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Critiques de Mike Baron (39)
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Punisher Epic Collection: Circle Of Blood

Ce tome est le second consacré au Punisher dans la collection Epic Collection. Il comprend 3 récits.



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The Punisher : Cercle de sang (1986, Steven Grant, Mike Zeck, John Beatty) - Punisher sort de prison et est secondé par une mystérieuse organisation pour lutter contre le crime. Les créateurs commencent à éloigner Punisher des superhéros pour un polar dur et violent, bien réussi sauf pour le dernier épisode réalisé par une autre équipe.



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Punisher (épisodes 1 à 10) - Ces épisodes sont initialement parus en 1987/1988, tous écrits par Mike Baron. Ils ouvrent la première série illimitée consacrée au Punisher. Les épisodes 1 à 5 sont dessinés et encrés par Klaus Janson qui en assure également la mie en couleurs. Les épisodes 6 & 7 sont dessinés par David Ross, avec une mise en couleurs de John Wellington et un encrage de Kevin Nowlan pour le 6, et de John Beatty pour le 7. Les épisodes 8 à 10 sont dessinés par Whilce Portacio, encrés par Scott Williams, et mis en couleurs par John Wellington. Ces épisodes s'accompagnent de l'épisode 257 de la série Daredevil, écrit par Ann Nocenti, dessiné par John Romita junior, encré par Al Williamson et mis en couleurs par Max Scheele.



Épisodes 1 & 2 - Punisher s'attaque à un bâtiment abritant un laboratoire de crack, avec un bazooka. Après son attaque, il va se recueillir devant le mur du mémorial de la guerre du Vietnam, sur lequel il retrouve le nom de Curtis Hoyle, un lieutenant sous les ordres duquel il s'est retrouvé. En remontant la filière du crack, il se retrouve prisonnier ligoté sur une chaise et torturé à la gégène. Son enquête l'emmène jusque dans une hacienda en Bolivie. Épisode 3 - Frank Castle prend un peu le vert à Marion dans le Missouri. Il se retrouve à assister à une attaque de banque, ce qui l'amène à infiltrer un groupe de suprémacistes blancs. Épisodes 4 & 5 - Frank Castle se rend dans la base de Mircochip (David Lieberman) pour lui passer commande d'un nouveau van. Il fait la connaissance de son fils Louis Frohike, surnommé Microchip junior. Plus tard, alors que Castle passe commande auprès de son fournisseur d'armes Martin, celui-ci est abattu par un individu qui ne survit pas à la riposte de Casle. Il avait dans sa poche un flyer vantant les bienfaits du révérend Samuel Smith. Cette enquête l'emmène en Guyane.



Épisodes 6 & 7 - Punisher est tranquillement chez lui dans un entrepôt à l'écart quand il entend la benne à ordures ménagères. Il sort, flingue à la main, et découvre 3 individus compactés dans la trémie. Son enquête l'entraîne sur la piste de trafiquants de matière radioactive, vendant du plutonium à des terroristes arabes et à faire équipe avec Rose Kugek, une agente du Mossad. Épisodes 8 & 9 - Punisher enquête à Wall Street sur une OPA louche et des meurtres de sans-abris. Épisode 10 + Daredevil 257 - Alfred Coppersmith s'est fait licencier du laboratoire pharmaceutique où il travaillait, suite à une automatisation des chaînes de production. Il s'est mis à empoisonner des médicaments de cette entreprise. Daredevil et Punisher sont sur sa trace, chacun de leur côté.



Après le succès de Punisher: Circle of Blood (1986) de Steven Grant, Mike Zeck et John Beatty, l'éditeur Marvel met en chantier un série mensuelle consacrée à ce personnage qui mène une guerre contre toute forme de crime, et qui exécute froidement les coupables. Il décide d'en confier l'écriture à un scénariste d'une quarantaine d'années, ayant relancé la série Flash à zéro pour DC Comics l'année d'avant. Mike Baron est essentiellement connu pour ses 2 séries indépendantes : Nexus avec Steve Rude, série rééditée en omnibus par Dark Horse, et Badger avec Jeff Buttler et Bill Reinhold. Il a écrit les aventures du Punisher dans cette première série mensuelle, pour les épisodes 1 à 44, 46 à 48, 50 à 63, 76 et les numéros annuels 1 à 4. Pour cette série, il reprend les idées directrices établies par Steven Grant : Frank Castle est un individu avec une connaissance professionnelle des méthodes combats, un militaire entraîné et costaud, mais aussi faillible et humain. Son comportement devient moins obsessionnel que la version de Grant. Dès la première histoire, le scénariste continue de s'émanciper des conventions de superhéros. Castle intervient bien avec sa tenue à tête de mort, mais il peut s'agit d'un simple gilet pare-balles avec une tête de mort réalisée à la bombe à peinture.



