Citations de Muriel Zürcher (229)
-Tu crois pas qu’il faudrait lui dire la vérité ? demande-t-il à l’abri des oreilles d’Alistair. Il ira jamais sur la Lune, jamais.
-Il n’ira peut-être jamais sur la Lune, mais on n’a pas le droit de l’empêcher de continuer à poursuivre son rêve.
Comment cela s’appelle-t-il quand une mère tient son enfant enfermé, tant d’années, pour le préserver ? Pas de l’amour, non. Pas vraiment de la haine. De la maltraitance. Voilà comment ça s’appelle.
Pourquoi on appelle les clic-clac des clic-clac ? Quand je soulève l’assise en velours vert du canapé, il ne fait pas clic-clac, il grince un peu. Maman l’a acheté juste avant ma naissance, il y a vingt et un ans. Et c’était du solide, pas du premier prix. Même si elle l’a acheté en soldes, l’investissement devait durer pour la vie.
Maman est parfaite, alors que moi, c’est moins le cas.
"-C'est pas sa faute ! lui répondit une petite voix. C'est moi qu'avais envie de pipi !" page 17
Le doute est le pire ennemi de notre Coracle, la graine par laquelle germent les peurs et les conflits. Alors, chasse tes doutes, Soléane. Chasse-les comme les bulbes moisis qui risquent de contaminer la récolte.
Elle croisa son regard comme on touche une braise. Les yeux du traqueur brûlaient de haine.
Une mère n'oublie jamais son enfant.
Un mince sourire se dessina sur ses lèvres tandis qu'elle fixait son fils du regard.
L'amour n'avait pas besoin de mots.
Je pense qu’il s’est vraiment passé un truc entre elle et le gars qui l’a hébergée. Comme s’il avait ouvert une fenêtre devant elle et que nous, on venait de la lui claquer au nez. (p.197)
- Alors qu’est-ce qu’ils viennent faire là, ceux des monuments nationaux ? Ils vont porter plainte pour une rénovation gratuite parfaitement exécutée ? (p.179)
- Aimer, c’est risquer de souffrir. Mais vivre, c’est quoi ? Tu peux me le dire ? C’est rester terré tout seul dans un appart avec un boulot-pizza-dodo au menu en attendant que ça passe ? Pour ne surtout jamais blesser personne. Pour ne jamais souffrir de perdre quelqu’un. C’est ça que tu veux ? (p.153)
Sam hochait la tête de droite à gauche, sans un mot. Non, l’histoire ne se déroulerait pas comme le décrivait Christiana. Non. Il ne vivait pas dans un film à happy end à la mode hollywoodienne. Le futur ? Il le connaissait d’avance. Ce serait un nouvel accident, une nouvelle disparition, une autre plaie sur son cœur qui ne cesserait jamais de suppurer sa vie durant.
- Non, finit-il par chuchoter. J’ai pas peur de la perdre, j’ai peur qu’elle meure à cause de moi. (p.152)
- Payer quelqu’un pour être sincère… cela me semble pour le moins antinomique. (p.119)
- Pourquoi Christiana elle s’assoit par terre où c’est sale et où les gens ils peuvent la voir ?
- Parce qu’elle s’en fout. Ses fesses n’accrochent pas la poussière ni elle les regards.
- Elle est imperméable ?
Sam sourit et confirma :
- Elle essaie, en tout cas. C’est pas facile, ça demande de l’entraînement. (p.45)
Quelque part,au fond de ton coeur,la mélodie de notre amour résonnera en toi.Où que je sois,je te la chanterai,jusqu'à ton dernier souffle. Si un jour tu en as besoin,alors tu l'entendras,je le sais. Ton père m'attend,mon enfant, je m'en vais le rejoindre. N'oublie jamais qui tu es, Soléane. N'oublié jamais.
Sam songea à Gabrielle et sourit.
- C'est quoi ton vrai prénom ? [...]
- J'en sais rien. Je suis anémique.
- Quoi ?
- Et ! T'y connais vraiment rien en mots compliqués, toi ! Anémique, ça veut dire que j'ai oublié mon nom et tout le reste.
Caillou , c'est mon vrai prénom. La première fois, quand quelqu'un l'entend, je dois toujours le répéter. Caillou, je m'appelle Caillou Roglin.
(...)
Mon père l'a choisi le jour de ma naissance. - Par respect de la tradition familiale, précise systématiquement maman.
Mon père s'appelait Pierre. La tradition familiale a empoisonné mes rêves jusqu"à l'arrivée du chat. Pierre -Caillou, c'est ça une tradition ? J'aurai tant voulu savoir si mon grand-père s'appelait Rocher.
Unis, ils avanceraient ensemble, destination : la vie.