AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Milo Manara (393)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Borgia - Intégrale

♫ La Vanité vue sous cet angle

N'est pas la main qui nous étrangle

Juste le soleil qui tournoie

Lorsqu'on voudrait qu'il reste droit

Mais à la longue on s'aperçoit

Qu'elle fissure

Le futur Délicat ♫

La vanité - Benjamin Biolay - 2003 -



ATTENTION pour Public Averti

BORGIA -version Nue Intégrale

Vanitas Vanitatum et Omnia Vanitas

1492, pendant que Colomb découvre son Amérique

Rodrigo Borgia, alias pape Alexandre VI fraye, l'accro nique

Vade retro Satanas

Rome n'est plus qu'un lupanar sans foi ni loi

Dura Lex, Sed Lex

Tu me donnes ta voix tu auras tout ce que tu voudras

Durex , du sexe sans latex

Cendres vertueuses ,oeuvres dépravées

amours incestueuses, bûcher des vanités

Cantarella que l'obscurité soit

et l'obscurité sera.

dessein d'Assassin's Creed Brotherhood

Dessin des seins de Lucrèce, nul dégoût

Fresque Quasi Histo-hérétique

Saga Eros-ésothérique

Si les Borgia multiplient Vanités Egocentriques

Jodorowsky/Manara eux vous mettront la trique....















Commenter  J’apprécie          762
Le Caravage, Tome 1 : La palette et l'épée

"Manara met un point d'honneur à nous raconter l'histoire d'un peintre qui fut célébré en son temps pour son immédiateté, sa force, son évidence et sa sincérité. Et c'est ainsi qu'il l'introduit, par le biais d'une sorte d'hyper-hédonisme des formes et d'une fascination magique pour tout ce qui l'entoure. Tout est pour l'artiste source d'émerveillement, de stupeur. Manara est un visionnaire (à l'instar du Caravage ! ), qui nous livre une histoire crédible à la cohérence absolue, comme s'il cherchait à nous faire comprendre d'abyssaux principes de l'Art en soi, à travers un don qui parait ahurissant et, en même temps, si simple et si évident." extrait de l'Avant-Propos du sieur Claudio Strinati, Historien de l'Art.





.....[...] le Caravage , comme une figure à la fois héroïque et désespérée, nous apparaît finalement.

... Ce qu'il fut réellement.

L'histoire de l'Art nous l'a démontré au fil du Temps,

... un génie rebelle il fut, véritablement.





Le Caravage se mouvait dans son petit cercle d'élus, qui personnifiaient son inspiration et sa créativité, car il y trouvait tout : le bien et le mal, l'intrigue, la trahison, l'amitié, l'amour, la magnanimité, la religiosité, la haine et la mort. Un tel sujet ne pouvait être que magnifié par ce narrateur né, ce dessinateur nourri à une culture picturale des plus vastes. Tout cela confère un fil conducteur solide au récit de Milo Manara, jusqu'à son dénouement.



Perso j'aurais simplifié : ....plutôt bandant :-)

Commenter  J’apprécie          572
Le Caravage, tome 2 : La Grâce

Les trois tableaux de Le Caravage exposés au Louvre m’avaient fortement impressionnée il y a une vingtaine d’années.

J’étais restée scotchée à ces graduations de lumière dans une ambiance clair-obscur vraiment très particulière et reconnaissable.



Cette BD retrace avec force et sincérité l’œuvre de celui qui s’imposera comme l’un de plus grands peintres de l’histoire de l’Art.

Son œuvre a été contestée et a été source de critiques et polémiques mais Caravage a su imposer le naturalisme et le réalisme brutal dans ses contrastes de lumière et d’ombre très marqués.



Milo Manara est un virtuose du dessin, de la reconstitution et de la mise en scène et nous livre une œuvre d’une grande élégance.

Son travail d’orfèvre restitue les grands tableaux du peintre mais aussi sa personnalité hors du commun, sa réputation sulfureuse et les déboires qui ont parfois entravé sa carrière.