En outre, Punisher n'est pas cantonné à New York, pouvant aussi bien poursuivre son enquête à l'étranger (Bolivie, Guyane) que dans des villes de province. Baron reprend l'idée mise en œuvre par Grant & Zeck, que Punisher a une vie sexuelle, même s'il ne la recherche pas activement. Dès l'épisode 4, il ajoute un personnage secondaire : David Lieberman, surnommé Microchip, ainsi que son fils dans le même épisode. Ils assurent la logistique de Frank Castle. Ce dernier devient un vigilant à la justice expéditive qui s'attaque à des trafiquants de drogue, à des manipulateurs criminels, à des suprémacistes, à des terroristes, à des tueurs occasionnels. Baron semble piocher dans la source inépuisable des gros titres et des faits divers, se tenant à l'écart des individus dotés de superpouvoirs, à l'exception de Daredevil, le temps d'un épisode. De mission en mission, le lecteur constate l'efficacité létale de Punisher, son absence d'ami, son absence de pitié pour les criminels en tout genre, sa faillibilité. Le scénariste malmène son héros, que ce soit des coups sur la tête, frappés par derrière, ou même la torture avec un génératrice électrique. Il sait donner de la consistance à chaque opération criminelle, avec des détails spécifiques comme le fait que Castle retrouve des compagnons d'arme du Vietnam, un prédicateur au toucher magnétique et peut-être bénéfique, une rose poussant au milieu d'une décharge, une mystérieuse combattante des services secrets, un garde du corps japonais massif comme un sumo, un gadget destructeur à base de technologie. À chaque fois, le lecteur se laisse emporter par l'intrigue, et observe Punisher enquêter et débiter du criminel, pour une sensation cathartique très efficace.



Après le choc visuel des dessins de Mike Zeck et leur intensité (le regard fou de Castle), les responsables éditoriaux choisissent de faire appel à Klaus Janson qui avait encré, puis fini les dessins de Frank Miller sur la série Daredevil, leur donnant une apparence rugueuse et brut, y compris lors des quelques apparitions de Punisher. Il a conservé ce détourage au contour irrégulier, cette façon de rendre compte de la banalité des lieux, de la normalité des civils, et de la forme de folie qui habitent les criminels, ainsi que de la froideur de Frank Castle. Le résultat est très convaincant dès le premier épisode. Même s'il utilise encore de ce de là quelques nuances de couleurs un peu criardes, Klaus Janson dépeint un monde normal assez consistant et varié, des individus plausibles avec des tenues vestimentaires adaptées et normales. Lors des scènes d'action, il reste dans un registre très descriptif, sans l'exagération malsaine de Mike Zeck, avec une saveur factuelle qui fait ressortir la froideur de Castle. Au fil des épisodes, le lecteur découvre des scènes mémorables : Punisher armé d'un bazooka pour s'attaquer à un laboratoire de crack, Punisher soumis à la gégène, Punisher perçant un réservoir d'engin de chantier, la première apparition du révérend Samuel Smith rayonnant littéralement, ou encore Vicki White s'approchant du lit de Castle en se déshabillant.



Après 5 épisodes marquants, Klaus Janson cède sa place à David Ross. Ce dernier reste dans un registre descriptif, mais plus aéré, avec des dessins moins détaillés moins abrasifs. Cette caractéristique est accentuée par l'encrage lissé de Kevin Nowlan, très sophistiqué mais pas forcément adapté à la nature du récit. L'épisode 7 est encré par John Beatty qui avait encré Mike Zeck sur la minisérie. Le lecteur retrouve des expressions décalquées sur celles dessinées par Zeck, mais sans sa force narrative, sans l'impact de ses compositions. Les 3 épisodes suivants sont dessinés par Whilce Portacio, encore débutant. Ses dessins marient une approche descriptive et réaliste dotée d'un bon niveau de détails, avec la minutie, et parfois la vivacité des dessins de Jim Lee, impression renforcée par l'encrage de Scott Williams qui deviendra par la suite l'encreur attitré de Jim Lee. Portacio se montre convaincant, avec des cases plus agréables à l'œil que celles de Janson, mais sans perdre la brutalité de ce monde, à la fois par des mouvements plus vifs, à la fois par l'encrage de Williams qui ajoute des petits traits dans les contours pour marquer les textures. Portacio est beaucoup plus à l'aise que David Ross pour représenter la violence dans ce qu'elle peut avoir de brutale ou de sadique. Là encore, le lecteur ressort de ces 3 épisodes avec des images mémorables en tête : Castle en faux agent fédéral, le garde du corps japonais massif, le dispositif à crochet perforant monté sur une planche à roulette, les coups échangés entre Daredevil et Punisher.



