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Critiques de Michel Pierre (41)
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A l'époque des chevaliers

En quelques pages, les jeunes lecteurs découvrent l'univers du moyen âge. Les éléments les plus importants sont abordés : paysans, chevaliers, clergé, château fort, instruments de musique. Une très bonne initiation pour donner le goût d'en savoir davantage et d'aller chercher d'autres livres pour approfondir ces nouvelles connaissances.
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Aventureuses

J'ai eu la chance de recevoir ce très beau livre dans le cadre de Masse Critique (merci Babelio !!). Et j'étais sûre d'avoir rédigé ma critique mais non. Alors que dire de ce très bel ouvrage ?

J'ai adoré me pencher sur les personnages et leurs histoires. Les femmes qui ont croisé la route du fameux Corto prennent ici la parole pour se raconter et raconter l'emblématique marin.

Les dessins sont sublimes. L'écriture happe facilement le lecteur.

Ce livre à tout pour plaire, même aux lecteurs qui ne connaissent pas très bien l'univers de Pratt.

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Aventureuses

Les livres sur l'univers d'Hugo Pratt sont tellement nombreux que l'on ne sait jamais à l'avance si celui que l'on va ouvrir va nous permettre de prolonger le voyage, ou au contraire nous rappeler que l'aventure touche à sa fin...

C'est donc avec un peu d'appréhension que j'ai parcouru les premières pages, avant de céder face aux splendides aquarelles, au doux grain de papier et à ces jeunes filles ou femmes qui défilent et qui, tour à tour, nous narrent Corto ou sont elles-mêmes l'objet d'enquêtes. Certaines ravivent de beaux moments de lecture, d'autres (nombreuses !) se suffisent à elle-mêmes et se remémorent leur rencontre avec le beau marin un sourire au coin des lèvres, non sans une once de moquerie affectueuse.



Au-delà de l'univers de la Ballade de la Mer salée et des ouvrages qui ont suivi, Aventureuses propose aussi quelques "chapitres" dédiés aux autres héroïnes féminines d'Hugo Pratt : le prétexte à des découvertes charmantes, ou au plaisir éhonté d'ajouter de nouvelles aquarelles à l'ouvrage, sublimant toute la femme sous toutes ses formes.



Une très belle plongée dans un univers merveilleux qui nous manque, où le féminin est à l'honneur. Ai-je omis de préciser que je dois la réception de ce très bel ouvrage à une opération Masse Critique ? Merci babelio !
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Aventureuses

On sera certes touché, instruit, ému, charmé par les textes mais complètement ébahi, submergé par le talent de Pratt à travers, planches, dessins, croquis, aquarelles. Un conseil, ce sont deux titres à lire, dévorer des yeux, absolument car on en est encore plus conscient que Pratt était un grand maître non seulement de la BD, mais aussi du roman, de l’art en général, un talent unique et rare.
Lien : https://www.ligneclaire.info..
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Aventureuses

Beau livre reçu dans le cadre de la Masse Critique de Décembre. Je remercie Babelio pour m'avoir sélectionné pour le recevoir et à Casterman pour son envoi soigné (mais sans mot). Je l'ai choisi pour deux raisons, j'ai lu par le passé les BD d'Hugo Pratt et j'aime beaucoup son style et de deux, pour l'offrir ensuite à mon frère qui m'a justement fait découvrir Corto Maltèse et ses aventures de par le monde.



Nous retrouvons donc dans ce beau livre les différentes femmes qui ont croisé la route de Corto Maltèse, agrémenté de différents témoignages et de superbes portraits en aquarelle. J'ai pris grand plaisir à les détailler. Il y a également des croquis et des extraits de certains volumes. Je ne me souviens pas de toutes ces jeunes femmes. Certains des noms me semblaient inconnus et pourtant, les croquis d'Hugo Pratt m'ont rappelé à leur souvenir. Ça m'a donné très envie de relire les albums de cet auteur dont mes préférés sont Les Celtiques et Corto Maltèse en Sibérie. Il faudra aussi que je me les procure car à l'époque, je les avais emprunté à la bibliothèque municipale. Par contre, au vu de certains titres d'albums, j'ai eu des doutes, soit je ne connais pas tous les albums, soit les titres de certains ont changé. À l'époque où j'ai découvert cet auteur, il était déjà décédé donc à moins que des albums aient été édités à titre posthume, je ne vois pas d'autres raisons. En tout cas, c'est un très bel album et livre-objet avec de superbes dessins réalisés de différentes manières (aquarelle, fusain, …). J'ai d'ailleurs préféré regarder en détails les graphismes que lire certains de documents liés à chaque portrait. Certains m'ont intéressés car faisant le lien avec Corto Maltèse, d'autres quand ils étaient originaux (recettes de cuisine) et quelques uns moins car ils n'étaient issus que de connaissances ou de journaux…



