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Critiques de Nan Aurousseau (136)
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Bleu de chauffe

Il fut un temps où fleurissait la littérature « prolétarienne » portée par la presse de gauche et les luttes sociales . Il semble que l’on assiste à sa résurrection depuis quelques années (pourtant la presse de gauche s’est dissoute dans le CAC40 ) mais dans une version 21ème siècle (par exemple les excellents « Feuillets d’usine » de Joseph Ponthus ou « A pied d’œuvre » de Frank Courtes ) et l’on peut ranger dans la catégorie ce « Bleu de chauffe » , premier roman de Nan Aurousseau. L’auteur y relate de manière largement autobiographique les démêlées de Dan Mamout (le narrateur) , ex braqueur (plus ou moins repenti) devenu plombier ,avec un dénommé Dolto (dont nonobstant son nom la psychologie est plus celle du prédateur que de l’enfant) vrai patron voyou . Le récit abonde en anecdotes illustrant l’exploitation à outrance , les magouilles de chantier , le racisme décomplexé sans pour autant idéaliser le « prolo » . Une part est aussi consacrée aux problèmes psychologiques du personnage dominé par la rage et la tentation de la violence. Le langage est actualisé ( par exemple on n’exploite plus , on « encule » ) , la critique sociale sans fard ,le ton ultra pessimiste . Un premier roman assez prometteur par sa vigueur mais où l’abondance du vocabulaire technique plombe un peu (c’est facile) la narration.
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Grizzly

Le Grizzly est un drôle de huit-clos. Les mauvaises décisions du narrateur principal vont déboucher sur un drame pittoresque et absurde.



Tout commence par la mort tragique d'un des touristes de Dan et Jon, guides dans les Rocheuses pour des touristes riches. L'un de leurs clients, Heigler, photographe en carton, va vouloir faire le portrait de "Big m'ma Thornton" une ourse réputée de la région. Malheureusement, les choses ne vont pas se passer comme prévu, et Georges Heigler va être tué par la mascotte nationale.



Dan, va donc se retrouver avec un cadavre sur le dos ainsi qu'une nouvelle montre clinquante au poignet.



Vous rajoutez à cela une violente tempête de neige avec deux flics coincés avec eux dans leur fuste, et vous avez obtenez un scénario à vous faire sourire et grincer des dents.
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Bleu de chauffe

Mamout est employé chez Dolto, une entreprise de plomberie.

Dolto est un patron véreux, un vrai sale type.

Mamout ne va pas se laisser faire.

Un roman très sympathique, écrit comme on parle, d'un ton gouailleur.

C'est plein d'humour.

Le passé carcéral de Mamout lui sert bien, mais l'empêche aussi de dépasser des limites qui pourraient lui être néfastes.

Le monde des ouvriers de BTP, on est en plein dedans.

Un monde pas vraiment tendre, carrément dur parfois.

Je découvre cet auteur, et c'est une bonne surprise.

Je vois qu'il a écrit des romans policiers, j'en tenterais bien quelques uns.

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Bleu de chauffe

Long d'environ 180 pages, le premier livre de Nan Aurousseau (né en 1951) se lit très facilement. L'intérêt de ce roman, à mon avis, c'est l'expérience du narrateur en tant qu'ouvrier du bâtiment spécialisé dans la plomberie, et bien sûr le ton donné à cette narration, à savoir un mélange assez bien dosé d'humour et d'observations plutôt acides et désespérées sur la condition ouvrière et humaine en général. Bref, «Bleu de chauffe» n'est pas un roman dont la lecture est indispensable, mais il laisse un bon souvenir.
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Des coccinelles dans des noyaux de cerise

Après de nombreux flics qui ont écrit leurs mémoires (Le Tallanter, Robert Broussard...) ou des polars, ( Olivier Norek, Laurent Guillaume, Eric Oliva, Fred Bologsen ... -je n'allais pas l'oublier celui-là), d'autres , braqueurs et personnes ayant eu affaire à la justice , écrivent les leurs.

Le plus connu étant peut-être Jacques Mesrine et son "Instinct de mort" sorti en 1977, la BD " Face au mur" de Laurent Astier qui raconte la vie de Jean-Claude Pautot, condamné pour des faits de grand banditisme, un actuel braqueur de fourgons qui fait la une de l'actualité depuis quelque temps, et j'en oublie, et j'en viens à Nan Aurousseau ( condamné à 18 ans à 7 ans pour braquage), avec ses "Coccinelles dans les noyaux de crise" (entre autres, car il est l'auteur de pas mal d'autres polars ou romans que je vais d'ailleurs essayer de trouver).

