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Citations de Michel Pierre (22)


La daurade des Pâques mexicaines

Disposer les filets de poisson dans un plat à four huilé.
Couvrir de tranches d'oignons, de poivrons et de tomates.
Mélanger les épices, l'huile d'olive, le jus de citron et le vin. Verser le mélange sur le poisson. Préchauffer le four. Faire cuire au four (thermostat 6) pendant 1/2 h. Servir en saupoudrant de poudre de piment, de câpres et d'olives hachées.

Valdobbiadene Prosecco D.o.l. Extra Dry
Température de service : 8-10°
Vénétie- Italie

La bibliothèque du professeur Steiner comportait quelques livres curieux ou rares tels que le Très Nouvel Art de la Cuisine ou une Excellente Collection des Meilleures Recettes aux Meilleurs Prix dédiées aux jeunes filles Mexicaines publié en 1831 et qui précisait cette manière d'accommoder les daurades pour le temps de Pâques.
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....." Les bagnes de Guyane sont essentiellement des charniers où, s'alliant à la syphilis et à la tuberculose, tous les parasites tropicaux deviennent les auxiliaires les plus sûrs d'une administration dont le rôle est de regarder fondre les effectifs qui lui sont confiés "

Docteur Louis Rousseau
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"On peut condamner un coupable à la détention perpétuelle ; la loi permet de le condamner à mort ; mais notre coeur, notre sentiment intime, nos croyances diverses, notre christianisme, en particulier, nous interdisent de condamner aucun homme à descendre plus bas qu'il n'est."

Marc Rucart
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"Car l'Enfer est au bagne et non pas chez Satan."
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Idée généreuse du bonheur


Des hommes rentrent du passé, fourbus, avec
des escarres dans les godillots. Ils salivent à la
cheminée, se taisent à cause du ciel qui écoute
et que l'on aperçoit penché au dessus de leurs
épaules vides. Leurs mains portent encore la
marque des ténèbres. Dans leur regard gît le
temps. Ils ont accroché leurs chapeaux à la cor-
ne de la lune et dès que sonne un anniversaire
ils s'agenouillent face au vaisselier qui contient
les mystères profonds du bonheur. Alors les
enfants glissent d'une étoile à l'autre jusqu'à
ces cahiers où s'inscrivent toutes les histoires
anciennes que les parents ne comprennent
plus.

p.14
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"L'Histoire n'est jamais une leçon, surtout lorsque les maîtres changent..."
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L'après Van Gogh


Après Van Gogh une tristesse avide comme
l'éclat d'un pavot. La nostalgie s'écoule d'une
oreille morte et sur la toile une touche aigre
constitue le pissot du drame. Cependant
qu'un majestueux corbeau désarticule les oli-
viers et que plus loin encore je prends le car
d'Auvers au coin de ma tête. À supposer qu'un
dieu me fusille en plein dimanche, ce que vous
appelez la folie n'est que la porcelaine d'une
âme seule dans un univers d'éléphants.
Lorsque les doigts interrogent la souffrance au
lieu de la peindre il est temps de laisser à la
femme ses certitudes sensorielles. Ce qui rassu-
re est ce que l'on devient, sans chercher à
savoir ce que l'on était vraiment. L'équilibre est
une fuite.

p.16
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Un peu de miel


Un peu de miel suinte de l'âme des vieillards
lorsqu'ils s'adossent au bois de l'aube, repla-
cent la petite aiguille hors du temps, lèvent un
mouchoir perdu jusqu'à leurs yeux de porce-
laine, appellent père et mère avec le frémisse-
ment des animaux sauvages, saluent la vitre où
blanchit la solitude qui porte un nom de
famille, attendent qu'une larme déferle pour
s'y noyer.
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A force de ne rien prendre au tragique, il finit parfois par se prendre au sérieux.
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" J'habite cet enfer qu'on appelle les Iles du Salut de la Guyane où l'on peut en pleine réalité, placer la fameuse inscription que Dante écrivit au fronton des enfers fictifs :
Toi qui pénètres ici dans ce lieu de souffrance
A la porte en entrant laisse ton espérance
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Il savait que la Grande Arménie, le Kurdistan autonome et la future Assyrie chrétienne de chevauchaient inextricablement et que les tenants de ces différents nationalismes se détestaient férocement.
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En à peine une vingtaine d’années (1792-1814), la Révolution et l’Empire de Napoléon sont le Moloch qui dévore des générations entières. Toujours plus de jeunes gens connaissent toujours plus de champs de bataille, jusqu’au desastres des campagnes d’Espagne et de Russie et à la défaite finale de Waterloo. On peut évaluer à environ un million les militaires morts en campagne lors des guerres de Révolution et de l’Empire. Une hécatombe d’hommes jeunes même au regard d’une nation estimée à 30 millions d’habitants en 1810 (l’Empire russe en compte, à cette date, 43 millions et l’Angleterre, 11 millions). Le retour des Bourbons se fait à la tête d’une France épuisée où le fait militaire domine l’esprit de tous, où le héros et le lâche, le survivant et le disparu, le grognard et le déserteur deviennent les personnages récurrents de légendes familiales, de récits colportés par écrit ou oral, et bientôt de romans.
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Longtemps considérée comme une terre de soumission au curé et au notable, la région a pris sa part de résistance aux violences des puissants. Elle a su instaurer un renouvellement politique basé sur des valeurs morales assez largement partagées. Elle a aussi appris à compter sur ses propres forces et s'appuyer sur celles et ceux qui l'ayant quittée, par nécessité ou curiosité du monde, ne l'ont pas oubliée.
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De la profonde humilité des loups


