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Critiques de Mike Resnick (63)
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L'infernale comédie, tome 1 : Paradis

Ce premier tome de l’Infernale comédie fonctionne parfaitement bien. À mi-chemin entre le récit journalistique et de fiction, Mike Resnick livre à ses lecteurs une allégorie de l’histoire kényane absolument passionnante qui m’a permis de prendre conscience de mes lacunes dans certains domaines historiques. Une très belle réussite dont je me réjouis de lire la suite !
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L'infernale comédie, tome 1 : Paradis

Sympa, sans plus.

L'histoire de la colonisation d'une planète, à travers laquelle on peut lire celle de l'Afrique... C'est tout aussi tragique et triste.

L'écriture est laborieuse. Certaines tournures de phrases sont répétées à tous les chapitres (c'est lourdingot), le personnage de l'écrivain, qui sert de prétexte pour recueillir les témoignages de tout un chacun est inexistant, c'est dommage.

Ca se lit sans déplaisir. Sans beaucoup de plaisir non plus. Mais ça occupe.
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Santiago

J’ai lu une version intégrale donc mon avis concerne l’oeuvre dans son ensemble !

Un western galactique offrant toute une galerie de personnages (dont on peut regretter parfois qu’ils ne soient pas plus développés, mais c’est le jeu) et une intrigue plaisante à suivre.

Sur le principe, il m’a fait penser à « La Geste des Princes Démons » mais avec une ambiance plus colorée (je l’ai largement préféré). Il se lit bien, et en dépit de la simplicité de l’intrigue, on a envie de poursuivre la lecture, d’autant plus dans les tout derniers chapitres.

Sa lecture est encore un peu trop récente pour que je juge de l’effet qu’il a vraiment eu sur moi, mais je pense que certains personnages, en dépit de leurs apparitions fugaces, resterons dans ma mémoire, ce qui est plutôt bon signe !
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Tomb Raider, tome 1 : Lara Croft et l'Amule..

Je n’ai jamais éprouvé d’attirance pour les jeux vidéo en général et encore moins pour ceux de la catégorie dont fait partie Tomb Raider. Les réactions de mes collègues ou amis quant à la plastique de l’héroïne ont fini le travail. Hors de question que je m’intéresse aux jeux, aux films, aux livres ou tout autres produits dérivés. J’ai donc zapper la sortie de ce roman publié en France chez un éditeur que je n’affectionne pas particulièrement.( C’est à dire que, ne suivant pas son actualité, c’est totalement par hasard que je découvre des titres qu’il publie).



Mais voilà, je suis un inconditionnel de Mike Resnick. J’ai donc logiquement fini par découvrir ce roman devenu indisponible chez mon libraire. J’avais fait une première recherche sur internet et trouvé à des prix que j’estimais trop élevés pour un poche. Récemment je l’ai découvert sur un grand site de vente en ligne à un prix très raisonnable (4€ frais de port inclus). Et hop ! Me voilà en train de lire une aventure de Lara Croft avec un a priori positif sur l’auteur.



En préparant cette chronique, je suis tombé sur la critique d’un inconditionnel de Lara Croft qui ne connaissait pas Mike Resnick. Mon opposé quoi ! J’ai été surpris, non pas de découvrir qu’il n’avais aimé, mais qu’il lui reprochait des dialogues et des descriptions inutiles et des éléments d’informations qui donnaient soit disant à ce un côté encyclopédique et une lenteur de narration... ?



Maintenant que j’en ai fini la lecture, je vais pouvoir lui en proposer une version expurgée qui devrait le satisfaire ;-)



Manquant mourir dans l’effondrement partiel d’un temple (est-il nécessaire de préciser qu’il s’agit du temple d’Horus à Edfou en Égypte), Lara Croft est sauvée de justesse par un homme (Bouh ! Honte à moi, j’ai failli ralentir la narration en précisant que cet homme se présente comme le fils d’un éminent égyptologue). Elle découvre alors qu’elle est prise en chasse par des fanatiques convaincus qu’elle est en possession d’une relique : l’Amulette du pouvoir(Là, ça va je n’ai pas trop ralenti le rythme en donnant cette précision ?). Poursuivie, elle sauve à de nombreuses reprises la vie de ceux qui veulent l’aider tout en massacrant, dans le même temps, tous ceux qui veulent sa peau.