Alors, je ne sais pas si l'auteur ou son héros sculptaient réellement des coccinelles sur les noyaux de cerise et des éléphants sur les grains de riz, mais en tout les cas, Aurousseau sait sculpter avec ses mots à lui et qui lui sont propres, nous propose une écriture "originale" tant sur le fond que sur la forme, le tout empreint d'un certain humour et d'un humour certain, y compris dans les scènes les plus..."dures".

Avec son air innocent, un gros psychopathe se cache derrière le personnage de "François", - qu'Aurousseau modèle et cisèle au fil des chapitres- et avec son air de "ne pas y toucher" et d'être capable de recevoir le "Bon Dieu sans confession", qu'on se méfie, l'homme est dangereux.

Avec un humour grinçant et des jeux de mots originaux (Famille d'accueil-famille d'écueil...), l'auteur nous livre une histoire relativement courte (150 pages), mais "complète" et dense, et nous surprend jusqu'à son dénouement final.

Acheté par hasard au village du livre de Montolieu cet été car en très bon état et au milieu d'autres auteurs de polars un peu plus connu, une réelle découverte qui donne envie de découvrir un peu plus cet auteur.

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Des coccinelles dans des noyaux de cerise

François est une petite frappe, il s’est fait prendre pour vol ; une petite arnaque basique et bien pensée mais sans grande envergure. Un peu comme lui. Avec sa tronche de gars moyen, son train de vie de pauvre type et ses lunettes rafistolées au scotch, tout le monde le prend de haut. Seulement les apparences sont parfois trompeuses… Avec une tronche de pauvre type on a l’avantage de ne pas attirer l’attention et ça, ça arrange bien François. L’attention et la célébrité lui ce n’est pas ce qu’il recherche. Lui il fait travailler ses méninges en sous-marin tout en se faisant passer pour un looser de première classe. Mais sous la couche de vernis se cache un type plutôt brillant qui va se révéler au fil des pages machiavélique.



Une histoire de misère sociale, de misère humaine. C’est crasseux, noir, cynique. Le ton froid à la première personne nous enferme dans la tête de François et nous dévoile peu à peu le psychopathe étrangement humain par ses réflexions. Une humanité malade, dévoyée. Pas étonnant quand on connaît son histoire. Pourtant François a un côté attachant avec ses réflexions sur la vie, sa philosophie à part et sa vision du monde. Un personnage déroutant il faut bien l’avouer.



Une intrigue bien construite, une histoire noir de jais, de l’humour noir, a priori tout pour me plaire et pourtant je n’ai pas accroché avec la plume. Le narrateur étant François, le langage est adapté de manière très cohérente. C’est le langage d’un taulard, d’un gars sans éducation qui a poussé comme la mauvaise herbe entre deux dalles de béton. L’exercice est difficile et souvent me séduit, mais ici je n’ai pas été emportée. J’ai buté sur les mots.



Un bon roman noir, brut, parfois cru mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable. A lire tout de même ne serai-ce que pour l’intrigue rondement menée. Sans compter que certains ont beaucoup aimé.
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Quartier charogne

Dans le quartier "Charonne" à Paris, "Charogne" pour les habitants, Nan Arousseau vit une enfance dans la pauvreté. Né d'un père violent et alcoolique, issu d'une fratrie de six enfants, il connaît les fins de mois difficiles et la honte de devoir demander "le croum", c'est à dire un crédit en argot, à l'épicerie du coin. Pourtant "quand on est gosse, on est vachement philosophe, n'empêche" et c'est ainsi que malgré la violence institutionnelle qui crève les lignes ("On comprenait la moitié de ce qu'ils nous disaient tous ces gens-là. Ils ne parlaient pas le rock'n'roll, ne connaissaient pas les Kings, n'entravaient pas un mot de manouche, ils parlaient le gaulliste, la langue de bois en béton armé, et on fermait les écoutilles, ça rentrait ni d'un côté ni de l'autre. On était complètement étanche à leurs remontrances, leurs petites leçons de morale. Pour nous, c'étaient des larbins, tous ces gens-là, payés pour nous faire accepter l'inacceptable, pour bien nous enfoncer dans le crâne qu'on pourrait pas en sortir, du prolétariat."), l'on retient de ce récit autobiographique quelques anecdotes truculentes, comme le braquage de la marchande de journaux, qui se termine par une gifle monumentale, cinglante. Le point final de ce roman autobiographique ne coïncide pas avec la fin du parcours de son auteur qui se révèle dans d'autres oeuvres. Je suis impatiente de les découvrir.
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Grizzly

Je venais de terminer un roman très dur émotionnellement et je choisis de me changer les idées avec « Grizzly ».