L'épisode 10 et l'épisode 257 de Daredevil racontent la même histoire, mais du point respectif de chaque héros. La coordination entre Mike Baron et Ann Nocenti est exceptionnelle. Le lecteur découvre d'abord la version du Punisher, avec sa volonté de mettre définitivement hors d'état de nuire un individu devenu toxique pour la société. Frank Castle est partisan d'une justice expéditive et définitive, punissant les criminels, prévenant toute possibilité de récidive. Puis il découvre la position de Matt Murdock, défendant une société imparfaite, mais avec des règles et un appareil de justice constitué, nécessaire même s'il est perfectible. L'odieux criminel de l'épisode du Punisher acquiert une épaisseur avec le portrait qu'en dresse Ann Nocenti, laissant au lecteur la responsabilité de la faire la part entre une exécution cathartique, et la mise en œuvre d'une justice qui reconnaît l'imperfection des êtres humains. Une confrontation d'idéologie intelligente et pertinente.



Mike Baron réussit sa mission de créer les spécifications d'une série mensuelle dédiée au Punisher, un individu tuant sans remord, et évoluant dans un monde sans superpouvoir (ou presque). Il mérite sa place dans l'histoire du Punisher, après Gerry Conway, John Romita senior et Ross Andru qui ont créé le personnage en 1974, Steven Grant & Mike Zeck qui lui ont insufflé une épaisseur tragique en 1986. Prochain créateur majeur dans le développement du Punisher : Chuck Dixon en 1992.



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The Punisher in Assassin's Guild (Jo Duffy & Jorge Zaffino , 1988) - Punisher se retrouve impliqué dans une série d'assassinats commis par des individus appartenant à une guilde asiatique. Jorge Zaffino dessine un Punisher minéral très inquiétant, sur la base d'une intrigue reprenant les ingrédients de Circle of Blood, sans son intensité maniaque. 3 étoiles.
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Punisher Epic Collection: Kingpin Rules

Ce tome fait suite à Punisher Epic Collection: Circle Of Blood (minisérie de 1986, épisodes 1 à 10, Assassin Guild) qu'il n'est pas nécessaire d'avoir lu avant : une connaissance très superficielle du personnage suffit. Il comprend les épisodes 11 à 25 et les numéros annuels 1 & 2, initialement parus en 1988/1989, écrits par Mike baron, sauf pour les histoires courtes des numéros annuels écrites par Roger Salick, Mark Gruenwald et Peter Sanderson. Whilce Portacio a dessiné les épisodes 11 à 18, avec un encrage de Scott Williams. Erik Larsen a dessiné les épisodes 21 à 25, avec un encrage de Scott Williams (épisodes 21 à 24) et Al Williamson (épisode 25). L'épisode 19 a été dessiné par Larry Stroman et encré par Randy Emberlin. L'épisode 20 a été dessiné par Shea Anton Pensa et encré par Gerry Talaoc.



