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Critiques de Nadia Hashimi (516)
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La Perle et la coquille

La Perle et la Coquille est un roman coup de poing, un rappel de ce qu’est la condition féminine dans certaines parties du monde (plus particulièrement en Afghanistan), une prise de conscience d’un phénomène peu connu: celui des « bacha posh ».



Tout au long de cette lecture, j’ai lu des choses horribles et terrifiantes mais réelles sur la condition de la femme : partant de la soumission de celle-ci face aux hommes (qu’il s’agisse de son mari, des hommes membres de sa famille ou encore de tout homme, tout simplement) à l’interdiction pour celle-ci de s’instruire. En effet, ces femmes ne peuvent même pas se permettre d’en regarder un dans les yeux ou de se promener seules dans la rue sous peine d’attirer les regards… La femme n’est là que pour procréer et s’occuper du ménage, ceci avec les autres femmes du mari, la plupart du temps.



C’est un livre aux scènes et thèmes forts (violence, lapidation, mariage forcé…) et émouvants, mais dépourvu de pathos et ancré dans la réalité.



Je me suis d’ailleurs récemment acheté le deuxième livre de cette autrice : Si la lune éclaire nos pas (et le troisième, Pourvu que la nuit s’achève, vient de sortir en librairie). Une autrice à découvrir, sans hésitation !
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La Perle et la coquille

Pour pouvoir aller à l’école et protéger l’honneur de ses sœurs, Rahima devient une basha-posh, une fille que l’on transforme en garçon, au vu et au su de toute la communauté. Rahima jouit alors d’une liberté qui n’est ordinairement pas permise aux filles : elle aide sa mère et son père peut revendiquer avoir un fils. Mais le statut de basha-posh est toujours temporaire, jusqu’à la puberté de la jeune fille qui doit alors reprendre sa place soumise et effacée dans la société. Contrainte d’épouser un homme bien plus âgé qu’elle alors qu’elle n’a que 13 ans, Rahima trouve du réconfort dans l’histoire de Shekiba, son aïeule. « Je suppose que nous portons tous en nous le destin de nos ancêtres. » (p. 142) Défigurée, orpheline, spoliée, Shekiba a été garde au sein du harem royal et a toujours œuvré pour maîtriser son destin et améliorer sa condition.



Il est ici question du criant désir de liberté des femmes en Afghanistan au fil des décennies. Traitées comme rien par leur belle-famille, à moins qu’elles donnent naissance à des garçons, les femmes sont des monnaies d’échange et de la main-d’œuvre à petit prix. Battues, violées par leur époux, méprisées par les belles-mères et les autres épouses, elles souffrent toute leur vie avec peu d’espoir de soulagement. « Sache qu’il y a beaucoup de gens ici qui veulent te rendre la vie dure. C’est à toi de trouver un moyen de te simplifier la vie. » (p. 103) C’est hélas une triste réalité, mais le message d’espoir porté par le roman est malheureusement desservi par un style lourd, ampoulé et pesant et un rythme rocambolesque assez peu crédible. En outre, il y a un véritable problème de construction dans l’intrigue et la mise en regard des histoires quelque peu parallèles de Rahima et Shekiba. L’histoire de la seconde est racontée à Rahima et à ses sœurs par leur tante Shaima, épisode par épisode. Or, quand Rahima n’a plus ou peu de contact avec sa tante, l’histoire de Shekiba continue, ce qui est totalement incohérent. Qui raconte alors le récit de cette aïeule ? Sans être totalement déplaisant, ce roman a bien des défauts.

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La Perle et la coquille

Puissant et intelligent, ce roman est, il faut le dire, une réussite. Il écrit, avec une grande justesse, la mainmise des hommes sur les femmes, la soumission, la mise sous tutelle du sexe féminin. Il dit, clairement, ce que c’est que d’être femme dans des sociétés sclérosées, figées, où les rôles sont strictement assignées: selon le genre, le statut et l’âge. Il raconte avec une clairvoyance, une lucidité, une finesse dans l’analyse la complexité qui fait le système patriarcal: l’homme domine mais sa domination, légitimée par les coutumes et traditions, est préservée par les femmes qui veillent, en effet, à la sauvegarde, au maintien du système. C’est violent, brutale, injuste. C’est triste à lire, à entendre. Que ne faut-il pas faire pour dénouer le fil, pour s’échapper de la mainmise de l’oppresseur, pour fuir ce que les démuni(e)s appellent le destin? Que ne risquent-elles pas, ces femmes, quand elles tentent, même un tout petit peu, de relever la tête. Impossible pour elles de respirer dans ce milieu si dure, si sévère, si ankylosé, ce monde décrit par l’auteure; impossible pour elles ne pas finir étouffer. Elles endurent, elles subissent parce qu’elles y sont obligées, parce que la mort les attend si elles refusent l’asservissement. Ce roman est à conseiller pour la dure réalité qu’il parvient à raconter.