Une histoire de dingue!

Dan se consacre à son activité de guide pour touristes dans le grand Nord. Il a eu temps de mal à obtenir les certificats et autorisations nécessaires pour exploiter son chalets et accueillir avec son associé des hôtes en quête de nature sauvage.

Alors quand un riche client se fait accidentellement tué par une ourse, hors de question pour Dan de tout perdre.

La panique laisse place à l’organisation pour faire disparaître le corps. Dan est un mordu de polars, il a donc une solution à tout, même cette tempête de neige providentielle semble lui venir en aide.

Mais lorsque deux agents de police se déplacent jusqu’au chalet pour enquêter sur la mystérieuse disparition du client de Dan, tout bascule.

Des rebondissements et des personnages tous plus étranges les uns que les autres malgré l’angoisse et la folie qui les rongent, j’ai adoré ce roman au rythme saccadé. La bouffée d’air frais s’est vite transformée en une énorme gifle glacée !
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Grizzly

"Big m'ma Thornton" femelle grizzly de 300kgs .

Un photographe - Georges Heigler

Deux pisteurs vivant à plus de 2 200 m d'altitude, Dan et Jon.



"Et Georges , ce "con" n'a rien voulu écouter. Il voulait sa putain de photo" - un portrait de l'ourse - .

C'était sans compter sur la rapidité de l'animal affamé !



Et les emmerdes commencent pour Dan et Jon !



Tout s'enchaîne et tout bascule dans une hécatombe qui deviendra prévisible et teintera de rouge l'immensité neigeuse.



Dan cogite et les évènements se bousculent dans sa tête et sa logique en devient implacable.



Livre addictif avec des chapitres courts, l'écriture est cash ; ni trop, ni trop peu de détails et de descriptions.

Tout se déroule au cordeau .



"Tout ça pour une montre, parce que c'était une montre exceptionnelle, un cadran comme ça, un cadran à tomber à genoux devant." (p.182)

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Grizzly

Tout commence avec grizzly, un appareil photo et une tempête de neige.

Dan est guide et son client con.... Forcement avec toutes ces conditions ça pouvait que malade passer... très vite ça dégénère et Dan panique . Il pense à la police, à son associé, à la mauvaise presse... Il doit se débarrasser du corps! Facile avec cette tempête de neige et tous les romans policier qu'il a lu sauf que....

Dan se fait beaucoup de films et très vite! Ça part dans tous les sens!

Ce livre malgré le contexte et l histoire est super drôle, déjanté, glaçant. J'ai adoré le lire, un peu déçue de la fin j aurais aimé savoir si toute cette lecture l'a finalement aidé ou non.
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Grizzly

Nan Aurousseau réussit à nous tenir en haleine avec un narrateur qui en dit trop sur ses intentions et qui nous embarque dans sa folie progressive.

Le suspense est à son comble... Difficile de poser le livre avant la fin.

Une parfaite réussite en matière de scénario.

La pression monte, on s'attend au pire et on est quand même surpris.

Un peu glauque à mon goût mais il faut s'y attendre !
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Des coccinelles dans des noyaux de cerise







"Des coccinelles dans des noyaux de cerise" de N. Aurousseau se lit d'une traite. De mémoire je n'avais rien lu d'aussi cruel depuis "Les Chants" de Lautréamont. Mais aussi bizarre que cela puisse paraître, ce roman est drôle. Je vous assure qu'on se marre bien avec "François". Néanmoins, je le déconseille aux âmes sensibles.



Voici donc "François", un petit voyou vil et lâche. Il est né sous une mauvaise étoile dans des circonstances pour le moins surréalistes. Avec son parler à la "Céline" on le prend en sympathie. Comme entre potes il nous raconte son histoire, il se confie et l'on finit par s'attacher à lui. Mais méfiez-vous, "François" cache bien son jeu.

Ce type qui se fait passer pour un nigaud au langage brut et vulgaire maîtrise bien son coup, et voilà qu'il nous entraîne à sa suite, on halète, on retient son souffle et on fonce la tête la première. Mais "François " est infréquentable!! Bien sûr, et alors?? Au diable les bonnes manières et le beau parler. Lorsque la machine se met en route il faut finir le travail.