Dans le combat final, Lara Croft :

laisse son ennemi partir avec une fausse amulette ;

voit son meilleur ami, qui l’accompagne durant les derniers jours de ses pérégrinations, mourir sous les coups de créatures générées par l’amulette ;

découvre qu’elle aurait pu le sauver ;

arrive à détruire l’amulette.

Épilogue : la mort de son ami lui fout un sacré coup de blues. Elle passe quelques mois à se morfondre dans un hôtel parisien.



Vous voulez plus court ? :-)



Manque mourrir — stop — sauvée de justesse — stop — course poursuite — stop — nombreux morts — stop — amulette retrouvée et détruite — stop — repos à Paris. — stop —

Bon allez ! Après ces digressions, mon avis sur roman.



J’ai pris plaisir à lire ce roman qui n’est pas le meilleur de M.R. mais qui tiens la route. Il y a un bon équilibre en dialogues, descriptions actions. L’ensemble permet de se faire une bonne idée des lieux visités sans tomber dans la lourdeur d’un documentaire. L’ensemble évite ainsi l’impression d’assister à une représentation d’un théâtre d’ombres chinoises. Un petit point m’a gêné : l’héroïne a tout à coup à sa disposition de nombreux chargeurs pour ses deux pétoires sans qu’on sache d’où elle les sort.



En bref : Même s’il est agréable à lire, ce roman est loin derrière Santiago, le faiseur de veuves ou Ivoire. Sans parler de l’infernale comédie. Et ce n’est pas par lui que je vous conseillerais de découvrir cet écrivain américain qui connait bien l’Afrique.
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L'infernale comédie

Un autre moyen de découvrir un moment clé de l'histoire africaine, la décolonisation par le prisme de la Science Fiction.

Un sujet inépuisable, que Resnik développe à travers 3 planètes qui relatent le Kenya, le Zimbabwe et l'Ouganda.

C'est sûr que Resnick n'est pas un grand styliste, une chaise est une chaise point barre. Il se rapproche d'un Asimov dans ce style plat et neutre. Mais l'histoire est belle et désespérée. Les chasseurs qui viennent traquer les grands Cuirassés (les n'éléphants locaux), les grandes plantations où l'on fait trimer l'indigène qui n'en est pas plus reconnaissant que cela...

Mais point de manichéisme sommaire chez Resnick. Il connaît bien l'Afrique. L'Afrique c'est son chemin de Damas à lui. Jusque là il écrivait du space opéra sympa et divertissant. Rien de transcendantal non plus , on est loin d'un Iain banks, mais l'Afrique l' a changé. C'est lui qui le dit en tout cas. Ce qui est sûr c'est qu'elle a transformé son oeuvre.

Il y a puisé une profondeur... Et il montre à merveille dans sa trilogie L'INFERNALE COMÉDIE, les travers de la décolonisation, les bonnes intentions qui pavent, bétonnent et goudronnent l'enfer annoncé.

Et les terriens colonisateurs ne sont pas forcément que les méchants de l'histoire et les aliens envahis des anges purs Rousseauistes.

En fait, Resnick pose LA question, la seule qui compte vraiment.

Les indigènes ne maîtrisent pas le concept de la roue ? ET ALORS ??

Resnick se montrent plutôt indulgents avec les chasseurs, sûrement parce que lui même est un gros con de tueur d'éléphants. Par contre, il est impitoyables envers les colons bien pensants et paternalistes. Ces colons qui ont voulu plier un nouveau monde pour qu'il ressemble au leur tout en gardant les jolies couleurs locales.