Comme vous l'aurez compris, ce bel album a été une excellente lecture. Je pense me procurer prochainement une de mes BD préférées de M. Pratt. Je vous conseille donc de découvrir ce beau livre que vous appréciez ou non le style d'Hugo Pratt.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Bagnards - La terre de la grande punition :..

de 1854 à 1938, les différents bagnes de Guyane en Amérique du Sud (Saint-Laurent-du-Maroni, Cayenne, les îles du Salut, Crique-Anguille) vont accueillir plus de 70 000 condamnés classés en 3 catégories : transportés, relégués ou déportés.



Cet ouvrage est un condensé de dossiers, de témoignages et d'archives qui racontent la vie quotidienne (survie surtout), les lois propres aux différents bagnes et la mort de ses prisonniers.

Certains noms sont célèbres ou vous parleront un peu : Dieudonné de la bande à Bonnot, le capitaine Dreyfus, Seznec, Papillon.



Un pan de notre histoire de France que l'on apprend pas ou peu et c'est bien dommage !

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Bagnards - La terre de la grande punition :..

Une grande enquête sur le quotidien du malheur !

A lire
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Carnet de la cambuse : Les recettes de Cort..

Je mets ce bouquin, admirablement illustré, dans mes « En cours » pour toute l'année 2022. En effet, j'ai décidé de me faire un petit challenge pour ne pas perdre la main question cuisine. Il consiste juste à réaliser, dans le courant de cette année, au moins 1 recette par mois tirée de ce livre (j'ai pris un peu d'avance car j'en suis à 3 au 13/02/22). Il est à noter qu'il existe 2 éditions de cet ouvrage ; puisqu'en plus de celle-ci, il en existe une autre, sous le titre « Cuisiner à bord avec Corto », ISBN 9782203223455, D.L. avril 2021 (que je possède également (merci les enfants pour ces jolis cadeaux)). Je compléterai donc cette note dans le courant de l'année et sinon, en tous les cas, je la finirai en décembre (si d'ici là n'est pas survenue la fin du monde ;-). Puisque je ne suis qu'un riverain, que je ne demeure pas au bord d'un océan ou sur un port maritime, non plus sur une jolie goélette ou un cargo rouillé ; Cuisiner, est ainsi une autre façon de « voyager », moins aventureuse et plus sédentaire, mais qui sollicite aussi les 5 sens, ainsi que le partage […]

Allez, à bientôt, salut et bon appétit.



Décembre 2022 ; Challenge réussi ! Petit bilan : 1/ j’ai évité les recettes trop exotico-loufoques ! Par exemple le ragoût de caribou, les vipères et autres boas et les pieds panés de dromadaire en vinaigrette ! Si j’avais un dromadaire (en bonne santé) je ne lui mangerai pas les pieds ! 2/ Des 5 grands chapitres du livre j’ai été le plus inspiré par ceux des Escales en Méditerranée et des Saveurs du Pacifique. 3/ Question cocktails je penche plus vers les bases de Rhum, plus agréables et joyeux à mon goût (notamment le Daïquiri). 4/ Des quelques 90 recettes du livre, plus de la moitié sont à base de poissons, crustacés et/ou fruits de mer, et je n’en ai trouvé que 7 ou 8 végétariennes (c’est trop peu je pense, car il faudra bien limiter notre consommation de viandes et de poissons ... mais c’est un autre sujet). 5/ Je renouerai donc avec un nouveau challenge culinaire pour l’année 2023.

À bientôt et bonne année.