Et quand arrive la fin je constate qu'en croisant le chemin de ce livre c'est moi qui ai décroché la bonne étoile qui a fait défaut à notre anti-héros cynique. Contrairement à la douceur de son titre ce livre est glauque, ne le lisez donc pas si vous cherchez du soft ou du dépaysement.
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Bleu de chauffe

Quand un ancien taulard travaille pour un patron véreux, exploiteur moderne. Un style percutant et imagé, une gouaille jouissive.

A 18 ans, Nan Aurousseau est condamné à 7 ans de prison pour braquage. Lors de sa réinsertion, il se lance dans la plomberie, puis raconte sa vie dans un livre après sa rencontre avec Jean-Patrick Manchette.

Un bémol, toutefois : après un début percutant, l’intrique se perd un peu, et finit par manquer de nerf et de conclusion.

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Grizzly

le résumé me tentait tellement mais on m'as vendu que du rêve le langage utilisé est du style d'une personne un peu démunie mentalement mais par moment le langage est soutenu pourquoi ??? on ne le sait pas.

j'ai eu l'impression que l'auteur nous a balancé des mots une histoire comme ça histoire d'écrire un truc vite fait je suis tellement déçu le résumé avait l'air vraiment bien et prometteur mais cette histoire est juste ....non c'est n'importe quoi juste impossible et par moment le langage oufff il faut s'accrocher quand même très vulgaire.

ce n'est pas un thriller ni un policier cela ne fait pas peur la seule chose que j'ai pensé c'est j'ai perdu 12h de ma vie à lire ce livre alors que j'aurai pu lire bien d'autres choses.
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Grizzly

Le protagoniste, Dan, guide montagne, accompagnait un photogrpahe amateur lorsque celui-ci s'approche trop d'un ourse qui le blesse mortellement. Se sentant responsable et de peur d'entacher la réputation de son entreprise de guides, il va couler le cadavre au fond du lac, pour faire croire à une disprarition. De retour au chalet il montent un mensonge avec son collègue; la police arrive dès le lendemain. Cet à ce moment que la tempête se lève. Le vieux voisin à moitié fou a tout vu avec ses jumelles, il veut les faire chanter. Et la policière et son collègue ont un coup de foudre qui chamboule la procédure d'enquête, pas forcément dans le bon sens...

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La serpe rouge

Moi qui voulait découvrir cette enquête criminelle ainsi que cette maison d'édition, j'en suis revenue très déçue...

En premier lieu, on ne comprends pas bien sur quel type de livre on est : récit ou documentaire criminel. On nous annonce deux auteurs, une écriture à deux mains donc, mais on a pas plus d'explications que ça sur le pourquoi ni le comment. La lecture se fait difficilement par le style que veut se donner l'(les) auteur(s). Une écriture qui ne convient pas à un documentaire relatant des faits criminels et qui se veut beaucoup trop familier si cela est un récit.. Des dialogues qui n'apportent rien à l'affaire, des acronymes non expliqués en bas de page, des découpes de chapitres qui n'ont pas lieux d'être, quelques coquilles de la part des éditions.. Ici, aucune nouvelle analyse ou piste d'investigation n'est avancée, on se contente d'un simple état des faits et sans aucunes bibliographies en fin de livre ! Bref une déception pour moi. J'espère tout de même lire autre chose de cette Maison d'édition pour voir leurs autres travaux..
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Grizzly

Un huis-clos glacé qui monte en tension jusqu'à la dernière page.

Depuis Bleu de chauffe, Nan Aurouseau a construit une belle carrière d'auteur. Il bonifie et ses textes aussi. Un style toujours aussi efficace, et des personnages de plus en plus affutés, au plus proche de leur humanité... et de leur folie.

Grizzly se lit d'une traite. On en revient essoré, marqué par l'intensité des événements qui se sont enchainés sous nos yeux, en quelques jours dans un isolement glacé. Entre fascination, et malaise.

Une heure de lecture intense à prévoir, de préférence au coin du feu ou sous un plaid bien chaud.