La réflexion que fait un libérateur a un autre est plus dérangeante : "surtout ne renvoyez pas les humains, vous aurez besoin d'eux pour réussir la transition". Les africains avaient besoin des compétences des blancs pour réussir le post colonialisme, leur monde était déjà plié. Cette tirade renvoie à Mugabe tyran du Zimbabwe qui a exilé tous les blancs et a plongé son pays dans la misère, pas sa tirelire perso en revanche.

Très bons livres que ces trois tomes, efficaces et plaisants.

Et reste, une fois les dernières pages tournées, une saveur douce amère marquante.
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Santiago

Dans cette histoire nous partons à l’aventure au fin fond de l’espace, à la conquête des étoiles et de mondes éloignés. Je me suis beaucoup amusée à découvrir les personnages tels que l’oiseau chanteur, chasseur de prime, ou le vagabond joyeux, voleur et collectionneur, ou encore l’Ange, tueur sans pitié, sans oublier la reine vierge qui est loin de l’être soit dit en passant.



Ce sont plein de personnages hauts en couleur décrits par des couplets composés par le grand Orphée Noir. Il est si célèbre qu’être dans sa balade apporte une immense notoriété et une renommée dans le monde galactique.



J’étais un peu réfractaire au début de cette lecture, je n’aimais pas particulièrement la couverture et c’est plus parce que le livre ne faisait que revenir sans cesse dans mes mains que je me suis lancée. Et je dois le dire, j’ai été agréablement surprise par l’écriture et le monde futuriste dans lequel nous plonge Mike Resnick.



On y retrouve un peu de tout, ce qui est fort plaisant. On nous balade de monde en monde à la recherche de ce Santiago que personne n’a vu, mais qui vaut des milliers. J’ai quand même mon personnage préféré et j’espère bien que c’est lui qui arrivera au bout de cette aventure.



Bref, je n’ai pu résister à l'envie de m’emparer du tome 2 pour connaître la suite. C’est un petit livre qui ne paye pas de mine, mais qui fait du bien :)


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Markham ou La dévoration

Markham ou la dévoration

Jusqu'où peut vous mener le charisme et la determination d'un homme aussi détestable soit-il ? telle est la question que soulève ce livre, (qui aurait tout aussi bien ne pas être un livre de S.F), car tous le suivront et même dans l'abomination car Markham à une vision et même si elle ne sert que son égo sa conviction et sa confiance en lui entraine tout dans son sillage.

Le personnage principal Markham, journaliste imbu de lui même est un vrai con ! mais c'est un bon professionnel, entété et sûr de lui, il incarne à lui seul le stéréotype de l'américain conquérant auquel s'oppose le héro qui serait plutôt l'incarnation du british moins haut en couleur et plus flegmatique.

Nous retrouvons clairement un récit proche de des grandes expéditions du début du siècle Michael Drake, l'inventeur du vaccin contre l'ybonia serait un mélange entre livingston et Albert Schweitzer.

La dévoration c'est le terme car markham par ambition à depuis longtemps perdu toute humanité, il n'est plus qu'un vase vide son but n'a rien d'altruiste (hormi pour lui même), à l'instar du capitaine Achab de moby-Dick qui s'est lui aussi perdu mais par vengeance.



http://sfsarthe.blog.free.fr
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Kirinyaga

Ce recueil de nouvelles m'a enthousiasmée.

Il réveille les neurones sur les fondements d'une société patriarcale, notamment quand le mundu cherche son successeur parmi les jeunes garçons du village, dont aucun ne fait l'affaire, le candidat idéal est la jeune fille qui travaille déjà pour lui. Mais c'est une fille... Peut-il déroger à la règle? De même comment va se passer l'intégration de ce couple d'occidentaux habitués à leur confort dans le village qui doit respecter les traditions ancestrales?

Laissez-vous surprendre!
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Santiago

Bon western SF.
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Tomb Raider, tome 1 : Lara Croft et l'Amule..

