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Critiques de Nadia Hashimi (516)
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Là où brillent les étoiles

Difficile d ajouter quelque chose aux critiques précédentes.

J aime bien les romans sur fond historique et là nous sommes gâtés

Un livre assez gros qui se lit très facilement tant on est captivé par l histoire

une fois de plus cet auteur ne m a pas déçue je continuerai à la suivre

Si vous voulez en savoir plus sur ce qui c est passé en Afganistan cette lecture est faite pour vous
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La Perle et la coquille

Le destin afghan de Rahima en 2007 ressemble comme un jumeau à celui de son arrière-arrière-grand-mère Shekiba.

Même mépris et même violence pour les femmes dans un monde verrouillé par les hommes pour satisfaire les hommes.

Seul échappatoire, devenir un garçon quand on est une fille (Rahim), une fille-garçon ,une bacha posh, une femme-homme (Shekib), une gardienne de harem déguisée en homme : "Une légende raconte que le fait de marcher sous un arc-en-ciel change les filles en garçons..." mais est-ce aussi simple dans un monde de contradictions ?

Autre échappatoire, écouter la voix de son oiseau-chanteur de destin, son naseeb, qui récite le doux refrain de l'instruction, cette petite "bougie dans une pièce sombre", lumière falote capable de guider vers le bout du tunnel quand il le faudra.

Encore faut-il une personne qui porte ce besoin de s'instruire, qui l'amène jusque dans les foyers, une tante Shaima qui raconte l'histoire de l'histoire.

L'écriture est triste, agressive, poétique, révoltante comme les vies déroulées sans compassion ni compréhension, comme un conte brutal mais nécessaire.
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Pourvu que la nuit s'achève

Les mots de Nadia Hashimi sont beaux, l'auteure nous conte son histoire avec réalité, nous montre les faits et on se dit qu'il bon d'être une femme en Occident. Elle nous donne l'histoire de chacun, celle de Zeba et ses enfants, son mari alcoolique et violent, sa mère Gulnaz et son père qui a mis les voiles mais aussi celles de ses codétenues... Bref, c'est vraiment un roman magnifique qui me laisse un goût amer, teinté d'injustice mais il faut toujours croire en sa bonne étoile et espérer que la nuit s'achève... (...)



Ma page Facebook Au chapitre d'Elodie
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La Perle et la coquille

Bouleversant roman sur le combat des femmes en Afghanistan, au temps des talibans.

Dans un style très adroit, le lecteur suit en parallèle la vie de l'héroïne Rahima et de son arrière-arrière grand-mère Shekiba.

Etouffées par la puissance des traditions et le système patriarcal, certaines vont jusqu'à se déguiser en homme pour caresser une liberté conditionnelle et provisoire.

" Elle savait que mes soeurs seraient plus difficiles à convaincre. Tous les autres - professeurs, tantes, oncles, voisins - accepteraient sans réserve le fils de ma mère. Je n'étais pas la première bacha posh. C'était une tradition ordinaire pour les familles en manque de garçon."

Loin de rechercher l'émancipation, la liberté ou même l'égalité, elles se contentent de survivre. Il n'y a plus de dignité humaine, juste un combat quotidien pour la vie.

C'est un roman qu'on ne peut lâcher et qui démontre la force des femmes à endurer ces conditions de vie inimaginables : mariages forcés, viols, humiliations, violences, etc... avec la complicité terrifiante des familles.

" C'est bien ça qu'il veut, me rendis-je compte. Mon père veut nous marier de force. Un frisson d'effroi parcourut ma colonne à cette idée. Je compris ce que ma mère savait déjà. Les hommes pouvaient faire ce qu'ils voulaient des femmes. "

Je crois que le mot "courage" n'est pas suffisamment fort pour décrire la volonté de certaines de ces femmes à contourner les lois, au péril de leur vie, pour accéder à l'instruction qui leur ouvrira une petite fenêtre, aussi minime soit-elle, sur leur liberté.

