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Critiques de Michèle Pedinielli (136)
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La patience de l'immortelle

Les Immortelles, le dernier de ces 3 premiers,

Le meilleur de la petiote serie.

Se passant en Corse du sud, son ethnographisme ajoute un interet.



Ce n’est pas encore Izzo, mais nul doute qu’elle s’en approche pour cette autre cité meridionale.



A suivre cette Michelle Pedinielli malgre son cote Melenchon parfois trop appuyé.

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La patience de l'immortelle

28ème

23 mars

La patience de l'immortelle

Michèle Pedinielli

230 pages

💜



Un très bon livre d'ambiance et à suspense. Viens je t'emmene en corse.

Réaliste, on se croirait vraiment sur l'île et dans tous les sens du terme.

Un bon polar, pas trash, pour tout public

Une pincée d'humour

Une Auteure fort sympathique rencontré au dernier Fsn

Je lirai ses livres précédents et les prochains

Je fais de belles découvertes avec des auteurs que je n'avais jamais lu

Ps :Trop kiffer la dernière phrase

#massecritique
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La patience de l'immortelle

Il est rare de lire un polar aussi riche. De plus, c';est précieux et

spécialement agréable pour le lecteur le fait que tout élément se

mélange très bien dans la pâte. De la mythologie grecque à la

sociologie de l'île, l'exploitation des oliviers, les ravages des

promoteurs, etcétéra, la magie de la région, on n'a jamais

l'impression de lire une digression, au contraire ils sont des

éléments essentiels au bon déroulement de l'histoire tant comme

les hommes et les femmes qu'on rencontre et que j'ai trouvé un

plus intéressant que l'autre ...
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La patience de l'immortelle

Avec La patience de l’immortelle, Michèle Pedinielli abandonne la tribu d’amis et le quartier du Vieux Nice habituel de Ghjulia Boccanera, sa détective, pour la transporter sur un meurtre dans l’île de Beauté.

Letizia Paoli est une journaliste à France 3 de 26 ans, reconnue pour son professionnalisme et son charisme. Elle est aussi la nièce de Joseph Santucci, l’ex de Boccanera, commandant de police à Marseille. Lorsqu’on retrouve son corps, une balle dans la nuque, carbonisé dans le coffre d’une voiture, la stupéfaction et la douleur inonde la famille. Car le mode opératoire interroge : C’est un « barbecue marseillais » selon Jo et la police locale !

Dans l’impossibilité de pouvoir enquêter lui-même, Jo demande à Boccanera de trouver l’auteur de cet assassinat qui fait penser clairement à un règlement de compte.

Le blog de Letizia contient-il une partie de la réponse ? Car la journaliste avait l’habitude d’y consigner ses diverses investigations. Ou est-ce un assassinat pour se venger d’un drame familial, mais lequel ? Lorsque le mari de Letizia, jean-Noël, disparait à son tour, le mystère s’épaissit. Même si la gendarmerie locale souhaite avoir les coudées franches, la détective, malgré ses liens avec la famille, ne peut qu’essayer de trouver des indices..

Vient compléter cette présentation, trois portraits féminins. Celui d’Antoinelle, la sœur de Jo, qui malgré le décès de François, son mari, a continué à apporter à Letizia toute la bienveillance dont elle avait besoin pour grandir au mieux. Puis, il y a Diane, la meilleure amie d’Antoinelle, venue avec son fils s’installer dans sa maison à la mort du mari, capable d’être la cerbère détestée par Diou. Et, il y a la plus jeune, Marie Stella, deux ans et demi, fille de Letizia et de Jean-Noël, qu’il faut protéger et continuer à aimer malgré le drame.

Non seulement, Boccanera retrouve une famille qu’elle a connue et appréciée lors de sa vie commune avec son compagnon mais elle retrouve aussi des racines qu’elle avait tenté d’oublier. L’enquête se mène en solitaire dans des décors magnifiques, rudesse et isolement semblant en être le leitmotiv. Car c’est une terre de cœur que décrit ici Michèle Pedinielli.