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Corto Maltese : Mémoires

Un joli album illustré qui nous mène sur les traces de Corto, parcourant géographie et histoires à travers les lieux et personnages emblématiques de la série.

Un moment de lecture agréable pour les fans !
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Corto Maltese : Mémoires

Héros charismatique Corto (ou plutôt son auteur et Michel Pierre pour le texte) nous embarque dans l'aventure du marin à travers le monde ou il croise Lawrence d'Arabie, Jack London et Billy the kid...

Entre réalité et imagination, laissez vous porter par ce souffle d'aventure qu'est cet ouvrage à la fois bande dessinée pour les magnifiques aquarelles du maestro Hugo Pratt, et le texte fourni d'anecdotes à la fois vrai et fausses, à vous de faire le tri ! mais un conseil, fermez les yeux et allez jusqu'au bout de ce rêve éveillé...
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Corto Maltese : Récits du monde, escales du t..

Un numéro indispensable, intéressant, ludique et passionnant qui ravira les amateurs des aventures du marin et des passionnés d'histoires et de l'Histoire !

Une revue à ranger en bonne place dans vos bibliothèques.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Histoire de l'Algérie: Des origines à nos jours

Dans son nouvel ouvrage, Michel Pierre s’attarde sur une passionnante histoire de l’Algérie, ample et documentée.
Lien : https://www.la-croix.com/Cul..
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Hugo Pratt : Lignes d'horizons

Il y a un peu plus d'une semaine, j'ai eu la chance d'être invité par le musée des Confluences à la visite presse de leur toute nouvelle grande exposition temporaire de ce printemps intitulé « Hugo Pratt, lignes d’horizons ».



L'occasion idéale de découvrir l'univers du papa de Corto Maltèse, un univers que je connaissais bien mal et que cette si brillante exposition nous donne l'occasion de connaitre, sous un angle aussi ambitieux que stimulant.



Le catalogue d'exposition, complément idéal de l'exposition propose ainsi un parcours d’exposition au long cours, quasiment initiatique, d'une «littérature dessinée », ouverte sur le monde qui dialogue intensément avec quantités d'objets de collections présentés.



Un voyage aussi fascinant que stimulant intellectuellement!!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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L'enfant qui arpentait ses rêves sur des pati..

Un roman très sombre, conté avec excellence.





Les rêves étaient une éclaircie dans l’obscurité de la nuit mais ils pouvaient être aussi fragiles et délicats que des sentiers de verre. Il arrivait trop souvent qu’ils se brisent et ouvrent des voies effroyables, de braises et de cendres.



Il fallait les arpenter avec des patins de soie.



De prime abord, on pense rêve, enfance, insouciance, ingénuité, fraîcheur… Eh bien non… On est loin de tout ça.





Au cours des ans, Le Toine avait grandi mais son esprit était resté petit. C’était pas arrivé là tout seul par hasard un soir […] Non, c’était arrivé bien autrement. bien plus gravement.



C’était un soir. Un très vieux soir de guerre.



[…] Il posa le front contre la vitre gelée, cherchant dans la nuit un signe, un appui. Il essaya très fort, autant qu’il le put, dans son esprit toujours petit, de trouver un coin seulement à lui et comment s’y réfugier. A ce moment-là, son avenir rencontra son passé. Il y resta bloqué.



Voici le Toine, élevé par son père. Il n’a pas connu sa mère. Un jour, pendant l’Occupation, le Toine a une dizaine d’année, des gendarmes viennent arrêter son père, le laissant seul et démuni, livré à lui-même.



Abandonné, l’enfant fusionne avec la nature qui l’entoure, avec sa montagne, dont il parcourt les chemins incessamment. Il perçoit les rumeurs, s’interroge sur la mer qui porte ces grands bateaux synonymes de liberté retrouvée… Le Toine s’avance doucement vers l’adolescence en marge de cette guerre, qui l’effleure à peine. Mais voilà, rien n’est rose dans sa vie, et pour bien faire, son pauvre destin va vite le rattraper.





La police française, à la botte de l’occupant, a remis aux autorités allemandes le père du Toine. Par loyauté sans doute. A moins que ce ne fut, après tout, qu’une façon discrète de montrer à l’humanité une part de sa vérité!