" - Rohila est une fille intelligente. J'aimerais seulement qu'ils les envoient à l'école, soupira-t-elle. C'est tout ce que je désirais pour vous toutes. Un peu d'éducation pour vous accompagner tout au long de la vie.

- Qu'est-ce que ça m'a apporté de bon ? demandai-je, la voix empreinte de colère ? Je suis allée à l'école pendant quelques années et ça n'a rien changé à ma situation actuelle.

- Tu verras plus tard. Chaque petit effort porte ses fruits. Regarde-moi. J'ai de la chance de savoir lire. C'est une bougie dans une pièce sombre. Ce que j'ignore, je peux le découvrir par moi-même. Il est plus facile de duper quelqu'un qui n'a pas cette autonomie."
Lien : https://missbook85.wordpress..
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La Perle et la coquille

A la sortie du roman j'avais eu un petit coup de cœur pour la couverture qui est très belle, puis j'ai oublié qu'il était sorti (honte à moi).

Je suis retombée dessus, et cette fois je me suis laissé tenter par les commentaires élogieux et les avis positifs !



Le résumé me tentai bien, on allait aborder des thèmes intéressants : la place de la femme, les traditions musulmanes, la guerre en Afghanistan !

Ce roman comporte en effet beaucoup beaucoup de sujets, et il a su m'émouvoir assez pour que je pleure pendant 20 bonnes minutes (je ne parle pas ici de la fin rassurez-vous).



Et pourtant, ce n'était pas gagné, en fait j'ai même failli abandonner ma lecture ! En effet, même si ce livre est une petite pépite, il faut prendre son mal en patience avant de rentrer complètement dans l'histoire (je crois que ça m'a pris 100 pages ^^).

Mais je vous assure que ça en valait la peine. Je me suis boostée au café (et donné un bon coup de pied dans le derrière) et j'ai fini par être complètement emportée, chamboulée par ma lecture !



Merci à l'auteur pour cette œuvre qui a su m'émouvoir, m'a fait réfléchir, m'a fait me poser des questions, et m'a fait passer par des tonnes d'émotions :)



Je vous le conseille, si ce n'est pas déjà lu.

(ps: J'ai essayé de faire bref ^^ mais bon XD)
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La Perle et la coquille

La condition de la femme en Afghanistan.

Mesurons-nous notre chance, nous, femmes, d'être nées en Occident et non en Afghanistan ? Une femme n'y est rien, n'a aucun droit, elle est femme. Elle n'est pas considérée, ne peut s'instruire en allant à l'école car l'école, sauf exception, est réservée aux garçons. Elle ne peut sortir de chez elle, et en tout cas jamais seule. Etre un garçon lui permet d'aller à l'école, d'apprendre, de jouer au football dans la rue, de pouvoir se rouler par terre, sous d'autres garçons, ce qui n'est pas pensable pour une fille, de côtoyer d'autres enfants de son âge. Alors quand une famille n'a que des filles il arrive qu'on déguise une des filles en garçon. Rahima devient donc une bacha posh et s'appellera Rahim. C'est la liberté, pour un certain temps car après, elle devra se remettre dans la peau de la fille qu'elle est.

Dans le livre elle sera un objet d'échange car son père a contacté une dette qu'il ne peut rembourser. Elle a 13 ans, il la marie et elle quittera sa famille qu'elle ne reverra quasi plus. Elle devient la 3e épouse de son mari qui espère un fils que ne lui ont pas donné ses autres femmes. Elle vivra sous la coupe de sa belle-mère qui lui rend la vie dure. Elle sera corvéable à merci.

Le livre raconte la vie d'une ancêtre, Bibi Shekiba, qui a voulu ruer dans les rangs mais a appris à ses dépens que c'était perdu d'avance car elle était femme. Son arrière-arrière-petite-fille, Rahima, veut suivre ses traces, a eu la chance d'aller à l'école et d'avoir eu un peu d'instruction, ce qui lui donne envie de continuer à apprendre. Elle aura cette chance en assistant la première épouse de son mari au Parlement à Kaboul, la grande ville, un mythe pour ceux qui habitent à la campagne.