La détective peut compter uniquement sur un vieil autochtone, plutôt un sage, connaissant tous les secrets du coin, et un milan qui la suit dans ses différentes investigations.

Boccanera est complétement atypique. Où trouve-t-on une détective femme capable de résoudre une enquête difficile mieux que la police ? Car elle va trouver la vérité ! Moins « barré » que dans le précédent polar, elle gagne en épaisseur. Ses idées sont tout aussi engagées. Mais elle semble moins révoltée, plus chaleureuse, surtout lors des échanges avec Marie-Stella.

Mais ce qui fait la force de ce personnage, c’est sa capacité à penser au delà des représentations et des a-priori. C’est là sa vraie liberté, son champ des possibles très personnel, qui en fait un personnage de fiction inhabituel.

Il faut noter que cette liberté se retrouve aussi dans les autres personnages féminins, Antoinelle et Diane. Les femmes de Michèle Pedinielli sont capables de se dépasser et d’assumer, contre vents et marées, leurs responsabilités.

Habituées à agir seules, elles affichent leur force, comme d’autres leur séduction, droites et têtes hautes. De plus, il s’agit, ici, de redonner fierté à celle qui fut bafouée.

La proximité avec le lecteur s’établit avec le tutoiement qui revient de loin en loin comme par hasard. Du coup, l’impression de devenir le confident de Boccanera, et peut-être de Michèle Pedinielli, s’installe comme un lien amical. Ça renforce le plaisir de la lecture ! Et, puis il y a l’humour, très présent, comme une dérision du quotidien.

Évidemment (mais là il faut rester discret), il s’agit, comme dans toutes ses enquêtes, de dénoncer l’appât du pouvoir et de l’argent qui ne respecte rien, surtout pas l’humain !

Pour La patience de l’immortelle, Michèle Pedinielli offre son « enquête corse » où les trafics, tricheries et influences gangrènent son île, magnifique, encore sauvage au patrimoine naturel séculier. L’humour comme une pirouette vient éclaircir Avec sa détective, elle propose un polar singulier aux personnages féminins libres et attachants. A recommander !

https://vagabondageautourdesoi.com/2021/04/14/michele-pedinielli-la-patience-de-limmortelle/
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La patience de l'immortelle

Un bon polar qui nous permet de saisir l'âme de la Corse. J'ai beaucoup aimé ce côté immersif dans une identité que l'on ne comprend pas toujours, depuis le continent, notamment cette violence endémique, d'où elle vient, et comment elle s'est instaurée, les expressions pittoresques comme "Di qual' sè?", propres aux insulaires, expliquées et contextualisées. C'est un roman très instructif aussi sur les écobuages clandestins et les dérives qui accompagnent cette pratique. Pour le reste, l'intrigue, je l'ai trouvée tirée par les cheveux, et les personnages peu attachants.
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La patience de l'immortelle

J'ai lu ce livre dans le cadre de la dernière Masse Critique Mauvais Genres : Pièces à conviction et je remercie donc chaleureusement Babelio et les Editions de l'Aube Noire de me l'avoir fait parvenir.



La Patience de l'Immortelle met en scène Ghjulia - dite Diou - Boccanera, native de Corse, la cinquantaine, et détective privée, qui officie habituellement à Nice. C'est le troisième roman de Michèle Pédinielli. Je n'ai pas lu les deux premiers, mais cela n'a aucune importance pour le déroulement de l'intrigue qui se situe aux fins fonds de la Corse du Sud, dans l'Alta Rocca. Relief accidenté, routes sinueuses, maquis, champs d'oliviers et senteurs méditerranéennes… Et comme décor un tout petit village isolé, seulement quelques maisons ancestrales, une église, un café où quelques rares habitués se retrouvent pour boire un verre, jouer aux cartes et apprendre les dernières nouvelles. Quel dépaysement et quel plaisir de plonger dans l'atmosphère envoutante de l'Ile de Beauté !



