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Citations de Mikhaïl Boulgakov (525)


Oh ! les yeux sont chose significative. Comme un baromètre. On y voit tout : qui a une grande sécheresse dans l’âme, qui, sans rime ni raison, peut vous allonger un coup de botte dans les côtes, qui, lui-même a peur de tout. C’est exactement à ce genre de larbin-là qu’on aime choper la cheville. Tu as peur, donc tu le mérites. Rrrr, ouah ouah !
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- Votre erreur essentielle était de sous-estimer l'importance des yeux humains !
Comprenez donc que si la langue peut dissimuler la vérité, les yeux - jamais !
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- Il ne faut rien oublier, pas même les bagatelles.
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A savoir, quand le professeur lui a dit d'un ton de commandement "Ne jette pas les restes par terre", il lui a répondu de façon imprévue : "Ta gueule, fumier".
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11 janvier. Parfaitement réconcilié avec le pantalon. Prononcé une longue phrase d'un ton joyeux :
"File-moi donc une cibiche, toi qu'as des rayures à ton sac à miches."
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9 janvier.
Depuis ce matin, son vocabulaire s'enrichit (en moyenne) d'une nouvelle expression toutes les cinq minutes, et de phrases. On dirait qu'elles étaient gelées dans sa conscience, qu'elles fondent et ressortent. Depuis hier soir, le phono a noté "Pousse pas", "Salaud", "Descends du marchepied", "Je vais te faire la fête", "La méconnaissance par l'Amérique", "Le réchaud".
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Pourquoi a-t-on ôté le tapis du grand escalier ? Est-ce que Karl Marx interdit de mettre des tapis dans les escaliers ?
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Je savais déjà précisément de quoi il s'agissait. Là-dessous, un homme était battu à coup de baguettes. Le cri devenait parfois une sorte d'énorme rugissement de lion, parfois, me semblait-il à travers le plancher, de tendres prières et des plaintes, comme si quelqu'un s'entretenait dans l'intimité avec un ami, parfois encore il s'interrompait abruptement, comme sectionné au couteau.
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C'était répugnant et pitoyable, la vue de ces deux hommes tués Dieu sait pourquoi. Si bien qu'en fin de compte je m'étais mis moi aussi à attendre les bolcheviks. Qui étaient de plus en plus près. Le lointain s'efface, et les canons au loin grondent comme dans le sein de la terre.
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Dans l'océan dénommé depuis bien longtemps, en raison de ses tempêtes et de ses houles, l'océan Pacifique se trouvait, au 45° degré de latitude, une île déserte de dimensions considérables, peuplée de tribus paisibles et amies : les Éthiopiens rouges, les Nègres blancs et des Nègres de couleur indécise surnommés on ne sait trop pourquoi par les navigateurs "Nègres fieffés".
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Le prince se retirait lentement de pièce en pièce, des fumées grisâtres progressaient à sa suite, et la salle de bal flambait de tous ses feux. Au revers des voilages, des spectre de feu jouaient et vacillaient capricieusement.
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On traversa le cabinet du prince, avec des espontons, des estramançons, des sabres recourbés, des cuirasses de voïvodes des tsars, des casques de chevaliers-gardes, des portraits des derniers empereurs, des arquebuses, des mousquets, des épées, des daguerréotypes et des photographies de groupe jaunies du régiment de la Gare impériale où avaient servi les aînés des Tougaï-Beg et du régiment de cavalerie de ligne où avaient servi les cadets, des clichés de coureurs des écuries Tougaï-Beg, des bibliothèques pleines de vieux livres pesants.
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Celui qui ne se presse jamais trouve toujours le temps pour tout [...].
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- On dépose un enfant, une lettre anonyme, une proclamation, une machine infernale, que sais-je encore, mais il ne viendrait à l'idée de personne de déposer chez autrui quatre cents dollars : pareil idiot n'existe pas dans la nature.