Comme cette première épouse ne sait ni lire et écrire, Rahima la secondera, lui lira les textes administratifs. Elle se rend compte que cette première épouse est téléguidée, n'a aucune initiative ni opinion propre, vote selon les directives d'un homme de confiance de son mari.

Rahima a eu la chance de donner enfin un fils à son mari et a donc un peu plus de chance, sans pour autant obtenir une liberté de mouvements. Son fils Jahangir est tout pour elle et aussi pour son mari qui l'adore. Lorsque son fils meurt alors qu'elle est à Kaboul avec la première épouse, c'est le déchirement, l'anéantissement, pour elle mais aussi pour son mari. Sa belle-famille ne lui sera d'aucune aide, d'aucun secours car la compassion n'a pas cours. Il faut aller de l'avant, oublier, travailler pour le clan.

Rahima aura l'occasion de fuir. Mais combien sont-elles, ces femmes, à pouvoir réussir ? Et que deviennent-elles ?

C'est l'époque actuelle mais la condition de la femme n'a pas été améliorée. La lapidation a encore cours.

Un livre très attachant, aux personnages marqués. On les voit vivre. A lire.

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La Perle et la coquille

La perle et la coquille, tel est le titre du roman écrit par Nadia Hashimi, une afghane qui s’est installée aux US avec ses parents dans les années 1970. Une perle… littéraire, voilà ce que j’ai reçu dans ma boîte aux lettres courant juin grâce à Babelio que je remercie chaudement.



Dès les premières lignes, le ton est donné et je suis happée par l’histoire de Rahima et de son arrière arrière grand-mère Shekiba. L’auteur nous invite à découvrir la vie des fillettes afghanes du début du XXème siècle, « dans un Afghanistan convoité par la Russie et l’Angleterre, qui promirent l’une et l’autre de protéger le pays qu’elles venaient d’envahir, tel un pédophile prétendant aimer sa victime » à travers l’histoire de Shekiba. Et de nos jours à travers celle de Rahima. Le procédé de style a merveilleusement bien fonctionné pour moi. En effet, le fait que ce soit Rahima qui raconte son histoire lui donne à mon sens un poids et une force encore plus importants.



La vie de Rahima et de ses sœurs bascule quand sa mère constate qu’elles sont embêtées par les garçons en rentrant de l’école. « Après les matchs de football improvisés dans la rue, c’était le sport préféré des garçons en âge d’aller à l’école – regarder les filles. » Ce qui peut paraître anodin chez nous en France est dangereux pour une fille afghane « car les gens préféraient croire qu’elle avait volontairement attiré les regards sur elle. »



Dès qu’il en est informé, leur père décide de leur interdire d’aller à l’école. Et au lieu de continuer à s’instruire, elles aideront leur mère, serviront les hommes. L’auteur nous montre bien le poids de la tradition. « Il aurait préféré que nous soyons scolarisées mais ne voyait pas comment faire pour que cela se passe sans encombre. Que penseraient les gens en voyant ses filles pourchassées par des garçons du village ? Des choses affreuses, pour sûr. »



Comment faire face à la vie quotidienne quand on a un père opiomane et tant de filles à nourrir ? Bénéficier du soutien de la famille en la personne de Khala Shaima, la tante qui leur raconte l’histoire de Shekiba, qui plaide leur cause auprès de leur père, et qui arrive les poches toujours pleines de sucreries. Et même si elle n’est qu’une femme dans un pays dominé par les hommes, elle n’a pas sa langue dans sa poche Khala Shaima. « Il y aura toujours des idiots dans la rue pour dire n’importe quoi et les déshabiller du regard. Tu peux me croire. Mais si c’est pour ces raisons que tu tiens tes filles cloîtrées, tu ne vaux pas mieux que les Talibans qui ont fermé les écoles. »



