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Citations de Myrielle Marc (27)


Il a bien de la chance de savoir d'avance. C'est parce qu'il est petit. Moi aussi quand j'étais petite j'étais tout le temps sûre ; tandis que maintenant je suis tout le temps à me demander.
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Nous lisons : le capitaine Fracasse dégaine à trois pas de nous, Don Quichotte délire près des hautes portes et la princesse de Clèves, roide, glisse sur le sol de terre battue. Sa robe bruit en frôlant le panneau d'un lit. Grand-père n'aurait pas dû renoncer à ses livres ! Nous donnerions volontiers tout ce qu'il dédaigné, et le peu qu'il a conservé, pour ces volumes aux pages jaunies Nos lits pour les Fables de La Fontaine, nous coucherons sur le parquet. La table de la cuisine pour les aventures des Fenouillard, nous mangerons sur nos genoux. Nos vestes pour ces récits de voyage et nos chemises, toutes, pour ce recueil de poésies, nous irons nus...
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À ces moments-là le roi n'était pas notre cousin, et quelque chose qui ressemblait au bonheur dansait dans les flammes de l'âtre. Je riais, en croquant des noisettes. J'étais déjà douée pour le rire.
Et j'allais pouvoir exercer ce précieux talent un peu plus tard,quand me serait livrée, bribe à bribe, l'histoire de mon grand-père.
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J'ai écrit le titre à l'encre de Chine, il s'appelle "Le château de la fée" et il a 43 pages. Maintenant je vais en écrire un autre, une histoire de lutins. C'est un peu comme si j'étais un écrivain en somme. Malheureusement Maman me coupe la lumière à 10 heures, fâchée, pour que je dorme, et ça tombe toujours au moment où ça marche le mieux. Je vais essayer de piquer une pile électrique au bazar. Mais ce n'est pas drôle d'être un écrivain quand ta maman ne te laisse pas écrire.
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C'est Ariane et je l'aime. Bien sûr que je l'aime. Je l'aime, n'est-ce pas ? Quelque chose de chaud s'est tissé d'elle à moi au cours des mille et mille nuits que nous avons vécues côte à côte. Quelque chose aussi, en moi, ressemble à ce qui la dévore vive. Assagi, contenu, mais présent : c'est de cela surtout que j'ai peur, et pas d'elle, bien que je ne le sache pas encore clairement.
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Tu as l'air bien plus vieux quand tu as une montre.
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C'est bien d'écrire tout ce qui arrive et puis c'est amusant. Plus tard j'aurai un vrai stylo qui marche tout seul.
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Nous quittons le hangar par le toit à la queue leu leu, en essayant d'imaginer un moyen d'accès qui soit plus aisé. Mais tout en parlant d'échelle nous ne pensons qu'à une chose, une seule : revenir, vite. Demain, à l'aube, cette nuit. Revenir. Fouiller et toucher. Ouvrir, démonter, jouer, lire, comparer, soupeser, savoir, comprendre... Grand-père a bien jugé le pouvoir des objets : il est grand , et redoutable. Les montagnes ce soir, autour de la vallée, ne nous protègent plus du monde, elles nous en privent, et je voudrais, je voudrais...
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Je fagotais donc, tous les jours, été comme hiver, quel que soit le temps, sans répit. Brindilles et bûchettes et rameaux. Hue donc ma fille. Chacun doit accomplir son destin ici-bas et le mien m'était clairement indiqué. Si Camille n'avait pas trait la chèvre nous n'aurions pas eu de lait à boire le matin et si je m'étais croisé les doigts nous aurions eu froid le soir : tout était en ordre. Je liais mes brassées de branchages d'une main preste, je les calais contre mon ventre et j'allais les entasser dans la salle de musique, sans me plaindre.