Il peint le portrait du génie rebelle, le génie des bas-fonds, profondément humaniste et capable de s’émerveiller de tout, rendant le personnage vrai et émouvant.



Dans ces deux tomes d’une grande beauté, où les villes deviennent de vrais personnages et le souci des détails est une grande affaire, Milo Manara capte avec brio la puissance du regard du peintre italien qui recourait à des mises en scène de groupe dans son atelier, faisant prendre la pose simultanément aux différents personnages qui composaient la scène.



Un très bel hommage à Le Caravage !!

Commenter  J’apprécie          493
Les yeux de Pandora

"Je ne rèverai plus que je reste coincée entre deux murs très très étroits." page 5

treize et trois !

6, 7 et 3 = 7 et 9

si c'est étroit, c'était neuf

Coincée entre deux durs

Névrose ou problème héréditaire

crise de furie , Turcs patibulaires

Cerami Vincenzo au scénario

Mausolée d'Ataturk à Ankara

jeune fille effleurée de Manara

'N'oublier jamais' j'ai vraiment préféré,

yeux de Pandora, oubliés, déjà !





Commenter  J’apprécie          480
Un été indien

Après ma récent découverte de Milo Manara avec la superbe bio du Caravage, j'ai eu envie de me replonger dans l’œuvre du dessinateur transalpin. Ma bibliothèque ne propose pas grand chose (même pas "le déclic" qui est pourtant, il me semble, son œuvre la plus connue), je n'ai donc pas eu trop le choix et me suis donc tournée vers un des rares titres en rayon, "un été indien". Mais un album réunissant Pratt et Manara, ça ne peut que satisfaire le lecteur.



Le scénario de Pratt a pour base des ingrédients typiques du western : des colons, des indiens, une vengeance. Mais de ce point de départ classique, Pratt tire un western original. Sous des dehors de simplicité, l'intrigue est riche et pas stéréotypés. Les colons ne sont pas présentés comme une communauté uniforme, dissensions et conflits les divisent, en grande partie du fait des turpitudes du pasteur local. Certains des colons ont été amenés à tisser des liens forts avec les indiens. Liens qui vont être détruits dans la violence.



La tonalité du récit est très singulière, à la fois réaliste, crue et teintée d'une certaine étrangeté. Si le très bon scénario de Pratt y est pour quelque chose, cela vient aussi du dessin, splendide, de Manara. Ces aquarelles au couleurs très naturelles sont très belles. Les paysages sont bien rendus et rendent la lecture immersive.

J'ai particulièrement aimé les premières pages, qui ne comportent aucun dialogue mais qui bénéficient d'un découpage remarquable.



Décidément, moi qui était réticente à me lancer dans l’œuvre de Manara, je suis conquise. Devrait bientôt suivre parmi mes prochaines lectures la série "Borgia" où Manara est cette fois associé à Jodorowski.



Challenge Multi-défis 2017 - 5 (un livre traitant des indiens d'Amérique)

Challenge B.D 2017 - 5

Challenge Atout prix 2016-2017 - 12 (prix Alfred meilleur album étranger Angoulême 87)
Commenter  J’apprécie          470
Le Nom de la rose, tome 1

J'aurai fait le tour, après le livre, le film, maintenant la BD ou plutôt ce magnifique objet, car l'album est réellement superbe, un cadeau de choix pour les petits souliers de l'âtre.



Chacun connait, plus ou moins, cette histoire qui se passe dans une abbaye bénédictine du nord de l'Italie en l'an de grâce 1327. Pendant un hiver neigeux et froid.

Un moine est retrouvé mort et d'autres suivront...

L'arrivée de Guillaume de Baskerville, ancien inquisiteur, accompagné de son novice Adso, connu pour sa science de la déduction et pour la façon dont il résout les épineux mystères, fait bien l'affaire du père abbé.