Dans la lignée du jeu « Tomb Raider : La révélation finale », Lara Croft est sauvée in extremis de l’effondrement du Temple d’Horus où elle affrontait ni plus ni moins qu’un dieu. C’est donc après les dernières minutes du jeu que ce roman débute pour tenter de nous proposer un récit s’intercalant entre les quatrième et sixième jeux (le cinquième n’étant qu’une succession de chroniques revenant sur des aventures passées mais inédites pour les joueurs). Une période idéale donc pour tout auteur puisque aucune explication n’a jamais véritablement été donnée quant à la « résurrection » de l’aventurière.



Egypte, Soudan, Kenya, Seychelles, autant de lieux qui maintiennent l’esprit purement africain du quatrième jeu avant d’amorcer la phase parisienne du sixième. L’aventure, elle, se focalise sur une mystérieuse amulette que tout le monde convointe. Autant dire que Lara Croft n’est pas prête de profiter de son repos bien mérité. Une manière de voir les choses, cette fatigue et lassitude progressive, permettant d’expliquer un peu mieux le final où une Lara mélancolique, presque dépressive, décide de mettre un terme à ses aventures. Et on voit bien que la pause qu’elle s’offre dans les dernières pages est plus que bienvenue pour faire le point sur sa vie.



Un roman destiné uniquement aux fans de la saga Tomb Raider qui seraient nostalgiques de la Lara Croft des débuts bien que cette aventure papier entame un peu plus le déclin consommé par le sixième jeu, « L’ange des ténèbres », dont l’intrigue pensée sous forme de trilogie ne trouvera jamais de conclusion, les créateurs préférant rebooter la saga pour palier aux mauvaises ventes et critiques.
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Kirinyaga

Quand j'ai voulu partagé ce livre vers les irréductibles adversaires à la sf, j'ai caché le début de ce monument à ma Maman de 80 ans notamment. Tous les lecteurs sont unanimes, ça ne peut pas être de la sciences-fiction, (en grand connaisseur du genre...) c'est pas de la science fixation, comme me l'a dit l'un deux, et ben si, c'est ça la Science-Fiction.

Un des meilleurs de tout les temps.
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L'infernale comédie, tome 2 : Purgatoire

Le commentaire de Martine :

Purgatoire est l'histoire de Karimon, une planète lointaine riche en minéraux, découverte par une République qui tente alors de la coloniser et d'exploiter ses richesses minérales. Ils sont opposés par le chef tribal local Janalopi et un missionnaire de la République, qui sont tous deux finalement écartés par les colons avec un mépris total.

Au fur et à mesure que la colonie se développe et que les indigènes deviennent de plus en plus frustrés par leur statut et leurs conditions de vie inférieure et la perte presque de toutes leurs terres. C'est certain que le changement de leurs conditions de vie va enclencher des situations assez pénibles, ils commencent à protester, lançant finalement une rébellion de guérilla. Les dirigeants de la République les considèrent comme des petites nuisances mineures, mais finissent par se retrouver lentement submergés, par l'ampleur de cette rébellion. Une nouvelle race de leaders indigènes, éduqués dans les écoles de la République et conscients de la culture de la République, prennent le contrôle de la rébellion et dirige son peuple avec une nouvelle force.

Ce récit est riche en saveurs et en forte caractérisation. L'histoire est centrée sur les personnages de Karimoni et des colons de différentes époques du développement de la planète et de leurs interactions. Mike Resnick utilise ici l'histoire de l'Afrique pour aborder les injustices et les problèmes souvent ignorés dans le cadre de l'espace extra-atmosphérique. La meilleure science-fiction utilise les décors futuristes, la technique, etc. pour nous apprendre ou nous rappeler quelque chose sur nous-mêmes ou sur notre passé, et l'auteur le fait ici avec grand succès.

Purgatoire est une bonne lecture que j'ai trouvée dans la science-fiction, et j'ai hâte de lire d'autres livres de cet auteur.
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L'infernale comédie, tome 1 : Paradis

Le commentaire de Martine :

Ce roman, est divisé en quatre parties, ce qui permet de bien saisir les enjeux de chacun.