Annuel 1 - Punisher se trouve à Bogotta sur la piste du plus grand laboratoire de cocaïne du pays. Il va devoir affronter des individus dans des armures métalliques dans le cadre des Guerres de l'Évolution. Épisodes 11 à 20 - Dans le nord du Mexique, Punisher est en embuscade sur les hauteurs d'un ravin, attendant la voiture ouvrant le chemin pour un camion acheminant des immigrés clandestins vers la frontière. Il est neutralisé et reprend conscience dans la cabane d'un indien nommé Pepe le Brujo. L'état de l'Utah ne cesse de remettre à plus tard l'exécution d'un meurtrier et violeur récidiviste : Punisher a décidé qu'il devait aider l'état à faire aboutir la décision du juge. Le violeur a réussi à s'échapper et Punisher le poursuit avec l'aide d'Ortiz et de sa femme Conchita. Winston Piper (29 ans) ressemble à un adolescent et se fait passer pour un étudiant dans un lycée. Frank Castle se présente comme professeur remplaçant pour animer un cours d'études sociales. Wilson Fisk commence à être plus qu'agacé par l'élimination de ses sbires par Punisher : il engage mister Kliegg pour l'éliminer. De son côté, Frank Castle a décidé d'attaquer Wilson Fisk en personne et de l'éliminer. Il a constitué un petit groupe autour de lui : Microchip (Lowell Bartholomew Ori), Reese McDowell, Vernon Brooks, Conchita Ortiz. Frank Castle a récupéré quelques paquets de coke et les vend aux plus offrants. Chaque fois qu'un acheteur se pointe, il l'abat et empoche l'argent. La dernière transaction tourne mal et une femme meurt. Punisher va traquer le meurtrier Spider Roque dans l'outback australien. Frank Castle se trouve à Las Vegas pour tuer l'assassin Belzer avant que ce dernier ne tue un témoin clé dans une affaire.



Annuel 2 Atlantis attacks - Punisher fait équipe avec Moon Knight (Marc Spector) pour neutraliser un gang à la solde de Viper, des individus avec une peau squameuse, et une fâcheuse habitude à manger des souris vivantes. Microchip se retrouve à aider la famille asiatique qui tient le restaurant où il va manger du porc au gingembre, car ils sont victimes d'un racket. Frank Castle se trouve à Philadelphie et il arrive avec son sac de sport dans un bâtiment abritant une salle d'entraînement avec un ring de boxe. Il se présente à l'accueil et paye pour un casier et une serviette propre. Le boxeur BJ Johnson est en train de s'entraîner. Son manager Les Daniels offre 300 dollars à tous ceux qui acceptent de monter sur le ring et qui tiennent 3 rounds contre BJ. Castle se déclare intéressé par l'offre et monte sur le ring. Il envoie BJ au tapis dans le premier round, après un coup peu orthodoxe. Il encaisse durement et se retrouve au tapis au deuxième round. Daniels lui donne 100 dollars et lui demande de déguerpir fissa peu content de ce coup en traître. BJ Johnson rencontre ensuite sa copine Iris Green. Comme il est bien protégé, Castle va essayer de l'atteindre en s'en prenant à elle.



Créé en 1974, par Gerry Conway, John Romita senior et Ross Andru (apparu pour la première fois dans Amazing Spider-Man 129), Punisher acquiert une autre stature avec la minisérie de 1986, écrite par Steven Grant, dessinée par Mike Zeck et encrée par John Beatty. En 1987, il a droit à sa série mensuelle, et Mike Baron parvient à trouver une ligne directrice qui permet à Frank Castle d'échapper au registre des superhéros pour devenir un redresseur de torts éliminant définitivement la racaille qui le mérite bien, avec des dessins âpres de Klaus Janson (voir tome précédent). Il y a un réel plaisir cathartique à voir ainsi un individu apporter des solutions simples (et même simplistes) dans un monde simple (en fait simpliste). Le lecteur revient donc avec plaisir découvrir la suite de ces frappes chirurgicales rapides et définitives. Contre toute attente, Mike Baron s'en sort bien avec le crossover obligé de l'événement passant d'un numéro annuel à l'autre, en restant dans une opération commando, sans gugusse costumé. Mark Texeira est dans un registre suffisamment réaliste pour l'histoire, et l'encreur Scott Williams fait de son mieux pour conserver l'apparence des dessins de Portacio. Le deuxième annuel est un peu moins réussi parce qu'il y a un superhéros de présent, et que les ennemis ont une fibre surnaturelle. Par contre Bill Reinhold est plus dans le ton de la série avec des dessins dans un registre réaliste. Le lecteur apprécie le kitsch des 6 pages dessinées par Jim Lee dans lesquelles Castle explique ses techniques de combat par l'exemple sur des criminels, avec un scénario de Roger Salick qui donne l'impression de savoir de quoi il parle.