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La Perle et la coquille

J'aime et je suis généralement très touchée par les livres de Khaled HOSSEINI. C'est donc tout naturellement que je me suis plongée dans LA PERLE ET LA COQUILLE dont le célèbre auteur afghan a fait l'éloge.



Dans le KABOUL de 2007, les Talibans font la loi et Rahima, jeune adolescente, ne peut plus aller à l'école; elle subit le poids des traditions et surtout sa condition de fille. Ses soeurs et elle ne peuvent plus s'instruire et l'absence d'un garçon dans la fratrie rend la situation difficile. Leur père toxicomane et leur mère servile décident de travestir Rahima en garçon selon la tradition du bacha posh. Jusqu' à l'âge du mariage, Rahima va connaître une vie de liberté qui la marquera à jamais et la transformera pour toujours. Comme son ancêtre Shekiba dont l'histoire fait écho à la sienne, elle devra faire face à son destin de femme en terre afghane, sera confrontée à une société où naître femme est synonyme de servitude et infériorité.



C'est simple, j'ai tout aimé dans ce livre !



Je me suis laissée transporter par l'histoire de ces jeunes filles puis femmes afghanes ... j'ai souffert avec elles, je me suis révoltée lorsqu'elles ont subi les pires des humiliations ou la violence de leur bourreau... qui se révèle être leur père ou leur époux! Bref, j'ai subi leur condition par procuration tellement ce récit est vrai et poignant. Nous partageons les expériences et les souffrances de Rahima, traversons ce récit à travers son regard si bien que la proximité avec notre héroïne et ses semblables rend le message de Nadia HASHIMI plus vrai, plus prégnant. Il est difficile de lâcher ce livre tellement le destin de ces femmes nous importe au fil des pages, fermer le livre c'est comme les abandonner un peu à leur condition et au triste sort qu'on leur réserve.



Dans son roman, Nadia HASHIMI met un point d'honneur à révéler la véritable situation de ces femmes afghanes, elle leur donne la parole et nous ouvre les yeux, nous occidentaux, sur la misère humaine, affective et statutaire dans laquelle elles vivent !



C'est proprement révoltant et dégradant pour toute femme.... Personnellement, j'envisageais une soumission et une infériorité notable pour la femme dans la société afghane mais je ne soupçonnais pas la violence et le déni dans lesquels celles-ci doivent subsister. C'est donc un livre qui m'a marquée tant par le destin misérable de Rahima et sa force de caractère que par son aspect documentaire indéniable. Dérangeant et captivant !







MYMY


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La Perle et la coquille

On a beau savoir que le monde musulman est arriéré sur beaucoup de point, notamment sur les droits de la femme, ça énerve toujours de lire ce genre d’histoire.



Cela étant même si j’ai perdu plus d’une fois mon sang-froid, j’ai adoré cette histoire terrible mais passionnante. Moi qui ne m’attendais à pas grand-chose vu que c’est du Milady – je ne lis jamais de Milady trop jeunesse pour moi – là je dois dire que c’est en effet une agréable découverte. Car à travers le destin terrible de ces deux femmes, dont l’une descend de l’autre, c’est un livre engagé qui dénonce la condition des femmes en Afghanistan et même d’ailleurs, qui dénonce la pensée misogyne et pathologique des hommes en terre d’Islam. En effet ce qui se passe en Afghanistan peut très bien s’appliquer à l’Arabie Saoudite par exemple.



D’un sentiment plus général à présent, ce livre a été très difficile à lire je ne le cache pas. L’emprisonnement des femmes dans les murs des maisons et dans leur prison de tissu, les mariages forcés, les violences conjugales, le peu de considération qu’elles ont, n’en fait pas un livre aisément supportable, pourtant malgré cela il se lit bien et même très bien, d’une part parce que c’est très bien raconté, on s’y croirait tellement c’est réaliste, et d’autre part parce qu’on se doute que la fin va être différente du reste, et qu’elle nous réserve une surprise. Certes l’histoire de Rahima ne sera pas une réussite éclatante, ni même celle de Shekiba d’ailleurs, se sont juste de petites victoires, mais elles sont des victoires qui font chaud au cœur car elles laissent présager que tout peut s’arranger pour nos personnages.



A côté de cela ce que j’ai aussi apprécié découvrir dans ce roman, c’est l’histoire du pays. Bien sûr elle n’est qu’effleurée je le précise, mais qu’elle soit ancienne de 100 ans ou contemporaine, on a un aperçu pas désagréable du tout au final. Personnellement j’ai apprécié découvrir la position du roi Amanullah Khan sur la condition des femmes, tout comme j’ai apprécié, même si là c’est plus triste, découvrir que même au coeur du parlement afghan les femmes sont malgré les apparences pas toutes maîtresses de leur décision. Là aussi elles subissent l’intimidation. Bien sûr l’auteure dit bien que cela est une fiction, mais comme pour la condition des femmes, là on peut clairement se douter que ce que l’auteure dénonce sur les débats au parlement soit en partie véridique.