L’ours borgne veille sur le sommeil de l’enfant. Il n’y a plus dans la pièce que le silence saccadé de la nuit. Comme si la guerre, soudain prise d’accalmie, était presque finie. Mais la guerre n’est pas finie. Les hommes règlent leurs comptes, brisent des jours impatients. S’emploient férocement à débâtir le monde.



[…] Les temps passaient. Le Toine grandissait, devenait fort. […] Mais dans son esprit, le Toine restait petit.



Et puis, un jour, il y aura Tiphaine. Que la vie n’a pas épargnée non plus…



La vie, au travers des yeux du Toine, est douce, innocente, s’écoule lentement. L’on n’éprouve pas le temps passant, mais les sentiments et ressentis du Toine. Toujours bienveillant. Toujours sensible. Cette écriture est comme un pansement sur les blessures terribles infligées au pauvre enfant.



C’est beau, poétique, tout en images, touches d’émotions, touches de sensations. La pureté de cet esprit un peu lent. Ses rêves d’enfant et la terrible réalité. La solitude incommensurable de ce petit bonhomme… L’espoir qui s’amenuise petit à petit… Et pourtant, il s’est accroché le Toine!



Un récit tragique, mais une plume majestueuse, subtile, élégante et poétique. Un récit dévoré en quelques heures, impossible à lâcher. Un enfant qu’on aimerait prendre dans ses bras et soulager. Tiphaine que l’on voudrait tant sortir de là… Il faut se laisser porter par le récit de cette misère, comme l’on écouterait dévaler le courant léger d’un ru.



Un grand merci à Pierre Geneste et aux Editions l’Astre Bleu de ce très beau cadeau.


Lien : https://lyseelivres.wordpres..
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L'enfant qui arpentait ses rêves sur des pati..

L’enfant qui arpentait ses rêves sur des patins de soie, des mots qui résonnent dans notre imaginaire, des mots qui sonnent comme l’histoire d’un gamin qui rêve d’une reconnaissance sportive sur des patins à glace ? Un gamin démuni, issu d’un monde éteint à peine a t-il mis pied sur terre ? Voilà, ce que ce titre m’a inspiré la première fois que je l’ai lu, il vend du rêve ce titre, de la poésie, de l’enfance, du bonheur en somme. On y voit beaucoup d’autres choses mais certainement pas ce qu’il contient, ou du moins qu’une partie.



Le Toine est un petit garçon solitaire et certainement un peu autiste quand son père est embarqué un soir par les gendarmes. En temps de guerre, il parait que cela arrive souvent. Laissé seul et à l’abandon, le Toine arpente les flancs des montagnes auvergnates à longueur de journée, s’éveille au moindre bruits des bestioles qui peuplent les sous-bois environnants et tente de survivre à un froid rigoureux, mais éphémère, le printemps est de nouveau là. Et puis un jour, il entend parler de ces grands navires qui voguent sur l’océan, des navires qui contiennent de quoi nous sortir de cette guerre qui vient blesser les terres, déstabilisé le cœur apaisé des animaux et effrayé le peu de courage qu’il reste à une population affamée et démunie. La Guerre, l’Océan, Le Toine vit bien loin de ces remous, dans sa bulle, seul, perdu dans les rêves de l’enfance, il grandit toujours dans l’écho de cette guerre qui n’en finit pas, le temps passe et grandit en lui ce désir d’Océan toujours plus grand. Mais l’apparition de Tiphaine va faire basculer tout ça.



Ce roman est très atypique. D’un côté d’une poésie onirique dense et pesante qui vient s’installer sur nos yeux comme un voile de douceur, une lenteur s’installe, on apprécie chaque mot, chaque description, chaque élément au travers du regard du Toine, au travers du regard de l’enfance, on est transporté, baladé, un peu chahuté aussi mais toujours cette sensation d’être ailleurs, l’écriture de l’auteur à quelque chose d’apaisant, d’intemporel, on se retrouve dans une bulle, toujours celle de Toine, enveloppé de coton, on avance à pas lent mais toujours conquérant. D’un autre côté, c’est saccadé, brutal, il y a de l’horreur entre les mots de l’auteur, entre chaque ligne des non-dits qui écorchent l’esprit, des paragraphes qui viennent s’agglutiner sans transition, du passé qui se mélange au présent, on avance le cœur serré pour ce Toine qui ne mérite pas ce qu’il subit, vit, entend et devient… Cela forme comme une boule d’angoisse, il n’y a rien de pire que ce que l’on ne voit pas ou l’on ne nous dit pas.