Pour le premier tiers des épisodes, le lecteur retrouve les dessins de Whilce Portacio. Ce dernier continue à dessiner à la manière de Jim Lee, avec Scott Williams réalisant un encrage vif et tranchant. Le lecteur ressent que vers les deux derniers épisodes qu'il illustre, l'artiste avait du mal à tenir la cadence, et que les fonds de case commencent à s'appauvrir, que l'encreur doit compléter les dessins. Dans certaines cases des épisodes précédents, il sent bien que Scott Williams prend plaisir à étoffer les décors esquissés par Portacio. Ce tandem Portacio + Williams réalise des planches impressionnantes de clarté factuelle et de testostérone. La narration visuelle est parfaitement en phase avec la narration sèche et factuelle de Mike Baron, donnant à voir des personnages avec une petite touche d'exagération pour leur donner une apparence plus dangereuse, mais sans tomber dans les clichés visuels propres aux superhéros, avec des scènes d'action brèves et remplies de mouvement. Le lecteur prend mieux conscience de cette qualité narrative en comparant ces épisodes à celui dessiné par Larry Stroman plus plat, ou celui dessiné par Shea Anton Pensa plus encombré.



Les 5 derniers épisodes sont dessinés par Erik Larsen, devenu célèbre en dessinant puis en écrivant Spider-Man, et ensuite pour sa création Savage Dragon. C'est encore Scott Williams qui encre les 4 premiers épisodes. S'il n'est pas familier de ce dessinateur, le lecteur retrouve les finitions acérées de Williams, et remarque juste que les personnages ont silhouettes à la morphologie plus exagérée (la taille de guêpe d'Iris Green, la largeur d'épaule de Frank Castle), des visages aux formes plus anguleuses, et des postures parfois moins élancées. Cela devient beaucoup plus marqué avec l'encrage d'Al Williamson pour l'épisode 25. S'il est familier de l'artiste, le lecteur ne peut pas s'empêcher de remarquer les postures empruntées à Jack Kirby, régulièrement utilisées par Larsen dans ses comics de superhéros, ce qui diminue la qualité de l'immersion, apportant une saveur superhéros aux histoires, avec ces cabrioles s'éloignant de l'impression de réalisme de Portacio. Du coup ces aventures semblent marquées par une impression de second degré, comme si le dessinateur ne peut pas s'empêcher de dire qu'il ne croit pas un seul instant à ces règlements de compte, avec des pluies de balles.



Mike Baron a retenu les leçons de la minisérie de Steven Grant, conservant la sécheresse factuelle de son écriture, le manque d'émotion de Frank Castle, sa remémoration chronique de la mort de sa famille (= rappel régulier de ses origins en 1 ou 2 cases maximum), le fait qu'il couche avec une femme (une fois au cours de ces 15 épisodes). Visiblement, le scénariste a dû se plier aux diktats des responsables éditoriaux lui demandant que Castle porte son costume de Punisher dans chaque épisode, alors qu'au début de la série il avait pu s'affranchir de ses gants blancs, de ses bottes blanches, de sa tunique complète, pour n'arborer qu'un crâne blanc sur le torse. Par contre, il a la liberté de le faire évoluer en dehors de New York, et de s'en prendre à toute forme de crime. Le lecteur suite donc Punisher en Inde, au Mexique, en Australie. Il le voit dézinguer des passeurs malhonnêtes, des trafiquants de drogue, des faux révolutionnaires, un tueur à gages, un parrain de la pègre, des entraîneurs d'un camp de ninja de pacotille, etc. Mike Baron respecte à la lettre l'engagement implicite qui veut que Frank Castle ne laisse personne vivant. Il écrit deux histoires plus longues, chacune découpée en chapitre qui correspond à une mission intermédiaire : se préparer pour abattre Kingpin, retrouver Iris Green. Dans les 2 cas, il s'agit de se rattacher à un coin de l'univers partagé Marvel, le Kingpin, puis le groupe de ninjas des Shadowmasters (voir Punisher: Shadowmasters créé par Carl Potts), mais toujours sans croiser le chemin d'un superhéros, sans les mentionner. Baron réussit à conserver le rythme soutenu dans chaque chapitre, sans alourdir sa narration par des rappels. Le lecteur prend conscience de l'imagination et de la force de conviction de Mike Baron lorsque Frank Castle assume les fonctions de professeur remplaçant et que ça marche.



Ce deuxième tome regroupant les épisodes écrits par Mike Baron se lit avec beaucoup de plaisir. Whilce Portacio et Scott Williams réalisent des planches efficaces et tranchantes. Mike Baron montre Frank Castle totalement polarisé sur sa mission, mais avec encore quelques traces d'humanité, à commencer par sa faillibilité. D'un autre côté, les planches d'Erik Larsen sont tout aussi dynamiques, mais trop influencées par Jack Kirby pour complètement rester dans le ton du récit réaliste, et la mission au Japon s'éloigne du criminel du mois pour un registre moins plausible.
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Star Wars - le Cycle de Thrawn, tome 1 : L'..