Dans ma tête Baskerville avait le visage et les lunettes de Sean Connery; ici, Manara, le dessinateur lui a fait les traits de...Marlon Brando. Si, si, c'est clair et même franchement bien dessiné.

Bon la présentation de Umberto Eco, du pourquoi du comment, de l'endroit, son choix, etc. est parfaite superbement dessinée y compris le portrait du maître italien. Il faut noter que pour la présentation et les récits des protagonistes, Manara utilise le bi-colorisme (néologisme qui dit bien ce qu'il veut dire), ce qui passe bien et donne un bon relief au crayon. Pour la partie de l'histoire en elle même la couleur est sobre, presque inexistante - en fait, la couleur s'adapte à l'intrigue, à l'endroit, au moment, c-à-d s'il y a des fresques, la couleur s'y adapte quitte à être violente, rouge aussi pour une scène qui le demande, sang, cochon écorché, etc.

Il faut dire que colorier des moines tous habillés de la même façon ainsi qu'une abbaye et ses murs identiques laisse peu de place à la fantaisie.



Il m'est difficile de juger plus en avant car je me suis "ennuyé" dans cette histoire que je connaissais que trop et je ne jette pas la pierre à Manara qui ne m'a pas attendu pour avoir du talent et du succès, ce qu'il démontre ici.



Un cahier graphique de recherches sur les visages clôt l'album.


Lien : https://www.babelio.com/livr..
Commenter  J’apprécie          432
Le Caravage, tome 2 : La Grâce

La seconde partie de « le Caravage » de Milo Manara est un très bel album. Les dessins sont d'une grande finesse . Les ambiances sont bien rendues, les dessins sont pleins de détails. Chaque planche est une petite merveille. Les personnages sont beaux, expressifs, sensuels, c'est du Manara ! C'est un vrai régal pour les yeux. Quelques toiles sont reproduites et mettent en valeur le talent de ce peintre génie. Les ambiances sont bien rendues, les couleurs renforcent l'atmosphère !

L'histoire quant à elle, reste fidèle à ce que j'ai pu lire dans divers ouvrages sur ce peintre et principalement dans « la course à l'abime » de Dominique Fernandes.

C'est une BD que je regrette d'avoir empruntée à la médiathèque car j'aimerais savoir qu'elle est auprès de moi et que je peux la feuilleter lorsque j'ai envie de m'imprégner de beauté.

Commenter  J’apprécie          438
Borgia, Tome 1 : Du Sang pour le Pape

On connait le tempérament exubérant de Jodorowski. On connait aussi le penchant de Manara pour l'érotisme. La collaboration de ces deux grandes figures de la b.d, sur le thème des Borgia, ne pouvait donner lieu qu'à une œuvre pleine d'outrance, de sexe et de violence. Jodo + Manara + Borgia ; on ne peut pas dire qu'on est pas prévenu à l'avance. On est même venu un peu pour ça.



Et ce 1er volet tient bien ses promesses. il s'agit d'un tome d'exposition mais il n'est pas avare en péripéties. Le contexte est parfaitement dépeint et on est très vite plongé dans le cœur du récit, les luttes de pouvoir, la corruption, les manipulations et la dépravation. Bien sûr, Jodorowski ne propose pas un scénario inattendu. Certains y verront un alignement de clichés. J'y vois une sorte d'exercice de style où le scénariste se serait amusé, sur un sujet fait pour lui, à pousser à leur paroxysme les situations et à volontairement forcer le trait. Jodorowski, avec son exubérance habituelle, ne prétend pas raconter la véritable Histoire mais bien proposer sa version de la légende. Il semble dire au lecteur "tu es venu chercher de la violence et de la luxure, tu en auras, et bien plus encore que tu ne l'imagines". Ce côté exagéré m'a beaucoup amusée tant c'est assumé. Au cinéma, le "Borgia" de Jodo aurait ressemblé à ces films italiens de sexploitation des années 70, à la gratuité assumée et revendiquée. Et j'ai aimé le fait que les personnages deviennent finalement des archétypes, des personnifications du vice, quasiment des abstractions.