Outre la partie romanesque concernant Rahima et Shekiba, Nadia Hashimi nous retrace une partie de l’histoire de l’Afghanistan et nous aide à comprendre comment ce pays est devenu ce qu’il est aujourd’hui. Le père de Rahima a combattu auprès des moudjahidines pendant des années, tiré sur les troupes russes qui bombardaient les villes de roquettes. Quand elles se sont retirées en 1989, il lui a fallu retrouver « le chemin de la normalité, mais Padar-jan, tout comme le reste du pays, avait oublié le sens de ce mot. »



Du coup, tout repose sur les épaules de leur mère et pour faire face, Khakla Shaima suggère à sa sœur (la mère de Rahima) de transformer Rahima en bacha posh, autrement dit en garçon. Tout comme Shekiba qui avait travaillé à la ferme comme un homme et qui avait été un fils pour son père. Et c’est l’occasion pour l’auteur de nous inviter à découvrir la manière dont un petit garçon vit différemment d’une fille en Afghanistan, les avantages dont il bénéfice, la manière dont il se comporte avec les filles… Rahima devient donc Rahim le temps de quelques pages savoureuses. Et même si changer de prénom ne suffit pas à transformer véritablement Rahima en garçon, elle finira par adopter certains traits de caractère des garçons comme refuser d’accomplir certaines tâches traditionnellement réservées aux filles ou aux femmes.



Evidemment cette transformation ne dure qu’un temps et la vie de Rahima et de ses sœurs va prendre un nouveau tournant à la page 136 « Les choses vont bientôt changer, j’en suis sûre. J’ai bien peur que plus rien ne soit entre mes mains à présent. Nous verrons quel naseeb, quel destin Dieu te réserve. Ton père agit de façon inconsidérée et ta grand-mère n’aide pas beaucoup en lui murmurant toutes ces choses à l’oreille. »



Si vous voulez en savoir plus, je vous invite à vous plonger dans ces 537 pages.



J’ai beaucoup apprécié le fond et la forme. Je me suis instruite car même si j’ai lu des livres de Khaled Hosseini, je ne connais pas tellement l’histoire de l’Afghanistan. Et j’ai l’impression que le fait que ce soit écrit par une femme afghane rend le ton encore pus juste. J’ai ressenti beaucoup de compassion pour Rahima et sa famille, pour Shekiba et toutes les femmes dont il est question dans ce roman. J’ai souvent été choquée et révoltée par le sort qui est réservé aux femmes afghanes. Je mesure encore plus ma chance et mon bonheur de bénéficier des mêmes droits que les hommes. Ce livre m’aide également à comprendre certaines réactions de femmes qui sont sous la domination masculine de nos jours tant ici en France que dans d’autres régions du monde.



Un véritable coup de cœur littéraire et militant pour moi dont j’ai très envie de parler à mes proches et que je vais prêter. Je suis très reconnaissante à Babelio de me l’avoir envoyé.

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La Perle et la coquille

Toute mon intégrité de femme a été bouleversée, humiliée, disloquée… Les destins entrecroisés de ces deux femmes afghanes n’est pas sans rappeler ceux racontés dans les romans de Lisa See ou d’Arthur Golden ou encore dans le superbe film de Radu Mihaileanu : l’exotisme environnant prend très tôt dans ces pages un goût amer et parfaitement insupportable. Animalité bestiale, inhumanité rugueuse s’entrechoquent page après page et brisent le mythe d’un islam verdoyant au cœur duquel la société patriarcale prend ses sources dans la matrice universelle. Le confort de nos vies d’européennes, nos faux-semblants, nos manigances, l’amour que l’on porte à nos proches, prennent alors une résonnance toute nouvelle, éclairés par des siècles d’insultes à ce que la femme a de plus sacré.