Letizia Paoli, une jeune mère de famille, belle intelligente, brillante journaliste à la télévision locale, vient d'être assassinée. Son corps, une balle dans la nuque, est retrouvé brulé dans le coffre de sa voiture. Qui l'a tuée ? Pour quel mobile ? Aurait-elle découvert un secret ? Une magouille politique ?



C'est Ghjulia, dont l'ex-compagnon était l'oncle de Letizia, qui va mener l'enquête en solitaire et se replonger dans ses souvenirs de jeunesse. Elle va être confrontée à la rudesse de la population locale, à son mutisme et ses codes particuliers. Réussira-t-elle à découvrir la vérité ?



Voici un polar agréable, délassant et très « soft » qui se lit rapidement et peut être mis entre toutes les mains. le style est simple et clair et les dialogues sont écrits sur un ton parfois très familier ou teinté d'humour. C'est donc un livre sympathique qui fait passer un bon moment.

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La patience de l'immortelle

Cela fait un bout de temps que j'attendais pour lire ce roman : je voulais de la couleur locale pour mes vacances en Corse, et je n'ai pas été déçue ; j'ai eu la chance de l'ouvrir juste après avoir visité certains des lieux cités et décrits dans cette fiction très plaisante à lire : Olmeto, Propriano, Sartène...  Un polar de bonne facture, une détective privée corse, installée depuis des années à Nice et qui revient sur l'île de Beauté pour mener à bien une enquête spéciale de par l'identité de la victime : la nièce de l'ex-compagnon de l'héroïne, journaliste sur la chaîne France 3 Corse.  Ghiulia Boccanera, Diou pour les intimes, est très humaine : ce n'est pas l'héroïne sans failles et sans défauts, elle fonce sur de fausses pistes, mais sait faire machine arrière, reconnaître que son intuition n'est pas toujours excellente, retomber sur ses pattes avec beaucoup de modestie.  Elle possède un humour qui dépote et qui l'aide à surmonter les angoisses, les horreurs et frayeurs de son métier.  Vous ajoutez insomniaque, droguée au café, sensible au charme masculin mais toujours un peu amoureuse de son ex-compagnon, capitaine de police à Nice, désobéissante et cachottière envers la police, ce qui pimente l'enquête, et vous obtenez une héroïne attachante.



L'ambiance et l'âme corses sont bien restitués, je m'y serais crue !  Ah, mais au fait, j'y étais... Et j'ai doublement apprécié ! 



Lorsque j'ai débuté la lecture, j'ignorais que c'était le troisième tome d'une trilogie, et cela ne m'a pas du tout perturbée.  J'ai d'ailleurs enchaîné sur les premier puis deuxième tomes, tout aussi savoureux.  Les trois romans se lisent rapidement, les enquêtes sont accrocheuses, classiques, bien construites.



Les deux autres enquêtes, Boccanera et Après les chiens, se déroulent à Nice : par chance, j'y suis allée il y a quatre ans, ce qui m'a rappelé de beaux souvenirs.

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La patience de l'immortelle

Troisième enquête pour Ghjulia Boccanera (Diou pour les intimes) et troisième réussite pour Michèle Pedinielli.

C’est du roman noir, comme les deux premiers opus, avec la touche d’humour qu’il faut pour faire passer les traumatismes et la violence psychologique. Et dans le genre, c’est très réussi.

Jo Santucci, flic de Nice et ex de notre détective privée lui demande d’enquêter sur la mort de sa nièce, dont le corps a été brûlé dans une voiture. Le point de départ est très classique, me direz-vous et vous aurez raison ! Sauf que l’affaire se déroule en Corse. Diou qui est originaire de l’île mais qui n’y était jamais retournée depuis des lustres (trop de souvenirs), doit faire avec la famille, le silence, les opérations plus ou moins légales. Et dans un décor de rêve, excellemment rendu par l’autrice dont on sent bien qu’elle connaît intimement les lieux.