Le dessin de Manara est simplement sublime. L'élégance de son trait et de ses couleurs vient subtilement contrebalancer l'aspect outrancier du récit. Les traits sont délicats, les couleurs jamais criardes. Grâce à son dessin, "Borgia", miraculeusement, ne tombe jamais dans la vulgarité. Plus je découvre Manara, plus je l'apprécie, je suis en train de devenir fan. Sur la série "le pape terrible", scénarisée par le même Jodorowski sur un thème similaire, le dessin de Theo Careschi était certes très beau mais n'avait pas l'élégance de celui de Manara et ne venait donc pas faire le contrepoint au scénario outrancier. Ici, Manara réussit à apporter cet équilibre nécessaire. Si Tinto Brass est le "maestro del culo" au cinéma, Manara est incontestablement celui de la bande dessinée.



J'ai donc beaucoup apprécié ce 1er tome de la série "Borgia" et c'est avec grand plaisir que je vais lire la suite.



Challenge B.D 2017
Commenter  J’apprécie          439
Le Caravage, Tome 1 : La palette et l'épée

Les trois tableaux de Le Caravage exposés au Louvre m’avaient fortement impressionnée il y a une vingtaine d’années.

J’étais restée scotchée à ces graduations de lumière dans une ambiance clair-obscur vraiment très particulière et reconnaissable.



Cette BD retrace avec force et sincérité l’œuvre de celui qui s’imposera comme l’un de plus grands peintres de l’histoire de l’Art.

Son œuvre a été contestée et a été source de critiques et polémiques mais Caravage a su imposer le naturalisme et le réalisme brutal dans ses contrastes de lumière et d’ombre très marqués.



Milo Manara est un virtuose du dessin, de la reconstitution et de la mise en scène et nous livre une œuvre d’une grande élégance.

Son travail d’orfèvre restitue les grands tableaux du peintre mais aussi sa personnalité hors du commun, sa réputation sulfureuse et les déboires qui ont parfois entravé sa carrière.

Il peint le portrait du génie rebelle, le génie des bas-fonds, profondément humaniste et capable de s’émerveiller de tout, rendant le personnage vrai et émouvant.



Dans ces deux tomes d’une grande beauté, où les villes deviennent de vrais personnages et le souci des détails est une grande affaire, Milo Manara capte avec brio la puissance du regard du peintre italien qui recourait à des mises en scène de groupe dans son atelier, faisant prendre la pose simultanément aux différents personnages qui composaient la scène.



Un très bel hommage à Le Caravage !!

Commenter  J’apprécie          425
El Gaucho

Un Stevenson dopé à la testostérone !

Un Kipling bercé aux illusions perdues !

Un London qui visite l’éden !

Un lecteur qui lit de bâbord à tribord, déboussolé par des personnages qui changent souvent de cap et qui passent à travers les planches de cette merveille de BD pour harponner les voyeurs.



Hugo Pratt, qui a toujours revendiqué l’influence de ces trois immenses écrivains et Milo Manara, disciple émancipé au trait coquin, ont réalisé au début des années 90 ce bijou de littérature dessinée.



Mais commençons par saluer la magnifique présentation de l’ouvrage par Michel Pierre qui nous offre en guise de préface des croquis préparatoires et la genèse de ce récit d’aventure.



Seconde collaboration après « l’Eté Indien » en 1983, Pratt écrivit la quasi-totalité de ce scénario qui illustre la frénésie coloniale des grandes puissances au début du 19 ème siècle, prêtes à tout pour s’assurer le contrôle des océans et des mers, la libération des peuples opprimés comme alibi. Les esclaves, victimes de la traite comptent les points entre deux massacres, comme à l’Eurovision, tanguant entre la peste et le choléra, fatalistes et convaincus que peu importe le vainqueur, ils seront toujours les perdants de l’histoire.