On pardonnera à l’auteur un certain manichéisme qui n’offre aucun modèle masculin acceptable ; le temps, circulaire, ne faisant que reproduire les erreurs et les clichés que la société afghane semble engendrer sans fin ; on s’horrifiera aussi, hélas, du regard stigmatisant porté sur l’anormalité, quelle qu’elle soit, et, notamment sur le handicap ou la différence physique ; on ne trouvera, malheureusement, aucune trace de cet islam pur et sensé qu’on espère pourtant jusqu’au bout, et on regrettera, peut-être, qu’un personnage concentre à lui seul toutes les épreuves possibles et imaginables qu’une femme puisse endurer, sorte de catharsis absolue qui donnerait une dimension presque christique aux deux figures féminines de ce roman.



Une écriture simple et réaliste, enfin, qui nous plonge au cœur des véritables problèmes de notre société, qui sait pointer du doigt les mécanismes les plus élaborés de la cruauté humaine, mais qui sait aussi poser, aux moments opportuns, un voile de pudeur salvateur pour la lectrice éhontée de ne pas avoir plus souvent conscience de sa position privilégiée…



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La Perle et la coquille

J'ai mis plusieurs jours à faire une critique de ce livre car ce livre m'a bouleversé. Après avoir lu les impatientes je me suis orientée vers la perle et la coquille. Ce livre est violent dur injuste on pourrait trouver des tas d'adjectifs. j'ai du mal à mettre 5 étoiles à ce genre de livre car j'ai l'impression que je cautionnerai presque ça en disant que j'ai adoré ce livre, alors non je mets 4,5 , ce livre est bouleversant. les conditions de ces femmes afghane, et pas que malheureusement , beaucoup de pays sont régies avec des us et coutumes qui me dépassent tellement cela me révolte. L'écriture est intéressante j'ai appris plein de mots de nouveaux mots et j'adore ça. Le livre se compose en chapitres et on suit le parcours de deux femmes à une centaine d'années d'écart ces intervalles de personnages m'ont vraiment gêné donc j'ai lu dans un premier temps tous les chapitres de l une puis tous les chapitres de l'autre cela n a pas du tout ete perturbant dans la compréhension de l histoire, et cela a été beaucoup plus agréable pour moi.
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La Perle et la coquille

Ode aux femmes qui n’abandonnent pas, et qui quelque soit l’époque, luttent dans un milieu violent de toutes parts (même des femmes, ah les belles-mères) pour exister. C’est un roman sociologique à plusieurs voix fort, percutant, douloureux parfois et finalement beau aussi.
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La Perle et la coquille

La perle et la coquille c'est l'histoire d'un combat. Un combat pour l'indépendance. Un combat pour la liberté. Pour l'espoir.

C'est l'histoire de Rahima et de Shekiba. Deux femmes afghanes nées à un siècle d'écart. Pourtant, leur condition féminine reste très similaire. Entre soumission, violences, humiliation, elles vont tout faire pour changer leur destin.



Je ne vais pas passer par quatre chemin. Ce roman est un coup de cœur ! Je vous le recommande les yeux fermés. C'est révoltant, émouvant, bouleversant. J'ai refermé la dernière page en ressentant une multitude de sentiments. Je me suis attachée aux deux femmes, je n'avais pas envie de les quitter. Le sentiment d'injustice est très ancré dans le livre, on se demande comment est ce possible, comment plus de cent ans après les choses n'ont pas tellement évolué...



C'est un livre dont je me souviendrai, et qui je pense marquera pour un bon moment mon esprit.
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La Perle et la coquille

Ce roman est pour moi un coup de cœur! ❤

Combien de livres ai-je lus cette année dans lesquels les femmes sont soumises, battues, maltraitées, violées, des femmes qui deviennent des objets, qu'on place dans telle famille, telle maison, à qui on ne demande pas leur avis, leurs sentiments, leurs désirs?

J'ai l'impression de n'avoir lu que ça par contre beaucoup se passaient au 15e, 16e, 18e siècle et pas en 2007.

Je suis toujours aussi choquée lorsque j'entends le mot lapidation, lorsqu'une enfant de 13 ans se marie à un homme de 45, et tant d'autres situations soulevées à travers ce roman.