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Le Maudit obéit et son poignet apparut, encerclé par le bracelet vert. C'était un curieux assemblage de cuir et d'or, large et assez épais. Trois anneaux et autant de petits taquets en garnissaient l'extérieur. Sur le dessus, une plaque d'or ciselée signalait l'endroit ou il fallait loger le trèfle. L'ensemble ne paraissait pas serrer le poignet : simplement s'y plaquer étroitement. Il ne semblait pas non plus peser très lourd.
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Son appartement est bourré de livres. Brochés, reliés. Des éditions originales pour la plupart.
« Une belle phrase est plus belle sur du papier japon » prétend-il.
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Il m'a dit qu'il préférait quand même sa flûte. Remarque, il en joue tellement bien maintenant ! Des fois, si la fenêtre est ouverte et que des gens passent, ils l'écoutent. Une fois une dame a dit à son mari "mais attends, écoute un peu, c'est si joli !"
Il y invente des choses, des tristes et des gaies qui font comme une danse. La plus jolie s'appelle "chanson de la pluie qui tombe sur des roses" et tu croirais presque entendre les gouttes.
Quand on lui fait des compliments il dit que ce n'est pas lui, mais sa flûte qui est magique !
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Ariane a grandi dans un désert de pierrailles et moi sous l'ombre douce d'un parc Nous étions ensemble pourtant C'était le même sol L'une de nous ment, ou se trompe. Je voudrais savoir si c'est elle ou moi...
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Natalène n'était pas une mère de tout repos : ce fut très vite l'opinion générale. Elle nourrissait Cantor n'importe quand, dès qu'il semblait le désirer. Elle descendait l'escalier avec lui, quatre à quatre, oubliait souvent de le changer, ne le baignait que de temps à autre, et se montrait convaincue que ce petit être était d'une solidité à toute épreuve. Quand elle s'asseyait à table, son fils allongé sur les genoux, elle se contentait de poser sur son dos une main légère : ensuite, disait tante Lise, elle l'OUBLIAIT ! Elle riait, elle parlait, elle mangeait, sans un regard pour son précieux fardeau. N'avait-elle pas inventé aussi de l'assujettir sur son dos avec un drap noué et de l'emmener partout ? Dans le parc, en ville, au café, dans le fruitier si frais ? Tante Marie, un matin, eut une formule vengeresse :" En fait elle le traite comme un petit chat..."
Le petit chat, d'ailleurs, pétait d'aise du matin au soir. Il grossissait. On ne savait pas à quel rythme parce que sa mère ne le pesait jamais, mais il grossissait.
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Le Chevalier il dessine bien, il sera peintre plus tard parce que son farfadet est dans son crayon. Le mien est dans mon porte-plume pour écrire des histoires et celui de Pascal dans sa flûte. Bygrec dit que tout le monde en a un quelque part. Mais sauf Maman. Quand on lui demande elle rit et elle dit "moi je n'en ai pas je n'ai pas le temps".
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Je te dis cela parce que c'est dans l'histoire. Tu le comprendras plus tard. Mais ne l'oublie pas. Que vaut le coeur d'un homme, si sa main peut se poser sans douleur sur un corps de femme ?
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Combien de temps ça met à crever, cette partie du cœur d’un enfant qui vivait de sa confiance en son père ? Deux jours ? Trois mois ? Dix ans ? Est-ce que ça saigne ? Est-ce que ça crie ? Est-ce que ça se débat ? Est-ce que ça vend chèrement sa peau ? Ou bien est-ce que ça se racornit en silence, doucement, poliment, sans déranger les gens ?
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L'hiver s'appesantit quelques semaines encore sur le Nord. Puis, il commença à douter de lui-même, à céder ça et là, à laisser quelques crocus se risquer dans les bois...
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J'ai touché au port, ce port bienheureux où la peine cesse d'être une ennemie pour devenir une compagne, s'apaise, se couche dans votre vie et s'y étale comme une flaque- présente, mais muette et comme endormie.
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Un jour j'irai. Mais il dit, n'en parle pas, c'est un endroit secret de merveilleux.
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