L’action se déroule le long du rio de la Plata, littéralement « le fleuve d’argent », estuaire qui sépare l’Argentine de l’Uruguay. Le bout du monde à l’époque, un horizon que les anglais et les espagnols se disputent.



La petite histoire dans la grande histoire réunit un jeune tambour écossais, Tom Browne et Molly Malone, prostituée Irlandaise, embarquée à bord de la flotte britannique avec ses consoeurs pour assurer le repos du guerrier.



Par dépit amoureux, n'ayant pas le goût du partage, Tom Browne se porte volontaire pour partir en éclaireur à terre et se retrouve prisonnier des Espagnols. Molly et quelques compagnons quittent aussi le navire pour retrouver le jeune tambour et déserter un destin qu’ils savent funeste, assoiffés de liberté.



Les autres personnages ne sont pas de simples ornements à vignettes. Que ce soit le bossu, amoureux transit de Molly, certains Indiens, sages ou révoltés, certains officiers cupides de la marine britannique ou la jeune espagnole de bonne famille sensible au charme de Tom Browne, ils affichent tous une vraie présence dans l'histoire et de forts caractères. Des tas d'états d'âmes qui permettent aussi d'illustrer de façon réaliste la dimension historique du récit.



Sans surprise avec Manara, les combats et le sexe sont plutôt crus, sans préliminaires, mais le fracas des armes et l’exotisme de ces latitudes ne pouvaient être confiés à un dessinateur pudibond. Le lecteur ira néanmoins à confesse sans risquer la fessée car il s’agit avant tout d’un récit d’aventure bien troussé.



Molly Malone, belle insoumise, capture les regards dès la couverture de cet ouvrage que je vais m’empresser de déposer dans ma malle au trésor en espérant que dans quelques années, il y aura encore quelques explorateurs pour s’extasier de la découverte d’un album délavé qui aura résisté à la vague manga.

Commenter  J’apprécie          411
Le Caravage, Tome 1 : La palette et l'épée

Je n'avais jamais lu de Manara. j'avais bien sûr eu l'occasion d'admirer la finesse de son trait et la beauté de ses nus (qui ne connait pas les jolies filles de Manara ?!) mais je n'avais jamais eu l'envie de me plonger dans la lecture d'un de ses albums. Jusqu'à ce "Caravage"..



Si la bande dessinée de Manara n'échappe pas à un certain classicisme narratif, on est vraiment ici dans une bio classique, on suit avec beaucoup de plaisir l'histoire de Michelangelo Merisi da Caravaggio. On y rencontre un personnage à la fois génie fasciné par la lumière (et l'ombre) et homme fantasque et impulsif.



Quant au dessin, il est tout simplement superbe. Les décors sont magnifiques, très soignés, très détaillés. Les personnages sont expressifs et beaux (et pas uniquement les personnages féminins). Personnages et paysages sont magnifiés par de superbes couleurs en adéquation avec le décor qu'elles habillent.



Une très belle b.d qui me donne envie de dépasser mes a priori et découvrir d'autres œuvres de Milo Manara.



Challenge B.D 2017 - 1
Commenter  J’apprécie          399
Le Caravage, Tome 1 : La palette et l'épée

Superbe !



A travers ce diptyque, je viens de faire plus ample connaissance avec deux monuments...Un monument de la bande dessinée : Milo Manara et un monument de la peinture italienne : Le Caravage.



Peintre rebelle, tourmenté et entier, Le Caravage a eu une vie pour le moins mouvementée. Ses tableaux, où lumière et obscurité se répondent dans un époustouflant contraste, parlent d'eux-même et nous en apprennent beaucoup sur ce personnage au caractère virulent et versatile.



Milo Manara a bien fait de s'emparer de ce sujet. Il rend à Le Caravage toute sa puissance et son talent par ses mêmes qualités de dessinateur et de scénariste.