Bref.



D’une manière générale ce livre est un hymne à la liberté, un chant pour toutes ces femmes qui rêvent de vivre libres, qui rêvent de vivre pour elles et par elles. Une belle plume engagée que je vous invite vivement à lire.



Merci à Babelio et les éditions Milady.
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La Perle et la coquille

Ce n'est pas une histoire, mais deux que l'auteure nous conte dans ce roman. D'abord celle de Rahima, troisième née dans une famille qui compte cinq filles et pas un seul garçon. Dans ce pays où seuls les hommes ont le pouvoir aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur de leur foyer, être fille est une véritable malédiction. N'avoir que des filles aussi....Le père de Rahima a combattu aux côtés d'un chef de guerre, Abdul Khaliq, et lorsqu'il revient chez lui il passe ses journées à fumer de l'opium ; devenu toxicomane, il est incapable d'assumer son rôle de chef de famille. Sans frère, les filles ne peuvent sortir de la maison. Khala Shaima, leur tante, pense alors à la tradition des "bacha posh". Cela consiste à travestir les filles en garçons : cheveux coupés courts, habits masculins, jusqu'à ce qu'elles soient en âge de se marier. Rahima est toute désignée pour devenir une "bacha posh". Elle peut alors aller à l'école, faire les courses pour sa mère, jouer avec les garçons : une liberté provisoire qui va la marquer à vie.



" Ma première course en tant que garçon fut une expérience grisante. On m'envoya au marché pour acheter de l'huile et de la farine......Je me retournai à plusieurs reprises pour observer ma mère et lui faire de joyeux signes, tentant de la convaincre que je pouvais y arriver - et de m'en convaincre par la même occasion."



A cette occasion Khala Shaima va raconter aux filles l'histoire de leur aïeule Shekiba qui passa une partie de sa vie en tant qu'homme. Toute sa famille ayant été décimée par le choléra, son père avait besoin d'un fils pour l'aider au travail de la terre. Plus tard, elle servira comme garde du harem au palais impérial.

Comme leur ancètre, Rahima et ses soeurs vont être mariées à des hommes qu'elles n'ont pas choisis. Contre de l'argent ou pour racheter une dette d'honneur. Si pour Shekiba la vie s'adoucit un peu après son mariage, ce n'est pas le cas pour les trois soeurs, du moins pour deux d'entre elles : Rahima et Parwin. Elles vont être livrées au bon vouloir de leurs belles familles et de leurs maris.

Deux récits racontés en parallèle. Deux histoires qui se sont déroulées à un siècle d'intervalle, et pourtant pas grand chose n'a changé pour les femmes. Elles sont esclaves de leurs maris, de leurs co-épouses qui les jalousent et de leur belle-mère. Celle de Rahima est odieuse avec elle, et pourtant elle se plaint d'avoir eu elle-même une belle-mère tyrannique. Elle avoue en avoir beaucoup souffert, alors je me suis demandée pourquoi elle reproduisait cette attitude avec sa belle-fille : c'est probablement que la loi du plus fort règne partout, même entre les femmes.

Ces deux femmes Rahima et Shekiba m'ont beaucoup touchée. Il y a aussi Khala Shaima : infirme, elle est restée célibataire, n'a bien sûr pas d'enfants et garde un oeil sur ses nièces. Contrairement aux autres femmes, elle ose dire ce qu'elle pense. En leur racontant l'histoire de leur aïeule, elle tente de leur insuffler le courage dont elles vont avoir besoin pour affronter leur destin, de leur communiquer le désir d'émancipation et de liberté qui va leur permettre d'avancer.



C'est un roman superbe, émouvant, poignant même et surtout plein d'espoir. Une fois qu'on l'a ouvert, on a du mal à le refermer tellement on est pris par les soubresauts que subissent les destins de ces deux femmes, et l'écriture fluide de l'auteure ne gâche rien, bien au contraire.



Merci beaucoup à BABELIO et aux Editions MILADY
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La Perle et la coquille

Ce roman, reçu dans le cadre d'une masse critique, me laisse sur une impression étrange et assez mitigée à cause d'une discordance entre le fond et la forme.

