule la tranquillité du Soi procure bonheur et paix que cherchent en vain tous les humains, qu'ils soient riches ou pauvres...
Dans l'absence d'identification au corps, il y a perception de la tranquillité. Peuvent-ils comprendre que le végétarisme purifie le mental de beaucoup de pulsions et d'instincts et besoins?
L'indépendance ce serait ne plus dépendre de l'identification au corps, tyrannique, qui engendre toutes ces pseudo-identités fallacieuses, sources de guerres et de violence, la Paix ne peut venir que de cette libération de l'identification au corps. Contempler c'est ne plus être identifié au corps, c'est rester tranquille dans le SOI.
Les pensées nécessaires à la survie qui vont et qui vien- nent ne gênent pas plus la tranquillité que les oiseaux se perchant et s'envolant dans un arbre immobile... mais la survie biologique n'est pas la survie psychologique. Les pensées de la survie psychologique prolifèrent et se multiplient empêchant toute expression de la tranquillité.
Renoncant et chercheur de vérité, c'est surtout ne s'identifier à rien de conditionné, réagir avec la tranquillité et non avec un mental identifié au corps...
Il n'y a pas à « tranquilliser » le mental, il n'y a qu'à le tourner vers la tranquillité qui est notre véritable nature, et rien d'autre.
C'est par le vide entre les bûches que le feu brule.
il n'y a qu'un seul chemin à parcourir
mais il emprunte mille chemins
La neige c'est de l'eau qui fleurit en hiver.
Avant de rêver de partir faire des expériences dans un vrai désert, il serait bon d'apprendre à filtrer le bruit qui nous vient de l'extérieur, en particulier des informations à sensation véhiculées par les médias. Il y a là une pollution mentale considérable; j'espère que cette notion de pollution mentale émergera très prochainement dans le public, de même que sont ressorties les notions de pollution sonore ou de diminution de la couche d'ozone. Je ne pense pas qu'il y ait lieu de faire de notre « intérieur » un désert; en revanche, on peut en faire un parc naturel, où notre propre nature peut être protégée et se développer elle-même à l'abri de l'invasion désordonnée d'éléments extérieurs.
Notre identité est la tranquillité, rien d’autre, ni le corps, ni le nom, ni la forme, ni l’activité, ni le passeport, tout cela est faux !
Marcher permet de découvrir l'identité entre nous et la conscience universelle dont tout est l'expression dans l'espace-temps. La marche est comme un mantra qui nous délivre de l'agitation illusoire de la pseudo-identité qui n'existe même pas ! Car on marche pour devenir ce que l'on peut être : tranquille. Marcher enseigne tout.
La marche et la vie contemplative dans la nature ne distraient pas de la tranquillité intérieure, au contraire elles aident à se concentrer sur ce que nous sommes vraiment : cette paix intérieure qui surgit en marchant (ou assis sous les arbres en vacuité) et qui est notre vraie nature.
L'attention pure est celle qui perçoit sans rien ajouter, ni jugement, ni interprétation, ni comparaison, ni association, sans agitation mentale qui ne fait que disperser et troubler la tranquillité intérieure.