Tout est dans cette dualité, la douceur des mots, l’innocence de l’enfance, les rêves d’un gamin émerveillé par une nature aimante et bouleversante, entachés par la violence des actes, une guerre infinie, une solitude abusée et un avenir morne et triste. Le genre que l’on aime ou pas, il n’y pas d’entre – deux ici, c’est tout ou rien. On sent que l’auteur doit être très humain, très émotif, c’est toujours à vif, et Pierre use d’un style subtil et élégant, la poésie rôde à chaque phrase, c’est très imagé, très sensoriel tout ça, on n’a parfois qu’une envie rejoindre le Toine épris de liberté et courant à vive allure dans le vent.



En bref, les éditions de l’Astre bleu ose une sortie littéraire intéressante qui, à mon sens, n’est pas forcément faite pour plaire au plus grand nombre, mais peut-être davantage à ceux qui gardent au fond du cœur un peu d’enfance, un peu d’humanité, un peu d’innocence, qui sauront lire au delà des mots, ressentir surtout. L’auteur a choisi une bien drôle de manière de mêler autisme (peut-être me trompe-je, mais je reste persuadée que le Toine est un peu autiste) et guerre plantés dans un décor rustique, nature et surtout vivant, le tout écrit avec beaucoup de poésie. Une œuvre originale!



Je remercie les éditions de l’Astre Bleu pour ce nouvel envoi bien différent de leurs autres ouvrages mais qui garde leur esprit d’humanité.
Lien : https://songesdunewalkyrie.w..
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L'exposition coloniale de 1931

J’ai lu avec grand intérêt cet ouvrage, écrit dans les années 1960, et enrichi aujourd’hui d’un avant-propos et d’une postface particulièrement pertinents à l’aune des débats sur la colonisation à la mode française, et de la tentation de raccourcis fondés sur l’anachronisme, le désintérêt pour l'effort de se plonger dans un matériau scientifique et historique pourtant existant, la tentation du « reset » et de la culture de l’effacement, ces derniers pourraient bien devenir la marque de notre époque, que je trouve personnellement fort prétentieuse, au point de pérorer sur l'inutilité des efforts à maintenir pour mieux comprendre d’où nous venons.

L’exposition coloniale de 1931 dont l’objectif principal était d’instiller l’esprit colonial au public, a reconstitué le monde colonial, en miniature, à Paris, au bois de Vincennes entre mai et novembre 1931.

Ses quatre visages furent la propagande, la fête de jour comme de nuit, la foire à visée économique, et aussi l' événement scientifique.

La description qui en est faite est précise, agréable à lire, très accessible. La figure du maréchal Lyautey qui fut son grand organisateur y est très présente. Autour des innovations qu’il a portées :

- Le choix d’une implantation en banlieue ouvrière et populaire, occasion saisie de mieux le desservir par le prolongement de la ligne 8 et de poursuivre un plan d’urbanisme dans l’esprit haussmannien

- La présence pour la première fois d’une Cité de l’information très innovante, pour attirer les acteurs économiques vers la "Plus Grande France"

- L’hommage à l’action missionnaire

- Le souci de valoriser chaque culture, belle idée avec des applications très concrètes : rétributions correctes des 2000 participants des « colonies », éviter l’effet zoo humain en tout cas dans l’enceinte de l’exposition, multiplier les actes permettant une meilleure connaissance par des films, des débats, une multitude de conférences.

- Une charte coloniale fut même élaborée pour traiter le déficit alimentaire, les grandes pandémies tropicales, créer écoles d’agriculture.

L’intérêt que j’ai aussi trouvé dans ce livre est l’explicitation des raisons de l’échec de cette exposition réussie, fortement fréquentée, médiatique et donc démultipliée, , financière, elle fut même, en tant qu’événement bénéficiaire !