Mais, ce n'est pas seulement une biographie très réussie du peintre, c'est aussi une représentation sublime du décor et de l'ambiance de la Renaissance italienne. Qui donne très envie de se plonger dans une autre série de Manara et Jodorowsky : Borgia.

Commenter  J’apprécie          382
El Gaucho

J’avais tellement adoré « un été indien » que j’avais très envie de lire une autre œuvre du duo Pratt / Manara. Quand je suis tombée sur ce « el gaucho » en occasion je n’ai donc pas hésité.



Cette deuxième collaboration entre les deux auteurs est moins aboutie, moins parfaite que « un été indien ». Mais « el gaucho » est tout de même une B.D de grande qualité qui se lit très agréablement. Le contexte historique est, à ma connaissance, peu exploité en B.D. En effet, l’intrigue se déroule au début du 19ème siècle à Buenos Aires, alors espagnole, qui se trouve menacée par une flotte anglaise. L’intrigue est bien menée même si on reste un peu sur sa faim, quelques planches supplémentaires auraient été les bienvenues. Quant au dessin de Manara il est, comme à l’accoutumée, très beau. J’ai préféré la sensibilité des aquarelles aux couleurs délicates de « l’été indien » mais le noir et blanc du « gaucho » flatte agréablement l’œil.



« El gaucho » n’est pas aussi sublime que « un été indien » mais mérite largement le détour.



Commenter  J’apprécie          381
Le Caravage, tome 2 : La Grâce

Ma lecture du 1er tome remontant à plus de 2 ans, je craignais de ne pas parvenir à reprendre mes marques. Mais en quelques cases, j’ai repris pied et ai été embarquée dans ce second volet. Il a bien fait de prendre son temps Milo, le résultat est superbe.



Comme on pouvait s’y attendre, le dessin est magnifique. Manara atteint ici des sommets. Le trait est fin, la colorisation subtile. J’ai été particulièrement épatée par l’expressivité des visages, des regards. Mais si on a raison de louer la beauté visuelle de l’œuvre, il ne faut pas pour autant oublier le scénario qui est lui aussi une franche réussite.

Comme je le disais, j’ai très vite retrouvé mes marques. En fait, je pense que ce tome pourrait presque se lire sans avoir lu le premier. Bien sûr le lecteur y perdrait mais ce serait possible. Son incarnation du Caravage est particulièrement réussie. Ce type de personnage, un génie torturé et arrogant, suscite habituellement une admiration teintée d’agacement. Manara parvient à rendre son personnage émouvant, le lecteur ne peut que ressentir de l’empathie envers cet homme qui tente de lutter contre ses démons intérieurs et qui ne trouve la paix que lorsqu’il peint.



Avec ce diptyque, Manara a livré une œuvre très belle qui prouvera à ceux qui en doutaient encore que son talent ne se limite pas à dessiner de belles femmes nues.

Commenter  J’apprécie          370
Le Nom de la rose, tome 1

Club N°54 : BD sélectionnée ❤️

------------------------------------



Milo Manara, auteur de BD érotiques, adapte ici le roman d'Umberto Eco, sur invitation du fils de ce dernier.



Pour se faire, il s'inspire de gravures médiévales et surtout des croquis laissés par Eco.



Les dessins sont remarquables dans leurs détails et leur finesse.



On retrouve l'atmosphère oppressante du roman.



Néanmoins, j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire et, paradoxalement j'ai trouvé des longueurs, tout en regrettant que certains passages du roman soient supprimés.



Virginie

------------------------------------



Manara sait nous conter avec talent une histoire de robes moins enlevées...



Vincent

------------------------------------


Lien : https://mediatheque.lannion...
Commenter  J’apprécie          360
Le Caravage - Intégrale

Quels dessins magnifiques, quel homme impétueux, quel peintre de génie et quel destin exceptionnel.

Une BD qui m'a poussée à me précipiter sur la biographie de Caravage.

