Nationalité : Espagne
Né(e) à : Bilbao , le 29/09/1864
Mort(e) à : Salamanque , le 31/12/1936
Né(e) à : Bilbao , le 29/09/1864
Mort(e) à : Salamanque , le 31/12/1936
Biographie :
Miguel de Unamuno est un poète, romancier, dramaturge, essayiste et critique littéraire, philosophe espagnol, il figure parmi les plus grands écrivains de l'Espagne de son époque.
La vie de cet écrivain protéiforme et encyclopédique, avec ses drames intimes, épouse de manière exemplaire l'histoire espagnole de l'entre-deux siècles et ses tragédies.
Miguel de Unamuno a connu à l'âge de dix ans les bombardements de sa ville durant la guerre carliste, dont il a tiré son premier roman "Paix dans la guerre" (1897).
Professeur de grec à l'université de Salamanque, il en deviendra le recteur. Philosophe et penseur, socialiste et Basque de cœur, il produit une œuvre considérable de réflexion sur l'Espagne et la pensée européenne, dont "L'Essence de l'Espagne" (1895) et "Le Sentiment tragique de la vie" (1913).
Romancier original, issu du réalisme, il se tourne vers des formes nouvelles et donne, avec "Brouillard" (1914), le paradigme du roman moderne. En 1936, il tiendra tête à la dictature en s'écriant, avant de succomber au désespoir : "Vous vaincrez, mais ne convaincrez pas".
Il subira à diverses reprises les conséquences de prises de position politiques trop virulentes. Il sera ainsi destitué en 1914 de sa charge à l'université de Salamanque obtenue en 1900, contraint à l'exil aux îles Canaries en 1924 et mourra assigné à résidence en 1936, bien qu'il ait accueilli favorablement la victoire de Franco.
+ Voir plusMiguel de Unamuno est un poète, romancier, dramaturge, essayiste et critique littéraire, philosophe espagnol, il figure parmi les plus grands écrivains de l'Espagne de son époque.
La vie de cet écrivain protéiforme et encyclopédique, avec ses drames intimes, épouse de manière exemplaire l'histoire espagnole de l'entre-deux siècles et ses tragédies.
Miguel de Unamuno a connu à l'âge de dix ans les bombardements de sa ville durant la guerre carliste, dont il a tiré son premier roman "Paix dans la guerre" (1897).
Professeur de grec à l'université de Salamanque, il en deviendra le recteur. Philosophe et penseur, socialiste et Basque de cœur, il produit une œuvre considérable de réflexion sur l'Espagne et la pensée européenne, dont "L'Essence de l'Espagne" (1895) et "Le Sentiment tragique de la vie" (1913).
Romancier original, issu du réalisme, il se tourne vers des formes nouvelles et donne, avec "Brouillard" (1914), le paradigme du roman moderne. En 1936, il tiendra tête à la dictature en s'écriant, avant de succomber au désespoir : "Vous vaincrez, mais ne convaincrez pas".
Il subira à diverses reprises les conséquences de prises de position politiques trop virulentes. Il sera ainsi destitué en 1914 de sa charge à l'université de Salamanque obtenue en 1900, contraint à l'exil aux îles Canaries en 1924 et mourra assigné à résidence en 1936, bien qu'il ait accueilli favorablement la victoire de Franco.
Source : ses livres ; Amazon.fr ; Wikipedia
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L'eau pure fait des goitreux ; les idées pures font des crétins.
Je ne sais quel écrivain obnubilé, comme d'autres, par le problème du sexe disait que la femme est un sphinx sans énigme.
Les gens d'ici me demandent si je puis revenir dans mon Espagne, s'il y a quelque loi ou disposition de pouvoir public qui interdise mon retour, et il m'est difficile de leur expliquer, surtout à eux, étrangers, pourquoi je ne puis ni ne dois y retourner tant qu'il y aura le Directoire, tant que le général Martinez Anido sera au gouvernement, car je ne pourrais me taire, m'empêcher d'accuser ; et si je retourne en Espagne et que j'accuse et que je crie dans les rues et sur les places la vérité, ma vérité, alors ma liberté et même ma vie sont en danger, et si je les perds, ils ne feront plus rien, ceux qui se disent mes amis et les amis de la liberté et de la vie.
La véritable science enseigne, par-dessus tout, à douter et à être ignorant.
Il importe de dire, avant toute chose, que la philosophie se
rapproche davantage de la poésie que de la science. Combien de systèmes
philosophiques se sont cristallisés comme les dépositaires des résultats
« ultimes » des sciences particulières, à telle ou telle époque, et se sont
trouvés avoir moins de consistance et moins de vie que ceux qui
représentaient l'ardente aspiration de l'esprit de leur auteur !
I
rapproche davantage de la poésie que de la science. Combien de systèmes
philosophiques se sont cristallisés comme les dépositaires des résultats
« ultimes » des sciences particulières, à telle ou telle époque, et se sont
trouvés avoir moins de consistance et moins de vie que ceux qui
représentaient l'ardente aspiration de l'esprit de leur auteur !
I
Quand un de ces lecteurs impénétrables, un de ceux-là qui ne savent ni manger des livres ni sortir d'eux-mêmes, me dit, après avoir lu quelque chose de moi : "Je ne suis pas de votre avis !", je lui réponds, dissimulant autant que je puis ma pitié : "Et que nous importe, monsieur, ni à vous ni à moi que nous ne soyons du même avis ?" En ce qui me concerne, je ne suis pas toujours d'accord avec moi-même et je le suis souvent avec ceux qui ne sont pas de mon avis.
Je ne comprends pas les hommes qui me disent n'avoir jamais été tourmentés par la perspective d'outre-tombe, ni inquiétés par leur propre anéantissement ; et pour ma part je ne cherche pas à mettre la paix entre mon cœur et ma raison ; j'aime bien mieux qu'ils se battent entre eux
Le pourquoi, la cause, ne nous intéresse qu'en vue du pour quoi, qu'en vue de la fin. Nous ne voulons savoir d'où nous venons que pour mieux pouvoir découvrir où nous allons vraiment.
Pourquoi le diminutif est-il une marque de tendresse? se disait Auguste en s'acheminant vers son logis. Serait-ce que l'amour rapetisse la chose aimée?
Chevelure...
Libres à l'air libre ils recueillaient les perles
de la rosée de l'aube sur lesquelles
le soleil a fait briller des éclats
de l'arc céleste de promission.
Ils te furent oreiller sur les chemins
quand sur la terre dure tu posais
ta tête ; les renards ont des tanières,
les oiseaux ont des nids, mais nul abri
tu n'as eu pour Toi, divin mendiant.
Libres à l'air libre ils recueillaient les perles
de la rosée de l'aube sur lesquelles
le soleil a fait briller des éclats
de l'arc céleste de promission.
Ils te furent oreiller sur les chemins
quand sur la terre dure tu posais
ta tête ; les renards ont des tanières,
les oiseaux ont des nids, mais nul abri
tu n'as eu pour Toi, divin mendiant.
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