Dans la première partie du livre, Matthew Breen est un jeune étudiant qui prépare un article sur les "vaisseaux terrestres" de la planète Peponi, ses vaisseaux sont d'énormes créatures ressemblant vaguement à des éléphants, dont les yeux étaient prisés comme bijoux. Je dis bien, étaient, puisque au moment où ce livre commence, ils ont été chassés jusqu'à l'extinction. Dans la poursuite de son article, il réalise plusieurs entretiens avec August Hardwyke, un ancien qui chassait sur Peponi, maintenant en train de mourir sur l'une des nombreuses planètes de la République, qui est parti lorsque Buko Pépon est devenu le premier président natif d'un Peponi indépendant.

Si vous sentez ici, une allégorie, ou une similitude, vous avez raison : Peponi est un analogue au Kenya, Buko Pepon est un analogue de Jomo Kenyatta, ancien président de la République du Kenya.

Dans la deuxième partie du livre, Breen rencontre et se lie d'amitié avec Amanda Pickett (Isak Dinesen/Karen Blixen). L'un de ses invités raconte à Breen comment il a perdu un bras lors du soulèvement de Kalakala (soulèvement de Mau Mau).

Dans la troisième partie, Breen est devenu un écrivain à succès à part entière et se rend à Peponi, où Buko Pépon demande à Breen d'écrire sa biographie officielle, dans l'espoir d'encourager les investissements extra-planétaires et le tourisme.

Les problèmes de Peponi sont simples et complexes. Fondamentalement, c'est un monde tribal où les différentes tribus ne se font pas confiance et elles se font parfois la guerre. Il y a un peu plus de cent ans, les Pepons chassaient avec des lances et n'avaient jamais entendu parler d'une roue, en effet, beaucoup d'entre eux chassent toujours avec des lances pour gagner leur vie, une vie devenant rapidement précaire, alors que l'écologie de Peponi va en enfer. Cela s'aggrave avec l'introduction de certaines médecines modernes, entraînant un boom démographique.

Mais Peponi (comme le vrai Kenya), est un endroit d'une beauté extraordinaire, avec une faune qui vaut la peine d'être vue.

Mike Resnick peuple Peponi avec des êtres humains et des extraterrestres, avec une végétation magnifique, avec des animaux s'apparentant à ceux trouver au Kenya. Ce récit peut être issu de l'imagination de l'auteur, mais il reste quand même une lecture qui nous permet de saisir l'ampleur de l'univers que représente la Peponi. C'est un agréable moment de lecture, un voyage intéressant.
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Kirinyaga

Un livre qui fait référence. L'amour démesuré d'un homme pour sa culture, une utopie avec toutes les limites que cela engendrent. Un livre qui m'a bouleversé il y a plusieurs année. Un ouvrage toujours d'actualité à mon sens. Un voyage sur une autre planète mais avec des ressemblances étonnantes à notre monde ! A lire absolument.
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Kirinyaga