Par contre, elle n’aura pas de prolongement, elle cristallisera des oppositions en leur faisant gagner du temps, elle n’infléchira pas le racisme et n’aura aucune influence sur les lobbys puissants dans leur capacité à maintenir la facilité dans l’exploitation des territoires, nous connaissons la suite..

J’y ai également appris des comportements d’autres nations plus ou moins impériales, dont le Grande-Bretagne, absente de l’exposition coloniale de 1931 beaucoup plus respectueuses de faire évoluer leurs relations vers un bien meilleur équilibre vis-à-vis de leurs colonies que le coq gaulois y compris même mâtiné de romantisme- humaniste, tel celui de Lyautey, dont il peut être capable, brillamment mais tardivement !

Je vous souhaite une bonne lecture, y compris aux amateurs-chercheurs de traces encore visibles, réelles, matérielles, ou dans les esprits et mentalités : l’ouvrage vous mettra sur la piste !

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L'exposition coloniale de 1931

Archidoc réédite le passionnant ouvrage des historiens Catherine Hodeir et Michel Pierre sur l'exposition coloniale de 1931 dont la première édition est de 1991. En trente ans les controverses sur la colonisation n'ont pas cessé, ce qui a donné aux auteurs l'idée de compléter le texte initial. Michel Pierre a écrit un avant-propos tandis que Catherine Hodeir y ajoutait une postface intitulée Historiographie et enjeux contemporains.

Notre vision du colonialisme n'a pu qu'évoluer depuis les années 1930. Beaucoup des visiteurs de l'exposition étaient attirés par l'exotisme et la beauté de ce qu'on leur présentait. J'imagine que la plupart étaient enchantés des merveilles qu'ils voyaient et remisaient bien loin leur conscience politique. Les voyages étaient rares et c'était une façon de parcourir le monde. Seule une petite élite s'est émue de ce colonialisme arrogant. Néanmoins, malgré l'immense succès de l'exposition, le compte à rebours était enclenché. Il en était fini du grand empire français et notre pays, avec le reste de l'Occident, entrait dans la phase postcoloniale.

Je recommande ce texte très intéressant, dans une édition soignée et très abordable, pour mieux comprendre les débats d'aujourd'hui.

Reçu dans le cadre d'une opération Masse Critique

Je remercie les Éditions Archidoc et Babelio
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L'exposition coloniale de 1931

Reçu lors d'une masse critique Babelio, cet ouvrage est une réédition qui célèbre à la fois les 90 ans de l'exposition coloniale de 1931 et les 30 ans de l'édition initiale. Cette parution est enrichie d'un nouvel avant-propos et d'une nouvelle postface, lesquels s'avèrent plutôt décevants. Ils caricaturent la demande sociale émergente et donnent l'impression que leurs auteurs croient échapper à tous les biais parce qu'ils sont historiens.

Heureusement, et c'est là le plus important, reste le texte lui-même. Le plan est plutôt classique, l'écriture est alerte, les détails et les citations fourmillent, les deux auteurs ont pris le soin d'ajouter au propos initial des éléments découverts depuis. Pour qui s'intéresse à cet événement et plus largement à la colonisation française et à l'impérialisme, c'est un titre indispensable (et qui répond parfaitement à cette demande sociale que les auteurs semblent abhorrer, alors qu'il s'agit avant tout d'une demande de devoir d'Histoire).

Pour terminer, des compliments à l'éditeur : les caractères sont lisibles, on trouve quelques documents en couleurs au centre (ce qui est une gageure pour un ouvrage aussi abordable) et les notes sont en bas de page !
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L'impossible innocence

Pour en finir avec l'affaire Seznec. Michel Pierre traite le sujet de façon très éclairé, revenant sur les faits dans un ordre chronologique. A chacun de se faire sa propre opinion sur une affaire qui aura bientôt cent ans. La lecture est très agréable.
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La Renaissance

C'est un livre pour ceux qui aime la Renaissance. On apprend comment ils vivaient à cette époque, comment ils fonctionnaient, ...



C'est un livre très explicatif et on apprend beaucoup quand on lis.



Lisez-le et vous ne serez pas déçu !
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