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Critiques de Milo Manara (393)
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Le déclic, tome 3

Je viens de retrouver les 3 tomes du "déclic" de Manara. Une intrigue farfelue et des dessins terriblement explicites pour servir les fantasmes les plus saugrenus. Rien de plus. Mais, en ces temps troublés de confinement obligé, ne boudons pas notre plaisir. À parcourir à deux si possible.
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Borgia, Tome 1 : Du Sang pour le Pape

Le nom des Borgia ont traversé les siècles. Toujours associés à la décadence de l'église en ce début de Renaissance, ils ont inspirés beaucoup de monde. Historiens, ciné, télé, romans, BD...

Voici donc celle de Jodorowsky et Manara.



Ce tome 1 raconte l'ascension au titre papal du cardinal Rodriguo Borgia. Il ne recule devant rien pour obtenir les soutiens nécessaires pour cette haute charge dans une Rome déjà décadente. Et on fait connaissance avec sa petite famille.

Vous connaissez surement Jodorowsky et Manara... Alors leur version, surtout chez les Borgia, ne pouvait être que trash et érotique! A mettre dans les mains d'un public averti donc...

Pour l'instant l'histoire ne nous surprend guère mais on redécouvre cette période sulfureuse et la vie tout autant sulfureuse des la famille Borgia.

Les dessins de Manara sont beaux avec de jolies couleurs. Son trait à toujours eu une certaine grâce qui savait contrebalancer certaines scènes particulièrement crues ou violentes.
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Borgia, Tome 1 : Du Sang pour le Pape

Manara a quand même un talent dingue. Quelle puissance dans ses personnages, quelle magnificence dans les rendus des corps et des gestes.

Je suis toujours très impressionnée par son talent même si je suis souvent déçue qu'il ne puisse pas représenter une femme autrement que l'oeil alangui, la bouche ouverte et la fesse à l'air.

Je suis généralement moins convaincue par ses choix scénaristiques quoique c'est peut-être l'inverse qui se produit, Manara serait capable de rendre érotique la vie de n'importe quel ascète...

Certes, le talent de Manara se marie bien avec le règne sulfureux de Alexandre VI mais ce qu'en fait Jodorowski est quasi burlesque, la plupart des évènements relatés dans cette BD tenant de la plus parfaire fantaisie. Les noms des personnages mis à part, cette BD n'a pas grand chose d'historique..

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Gulliveriana

Très bonne transposition des voyages de Gulliver au féminin avec une fille ravissante dont le cerveau fonctionne très bien qu'elle soit géante ou lilliputienne. Les dessins sont soignés et très réalistes, érotiques sans vulgarité.

L'ensemble est très agréable à visionner et lire.

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Le Caravage, tome 2 : La Grâce

Voilà mon coup de coeur de la semaine.



Comme le bandeau plubiscitaire le vantait (reprenant une citation du journal "le point"), je confirme qu'il s'agit bien de la rencontre au sommet de deux artistes subversifs et sensuels.



Manara, essentiellement connu pour ces BDs érotiques, excelle dans le dessin, y compris et surtout pour la reproduction des tableaux du Caravage.



Ce deuxième tome du diptyque est superbe, bien travaillé et surtout extrêmement documenté !



En lisant donc cette oeuvre on comprend, et l'on compatit en regard de la vie mouvementée et torturée de Michelangelo Merisi da Caravaggio.

Bref il était réellement un génie incompris au talent juste phénoménal !



J'ai beaucoup aimé.

A lire !
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Borgia, Tome 2 : Le Pouvoir et l'Inceste

Comment réussir à faire un mauvais bouquin avec un sujet pareil? Jodo et Manara, pourtant pas des débutants, ne nous épargnent aucun cliché, aucune vulgarité, aucune image d'Epinal sur cette illustre famille de forniqueurs, d'empoisonneurs et de magouilleurs en-Papaoutés. Sa Sainteté apostrophant sa progéniture d'un "écoutez-moi, sinon je vous excommunie!", il y a de quoi en avaler son chapelet avec une rasade d'eau bénite. C'est vrai que cette marmaille est un peu atypique, il faudrait Super-Nanny pour remettre un peu de discipline dans la fratrie.