Le sujet tout d'abord est fort, le destin de deux jeunes filles, Shekiba et Rahima, incapables de trouver leur place dans la société afghane. Shekiba, jeune fille défigurée, au début du XXe siècle, est éprise d'indépendance et face à une famille incapable de voir ses capacités. Elle endossera le costume masculin pour devenir garde d'un harem et finalement l'habit de l'épouse. Shekiba ne sera jamais réellement à sa place dans une société qui n'accepte pas les différentes facettes d'une personnalité. Rahima, petite fille brave et courageuse, deviendra une Bacha Posh pour pallier le manque de garçon mais aussi les manquements d'un père perdu par l'opium. Elle deviendra ensuite la quatrième épouse d'un chef de guerre et l'esclave de sa terrible belle-mère rongée par les traditions. C'est en allant à Kaboul comme assistante de la première épouse qu'elle pourra retrouver le vent de liberté de sa petite enfance. Les deux femmes sont reliées par la tante "grande gueule" de Rahima. Bref, ce roman raconte l'histoire (trop méconnue) de l'Afghanistan mais aussi le combat des femmes dans des sociétés patriarcales et la difficulté de trouver sa place dans le monde (et aussi face aux autres femmes, car la solidarité féminine a ses limites). Les idées sont belles et le message est un beau plaidoyer sur l'éducation, la famille et la liberté.

Par contre, sur la forme je ne suis franchement pas enthousiaste. Passons les nombreuses étrangetés de ponctuation (à la limite des erreurs) et revenons sur d'évidents problèmes de traduction: des constructions sont hasardeuses et l'utilisation des pronoms et déterminants malaisé (on peut néanmoins espérer que les épreuves seront encore corrigées). La structure et ses parallèles forcés ne sont pas toujours subtils et empêchent la fluidité du récit. De plus, le côté "Père Castor" endossé par la tante est poussif et ne fonctionne qu'à moitié: trop de répétitions dans les formulations et un procédé peu crédible sur la longueur (surtout après le mariage de Rahima). D'autant plus que le récit écrit au passé livre les impressions d'une Rahima adulte trop éloignée de celle adolescente.

J'aurai pu noter "La perle et la coquille" 2,5 mais vu que ce n'est pas possible et que j'ai, mine de rien été, au bout du récit, je me devais d'arrondir à 3. Au final, le roman me semble trop travaillé et montre les limites de l'auteure qui à cause d'un vernis trop épais "pour faire vrai" laisse le lecteur extérieur à ces destinées pourtant très fortes.
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La Perle et la coquille

D'un style alerte Nadia Hashimi, nous fait entrer au cœur d'un "gynécée" afghan.



Deux parents et cinq filles, pas de garçon, un père en colère en but à des tracas, une mère au foyer qui règne avec bienveillance sur sa famille.



Un événement les filles ne vont plus à l'école, pour ne plus être la proie de garçons qui n'ont rien d'autres à faire, que de tourner autour...



La narration se fait à deux voix : Rahima la troisième des filles et Shekiba, arrière-arrière-arrière grand-mère de ces cinq filles racontée par leur tante, sœur de leur mère.



Shekiba signifie "cadeau", cependant elle n'est pas une jolie fille, et son père n'a pas pu la marier à un beau parti. Elle vivait dans un petit village impitoyable.

Jolie elle le fut jusqu'à l'accident qui lui valut une moitié de son visage, brûlée à l'huile bouillante.

Au début du XX ème siècle, le choléra emporta ses frères et sœur, et sa mère mourut de chagrin un an plus tard. Elle vécut seule avec son père et travailla à la ferme comme un fils.

A dix-huit ans, son père mourut et elle se retrouva seule...

Quelques mois plus tard elle se retrouva sous la coupe de la matriarche, sa grand-mère.



Le père de Rahima a fait la guerre très jeune et est toujours sous la coupe des seigneurs de guerre qui maintiennent leurs troupes sous l'emprise de l'opium, c'est pourquoi il a du mal à faire face à ses obligations familiales. De plus n'ayant pas engendré de fils sa situation est critique face à sa famille et aux villageois.



Lorsque les Talibans gagnèrent en puissance, le village vécu sous les feux croisés de ceux-ci et du seigneur de la guerre qui régnait et défendait son territoire.

Le père de Rahima fut de nouveau enrôlé et devint de plus en plus irascible.



Un lien entre ces générations se perpétue : le devoir d'avoir des fils pour agrandir le clan et travailler la terre.



Face à la faiblesse de son mari, à l'ostracisme que sa famille subit, la mère à un recours un seul, le :



"Bacha posh ("habillée comme un garçon" dans la langue dari) est une pratique culturelle dans certaines parties de l'Afghanistan et du Pakistan où des familles qui n'ont pas eu de fils font le choix d'élever leur fille comme un garçon. Cela permet à l'enfant d'avoir plus de libertés: aller à l'école, accompagner ses sœurs en public, travailler. La famille surmonte ainsi la honte à laquelle elle aurait fait face pour ne pas avoir eu de fils. " Wikipedia



Ces deux destins à un siècle de différence montrent à quel point les traditions sont tenaces, et la place des femmes reléguée à l'utilitaire, l'échange...