Un récit qui raconte la vie, trop courte, de ce génie.

Des illustrations vivantes, lumineuses et un récit trépidant.

Une BD historique qui met en lumière la vie tumultueuse de cet artiste et qui génère une envie irrépressible d'aller admirer ses œuvres.
Commenter  J’apprécie          353
Le Caravage, Tome 1 : La palette et l'épée

Quelle vie que celle du Caravage ! Avant de lire cette bande dessinée qui est une biographie aussi fidèle que possible de la vie du Caravage, je ne me doutais pas à quel point elle avait été mouvementée !



La BD commence au moment de son arrivée à Rome. Arrivée très mouvementée, probablement fort différente de la réalité. Il est possible que Milo Manara se soit octroyé quelques libertés vu qu’à l’époque ils ne disposaient ni de Facebook, ni d’Instagram ou autres réseaux sociaux pour les suivre dans leurs moindres faits et gestes. Oui, je sais, cela peut paraître incroyable à certains que l’humanité ait pu vivre sans Internet !



Manara nous fait découvrir les difficiles conditions de vie à cette époque. Il s’attarde en particulier sur le sort très peu enviable des prostituées (mais sont-elles mieux traitées aujourd’hui) … Pour l’anecdote, sachez que le très Saint Père Pie V, le pape quoi, ordonna en 1569 que ces pauvres femmes soient parquées dans une sorte de ghetto, l’Ortaccio, muré et fermé par deux portes la nuit. Gare à elles si elles se faisaient prendre dehors, la nuit, sans arborer un châle rouge. Un terrible sévisse les attendait à la prison. Et tiens, comme c’est surprenant, il y avait déjà des souteneurs pour s’approprier les gains de ces dames… Et pour les passer à tabac, parfois juste pour le plaisir.



Mais que mes propos ne vous induisent pas en erreur ! Ce livre nous fait avant tout découvrir l’œuvre du Caravage avec des toiles fort bien rendues dans la bande dessinée. D’ailleurs le dessin est au top ! Tout comme le scénario ! Evidemment, il y en a qui regretteront la mise en couleurs qui use beaucoup des ocres, des gris bleutés et de toutes les variétés de bruns, alors qu’ils auraient aimé sans doute voir des couleurs plus variées, plus vives et plus guillerettes. Moi, j’apprécie le choix de l’artiste car beaucoup de scènes se déroulent le soir ou la nuit, et comme les lampes LED n’étaient pas très répandues à l’époque, les couleurs sont plutôt sombres. En plus, elles contribuent à cette atmosphère lourde, pesante car on étripait facilement les gens que ce soit pour des motifs religieux (on était vite hérétique) ou pour des raisons liées à la criminalité ou supposée telle.



Il va falloir que je me procure le second volume…

Commenter  J’apprécie          355
Le Caravage, Tome 1 : La palette et l'épée

Comme je ne sais pas apprécier les toiles du Caravage et que je vais être amenée à en voir beaucoup , j’ai pensé qu’en passant par la BD, cela pourrait être un bon début.

L’album de Manara m’a beaucoup plu.

Les dessins sont magnifiques, sensuels, soignés, fins et les couleurs chaudes, je suis conquise.

Je suis un peu plus mitigée pour le scénario car si la prostitution, la violence , mais aussi l’attention de Michelangelo Merisi pour le peuple nous sont bien décrits, je regrette qu’il n’y ait pas beaucoup de détails sur la peinture, en tant que telle, sur la recherche de la lumière, la technique etc. L'explication d'une toile par exemple aurait pu être bien.

Mais l'ensemble reste très positif tant les dessins m'ont plu.

Commenter  J’apprécie          345
Le Caravage, tome 2 : La Grâce

A cause des aléas des emprunts à la médiathèque, trois mois se seront écoulés entre mes lectures des deux volumes constituant cette belle édition.

Trois mois d’attente qui attisèrent l’envie et donc le risque d’être déçu.