Les dialogues sont affligeants, les scènes d'orgie sont grotesques, l'intrigue inexistante et le parfum de scandale et d'érotisme ne ferait même pas sourciller une douairière. Et dire qu'il y en a quatre ou cinq comme ça!

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Le Nom de la rose, tome 1

J'ai retrouvé avec plaisir Guillaume de Baskerville grâce à son fidèle novice et serviteur Adso.



On retrouve exactement l'ambiance un peu lourde et inquiétante du roman et j'ai eu l'impression que l'intrigue est plus claire en graphique. Après, ma dernière lecture du roman date d'il y a plus de 20 ans, alors peut-être que mes souvenirs me trompent, mais j'avais eu l'impression d'une intrigue assez compliquée à suivre… Là, non.



Une adaptation pour le moment très réussie et qui m'a semblée fidèle, comme toujours quand les auteurs d'origine y sont associés.
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El Gaucho

La collaboration fonctionne entre les deux artistes: les dessins de Manara illustre le scénario de Pratt.

Ce dernier nous emmène, via le récit d'un vieillard, sur les vaisseaux de la Royal Navy au début du 19 eme. En effet, quatre vingt ans plus tôt, sur un de ces bateaux mettant le cap sur l'Argentine, était embarqué un jeune tambour de 17 ans Tom Browne. L'espoir des anglais était alors de récupérer le rio de la Plata et Buenos Aires aux mains des espagnols.

Il me semble nécessaire de ne pas en dire trop pour laisser aux futurs lecteurs le plaisir de découvrir cette BD.

Pratt ne s'était pas trompé sur son choix de Manara "parce qu'il savait dessiner les femmes" , on ne saurait le contredire.

Certains dessins sont crus et violents, de plus j'ai eu l'impression que la fin du récit est bâclée, j' aurais aimé en savoir davantage sur la vie de Tom Browne.

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L'Art de la fessée

Milo Manara est incontestablement un maître de la bande dessinée érotique et du dessin de nus. Mais dans le cadre d'une bande dessinée ou d'un roman graphique, le dessin n'est pas seul à défendre l'oeuvre ; le scénario et la qualité d'écriture font l'autre part de travail ce qui donne ici l'occasion à Jean-Pierre Enard de signer un très beau texte, truculent et suggestif en diable, chapitré et rythmé par le roulis du train ; ça couine, ça tressaute et l'on est charmé par les changements de courbes (et quelles courbes !) et les tacatac-tacatac réguliers des rails à moins que l'on ne succombe à la fièvre provoquée par la lecture de cet étrange petit carnet vert…

La rencontre – fortuite ou pas – d'Eva Lindt et de Donatien Casanova le temps de ce voyage en train entre Paris et Venise ainsi que la conversation qui s'en suivit est donc propice à une brusque montée de la température du compartiment.

Le dessin de Manara est d'une simplicité déconcertante mais sa précision pour la restitution des situations et des émotions est digne des meilleures estampes.

L'Art de la fessée est un récit coquin, initiatique, plutôt déconcertant, allant bien au-delà des oeuvres érotiques régulières.

Un « Paris-Venise Simplon-Orient-Express » qui mérite une attention toute particulière...
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L'Homme des neiges

Ceux qui seraient tentés de prendre de haut Manara au prétexte qu’il œuvre principalement dans le registre fessier seraient bien inspirés de lire cet « Homme des neiges ». Dans cette B.D, pas l’ombre d’un nichon, pas le début de commencement d’une croupe féminine, simplement l’immense talent de l’illustrateur italien qui explose à chaque planche. Manara n’est pas seulement le maestro de l’érotisme en bulles, il est un maître de la B.D tout court. Chaque planche de « l’homme des neiges » est une occasion de savourer la maestria de Manara. Il n’y a rien à jeter, le trait, le découpage, le cadrage… tout est parfait. En plus, ce splendide travail graphique sert un très bon scénario de Castelli. Parfaitement menée, cette intrigue solide revisite de façon originale et très intéressante le mythe du yéti.