Ceci, et c'est plus grave avec la complicité de certaines femmes qui n'ayant pas voix au chapitre, humilient, infligent et perpétuent. Elles aussi instaurent une hiérarchie et s'attaquent aux plus faibles, celles qui sont nées avec des anomalies ou qui n'ont plus de famille et pire si elles allient les deux handicaps.



Au fil de ma lecture je me répète inlassablement une phrase qui devrait être inscrite aux frontispices de tous les monuments : "La détermination du sexe est une caractéristique du père mais reste un hasard que seule la nature peut contrôler. "

Lorsque les femmes sont conviées à participer à la vie publique, se met en marche une grande mascarade où tout le monde est de connivence. Il s'agit de faire accroire que les apparences sont réalités.



Ainsi va la vie dans les pays où les femmes sont privées d'éducation.



Nadia Hashimi, nous fait vivre un pays l'Afghanistan dans toute sa complexité et ses contradictions.

C'est un conte avec son oralité, en effet sur plus de 500 pages ces voix croisées nous disent l'indicible, l'insoutenable, l'invivable de ces vies de femmes de génération en génération, soumises à la barbarie au nom d'un texte sacré qui ne dicte rien de ces ignominies.



Du courage il en faut à ces femmes pour avoir accès à l'éducation qui pourrait les sortir de cette ignorance, mère de tous leurs maux et qu'elles nommes trop souvent "nasseb".



Au fil des siècles, chaque pas en avant est vite réprimé...



Je terminerai pas cette citation, qui pour moi résume toute la problématique :"Pauvre fille. Elle a quitté un toit qui fuyait pour se retrouver assise sous la pluie."



Pour celles qui arrivent à se hisser hors de cette servitude, il faut plus que du courage...

Pour que la Perle sorte de la Coquille, il faut que cette dernière s'entrouvre, s'ouvre ou se casse...



Merci Babelio et Milady pour cette belle découverte
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La Perle et la coquille

Direction l'Afghanistan avec ce roman qui entremêle les histoires de deux femmes, séparées par un siècle d'histoires afghanes, mais qui partagent des destins similaires : violences domestiques, chagrin et abandon dans un contexte afghan. Une lecture addictive pour ceux qui aime les histoires qui ont du coffre malgré la présence quasi-permanente de passages difficiles et révoltants. Laquelle de ces deux histoires est la plus tragique ? Chacune l'est à sa façon.

Rahima a grandi dans un climat violent avec un père toxicomane et détruit psychologiquement par les combats auxquels il a participé, sa mère n'avait pas d'autre choix d'être soumise à son mari, lui ayant donné comme descendance que des filles. Le mariage de Rahmia a été un fiasco, étant la quatrième épouse, elle a été exploitée et trop souvent battue. Et comme cela ne suffira pas de nombreux malheurs se rajouteront. L'histoire de Rahima est avant tout l'histoire d'une femme afghane d'aujourd'hui. L'on découvre à travers ses rencontres qu'elle fera à Kaboul, que toutes femmes ne sont pas forcément l'objet de violence de la part de leur mari et que certaines n'hésitent pas à faire part de ses opinions même à risquer la mort.

Son ancêtre Shebika a connu un bonheur de courte durée auprès de ses parents, frères et sœur décédés trop tôt. Maudite à cause de son visage à moitié meurtrie, elle a été traitée en esclave puis trahie puis fouettée pour être sauvée avant d'être introduite dans un foyer peu désagréable avec un mari influent de Kaboul et peu violent.

L'auteur donne à réfléchir sur la condition des femmes en Afghanistan grâce à de nombreux exemples qui ne se limitent pas à nos deux personnages principaux, et bien sûr sans rentrer dans le mélodrame. A travers ce récit, l'on découvre également l'histoire de l'Afghanistan principalement l'Afghanistan du début du XXième gouverner par un roi.

Les raisons pour lesquelles je vous conseille ce roman sont nombreuses. N'hésiter pas, il ne peut pas vous laisser de marbre.
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Si la lune éclaire nos pas

un livre très réaliste et émouvant sur le sujet des réfugiés….. Afghanistan fait parti d’un pays avec un taux de pauvreté et un taux high de guerre en permanence avec les talibans…. une guerre sans fin …. avec des vies innocentes qui prennent fin ….

le livre qui illustre ce jeun garçon Salim qui est courageux …. qui surmonte des épreuves mais atroces et difficiles… séparé de sa mère , sa sœur et son petit frère,,,, qui immigre dans différents pays en découvrant les différents modèles vie ,,, culture ,,, alimentation,,, la langue ,,,,



« les réfugiés n’échappent pas seulement à un lieu

. Ils fuyaient aussi mille souvenirs ,,, et devaient attendre qu’une distance et une durée suffisantes les aient séparés de leurmalheur avant d’envisager des jours meilleurs « 
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La Perle et la coquille

Ce fut une lecture très étrange que celle de ce roman, que j'ai dévoré assez rapidement, et en m'attachant pas mal aux personnages, mais cela n'a rien à voir avec la qualité du livre mais avec les bouleversements géopolitiques qui ont eu lieu depuis l'écriture de ce livre.