En vérité l’intrigue, comme souvent dans les romans noirs, n’est pas importante. On aimerait bien savoir ce qui est arrivé à la nièce journaliste qui semble s’être intéressée d’un peu trop près à une affaire louche (et ça en Corse, ça pardonne pas!), mais c’est surtout la découverte de l’île qui retient l’attention. Pas celle des guides touristiques, celle des habitants, des relations sociales, des relations familiales empruntes de tradition et de modernité, du rôle des femmes ...

L’enquête progresse lentement, entre fausses pistes et faux semblants dans un style toujours aussi vif et dynamique. Un polar d’un peu plus de 200 pages qui se dévore d’une traite et qu’on oublie pas.
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La patience de l'immortelle

Une fois n’est pas coutume : je lis un polar corse.



Nous sommes du côté de Propiano, dans des paysages magnifiques. Une jeune journaliste de France 3 Corse, Letizia, très appréciée des siens comme de ses collègues, est sauvagement assassinée et son corps brûlé dans un coffre.

Son oncle Jo Santucci, flic à Nice, aimerait s’occuper de l’enquête, mais c’est impossible. Alors il se résout à en parler à Ghjulia Boccanera, qu’on appelle plus simplement Diou, 50 ans environ, née en Corse mais travaillent elle aussi à Nice, et native de Corse, et détective privée de son métier.

Diou est aussi l’ex compagne de Jo, et connaît très bien Letizia et sa mère Antoinette. Elle ne peut refuser d’aider son ex, même si cela signifie retourner sur ses terres natales et retrouver des gens qu’elle a quittés comme à regret il y a quelques temps.



Commence alors une enquête en parallèle de celle que mène la police : Letizia a-t-elle été tuée à cause de ses enquêtes en tant que journaliste ? De mystérieux feux démarrent sur des parcelles ciblées, et pourraient faire l’affaire de promoteurs peu scrupuleux. Mais il y a aussi des oliviers centenaires sauvagement déracinés et replantés fort opportunément dans des jardins somptueux : un trafic qui semble rapporter gros à ces malfrats qui saccagent ces arbres qui ne résisteront pas longtemps à ce déménagement.

Diou est têtue. Sa ténacité est nécessaire, parce que nombreux sont ceux qui essayent de la détourner de son enquête en sous-main. Mais elle le fait pour son ex belle famille, et notamment pour la petite Marie Stella, deux ans et demie, la fille de Letizia, privée subitement d’une mère que tout le monde aimait dans son village.



La vérité éclatera dans les dernières pages. Comme toujours elle se cache derrière des apparences trompeuses. Mais l’intérêt principal n’est pas là, mais plutôt dans la description fidèle de paysages corses, de personnages secondaires savoureux – à l’image du maire du village, octogénaire, érudit, qui donne à Diou les clefs pour comprendre ce qui se passe autour d’elle.

Une écriture plutôt râpeuse et non sophistiquée mais efficace pour mener un bon polar jusqu’au bout.

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La patience de l'immortelle

Ce que je retiens de ce polar ? Des scènes fortes. La première, c’est celle pendant laquelle Diou, détective privée, apprend l’assassinat de Letizia, est confrontée à l’horreur et l’aberration de cet acte. Diou ne se contente pas de voir cette jeune femme, morte, elle se souvient du nouveau né qu’elle a tenu dans ses bras – et c’est pire. Létizia est la nièce de son ancien compagnon, policier de son état. Pour lui, impossible de laisser ce crime atroce impûni – le corps de Letizia a été retrouvé brûlé dans le coffre d’une voiture. Après cela, vous pouvez essayer toutes les formules les plus convenus, vous restez quand même avec l’horreur de cette scène.

Qui pouvait en vouloir à cette jeune journaliste, que les enquêtes de fond n’effrayaient pas ? Ceux qui craignaient qu’elle débusque des scandales ? Peut-être. Diou est retournée en Corse, avec Jo, et se demande, finalement, pourquoi elle n’est pas retournée ici plus tôt – ses grands-parents étaient corses. Anecdotique ? Non. Parce que Diou connaît cette région, repart sur les traces de son passé et se confronte à ses souvenirs. Ce sont les siens, cela veut dire aussi qu’ils sont forcément partiels, partiales. Diou enquête, oui, doit faire avec ceux qui n’ont pas envie qu’elle découvre certains faits. Doit faire avec aussi ce qu’elle n’a pas su voir. Même de très bons détectives peuvent s’arrêter aux apparences, parce que l’on aura tout fait pour qu’ils s’y arrêtent.