Une grande réussite.

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Le Parfum de l'invisible, tome 2

qui n'a jamais rêvé d'être invisible. pouvoir tout faire,

tout voir, sans être vu, sans autre trace qu' une fugace odeur de caramel.

une histoire érotique de manara qui c'est enivré nos sens, avec ses pin-up.

il y a aussi de l, humour,

pour passer un moment de détente sans prise de tête.😎
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Le Nom de la rose, tome 1

L'adaptation du chef d'œuvre d'Umberto Eco sous forme de roman graphique par Milo Manara est une belle réussite.

On retrouve ici des éléments présents dans le roman, mais que Jean-Jacques Annaud avait dû gommer pour faire entrer le roman dans les cent trente et une minutes de sa magnifique adaptation cinématographique.

Le décor est conforme aux descriptions d'Eco et on retrouve toute l'atmosphère particulière qui peuple le roman comme le film.

Les personnages apparaissent tels qu'on peut les imaginer et l'intrigue est habilement illustrée pour conserver l'esprit de l'auteur.

Ce premier opus rend le lecteur impatient de découvrir la suite en images.
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Le Nom de la rose, tome 1

En 1327, la chrétienté est divisée. L'ex-inquisiteur Guillaume de Baskerville se rend dans une abbaye bénédictine en Italie. Il est accompagné par le jeune Adso qui est le narrateur de l'histoire. Ils sont là pour enquêter sur la mort suspecte d'un jeune moine, maître enlumineur. Au premier abord, cela ressemble à un suicide ou un accident mais au fil de l'enquête, les événements font penser à tout autre chose… 



Le nom de la rose est un roman d'Umberto Eco paru en 1980. Il a été vendu à plusieurs millions d'exemplaires à travers le monde. Il a ensuite été adapté en film en 1986 avec Sean Connery comme acteur principal. À la demande des héritiers Eco, Manara a eu carte blanche pour adapter ce polar médiéval. Ils ont eu raison de lui faire confiance ainsi qu'à sa fille qui met le tout en couleur. Il est en effet agréable de s'attarder dans les décors de cette enquête. Tout est magnifiquement illustré. Tantôt par des enluminures riches en texte digne des moines copistes tantôt par des cases classiques dont Manara seul a le secret. 



Le seul défaut de cette histoire c'est qu'elle est prévue en deux tomes ce qui coupe assez sèchement l'intrigue et du coup j'ai bien peut que ce soit vraiment trop court et trop survolé
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HP et Giuseppe Bergman

ma première rencontre avec Manara, une rencontre heureuse. Attention, il ne faut pas perdre le fil. J'adore cette atmosphère qui tient vraiment du rêve, où tout est possible, où les distances n'existent pas. On est plongé dans une histoire qui peut paraître sans suite, tout à la fois philosophique, politique et érotique et qui est cependant continue. Le dessin de Manara est vraiment très beau. L'ensemble donne une atmosphère surréaliste.

Ne dîtes pas d'emblée, ça ne veut rien dire, c'est un vrai fouillis. Pensez à vos rêves parfois. Il n'est pas facile de les raconter. Ici, c'est une réussite.

Bravo.
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Un été indien

Je connais le dessin de Manara sans en avoir jamais vraiment lu un ouvrage. Dessins croisés par hasard, essentiellement en noir et blanc...c'est donc une première pour moi que cette BD que j'ai vue des dizaines de fois sans l'ouvrir malgré le fait que ça soit Pratt au scénario.

On adhère ou pas à l'érotisme souvent cru de Manara et franchement, ce n'est pas vraiment ma tasse de thé mais je dois reconnaitre que c'est un dessinateur comme il y en a peu. Quelle maitrise, quel talent!! Je suis sans voix.

Le scénario est atypique, mêlant des histoires de vengeance, de moeurs, d'amitié et d'amour. Loin du manichéisme habituel, les personnages sont tous à la fois innocents et coupables à leur façon.

J'ai particulièrement apprécié les scènes qui sont consacrées aux Indiens que j'ai trouvées très réussies.