Je m'explique: on suit à la fois une jeune fille dans l'Afghanistan sous occupation américaine, et son arrière-arrière-grand-mère, un siècle avant. Les deux ont une vie difficile, comme on peut l'imaginer, mais les deux sont bâties d'une telle façon que cela apporte de l'espoir pour les femmes afghanes... Seulement voilà, le lecteur actuel sait que Kaboul est tombée de nouveau aux mains des talibans, et si Rahima n'existe pas, on ne peut s'empêcher de penser à toutes celles qui ont perdues les quelques avancées qu'elles avaient connues, et cela rend tout cela encore plus dur à encaisser comme arc narratif.

Un bon livre, mais voilà, les circonstances actuelles le noircissent....
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La Perle et la coquille

La perle et la coquille est un roman que j’ai découvert en Audio-livre. Publié par les Editions Milady, ce roman de Nadia Hashimi de 576 pages ou de 13h19 d’écoute, a fait beaucoup parlé de lui, et en bien ! Ce roman est très éloigné de ce que je peux lire en général mais je me suis laissée tentée. Bien m’en a pris : je commence l’année 2022 par un roman coup de poing et coup de cœur !



Nous suivons deux femmes qui vivent en Afghanistan.

La première histoire se déroule dans une époque proche de la nôtre. Nous suivons Rahima, troisième fille d’une fratrie de cinq filles. Mais dans une société où les femmes jouissent de peu de droit, il n’est pas bon d’avoir une fratrie de fille. Pour aider sa mère dans ses taches, on propose à Rahima de devenir Rahim, de se travestir pendant un temps, avant de reprendre son destin femme à marier.

Rahima est une jeune femme de caractère, qui aime la liberté que lui procure son travestissement mais qui devra faire face à la dureté de son destin de femme. J’ai aimé voir ce petit bout de femme affronter son destin et se révolter face à sa condition. J’ai frémis avec elle, grincé des dents et serrer les poings face aux évènements que la vie lui a réservé. Rahima est un personnage qui m’a marqué et que j’ai trouvé admirable !



Le deuxième personnage que nous suivons est le personnage de Shekiba, au travers d’une histoire que la tante de Rahima lui raconte. L’histoire se déroule fin des années 1800/début des années 1900. L’histoire de Shekiba et de Rahima sont très différentes mais se ressemblent dans les évènements que la vie leur fait subir à cause de leur sexe de naissance. Shekiba a une naïveté touchante, qui la fait sortir du cadre qu’on lui impose. C’est un personnage qui s’affermit cependant au fils des pages et des évènements qu’elle vit.



Cette histoire n’est pas une histoire vraie mais je ne doute pas qu’elle s’inspire de faits réels malgré tout. C’est une histoire violente, marquante, poignante, vibrante et émouvante. C’est un hymne au courage de ces femmes qui luttent chaque jour pour survivre dans leur société où elles ne sont considérées autrement que des objets censés donner des fils. Où leur vie peut s’arrêter du jour au lendemain sur un coup de sang de leur mari.

C’est un roman qui révolte et qui amène à réfléchir. C’est une histoire qui restera graver dans ma mémoire et que je recommande aux lecteurs adultes, pour une lecture qui ne laisse pas de marbre !
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La Perle et la coquille

Cela faisait des années que je souhaitais le lire mais ce n’est que maintenant que l’histoire a profondément résonné en moi, que ses mots m’ont irrémédiablement appelée. Les tristes actualités des dernières semaines n’y sont pas pour rien. J’ai ressenti le besoin de m’informer, de m’ouvrir à la condition de la femme en Afghanistan, quitte à en ressortir chamboulée.



Il est dur de poser des mots sur cette lecture tant elle a été douloureusement belle. De parler de l’histoire de ces femmes malmenées, brutalisées, parfois reléguées au rang d’objet. Ces femmes à qui l’on doit tant et à qui on refuse tout. Ces femmes dont Shekiba et Rahima sont les nobles porte-paroles.



Des années les séparent et pourtant tant les rassemble. Leurs histoires s’entremêlent et se font amèrement écho. Nées femmes dans ce pays qui les entrave, il leur faudra déployer un courage et une abnégation incroyables pour ne pas plier sous le joug du patriarcat. Le destin ne nous a pas toutes donné les mêmes cartes en main et pour certaines les dés sont pipés dès la naissance. A la lecture de ce roman je ne peux que mesurer ma chance d’être née ici plutôt que là-bas.



⚡Une lecture indispensable et plus que jamais d’actualité. Une histoire d’une puissance foudroyante qui marque, qui questionne et qui remue. Foncez lire cette pépite !