Une oeuvre forte, qui exploite des thèmes actuels, en nous montrant qu’ils ont toujours été là, si ce n’est qu’on ne les voyait pas.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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La patience de l'immortelle

Michèle, c’est un peu ma « chouchou », une romancière que j’ai chaque fois hâte de retrouver sur un salon littéraire parce que c’est une femme drôle et pétillante. La première fois que j’ai entendu parler d’elle, c’est quand elle a été finaliste du prix Thierry Jonquet, chez moi, à Toulouse Polars du Sud. Et puis est née Ghjulia, surnommée Diou. Origines Corses, niçoise, détective privée, et toujours amoureuse de son ex, un flic corse.

Je vais commencer par un bémol : aio Michèle, c’est quand qu’ils remettent le couvert Diou et Jo ? Non parce que tu nous fais mariner depuis longtemps là.

Je plaisante et je reviens à ce troisième roman et cette troisième enquête de Diou qui pour l’occasion revient sur l’Île de Beauté à la demande expresse de son ex, Jo, dont la nièce vient d’être assassinée. Il veut qu’elle enquête à sa place.

C’est l’opportunité, pour Diou, de revenir sur cette terre, de redécouvrir ceux auprès de qui elle a vécu quand elle était la compagne de Jo, de réapprivoiser les gens, la langue, les habitudes, le culte du secret et les virages qui vous font dire Mais pourquoi on n’a pas creusé de tunnel au lieu de s’enfiler dix-sept virages d’un côté et dix-huit de l’autre ?

C’est un prétexte aussi pour nous faire découvrir un peu de cette île sans pour autant jouer les voyagistes ou les vendeurs de cartes postales. Tous les clichés ne sont pas forcément évités mais sous la plume de Michèle Pédinielli c’est tantôt extrêmement drôle, tantôt attendrissant. Tout taiseux qu’ils soient, tout bourrus qu’ils puissent paraître, les Corses sont avant tout des hommes et des femmes fiers, vivant proche de la nature, une nature qu’ils aimeraient bien pouvoir préserver. La préservation du littoral est l’un des thèmes qui ressortent de ce roman. Après l’homophobie, la cause des migrants, l’auteure nous parle d’écologie, de biosystème à préserver et d’argent, d’une guerre entre des champs d’oliviers et des villas avec vue sur mer.

La fin du roman nous envoie sur une piste à laquelle aucun lecteur n’aura pensé et qui saura mettre le lecteur dans la même situation que Diou quant à avoir un avis tranché sur le mobile du crime. Ça donne un côté un peu expéditif à la clôture de cette enquête mais laisse ouverte l’issue finale.

A chaque nouveau roman, Michèle Pédinielli affirme son style et donne du corps à son personnage, quasiment son double d’ailleurs. Chaque nouvel opus est meilleur que le précédent.

Plus personnel et plus intime, s’attachant énormément aux personnages de Diou et de Jo, cette Patience de l’immortelle nous laisse, comme d’habitude sur notre faim et on espère très vite retrouver ce personnage drôle et pétillant, comme sa créatrice.

Pour ma part, j’ai autant de plaisir à retrouver Michèle que Ghjulia.


Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
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La patience de l'immortelle



Un polari corsu ? Pourquoi pas ? Une héroïne qui se retrouve rapidement en ligne de myrte après être retournée au pays pour tenter d'élucider un crime odieux et familial.

Nous suivons donc Ghjulia dans le maquis. L'intrigue policière, qui ne casse pas trois pattes à un âne fût-il local, est avant tout un prétexte pour dresser un inventaire sans concession de quelques spécialités insulaires : l'incendie volontaire, le braconnage des oliviers, l'homophobie, le détournement des subventions agricoles…

Bien sûr, le lecteur apprendra ce qui est arrivé à cette pauvre Letizia, occasion d'aborder une autre problématique dont on ne peut que soutenir la cause.