Kirinyaga raconte donc, du point de vue de Koriba, le shaman ou plutôt mundumungu du village, la vie d’une utopie africaine sur un planétoïde placé, apparement, dans le système solaire. L’histoire est racontée avec un talent consomé, et il n’est pas une ligne du récit qui ne semble soigneusement pensé pour faire réfléchir le lecteur. Du début à la fin, on est emporté par Mike Resnick, écrivain amoureux de l’Afrique, qui compose ici un livre beau, puissant, mais terriblement triste. L’avantage de ce roman, c’est qu’il pousse le lecteur à s’interroger sur la raison d’existence des coutumes, qu’elles soient africaines, comme c’est le cas dans cette histoire, ou française, européenne, ou n’importe quoi d’autre. Quelle importance ont pour une société ces coutumes ? Qu’est-ce qui les rend si indispensables à Koriba, pour qu’il impose à tout son peuple cette stagnation inique ? C’est là l’une des vraies forces du roman. Loin de prendre parti pour un héros, pour un sauveur, Resnick nous fait suivre les pas d’un homme qui a choisi de créer cette utopie, qui la fait vivre et la porte, du moins de ce que l’on en voit. Pourtant, cet homme est très loin d’être parfait. Comme je le disais plus haut, il préfère la conservation des coutumes Kikuyu à toute autre attitude, le poussant à faire tuer les enfants nés par le siège, car les Kikuyus ont toujours fait ainsi, et globalement, à rejeter tout ce qui n’est pas authentique selon lui. C’est là la plus grave de ses erreurs, et on en suit les conséquences, de plus en plus graves dans tout le déroulement de l’histoire. Et c’est là que réside un formidable message d’espoir. En effet, loin de se laisser manipuler, la société Kikuyu toute entière, par le biais des enfants, réputés les plus faibles, va se rebeller contre cette stagnation, qui ne peut pas être une utopie, et Koriba finira par se faire chasser, se croyant, assez faussement, selon moi, le dernier des Kikuyus. Le grand jeu dans ce roman, c’est de bien saisir la limite entre l’utopie et la dystopie, qui est ici particulièrement étroite. En effet, cette société se fonde exclusivement sur l’interprétation des traditions que fait Koriba. Et on ne peut pas dire qu’il sorte grandi de cette étude. Combien de personnes sont ainsi sacrifiées sur l’autel de cette utopie folle, ou les vieux sont livrés aux hyènes, pour abréger leurs souffrances, et où les jeunes sont pourchassés lorsqu’ils comprennent que ce monde ne peut leur offrir que la stagnation ? Et toute la force de Resnick est dans ce constat, amer mais juste, qu’une utopie ne dure qu’un temps, celui de ses créateurs. Je ne l’ai peut-être pas assez dit, mais ce roman est tout à fait fabuleux, et peut à mon goût remplacer n’importe quel autre livre dans votre top 1. Récompensé dix fois par la critique (car publié par morceaux), il s’agit à mon goût du meilleur roman de sf possible, car intelligent, et surtout très émouvant, dans le bon sens du terme (par exemple Toucher le ciel, la meilleure nouvelle à mon goût).

9782840552512"
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Markham ou La dévoration

Ce livre raconte l’histoire de la recherche, par un journaliste sans scrupules ni commisération pour qui que ce soit, d’un médecin susceptible de sauver l’humanité. Comme d’habitude chez Resnick, il y a bien peu à attendre de l’humanité. Si Markham est un vrai fou dangereux, personne dans l’expédition n’est capable de s’opposer à lui, que ce soit pour défendre les Yeux-Orange ou même les autres humains. Il guide la barque d’une main de fer, semant la mort et la désolation sur son passage, et nul ne lui en veut, ni n’est capable de lui dire non. On retrouve cette notion d’une humanité perdue, indigne de tout, dans tous les romans que j’ai eu l’occasion de lire de [author:Resnick]. Est-il vraiment si négatif sur l’espèce humaine, ou est-il plus simple pour lui de décrire une humanité mauvaise, en espérant que la vraie soit un peu meilleure que celle qu’il imagine ? Mystère… Et comme d’habitude également, les mondes extraterrestres se parrent chez lui des couleurs de l’Afrique, et c’est ici le safari qui en prend pour son grade. Des tueries gratuites d’animaux aux massacres d’indigènes, rien ne semble pire pour la planète que ces chercheurs, qui ne sont là que pour scoop. Et c’est là le troisième point fort : Markham est inhumainement sadique, mais c’est simplement parce qu’il recherche la grandeur. Assez étonnament, dans cette oeuvre, le pire des personnages ne l’est pas : il est le seul dont on puisse clairement donner l’objectif, et dont on sache réllement ce qu’il peut faire pour cet objectif : tout. Tous les autres ne sont que des faibles, qui n’inspirent rétrospectivement que le mépris et la colère. Pourtant, et c’est là le plus terrible, ils ne sont que des gens comme les autres, qui savent très bien que désobéir à ce tyran sera dangeruex pour eux. Ils préfèrent donc, dans une piètre imitation des mécanismes de survie animaux, vivre un jour de plus dans l’environnement d’un fou dangereux, plutôt que de lutter pour se libérer de ce monstre. C’est quand même un excellent livre, qui vous plonge bien dans l’athmosphère étouffante du safari, avec ses pièges tendus en travers de la piste, ses ennuis de toute sorte, et surtout cette lente perte de toute civilisation, simplement parce que les hommes croient qu’ils sont libres, et maitres de tout.