Lien : https://livriotte.wordpress...
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La Perle et la coquille

ces 500 pages on ne les voit pas passer, on les tourne, tourne, tourne jusque tard dans la nuit pour découvrir ce qui va arriver à Shekiba et à Rahima. Et comme l'auteur est maligne, elle alterne le récit de l'une et de l'autre, si bien qu'on a toujours envie de lire juste un chapitre de plus pour savoir comment les héroïnes vont se sortir de telle ou telle situation délicate.
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La Perle et la coquille

La Perle et la Coquille est un livre surprenant, emprunt de réalisme, de vie et de violence à la fois.



Rahima suit les pas de son ancêtre Shekiba et devient Bacha posh. Cette tradition afghane veut que lorsque une famille est composée exclusivement de filles au niveau des enfants, l'une d'elle subit alors une "transformation" pour se changer ainsi en garçon et honorer sa famille.

Si les filles et femmes afghanes ont peu de libertés, voire aucune, les bacha posh, considérées comme des hommes, sont alors libérées de beaucoup de tâches au profit d'une vie plus légère.



Rahima se transforme en Rahim et découvre ainsi les plaisirs et joies de se promener tranquillement, d'aller faire des courses, de taper dans un ballon ou bien encore de jouer à la bagarre.



Ce roman retranscrit parfaitement la quête d'identité de la petite fille qui finalement devra devenir femme lorsqu'elle doit quitter le foyer. Qu'il est compliqué pour Rahim de redevenir Rahima. De passer de l'état de petit garçon à celui de femmes mariée.



En alternance à son récit, nous suivons également l'histoire de Shekiba, l'ancêtre de Rahima. Shekiba n'a pas subit les choses pour les même raisons et n'a pas eut la même vie. Il est intéressant de voir comme finalement la tradition peut bouleverser autour de soi les choses.



Comment se faire une place, comment exister, lorsque l'on est plutôt considéré comme une gêne, comme un objet, plutôt que comme une personne ?
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La Perle et la coquille

Quelle belle mais terrible histoire que ces femmes, traitées comme des objets, moins bien que des chiens! Ca fait vraiment froid dans le dos, surtout quand on pense que cela existe encore! Naitre fille peut être une vraie malédiction quand on ne vient pas du bon cote de la planète!

Un hymne bien écrit pour l'éducation des enfants et la lutte contre l'obscurantisme religieux.
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La Perle et la coquille

J'ai beaucoup apprécié ce roman plein de courage de vivre, de force et d'émotions entre deux générations de femme dans le Kaboul d'hier et d'aujourd'hui. Il faut avoir les nerfs solide pour arriver à la fin de ce livre, tellement les femmes sont réduites à l'esclavage. Un siècle sépare l'histoire de ses deux femmes pourtant il n'y a pas de différence, d'évolution. La femme est réduit à l'état d'objet par les hommes mais aussi par les femmes. Très dur et très révoltant.
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La Perle et la coquille

L’auteur nous dévoile parallèlement les histoires de Shekiba et de Rahima, la première étant l’arrière-arrière-grand-mère de la seconde. Les deux histoires, qui ont eu lieu à un siècle d’intervalle, sont étrangement similaires malgré les années qui les séparent. A première vue, on se dit que les choses n’ont pas changé et puis on se rend compte que non, certaines choses ont changé, mais qu’il y a eu un retour en arrière, surtout au niveau du sort des femmes.

En 1911, Shekiba perd toute sa famille du choléra. Si elle essaie de continuer à vivre seule un temps, son secret est vite découvert, et, ses oncles convoitant la terre de son père, l’envoie vivre avec sa grand-mère qui la traite en esclave. Il faut dire que Shekiba traine deux boulets : le premier est un visage à moitié brûlé lors d’un accident domestique dans un pays qui ne tolère pas les handicaps. Le second est que son père a refusé d’épouser la femme qui lui destinait pour choisir à la place celle qui sera la mère de Shekiba. Avec un prénom qui, ironiquement, signifie cadeau, Shekiba va passer de mains en mains pour échouer au harem du roi, non pas comme concubine, mais comme garde. En effet, le roi, paranoïaque, refuse que ses femmes soient gardées par des hommes et leur préfère des femmes déguisées en homme. Une nouvelle liberté pour Shekiba, mais aussi un cadeau empoisonné.

Un siècle plus tard, Rahima, 9 ans, est retirée de l’école avec ses sœurs par son père car des garçons les ennuient sur le trajet, et que dans ces cas-là, la faute retombe sur les filles qui sont vite mal vues par les voisins.