A la lecture de la biographie de l'auteur, il semble que les personnages de la narratrice et la défunte parente empruntent beaucoup de la vie de Michèle Pedinielli. Impression personnelle qui n'est peut-être que pure spéculation, mais qui crée un indéniable sentiment de sympathie.

Le récit est fluide, ponctué de bons mots même si parfois Pedinielli a la main un peu lourde. On pourra également regretter que trop des différents protagonistes ressemblent à des caricatures de Corses, une version écrite d'Astérix en Corse, en quelque sorte, avec une référence obligée à Mérimée.

Néanmoins, ce livre se dévore assez facilement, de préférence accompagné d'un assortiment de charcuteries corses (attention aux contrefaçons) et d'une 3 Monts bien fraîche (je veux bien être tolérant mais la Pietra c'est quand même franchement dégueulasse).

Si vous projetez de passer le mois d'août quelque part entre Bastia et Bonifacio, cet ouvrage peut se glisser dans votre valise… La concomitance du littéraire et du voyage occasionne presque toujours de belles sensations.

Attention, cependant, vu que « La patience de l'immortelle » évoque quelques laideurs de l'Ile de Beauté, s'exhiber avec ce livre pourrait froisser certains autochtones, dont la susceptibilité est excessive, c'est bien connu.

Coluche prétendait que si l'on chasse le naturiste, il revient au bungalow. L'assertion n'est valable que si la construction n'a pas été malencontreusement plastiquée. A bon entendeur, salute !
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La patience de l'immortelle

Laetizia Paoli a été assassinée. Pour Ghjulia, Diou, Boccanera, enquêtrice en docs Martens, cette annonce est tragique, leti était la nièce de Jo, Joseph Santucci, son ex compagnon.



Je quitte la Corse avec Ghjulia, détective privée, toute aussi pleine de questions qu'elle mais enchantée de ce voyage profond en sentiments.



Ce polar captivant , 3e de la série, emmène le lecteur en Corse du Sud.

J'ai dévoré cet ouvrage, totalement happée par l'enquête et vers la conclusion logique qui s'imposait à moi ... Et qui pourtant ne l'était pas.



➡️ J ai adoré l'écriture de l'autrice qui à travers les routes corses nous emmène également dans la mythologie et l'histoire. Son roman permet de se projeter dans la Corse, vrai, où la famille et les liens de la terre l'emportent sur la Corse vu par les touristes.



J'ai enfin découvert le personnage de Diou, toujours un café à portée de main. Cette quinquagénaire, fonceuse déterminée et dont on sent les fragilités.



✅ A quand la suite ?
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La patience de l'immortelle

Encore une aventure de l'enquêtrice Ghjulia Boccanera, sur la terre corse de ses ancêtres - elle l'a quittée à l'âge de 20 ans, et s'en était déconnectée, pensait-elle.

Cette enquête s'appuie le lien sentimental qui la lie à son ex-compagnon, dont la présence dans l'histoire est presque anecdotique mais sert la mise en scène de la toile d'araignée (ou du filet, pour les arachnophobes) des relations de toute une communauté. Les relations familiales, amicales, d'enfance, adultes, les gens que l'on a connu, ou que vos grand-parents ont connu ... tout cela influe toujours, qu'on le veuille ou non, la présence sur un territoire familial.

L'intrigue couvre plusieurs sujets tout-à-fait actuels que je ne voudrais pas spoiler ici, et dont le traitement particulier en Corse est expliqué - presque justifié - par des références historiques.

J'ai foncé dans les pas de mon enquêtrice favorite (moi aussi je porte des DocMartens) avec délectation, et visité avec éblouissement l'Alta Rocca, région corse de toute beauté que je n'ai plus qu'à aller voir de plus près.
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La patience de l'immortelle

La narratrice est Diou Boccanera, la cinquantaine, détective privée à Nice, séparée il y a longtemps d’un policier charismatique, Jo. Quand la nièce de ce dernier, journaliste à France 3 Corse, se fait assassiner de la pire façon que ce soit, Diou revient en Corse, c’est pour y retrouver la famille et les habitudes de cette ile hors norme.