Cela fait quelques années que j'ai lu la trilogie de Timothy Zahn que j'avais trouvé excellente en tout point de vue.

Ici, ce comics reprends l'histoire du roman (en enlevant évidemment des parties et peut-être en rajoutant d'autres) tout en gardant ce qui a fait la réussite de cette trilogie : un scénario travaillé, des nouveaux personnages passionnant (avec le Grand Amiral Thrawn en particulier), de nombreuses accroches et de très bonnes idées scénaristiques (les ysalamiri, le Jedi Noir, Mara Jade...).

Le dessin est agréable même si ce n'est pas le plus parfais pour moi. Il me parait un peu trop sombre et les traits des personnages ne sont pas très nets mais cela reste acceptable.
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Star Wars - le Cycle de Thrawn, tome 1 : L'..

C'est la première fois que je lis du Star wars en dehors des films de Lucas. Note à moi même : occulter la dernière trilogie de mon cerveau en ouvrant un livre de l'univers.

Lire que Leia est enceinte et attend des jumeaux tout en se formant à l'art Jedi est légèrement perturbant quand on a déjà connu Kylo Ren donc j'ai du reprendre au début en me remettant dans le contexte post episode VI.

Les dessins sont sympa et plongent tout de suite dans l'univers sombre de la saga. Moi qui ne suis pas très BD (ok pas du tout, je les lis depuis 2 mois uniquement pour faire des points sur le Booklanta, soyons honnête !), ce premier tome me donne largement envie de poursuivre et ça tombe bien car mon mari possède les trois premiers.
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Star Wars - le Cycle de Thrawn, tome 2 : L'..

Le problème principal de cette série de BD, c'est qu'elles se lisent beaucoup trop vite ! Vraiment j'ai eu l'impression de lire ce tome 2 en un éclair tellement j'étais plongée dedans.

C'est toujours un plaisir de se retrouver en post épisode VI bien avant la réinterprètation de Disney. L'histoire est bien plus intéressante et j'aime beaucoup les dessins.
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Star Wars - le Cycle de Thrawn, tome 2 : L'..

Un second tome où Luke part à la recherche du Jedi, Jorus C’Baoth ; où Leïa et Chewbacca se réfugie sur Kashyyyk et où Han Solo part rencontrer le contrebandier, Talon Karrde. La toute jeune Nouvelle République vit ses premières difficultés de gouvernance et l’Empire est loin d’être abattu.

Un second tome toujours plus passionnant et qui met en place toutes les pièces d’un puzzle où c’est Thrawn qui tire les ficelles.

Une très bonne adaptation BD pour le moment des romans de Timothy Zahn.
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Star Wars - le Cycle de Thrawn, tome 3 : L'..

Le Grand Amiral Thrawn développe petit à petit son plan pour renverser la Nouvelle République mais tout n’est pas parfait, la faute notamment à Skywalker et Talon Karrde.

Un troisième tome et la fin de l’épisode sur l’héritier de l’empire Intéressant avec des personnages plutôt travaillés et cohérents : Luke qui joue bien son rôle de Maître Jedi, un Amiral Thrawn redoutable de par son intelligence et de nombreux personnages secondaires qui participent au récit... la longueur du comics permet de relativement bien respecté le roman de Timothy Zahn.
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Star Wars - le Cycle de Thrawn, tome 3 : L'..

Ce second volume est de la même trempe que le premier. Le travail d'adaptation de Mike Baron est toujours aussi efficace. Quant aux dessins de Blanchard et Vatine, les fans de Star Wars s'en souviendront longtemps tout en regrettant qu'ils aient passé la main sur la suite de la trilogie.
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Star Wars - le Cycle de Thrawn, tome 4 : La..

Un tome plutôt tourné vers les intrigues politiques et les actions en sous-main. Le travail sur le récit est intéressant mais on sent que le comics est basé sur un roman. Ce qui passe bien en roman peut être un peu rebutant en comics où on attends un plus d’action.

Le comics prends le parti de se tenir au scénario du roman sans dévier... on perd un peu sur l’intrigue et les surprises mais on découvre malgré tout cette trilogie d’une nouvelle manière.
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Star Wars - le Cycle de Thrawn, tome 5 : La..