Une belle lecture donc, dont je retiendrai surtout le dessin de Manara.
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Les yeux de Pandora

Pandora est une jolie jeune femme de 18 ans. (Dessinée par Manara, jolie femme est un pléonasme). Elle termine une thérapie qui dura quatre ans parce qu'elle faisait des crises où elle devenait incontrôlable, détruisant tout sur son passage. Elle sort de chez ses parents pour fêter sa guérison quand elle se fait droguée et enlevée. Elle se réveille en Turquie. Son ravisseur lui apprend qu'il l'a enlevée car son vrai père, criminel, vit dans la clandestinité et qu'il aimerait la rencontrer avant sa mort. Quelque chose ne colle pas dans la version du rapt. Pandora s'échappe, elle se rend compte qu'elle n'est qu'un appât dont veut se servir la police pour piéger son géniteur. D'autre criminels, moins bien intentionné et ayant appris son existence veulent aussi la capturer.



Si vous voulez découvrir une bande dessinée de Manara sans (presque sans) érotisme, voilà la BD qu'il vous faut. Le scénario n'est pas du maître. Il est un peu léger mais l'histoire tient la route même si, elle n'offre pas vraiment de surprise ni qu'elle ne soit vraiment haletante. Le détour vaut surtout pour le trait du célèbre dessinateur. Face la qualité des dessins de Manara, je ne suis jamais objectif, toujours accro. Bref, une bande dessinée pour les admirateurs du maître de l'érotisme, l'occasion de découvrir que Manara peut sortir de son registre habituel, sinon, vous risquez d'être déçu.
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Le Caravage, Tome 1 : La palette et l'épée

Michelangelo Merisi, dit le Caravage, grand artiste du XVII eme siècle. Qui ne connait pas ses toiles, célèbres pour ce mélange entre ténébres et lumières.

Milo Manara lui rend un brillant hommage à travers cette bande dessinée. Il nous raconte son arrivée à Rome, son talent et sa vie tumultueuse. Aussi doué avec un pinceau qu'avec une épée le jeune homme va rapidemment se faire des amis et des ennemis dans cette ville.



Milo Manara nous montre un talentueux artiste qui a tout autant des zones d'ombres et de lumière que ses célébres toiles. L'histoire du peintre se prête bien au talent du scénariste et dessinateur qui a visiblement poussé à fond ses recherches afin de nous offrir une version, bien sur romancée, mais surement proche de la réalité.

J'ai praticulièrement aimé découvrir comment le Caravage mettait en scène ses modèles pour donner naissance aux oeuvres que nous connaissons. C'est particulièrement émouvant de voir comment l'oeuvre prend vie. de voir ce qu'il y a derrière la peinture.



Le dessin de Manara est toujours aussi fin, délicat et sensuel. Bien sur il y a plethore de jeunes gens nus dans ses cases, il faut bien qu'il se fasse plaisir!!

Les décors ont l'air tout autant soigné que le fond. Le travail de recherche a du être important.
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Borgia, Tome 1 : Du Sang pour le Pape

Ce premier tome s'attache à planter les bases de ce que sera l'histoire des Borgia dans cette version en bande dessinée.

Dès les premières images, il se dégage une ambiance quasi malsaine de recherche du pouvoir et de moeurs plutôt dissolues qui ne quittera plus le récit.

Mais il n'y a rien d'étonnant à cela, puisque : "Rome n'est plus une ville sainte mais un lupanar sans foi ni loi !" et que les auteurs ont développé l'histoire de la famille Borgia.



Ce premier tome se focalise sur Rodrigo Borgia, cardinal tout en ayant une maîtresse et des enfants et qui affiche clairement son ambition de devenir pape, c'est-à-dire dès que l'actuel, moribond malgré sa quête de la jeunesse à travers d'horribles procédés, aura enfin passé l'arme à gauche.

"Du sang pour le pape" ne laisse pas indifférent, il comporte un cocktail explosif et sulfureux qui ne demande qu'à se répandre dans les tomes suivants. La violence, le sang, le sexe, la mort, transpirent de chacune des bulles et créent une fascination qui ne m'a plus quittée.