Le ton est vif, drôle, juste et notre héroïne a la liberté de ses pensées et de son corps. Bref, totalement en empathie avec ce personnage et de ce fait, j’étais sur ces chemins escarpés sentant bon l’olive et le romarin de l’Alta Rocca ! je me suis installée dans le café Ange pour jouer au poker communiste, j’ai parcouru avec elle les routes étroites sans lumière la nuit et attendu à ce feu rouge interminable, profitant de cet arrêt prolongé pour me gaver du paysage.

Critique douce-amère des corses mais aussi du laxisme de la métropole qui distribue des aides favorisant la spéculation immobilière, et sans en vérifier le besoin réel. Et du trafic d’oliviers millénaires pour agrémenter les nouvelles villas côtières, pour des sommes astronomiques.

Bref, pas un moment d’ennui et la fin ouverte et inattendue m’a définitivement conquise. Je vais dévorer ses précédents livres.

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La patience de l'immortelle

J'ai beaucoup aimé cette troisième enquête de Ghjulia Boccanera car elle se passe en Corse, qui plus est dans ma région. Outre le cadre enchanteur des lieux, très bien décrits par l'auteure, la lecture nous plonge dans un récit avec des personnages authentiques et travaillés qui partagent des valeurs intrinsèques et des paradoxes. J'espère qu'il y aura d'autres enquêtes en Corse.
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La patience de l'immortelle

Michèle Pedinielli est une autrice capable de romancer la réalité en employant un style mêlé de gravité et d'humour.



Par le biais de cette enquête dans le milieu identitaire après la disparition d'une lycéenne, elle évoque sans détour les conditions de vie des migrants - ceux que j'ai vus cachés près de la gare à Tende ou encore dans le TER entre Nice et Marseille - La peur qui se lit dans leurs yeux. Le décalage de leur vécu avec nos préoccupations quotidiennes. Les drames.



J'ai adoré la description d'un certain homme politique local qui monopolise les journaux télé, débordant d'agressivité comme s'il avait envie de mordre les mollets de tout le monde et surtout ceux des "estrangers" 😁

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La patience de l'immortelle

Un polar qui se déroule en Corse, son littoral majestueux, ses routes tortueuses, son maquis et sa violence sous-jacente.

Letizia, la nièce du commandant Santucci a été assassinée ; il demande à Ghjulia, son ex et détective privée, de l’accompagner sur l'île et d'enquêter.

Une enquêtrice de caractère, courageuse, féministe et pleine d'humour.

Un décor grandiose, des personnages taiseux, des secrets bien gardés et une petite fille lumineuse.

Une enquête rondement menée, un rythme posé et une plume agréable.

Une lecture réjouissante.
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La patience de l'immortelle

Ecrit à la première personne du singulier, ce polar, récompensé au début du mois par le prix France Bleu du polar/Toulouse polars du Sud, se déguste telle une gorgée de myrte, une senteur d’immortelle. Il est brûlant de soleil et de rancœurs mais très drôle aussi car Michèle Pedinielli, «née d’un mélange corse et italien» et que l’on associe assez bien à Diou, a un humour qui sait faire mouche.
Lien : https://www.liberation.fr/cu..
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La patience de l'immortelle

Voici un bon polar lu pendant les vacances !

Ce roman fait suite à "Boccanera" et à "Après les chiens", pris d'assaut à la médiathèque, que je n'ai pas encore lu, mais les trois romans peuvent se lire séparément car si l'enquêtrice est la même, les enquêtes, elles, sont bien différentes et n'ont aucun lien entre elles.

C'est cette fois en Corse que Diou (Ghjulia Boccanera) se rend pour enquêter sur le meurtre de la nièce de son ancien compagnon, Joseph Santucci, commandant de la P.J. de Nice. Letizia Paoli était journaliste à FR3 et très connue dans la région.