Le petit plus de ce roman c'est la double histoire de Rahima et Shekiba qui ont 100 ans d'écart et qui pourtant sont si proches l'une de l'autre, comme si le pays n'avait pas évolué en cent ans.
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La Perle et la coquille

Kaboul 2007.



Rahima a trois sœurs et aucun frère. Son père malade et drogué à l’opium ne peut pas faire grand chose. Les talibans font la loi et les femmes ne sont pas autorisées à sortir seules. Pour continuer d’aller à l’école et aider sa mère, Rahima devient une bacha posh : elle se déguise en garçon. Elle découvre la liberté jusqu’au jour où son père la marie de force à un homme mur (et violent).



Kaboul, début du vingtième siècle.



Shekiba, aïeule se Rahima, a le visage à moitié brûlé à cause d’un accident domestique. Après le décès de toute sa famille, ses oncles et sa grand-mère la traitent comme une esclave avant de la donner en cadeau au roi. Elle deviendra garde du harem. Déguisée en homme, Shekiba devra veiller sur les biens les plus précieux du roi : ses femmes. Jusqu’au jour où un incident survient …



Que signifie naître fille en en Afghanistan au début du siècle dernier et depuis que les talibans sont au pouvoir ? Être traitée comme une esclave, humiliée, mariée de force, battue, échangée, lapidée ? Est-ce cela le naseeb (destin) de toutes les filles ?



Heureusement non ! Ce roman, sorti en 2016, est toujours terriblement d’actualité et résonne avec les évènements d’août 2021, le retour des Talibans. S’il est un droit facile à bafouer, c’est celui des femmes mais c’est sans compter sur leur résistance, détermination, force et sororité.



Nadia Haschimi encourage toutes les jeunes filles à aller à l’école, à apprendre à lire, à résister. Ensemble elles y arriveront. L’éducation est salvatrice, elle donne un pouvoir, celui de sortir de l’ignorance.



Discours de la femme du Roi en 1909

« Les femmes aussi ont un rôle à jouer, comme elles l’ont fait dans tous les premières années de ce pays et de l’islam. Ces femmes nous apprennent que c’est toutes ensemble que nous devons contribuer au développement de notre nation et que cela ne peut être réalisé sans l’instruction. Alors nous devons toutes tenter d’acquérir le plus de connaissances possible, dans le but de servir notre société, comme l’ont fait des femmes aux premières heures de l’islam. »



Ce roman, facile d’accès, pourrait être lu au lycée. L’écriture est simple et fluide, et le message clair.
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La Perle et la coquille

La perle et la coquille est un roman incroyablement maîtrisé : la narration nous tient en haleine, les personnages sont attachants et l'approche historique est extrêmement bien travaillée.



Ce roman est avant tout une dénonciation de la condition féminine au sein de la société afghane. Elle ne cherche pas à faire dans le pathos malgré une multitude d'événements racontés qui font froid dans le dos. A mon sens , la démonstration de l'absurdité des inégalités subies réside dans la création de ces femmes-hommes, incarnées par Shekiba et Rahima. A travers les bacha posh et les gardes femmes-hommes, l'auteure pointe du doigt très intelligemment les vides sociaux laissés par une ségrégation fondée sur le sexe. Le genre est également fortement interrogé dans ce roman puisque Rahima semble développer un tempérament " de garçon " car éduquée " comme un garçon ".

Ce roman est ainsi extrêmement riche et ne rentre pas à mon sens dans un féminisme réducteur "Homme contre femme" mais semble plutôt dénoncer les rôles que l'on assigne à chacun. Si les femmes ont leur lot de douleurs , elles peuvent également manquer de solidarités entre elles et perpétuer des traditions inégalitaires. Les rôles peu flatteurs des belles-mères en sont certainement le meilleur exemple. De la même manière, si presque tous les hommes du roman sont sexistes , violents voire violeurs pour certains, l'auteure laisse entrevoir une part de leur sensibilité freinée là encore par la société : la pression d'avoir un fils, la douleur de le perdre, les traumatismes de la guerre...autant d'éléments permettant d'entrevoir un horizon plus optimiste où les hommes et les femmes pourraient construire une société plus égalitaire.
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La Perle et la coquille

Par chapitres alternés et très bien reliés, ce roman traite de la condition de la femme en Afghanistan et raconte l’histoire de deux femmes afghanes vivant à 1 siècle d’intervalle. L’auteure nous plonge dans l’intimité de ces femmes qui ont eu le malheur de naître femmes et qui n’ont d’autre choix que de se transformer en homme pour s’en sortir.