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Il y avait encore dans la chambre, assis sur un haut tabouret devant l'échiquier, un énorme chat noir qui tenait dans sa patte de devant un cavalier du jeu d'échecs. Hella se leva et s'inclina devant Marguerite. Le chat sauta à bas de son tabouret et en fit autant. Pendant qu'il ramenait derrière lui sa patte arrière droite pour achever sa révérence, il lâcha le cavalier qui roula sous le lit. Le chat alla l'y rechercher aussitôt. Tout cela, Marguerite, à demi-morte de peur, ne le discernait qu'à grand-peine, dans les ombres perfides que jetaient les chandeliers. Son regard s'arrêta sur le lit, où était assis celui à qui, récemment encore, à l'étang du Patriarche, le pauvre Ivan avait affirmé que le diable n'existait pas. C'était lui, cet être inexistant, qui se trouvait sur le lit.
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Ouah-ou-ou-ou-ou-Ouah-ou-Ouah-ou ! Jetez un œil sur moi, je me meurs. Sous le porche, la tempête rugit la prière des agonisants, et je hurle avec elle. Je suis fichu. Un gredin à la toque crasseuse - le cuisiner de la cantine d’alimentation normale des employés du Conseil Central Economique du Peuple - m’a arrosé d’eau bouillante et brûlé le flanc gauche. Une ordure et un prolétaire par-dessus le marché ! Seigneur Dieu, ce que ça peut faire mal ! L’eau bouillante a pénétré jusqu’à l’os. Je hurle maintenant, mais hurler, ça sert à quoi ?
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Aucune force au monde ne peut obliger une foule à se taire tant qu'elle n'a pas exhalé tout ce qui s'est accumulé en elle et qu'elle ne se tait pas d'elle-même.
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Chapitre XXIV du Maître et Marguerite (je cite in extenso) :

A l'instant même, quelqu'un tomba du plafond et s'écroula à terre, un citoyen tout décontenancé, dans un état proche du délire, sans rien sur lui que ses sous-vêtements, mais ayant, chose curieuse, une valise dans les bras et une casquette. Cet homme grelottait de peur et n'arrivait pas à se mettre debout.

"Mogarytch ?" demanda Azazello à l'individu tombé du ciel.

"Aloysius Mogarytch", répondit l'autre tout tremblant.

"C'est bien vous qui, après avoir lu l'article de Latounski sur le roman de cet homme, avez porté plainte contre lui en déclarant qu'il détenait des écrits subversifs ?"

Le citoyen fraîchement débarqué bleuit et fondit en larmes de repentir.

"Vous vouliez vous installer dans son deux-pièces ?" nasilla Azazello aussi cordialement qu'il le put.

Un feulement de chat enragé se fit entendre dans la pièce et Marguerite, hurlant à pleine gorge :"Hou, gare à la sorcière, hou !", se jeta, toutes griffes dehors, sur la figure d'Aloysius Mogarytch. Dans le remue-ménage qui s'ensuivit, la voix du maître s'éleva, pathétique :

"Que fais-tu ? Margot, ne te déshonore pas !

-Je proteste, il n'y a pas déshonneur !" brailla le chat.

Koroviev tira Marguerite en arrière. "J'ai installé une baignoire..." criait Mogarytch, claquant des dents, le visage en sang ; et dans sa terreur, il se mit à débiter des idioties : "rien que de refaire la peinture... au sulfate de chaux...

-Bonne idée, ça, d'avoir installé une baignoire, approuva Azazello, il lui faut des bains...". Puis il cria : "Hors d'ici !" Alors une force invisible retourna Mogarytch les pieds en l'air et l'expulsa de la chambre de Woland par la fenêtre ouverte. L'incident se conclut à la page suivante. "De toute façon, à la clinique, ils vont s'apercevoir de mon absence", ajouta-t-il [le maître] timidement à l'adresse de Woland. "Allons donc, comment voulez-vous qu'ils s'en apercoive
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Certes, l'homme est mortel, dit-il, mais il n'y aurait encore là que demi-mal. Le malheur, c'est que l'homme meurt parfois inopinément.
*

Il faut reconnaître que, parmi les intellectuels, on rencontre parfois, à titre exceptionnel, des gens intelligents.
*

Qui prend son temps n'en manque jamais.
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Mikhaïl Boulgakov
Qui prend son temps n'en manque jamais.
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