La Bataille des Jedi est une adaptation de qualité, très fidèle à l'œuvre de Timothy Zahn sans pour autant l'égaler car le roman était trop riche. Mais l'histoire se révèle toujours aussi passionnante et les dessins flattent constamment nos rétines.




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Star Wars - le Cycle de Thrawn, tome 5 : La..

Contrairement au livre, j’ai trouvé la rencontre de Luke avec le Maître Jedi assez décevante. Dans le roman, on sent beaucoup plus cet intérêt de Luke de trouver un de ses semblables, même si il se rend compte assez vite que ce n’est pas la rencontre dont il rêvait.

Les personnages du comics manquent d’expressions et le rythme est assez haché.

Malgré cela, on reste sur un bon comics mais l’adaptation joue la facilité, j’aurai aimé un peu plus d’originalité, quitte à s’échapper un peu du scénario du roman.
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Star Wars - le Cycle de Thrawn, tome 6 : La..

Un récit toujours aussi prenant et qui commence à se décanter avant le dernier chapitre. La flotte Katana est l’enjeu de la bataille entre l’Empire et la Nouvelle République mais les guerres intestines du pouvoir permet à Thrawn de devenir de plus en plus puissant.

Un comics, par rapport à un roman, ne peut pas développer autant le caractère des personnages mais il y arrive assez bien avec le Grand Amiral Thrawn, un stratège excellent, qui fait preuve d’autorité quand il le faut mais aussi de discernement quand la situation l’exige. Il est assez bien dépeint dans le comics, il est clair que c’est un élément essentiel et incontournable de la trilogie de Timothy Zahn qui en a fait son personnage fort et remarquable.
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Star Wars - Le Cycle de Thrawn, tome 7 : L'..

Le Grand Amiral Thrawn s’apprête à frapper la Nouvelle République avec une stratégie fourbe et machiavélique, tout en assurant ses arrières avec les contrebandiers et le Jedi Noir. La récupération de la flotte Katana et la fabrication de Clones lui donne une force de frappe supplémentaire.

Cet avant dernier tome prépare une fin intense sur plusieurs tableaux comme à la fin du « Retour du Jedi », une fin palpitante...
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Star Wars - Le Cycle de Thrawn, tome 7 : L'..

Mike Baron adapte à merveille le travail de Thrawn dans une intrigue qui fait vraiment plaisir aux fans de Star Wars.
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Star Wars - Le Cycle de Thrawn, tome 8 : L'..

Ultime tome de l’adaptation de la trilogie de Timothy Zahn en BD. Un tome passionnant pas ses intrigues et par ses personnages.

On peut regretter le manque de mise en avant des scènes de combats qu’ils soient spatiaux ou terrestres, dans le cadre d’un Comics c’est dommage, mais comme je l’ai dit auparavant, c’est une adaptation fidèle du roman qui laisse peu de place à des modifications scénaristiques ou illustratrices.

Je regrette donc un peu la non prise de liberté de Mike Baron dans cette adaptation mais on peut apprécier aussi cette fidélité au roman de Timothy Zahn.
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Star Wars : Le Cycle de Thrawn - Intégrale

Voici le Cycle de Thrawn dans sa version BD intégrale. Enfin nous retrouvons nos héros, cinq ans après la chute de l'Empire. Han Solo et la princesse Leia se sont mariés, Luke est devenu un Jedi et chacun travaille a refonder la Nouvelle République.



Mais les problèmes font très vite leur apparition avec un nouvel ennemi, le Grand amiral Thrawn, ancien seigneur de guerre de l'empereur.



Une histoire palpitante qui permet de retrouver nos héros favoris et de relancer la grande histoire de Star Wars, qui grâce a son univers étendu se poursuit a travers bien d'autres récits.



Ici aussi on retrouve une grande qualité d'édition, couverture cartonnée, papier glacé et des dessins très soignés.



A posséder obligatoirement si on est fan du genre.
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Star Wars : Le Cycle de Thrawn - Intégrale

Je croyais que l'Empire avait succombé avec son empereur. C'est un peu difficile à croire qu'un système totalitaire puisse survivre à la personne qui l'initie. C'est un peu comme si on avait eu l'Empire en France qui avait survécu à Napoléon en la personne d'un de ses généraux. Oui, on sent bien que tout est fait pour rallonger la sauce. L'histoire de Star Wars comme elle terminait me satisfaisait. Le cycle de Thrawn est en trop.