J’ai aimé le style de l’auteur qui a su me plonger dans les rues de Kaboul, les couloirs du Palais Royal et les séances parlementaires grâce à son réalisme.

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La Perle et la coquille

Un bon roman. Les personnages principaux sont attachants et le jeu des chapitres croisés est bien fait. L'auteur fait le récit de deux destins de femmes dans un pays ou elles n'ont aucuns droits, mis à part celui d'enfanter des garçons, et ce climat est particulièrement oppressant. La lecture en devient d'ailleurs peu agréable parfois. J'en suis même venu à me demander si la réalité était aussi horrible que cela! Malheureusement, il suffit de s'informer un peu pour se rendre à l'évidence. Nous ne pouvons que regretter qu'il y ait encore des hommes qui commettent de tels actes sur les femmes.
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Pourvu que la nuit s'achève

J'ai passé un bon moment avec ce livre malgré quelques longueurs et répétitions.



L'histoire est émouvante, réaliste, et à la fois, dans certains passages, un peu trop chimérique.



J'ai beaucoup appréciée que l'autrice mette en avant une femme en Afghanistan.



La plume de l'autrice des fluide, agréable et plutôt bien travaillée.

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La Perle et la coquille

Ce roman est une vraie PERLE, un véritable coup de cœur pour moi. Je n’ai plus pu lâcher le livre une fois commencé. Il aura une place de choix dans ma mémoire et je le conseille fortement. J’ai été conquise par l’histoire de ces deux femmes afghanes de la même famille nées à 100 ans d’intervalle ; Shebika l’aïeule et Rahima l’arrière arrière petite-fille que nous suivons alternativement. C’est la tragique histoire des femmes de ce pays qui sont soumises aux violences et aux désirs de l’homme, aux mariages forcés à peine sorties de l’enfance, à l’esclavage familial et domestique, à la polygamie avec la compétition, la jalousie et la trahison entre ces femmes rassemblées sous un même toit, attentives à plaire au même mari. Nous sommes plongés dans un épais obscurantisme, le manque de scolarisation. Nous sommes même confrontés à la lapidation de la femme adultère. La femme afghane n’a aucun droit et est totalement dépendante et soumise à l’homme à qui ses parents l’on donné. L’auteure aborde ce qui ne doit pas se dire, ce qui est totalement inimaginable pour nous européens. C’est un livre magnifique, passionnant, qui nous plonge au cœur de deux destins tragiques et combien identiques à un siècle d’intervalle.
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Pourvu que la nuit s'achève

« Pourvu que la nuit s 'achève » est le 2e roman de Nadia Hashimi que je lis après « La perle et la coquille » que j'avais adoré . Là encore , la condition de la femme afghane est au centre de l'histoire , et surtout le sort que la « Justice » de ce pays lui réserve même si c'est elle la victime , sa parole valant deux fois moins que celle d'un homme . Toujours une belle écriture mais cette fois , j'ai trouvé que l'histoire traînait en longueur ; le livre aurait , à mon humble avis, gagné en étant un peu plus court .
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La Perle et la coquille

Magnifique roman qui nous donne un aperçu cauchemardesque de la situation de la femme en Afganistan, quelque part entre le service à thé et la chèvre domestique.



On peine à croire parfois à la réalité de ces femmes qui n'ont aucune prise sur leur destin.



Le destin de deux adolescentes à deux époques différentes nous montre que pour beaucoup de femmes rien n'a changé en un siècle.
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