9782266163255"
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Kirinyaga

L'utopie est-elle possible ? Et surtout, est-elle souhaitable ?

C'est à cette question que tente de répondre Mike Resnick, un auteur de SF talentueux et surtout un passionné de l'Afrique.

À travers une série de nouvelles parsemée de contes et de paraboles, l'auteur s'attache à décortiquer les qualités mais également les limites d'un monde mener exclusivement par la tradition et par le mysticisme.

Loin d’être un monde utopique dans le sens « société juste et égalitaire » du terme, les habitants de Kirinyaga sont regroupés au sein d'une communauté qui respecte scrupuleusement la tradition Kikuyu au mépris de toute forme de progrès social et technique.

Car plus qu'une société basée sur le respect de la nature, la symbiose avec son environnement et le pacifisme, la colonie traditionaliste fondée par Koriba est surtout victime d'une rigidité extrême des plus discutables : l'instruction de la femme y est interdite, la médecine moderne y est proscrite, les infirmes et les vieillards sont jetés en pâture aux hyènes et les bébés nés en siège sont sacrifiés.



En tant que garant des coutumes séculaires de son peuple et fondateur de la communauté, Koriba est donc naturellement le personnage central du récit. Celui autour de qui, tout gravite.

Chaque nouvelle le confronte à un problème, aux premiers abords insoluble, capable de menacer la stabilité de sa société.



Comment faire si une petite fille désire apprendre à lire et à écrire ? Si des jeunes hommes se suicident à cause d'une vie dénuée de surprises et d'avenir ? Si une vieille femme décide de ne plus respecter son rôle au sein de la communauté ou si les autorités de l'Administration décident subitement de mettre fin à l’expérience ?



C'est au fil de ses aventures que le visage de Koriba se dévoile : Personnage complexe et difficile à appréhender, il apparaît tour à tour comme un individu sage mais arrogant, idéaliste mais obscurantiste, bienveillant mais hypocrite, humaniste mais sectaire.

Un homme instruit qui refuse le progrès mais qui garde tout de même un ordinateur pour contrôler la météo et donner du poids à ses arguments mystiques. Un homme qui, pour préserver sa vision, se ment à lui-même.



L'utopie de Koriba est donc vouée à l’échec car elle se fonde sur un mensonge : celui de croire que la société Kikuyu est une société parfaite capable de perdurer sans avoir besoin d'évoluer ce qui aboutit à une stagnation qui l’empêche de devenir réellement parfaite.

C'est le principal propos du livre : l'impossibilité de l'utopie, le fait que cette dernière n'est pas une finalité mais une aspiration, un sentier à emprunter.



Kirinyaga, c'est l'histoire de la lutte permanente du traditionalisme et des coutumes face à l’inéluctable évolution d'une société, à son besoin vital de progresser et d'apprendre ou non de ses erreurs.



Kirinyaga, c'est au final un livre intelligent qui pousse à la réflexion et qui tente d'apporter un début de réponse quant à la faisabilité d'un monde utopique tout en évoquant la nostalgie d'un âge passé qui ne reviendra pas.
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Tomb Raider, tome 1 : Lara Croft et l'Amule..

J'ai juste adoré cette aventure totalement inédite de la fameuse Lara Croft !

Je suis un grand fan de Tomb Raider, mon préféré est L'Ange Des Ténèbres, et quand j'ai appris qu'il existait un roman officiel de la célèbre saga je me suis pressé de le commander. Je ne regrette pas du tout : un très bon roman qui fait voyager avec beaucoup d'action tout ça en ajoutant une petite touche d'Histoire.

Bref : une très belle aventure accompagnée de Lara et de ses alliés. A posséder pour tout fan de Tomb Raider.
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Santiago, tome 2

Une suite à la hauteur du premier si ce n’est mieux. L’intrigue devient de plus en plus prenante tant nous nous rapprochons du but.