Et ce fut le cas. Oh pas beaucoup, juste un peu.

Il faut dire que l’auteur avait placé très haut sont premier opus.

Dans celui-ci tout est aussi superbe : les expressions des personnages, les cadrages, les couleurs « caravagesques ».

C’est juste l’enchainement de l’histoire que j’ai trouvé un peu morcelé, heurté.

un peu moins riche.

Mais ce n’est pas grave.

L’ensemble des deux volumes constitue vraiment un bel ouvrage instructif et plaisant.

Commenter  J’apprécie          322
Borgia, Tome 3 : Les Flammes du Bûcher

Après les débordements gore du 2ème tome, ce 3ème volet fait la part belle aux luttes de pouvoir, aux complots et aux machinations. Les Borgia au sommet de leur règne jouissent de leur pouvoir, s'adonnent plus que jamais à la débauche. Mais leurs ennemis fourbissent leurs armes. On sent bien que la fin des Borgia n'est plus très loin même s'ils s'accrochent.



Encore une fois, Jodorowsky s'amuse et amuse le lecteur avec ses excès. Cette série n'est pas à prendre au sérieux comme une biographie historique. Jodo aime choquer et le thème des Borgia est un terrain de jeu idéal pour ce provocateur dans l'âme. Je suis étonnée que beaucoup de lecteurs n'aient pas perçu la dimension d'outrance quasi-comique jouant sur le grotesque. Je suis persuadée qu'en écrivant le scénario de cette série ce bon vieux trublion de Jodorowsky se marrait bien en imaginant les mines outrées de certains lecteurs et qu'il en rajoute à dessein. Comment imaginer qu'il se prend au sérieux lorsqu'il commence ce tome par une scène de sexe délicieusement blasphématoire d'inceste sur l'autel d'une église ? Ou encore lorsqu'il imagine la scène dans laquelle l'astrologue qui lutine sa femme se rend compte en se redressant qu'elle vient d'être décapitée ?

L'outrance, l'exagération sont des formes d'humour (certes ici très particulier). Et Jodo est malicieux. Avant d'embrasser les carrières de cinéaste et auteur, Jodo a fait le clown dans un cirque.Il a également été l'élève du mime Marceau. Pas étonnant qu'il use et abuse de l'amplification comme méthode narrative.



Cette volonté d'amuser le lecteur avec ses excès de sang et de sexe ne l'empêche pas d'avoir une dimension artistique forte. Jodo est un érudit et un touche-à-tout qui s'est intéressé à une multitude de sujets, notamment le surréalisme. On ne s'étonnera donc guère que le symbolisme tienne une place si importante dans son œuvre.



S'il ne respecte pas la véracité historique, il dépeint bien une société prise en étau entre d'un côté la corruption dépravée des Borgia et de l'autre le fanatisme religieux incarné par Savonarole. J'ai été bouleversée par cette case, déchirante de tristesse, où l'on voit Botticelli jeter lui-même au feu une de ses œuvres jugée immorale. Entre ces deux fléaux, Jodo ne tranche pas. En éternel rebelle, ces deux tentations autoritaires lui font horreur. La théocratie voulue par Savonarole lui semble aussi détestable que le népotisme d'Alexandre VI.



Je ne reviendrai pas sur le dessin de Manara, que j'ai déjà loué dans mes avis sur les tomes précédents. Que dire, si ce n'est que c'est encor un enchantement pour les yeux.



Je vais donc avec impatience me jeter sur la conclusion de cette fresque complètement folle.



Challenge B.D 2017
Commenter  J’apprécie          324




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Milo Manara (1517)Voir plus

Quiz Voir plus

La bande dessinée de Manara

Milo Manara est un auteur de bande dessinée :

Argentin
Italien
Espagnol
Brésilien

10 questions
9 lecteurs ont répondu
Thème : Milo ManaraCréer un quiz sur cet auteur

{* *}