J'attends un sensible réchauffement de la terre
pour me faire cuire un œuf, vous dire aussi
que le poème n'existe pas en lui-même, seule-
ment un reflet dont luise les mots, le tra-
gique itou, hormis la falaise qui tombe des
visages et l'enfant dont le futur s'ajoute à
l'éphémère, vous affirmer que le chat a perdu
sa grand-mère grignotée par une fable et que
ma honte ne se raidit plus à la place de mon
sexe en cette funeste entreprise de vivre.

p.8
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Durant leurs moments de liberté, Paolo et Léonard parcourent ensemble les rues de Florence et se rendent fréquemment au marché aux oiseaux. Léonard y dépense presque tout son argent. Il en achète un, deux, ou trois, les sort de la cage et les laisse s'envoler, leur rendant ainsi leur liberté. Il ne supporte pas de les voir enfermés.
Léonard affirme qu'un jour, l'homme pourra voler comme eux.
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…Congrès pénitentiaire international de Stockholm en 1878...….Juristes, criminologues, élus, directeurs de prisons de l’ensemble du monde occidental s’interrogent sur ce qui peut pousser un délinquant à récidiver. L’influent juriste autrichien Wahlberg y affirme que chaque « perpétration tenace du même acte à de courts intervalles et à chaque occasion qui se présente » relève de « la pression physique et morale de la volonté dégénérée ». Il explique que « le délit d’habitude est l’expression d’une dépravation physique et morale fondée sur la vie précédente du criminel, et se maintenant dès lors avec ténacité ».
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Il faut aussi pratiquer cette langue qui a tant fasciné les administrateurs et voyageurs au bagne ainsi que journalistes et écrivains (Hugo, Balzac, Eugène Sue…) : l’argot. Vidocq en fit un dictionnaire, Clément un répertoire et Hugo une définition : « Epouvantable langue crapaude qui va, vient, sautèle, rampe et se meut monstrueusement dans cette immense brume grise faite de pluie, de nuit, de faim, de vice, de mensonge, d’injustice, de nudité, d’asphyxie et d’hiver, plein midi des misérables. »
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Les jurés sont particulièrement sévères avec les domestiques et journaliers indélicats envers leurs employeurs. Dérober du blé chez le fermier qui vous a engagé vaut au minimum cinq ans de travaux forcés. Un simple vol peut mener à huit ans de bagne, même pour un butin dérisoire. C’est par exemple, le nombre d’années de travaux forcés prononcé contre Pierre Aubugeault, matricule 8356, parti pour Rochefort en 1819 pour « vol d’écheveaux de fils et d’une serrure de clos de vigne ». Et tel autre est condamné en 1832 à cinq ans de travaux forcés pour le vol « d’une chaine de fer et de deux chaines de puits dans un enclos dépendant d’une maison habitée ».
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École


Mon école est en face. L'été y chante. Le geste
acquis s'y prolonge jusque dans la substance
intellectuelle des marronniers. La maîtresse est
douce, adjective, s'habille de vertiges, orne ses
doigts d'allusions, de feulements. Elle pose des
jambages devant notre course, germe entre nos
pensées cependant que dimanche approche
avec son cahier de mélancolies, sa chaleur ver-
ticale ou son raidissement de corbeaux tissés
par la vierge. Et où que j'aille un village me
suit, imprègne son ardeur au sein de ma fai-
blesse, invente un éden à tuiles rouges, m'obli-
ge à reculer vers l'avenir.

p.7
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Tout a commencé un mois plus tôt lorsque le vicomte Hugues, seigneur de la région, a décidé de faire armer chevalier son fils aîné le jour de la Pentecôte. Des hérauts sont passés de château en château, de village en village, clamant la nouvelle aux parents, aux amis, aux vassaux du vicomte ; ils ont annoncé que l'événement serait accompagnés de grandes réjouissances.
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