Nous sommes tout près de Propriano dans les montagnes de l'Alta Rocca...un lieu paradisiaque, encore sauvage et préservé.

Cela fait des années que Diou n'est plus revenue dans le village et la vallée de sa jeunesse. Elle a l'impression d'avoir tout à réapprendre des us et coutumes locales. Mais elle est accueillie avec chaleur par la famille de Jo comme si elle les avait quittés la veille.

Cependant, ce n'est pas la même chose pour les policiers locaux qui voient d'un mauvais œil qu'elle se mêle de l'affaire en tant que détective privée, mais aussi d'amie de la famille. Jo le lui a demandé car il ne peut lui même enquêter, puisque Letizia était sa nièce, mais aussi parce qu'au fond de lui, il ne leur fait vraiment confiance.

Malgré plusieurs tentatives d'intimidation, Diou va bien entendu aller interroger les différentes personnes qui connaissaient Letizia. Peu à peu, elle découvre que la jeune femme s'intéressait à des sujets sensibles sur l'île comme les feux de forêts, les zones agricoles devenues mystérieusement constructibles, les oliviers arrachés pour être ensuite revendus...et autres dérives illégales locales. Letizia n'en parlait pas ouvertement mais consignait tout dans un blog, indépendamment de ses enquêtes officielles. Les suspects sont donc nombreux.

Mais voilà que dès le lendemain de l'enterrement, le mari de Letizia disparait à son tour...L'enquête prend alors un tout autre tournant.

La solitude s'abat sur Diou, après le départ à Nice de Jo pour obligation professionnelle. Elle va sortir de son refuge pour faire quelques connaissances intéressantes et bien entendu, comme elle sait si bien le faire, se mettre en danger et mettre les pieds là où elle n'aurait jamais du aller.

La chute n'en sera que plus vertigineuse !



Voilà encore une fois un polar qui se lit d'une traite. Facile à lire, sans prise de tête, riche en rebondissements, dépaysant par l'ambiance qui est décrite avec réalisme par l'auteur, il a tous les atouts pour vous faire passer un bon moment durant les week-ends ou les vacances. De plus l'auteur emploie le tutoiement pour s'adresser au lecteur ce qui permet une immersion encore plus immédiate, comme si nous devenions le confident de Diou, le temps qu'elle nous conte cette nouvelle enquête.

J'ai retrouvé avec plaisir notre enquêtrice tellement "nature" et donc attachante, avec son côté un peu décalé et ses pensées féministes et engagées, son franc-parler, son humour désopilant et sa sensibilité à fleur de peau. A aucun moment quand elle (l'auteur à travers son personnage) nous parle de son île, de son enfance, des "lois" à part qui y règnent, elle ne tombe dans la caricature.

Les personnages secondaires ont tous leur importance et les dialogues sont étonnamment vivants comme si nous y étions. Les moments passés avec Maria Stella, l'adorable petite fille de Letizia, âgée de 2 ans et demi sont bourrés de tendresse. Ceux passés avec l'ancien maire du village à présent octogénaire, sont d'une grande richesse et ne manquent pas d'humour car ils se déroulent au café du coin, tout en jouant au poker communiste (je ne vous en dirai pas plus !!).

J'ai aimé en particulier les personnages féminins comme Diane et Antoinelle qui malgré tout ce que l'on peut penser d'elles au premier contact, ont une grande force morale comme Diou elle-même : libres, justes, capables de prendre leurs responsabilités, et ne comptant que sur elles-mêmes !

Au passage vous admirerez des paysages magnifiques, circulerez sur les routes de montagne à vos risques et périls et apprendrez quelques mots typiquement corses.

A noter, l'immortelle est une plante aux vertus médicinales connues, elle est en particulier cicatrisante et adoucissante et vient donc à bout des blessures et autres plaies du corps mais aussi de l'âme, tout un symbole.
Lien : https://www.bulledemanou.com..
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