Et que dire à part que j’ai énormément aimé ? L’auteur a su jusqu’à la fin faire monter la pression et garder le mystère sur Santiago. Plus je tournais les pages, plus je voulais savoir... Et quelle n’a pas été ma surprise en découvrant la vérité ?!



Bref, j’ai passé un très bon moment dans cet univers à suivre Cain (mon héros préféré) et les autres personnages. Parfois, j’aurais aimé qu’il y ait plus de détails et découvrir davantage l’univers qui y est dépeint. Ça m’a fait penser à un western futuriste, ce qui m’a énormément plus.
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Kirinyaga

"Kirinyaga" est une lecture plutôt déconcertante. Appartenant au domaine de la SF, elle plonge le lecteur dans un tout autre univers, celui de l'Afrique profonde et ancestrale des Kikuyus; mais recréée comme utopie sur un autre monde. Le recueil regroupe une dizaine de nouvelles mettant en scène le Mundumugu Koriba et sa tribu Kikuyu.



L'auteur a écrit chacune de ces nouvelles de façon totalement indépendantes, mais elles sont regroupées chronologiquement, et permettent au lecteur de comprendre l'évolution de cette utopie kikuyu nommée Kirinyaga du nom de la montagne sacrée ou vit le dieu de cette ethnie: Ngai.



Proches d'un conte, chaque nouvelle est bâtie de la même façon avec une introduction sous forme de courte fable puis vient l'histoire en elle-même qui est un pas dans l'évolution de ce monde kikuyu, que Koriba veut parfait et ancestral, à l'abri de toute modernité et surtout de l'influence européenne. L'utopie de Kirinyaga est ainsi mise à l'épreuve à chaque nouveau récit.



Jusqu'où une utopie est-elle une utopie? Est-ce que cela dépend de chaque être qui la compose? Pour rester utopie doit-elle être figée dans ce statut de perfection? Une société est-elle à l'abri de l'évolution? N'est-ce pas une de ses fonctions premières pour garder un certain équilibre? Kirinyaga est-elle condamnée à végéter pour garder sa perfection aux yeux de Koriba? Qu'en dit Ngai? Est-il toujours là?



"Kirinyaga" prend alors la forme d'un journal, ou est exposé la lutte quotidienne de Koriba pour maintenir son utopie kikuyu. L'auteur au travers des différents contes pousse son personnage principal, mais également le lecteur, a se poser de multiples questions - pour le moins philosophiques. Progressivement, au point de vue du sorcier Kikuyu, vont être confrontés les avis d'autres membres de la tribu, et celui du lecteur va alors se moduler et remettre en question l'avis intransigeant de son Mundumugu.



A la suite de ces dix nouvelles, les Éditions Denoël ont publié "Kilimanjaro". Cette dernière est également une utopie, mise en place par les Masaï, mais beaucoup moins conservatrice, voire fanatique, que celle de "Kirinyaga". Les créateurs de "Kilimanjaro", dont le narrateur - un historien - fait partie, ont étudié toutes les utopies mises en place jusqu'à maintenant pour éviter de répéter les erreurs du passé. La narration est totalement différente de celle de Koriba, et le point de vue exposé plus détaché, même si progressivement, l'historien se voit impliquer directement dans l'évolution du monde qu'il a contribué à mettre en place. L'approche est cette fois très différente, et tente de respecter l'utopie de chacun, ce qui n'est pas une mince affaire.



La plume de Mike Resnick est parfaite dans le folklore africain qu'elle décrit, dans la psychologie des personnages très travaillée, dans la voix lancinante de Koriba qui se détache et envoûte. Le tout ne manque pas de faire réfléchir le lecteur. L'aspect fictionnel, avec les vaisseaux, les sabres laser et tout cet aspect de la littérature de Science Fiction, n'apparaît finalement que peu dans le récit; même si tout est basé dessus. (...)
Lien : http://lillyterrature.canalb..
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