Bon, je ne vais pas jouer mon rabat-joie. Comme tout fan de Star Wars qui se respecte, je voulais quand même lire cette suite même si j'étais hostile à cette idée. Il y a quand même une partie du mythe qui s'effondre. En plus, le dessin n'est pas de top qualité. Cela se laisse lire bien évidemment mais le coeur n'y est plus.
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Star Wars : Le Cycle de Thrawn - Intégrale

"La Croisade noire du Jedi fou" est à la base une trilogie de romans tout droit sortie de l'esprit de Timothy Zahn. Beaucoup considère que ce sont les meilleurs opus de l'Univers Étendu, d'autant que George Lucas a donné son aval pour qu'ils rejoignent le canon Star Wars.

Pour son adaptation en bande dessinée, cette trilogie a été renommée pour devenir l'actuel "Cycle de Thrawn". Et c'est malheureusement la seule trace qui reste de cette histoire dans les librairies aujourd'hui, les romans n'étant plus édités.



An 9 : Cinq ans se sont écoulés depuis la célèbre bataille d'Endor. L'Empire a été mis en échec, l'empereur Palpatine est mort et l'Alliance rebelle tente désormais de construire et stabiliser la Nouvelle République. Mais dans l'ombre, un Grand Amiral de l'Empire fomente un plan qui pourrait bien rendre à l'Empire sa place dans la galaxie...



"Le Cycle de Thrawn" c'est un peu la toute première version des épisodes 7, 8 et 9 de la saga Star Wars. En effet, nous retrouvons la totalité des personnages dans la continuité des films. Leïa et Han attendent des jumeaux, Luke se la joue Chevalier Jedi et R2-D2 et C-3PO sont plus que jamais des témoins actifs de cette grande saga.

A cela s'ajoute bon nombre d'anciens et nouveaux personnages qui entretiennent la richesse de l'histoire et multiplient les intrigues. Une mention spéciale à deux d'entre eux : Mara Jade, ancienne Main de l'Empereur et le Grand Amiral Thrawn, un stratège hors-pair.



Tous les éléments sont donc présents pour faire de cette trilogie, un pan à part entière de la saga cinématographique. Le problème, oui parce qu'il y en a un, c'est cette adaptation en bande dessinée. Si l'avantage de ce format est d'être plus proche d'un film que le roman grâce à son support visuel, il s'y ajoute un trop grand nombre d'inconvénients.



Tout d'abord, la psychologie des personnages. La BD ne fait que survoler les personnages et à la lecture on sent bien le potentiel et la force qu'il y avait à l'origine. C'est un peu comme si l'adaptation n'avait pas su capter leurs âmes.

Concernant les intrigues, c'est pareil, c'est évident que Timothy Zahn avait construit une toile d'histoires s'entrecroisant régulièrement le long du fil principal. Sauf qu'ici, au bout d'un moment, l'ensemble devient assez brouillon. A plusieurs reprises j'ai eu l'impression d'avoir loupé une séquence au point de revenir sur les pages précédentes. Le pire, c'est sans doute le grand final qui se résout bien trop rapidement, et la conclusion d'une page (au bout de 430 pages d'histoires). Bien trop abrupt !

Enfin, ce que l'on peut déplorer avec une production si importante en bande dessinée, c'est la multiplication des dessinateurs et donc l'irrégularité du trait, du style entre les chapitres.



Au final, j'aurais préféré lire les romans et j'espère bien mettre la main sur leurs éditions en occasion un de ces jours. Mais de toute manière, ce que l'Univers Étendu a pu établir pendant ces dernières décennies pour nos héros d'une galaxie lointaine va bientôt être mis à mal par l'arrivée des prochains films. Ce "Cycle de Thrawn" pourrait bien devenir une version alternative de l'histoire.
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Star Wars X-Wing Rogue Squadron, Tome 3 : O..

Un dessin qui fait très classique de la grande époque, Tycho pourrait être Flash Gordon vu comme il est dessiné, une jungle, des rebelles...Tout ce qu'il faut pour un one-shot Star Wars agréable mais qui ne casse pas non plus la baraque. L'histoire en elle-même est assez bateau, mais c'est l'occasion de quelques interactions intéressantes entre les personnages récurrents, par exemple entre Winter et Celchu, deux de mes favoris.

Peut-être pas indispensable mais tout de même sympa.
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