J'ai été prise par cette débauche de couleurs et d'horreurs, par la vie et les mouvements qui se dégagent de chacune des images, d'autant plus que l'histoire des Borgia plaît ou ne plaît pas, mais ne laisse pas indifférente.

Les auteurs sont sans concession et certaines scènes pourraient mettre mal à l'aise (la mort du pape, ou juste déjà son physique), il n'empêche, j'ai hâte de lire la suite.

J'ai apprécié le scénario, bien mené avec des scènes fortes, et la qualité du graphisme et le choix des couleurs.



Ce premier tome est une très bonne entrée en matière et plante le décors pour les trois suivants.

Une nouvelle version de l'histoire des Borgia, cette fois-ci en bande dessinée, à découvrir pour pénétrer dans un univers particulier et redécouvrir la vie d'une des familles les plus puissantes d'Italie.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Le Nom de la rose, tome 1

L’œuvre éponyme d’Umberto Eco fait partie des romans qui m’ont le plus marqué, tout comme l’adaptation de Jean-Jacques Annaud figure parmi ces films que je ne me lasse pas de revoir. C’est donc sans hésitation que je me suis penché sur cette adaptation en bande dessinée par Milo Manara, dont j’avais plutôt apprécié la retranscription en deux tomes de la vie et de l’œuvre du Caravage, mon peintre fétiche de la Renaissance.



Impression initiale, je n’adhère pas vraiment à cette première de couverture trop fade et dispersée à mon goût, même si les lettres d’or du titre et de quatrième de couverture apportent de jolis effets. Le trait de Manara est toujours aussi précis et les visages sont particulièrement bien travaillés. On retrouve d’ailleurs les figures bien identifiables de cette histoire, même si l’auteur s’écarte pour certaines des images que le film a implantées dans la mémoire collective. Manara alterne habilement les styles graphiques, adoptant le monochrome au lavis pour les retours en arrière historiques, retraçant notamment la croisade des pastoureaux de 1320 et les dérives hérétiques de Fra Dolcino. Les décors de la mystérieuse et austère abbaye sont bien rendus, mais je regrette tout de même le manque de profondeur et de contrastes dans le dessin. Un travail plus marqué des ombres et de l’obscurité aurait permis de conférer à cet ouvrage une ambiance plus inquiétante et pesante. La mise en couleurs par la fille de l’auteur reste judicieuse cependant, avec des dominantes sépia et gris bleuté, suivant l’identité graphique adoptée pour Le Caravage. Ici et là, Manara s’amuse à reproduire des enluminures grotesques et scabreuses à la manière des moines copistes, tout en glissant des références à certains auteurs philosophes, car le sujet des livres et de leur savoir reste au centre de l’intrigue. Le premier tome s’achève sur une rencontre clef pour le jeune narrateur Adso de Melk, naïf novice accompagnant le sémillant Guillaume de Baskerville. Le parti pris de Manara est aux antipodes de ce que j’attendais pour cette scène, mais cela ne m’empêchera pas de guetter la suite…

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Le Nom de la rose, tome 1

Novice en la matière (comprendre que je n'ai ni lu ni vu Le Nom de la Rose), cette BD tombait plutôt bien pour tout au moins compenser ce déficit en la matière.



Peu adepte des intrigues religieuses (oserais-je avouer que l'Eglise me donne des frissons ?), et rebutée au début par des explications complexes, tant au niveau du cadre de l'oeuvre que celle de l'histoire, j'ai poursuivi vaillamment ma lecture. Je n'en suis pas déçue bien au contraire. L'intrigue de l'enlumineur assassiné me rend curieuse, mais ce sont surtout les légendes dévoilées qui m'ont ravie !



Les dessins, variés en style et en couleur sont déstabilisants de prime abord mais restent ensuite ancrés en nous. Je suppose que cette figuration témoigne de l'art de Milo Manara.



J'ai hâte de découvrir la suite, mais avant, il me faudra relire ce premier livre, tant il fourmille d'informations.
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