Sur les conseils de leur tante Shaima, Rahima va être transformée en Bacha Posh : une fillette que l’on déguise en garçon jusqu’à ce qu’elle soit en âge de se marier afin qu’elle puisse aider sa famille et servir de chaperon à ses sœurs. Mais après avoir goûté une telle liberté, le retour à une vie de femme, avec en plus un mariage détestable va être un véritable drame dans la vie de Rahima.

A travers les deux histoires, l’auteur dénonce les conditions de vie des femmes qui ne sont que des objets que l’on peut déplacer, vendre, louer, au gré des envies des hommes de la famille, et qui ne connaissent qu’une vie d’esclavage et de violence, souvent sous la coupe d’une belle-mère qui prend une revanche sur la vie en maltraitant ses belles-filles.

Au cours de l’histoire de Shekiba, on reprend espoir pour les femmes quand le nouveau roi veut les libérer de leur voile, leur donner une voix. Mais force est de constater qu’un siècle plus tard, surtout dans les campagnes, les conditions de vie ne se sont absolument pas améliorées, et ceux malgré des lois censées en faire des citoyennes à part entière.

La plume de Nadia Hashimi est puissante, pendant la moitié du livre, j’ai tremblé pour ses héroïnes, j’ai pleuré, j’ai trépigné… bref, comme on dit, je l’ai vécu intensément et j’ai eu un énorme coup de cœur !
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La Perle et la coquille

Voilà un livre qui mérite indéniablement ses quatre étoiles pour moi. Commencé sans envie préalable, je ne l'ai pas lâché ensuite ou peu – et ce n'est pas à cause du suspense, même si l'on veut savoir comment tout cela va se terminer, ce n'est pas là l'essentiel.



La narratrice est une femme, Rahima, une basha posh, une de ces femmes qui ont vécu une partie de leur enfance en garçon, l'histoire se situant autour de 2007. Et un récit fait par la tante de Rahima au sujet d'une de ses aïeules, Shekiba, nous envoie dans l'Afghanistan du début du vingtième siècle, alternant donc les deux périodes.



Monde totalement différent du nôtre, il m'a semblé qu'il manquait un point de vue différent, un point de vue plus positif, essentiellement sur les hommes, pas un de bon… Et puis tout s'est équilibré au cours du livre. Ce qu'il reste de subjectif se justifie pleinement par le point de vue de la narratrice, qui ne peut être que partiel.

Car au travers de la condition des femmes, j'y ai trouvé matière à réflexion sur l'isolement, sur le manque de perspectives que l'on subit lorsque l'on manque de liens, de contact avec les autres, avec le monde.



On peut retirer de ce livre de l'optimisme, ou au contraire une résignation pleine d'amertume, suivant ce que l'on choisit – volontairement ou non – de retenir de la mise en parallèle des histoires de Rahima et de Shekiba.

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Si la lune éclaire nos pas

Une auteure que j'avais déjà entendu parler. Mais je n'ai jamais eu l'occasion de lire. Et maintenant que c'est chose faîte, je dois dire que c'est assez impressionnant. En effet, Nadia Nashimi nous livre une histoire très réaliste qui ne vous laissera pas indifférent et qui vous donnera à réfléchir. "Si la lune éclaire nos pas" est une belle leçon de la vie.



L'histoire suit celle d'une mère de famille qui fuit avec ses trois enfants l'Afghanistan. Un pays déchiré par la guerre et sous la dictature. Nous aurons assister et suivre ce que va traverser et subir cette famille en tant que réfugiée...



Une plume fluide, délicate et captivante. Une intrigue menée avec adresse. Un ton juste et un très bon rythme. Le plus déroutant ? Avec très peu de mots, l'auteur arrive à nous émouvoir au plus haut point. En effet, avec ces descriptions claires et précises de ce pays ainsi que des conditions de vie de ses habitant, on ne peut qu'être pris au dépourvu. C'est extraordinaire.



Le plus déroutant ? L'auteure ne nous dépeint pas le portrait de simples réfugiés anonymes. Non. Nous avons là le portrait d'êtres humains bien réels comme vous et moi. Sauf que pour ces personnes, leurs maisons sont devenues des prisons dangereuses et périlleuses. Des familles déchirées . Des vies brisées. Des gens qui n'ont nulle part où aller. Et malheureusement, ces mêmes personnes sont également mal accueillies et traitées dans ce pays où ils cherchent refuge.



En bref, je me suis prise une bonne claque avec "Si la lune éclaire nos pas". Nadia Nashimi n'aborde pas seulement le thème des réfugiés ou des immigrants. Elle nous montre surtout jusqu'où toute personne est capable d'aller pour ses enfants ainsi que leurs sécurités. Bien que je sois consciente de ce qui se passe dans l'actualité de nos jours, j'ai beaucoup appris avec ce fantastique livre. C'est simple, c'est une grosse surprise. Une histoire bien réelle qui est d'une grande sincérité et qu'il faut absolument découvrir.
Lien : http://wp.me/p5AuT9-24R
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