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La ballade du mauvais garçon

J’ai découvert Nan Aurousseau il y a quelques temps déjà, grâce à Babelio/Masse critique et Buchet-Chastel. J’ai apprécié la plume de l’auteur, incisive, sans fioritures, avec ce qu’il faut de gouaille pour donner l’impression d’être dans un scénario de Simonin. Avec la Ballade du mauvais garçon, l’auteur revient sur ses années de galère. Condamné à 17 ans pour vol à main armée, il va passer 7 ans en prison, avant de se retrouver livré à lui-même dans la rue. La tentation est grande de sombrer à nouveau dans la délinquance, et d’ailleurs tous les truands qu’il a fréquentés lui disent qu’il ne peut changer son passé. Mais Nan Aurousseau est volontaire, têtu, il a mis à profit son temps d’emprisonnement pour reprendre des études, même s’il ne parviendra pas à atteindre le bac (peut-être par volonté pénitencière?) Son échappatoire, ce sont les grands auteurs classiques que les éducateurs lui donnent à étudier. Son but c’est aussi le cinéma, les tournages. Au détour d’une page, on croise Claude Berry, Gainsbourg, Signoret. On sent dans chaque projet d’Aurousseau une rage, une volonté de se battre contre cette chienne de vie qui a fait de lui ce qu’il est devenu. Dans la rue, dans la misère, sans abri ou vivant dans une camionnette sans chauffage, il refuse de se laisser abattre. Chaque nouveau jour est une victoire sur lui-même, sur les autres, sur la vie. Alors qu’il est aux abois, il rencontrera Jean-Marc Roberts, écrivain, directeur des éditions Stock, une rencontre déterminante pour lui et la suite de sa carrière.

En définitive, la ballade du mauvais garçon est un roman attachant, brut et sans artifices, dans un « parler-vrai ». Aurousseau ne s’excuse pas pour son passé, et d’ailleurs pourquoi le ferait-il ? Par contre il sait ce que la littérature a provoqué chez lui, il sait le faire partager en n’hésitant pas à visiter les prisons et en dénonçant les conditions carcérales. Tour à tour émouvant (son fils, Malika, la galère dans la rue) froid et presque inquiétant (le récit de ses braquages), attachant (ses rencontres, sa volonté de s’en sortir), l’auteur déroule le fil de sa vie dans un exercice parfaitement équilibré, de ce qui fait les grands récits. On en redemande.

Je remercie les éditions J’ai lu pour leur confiance.

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Grizzly

Dan, 57 ans, a loupé le coche : il a passé les 50 ans et il n’a pas encore sa montre de prestige !



Qu’à cela ne tienne, le possesseur d’une superbe montre vient justement d’avoir une confrontation violente avec une ourse et Dan en profite pour lui chiper sa superbe montre…



Et de cacher le corps, par la même occasion, pour éviter les ennuis et la mauvaise publicité.



Non, pour une fois, le 4ème de couverture n’était pas trop bavard, dès la première ligne, on se retrouve avec le client mortellement blessé par l’ourse. Comme dans Columbo, on sait ce qu’il s’est passé, mais on ne sait pas comment toute cette histoire va se terminer !



Ce roman est tout simplement déjanté, fou, burlesque, sombre, sanglant. Bref, en un mot, il est jouissif !



Impossible de savoir quelle direction va prendre l’histoire ! Le suspense est entier et tout se déroulera en huis-clos, durant une tempête de neige et on ira de surprises en surprises.



Partant d’un simple accident, d’une imbécilité commise par un citadin qui voulait LA photo avec une ourse, tout va s’enchaîner de manière inattendue, tout en restant logique, comme lorsqu’un domino tombe et entraîne les suivants dans une cascade.



Dan a retiré la pièce maîtresse d’un mikado, avec application (qu’il pense), mais cela a fragilisé toute la construction. Avec les délires Dan, qui possède une imagination folle, on va assister à cette pièce macabre, mais drôle (ou le contraire), jusqu’à la conclusion, impuissant devant les faits qui se déroulent sous nos yeux. Le tout pour notre plus grand plaisir.



Comment les personnages en sont arrivés là ? À cause d’une photo, d’une ourse pas contente, d’une tempête de neige, de la jalousie, d’une imagination débridée, d’une bite, de partie de jambes en l’air, de deux flics et d’un voisin vieux et puant…



Un roman court, intense, jouissif, avec un suspense maîtrisé, des personnages dont on saura peu de choses (pas besoin d’en savoir plus, ils se suffisent à eux-mêmes).



Un excellent moment de lecture avec ce pauvre Dan et toutes les merdes qui vont lui arriver suite à ce vol d’une montre valant le prix d’un rein.



Bah, s'il ne l'avait pas volée, s'il n'avait pas merdé, nous n'aurions pas eu droit à ce petit polar survolté...


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Grizzly

Si je me suis penché sur Grizzly, un roman qui n’affole pas la toile, c’est car j’avais déjà lu un roman de Nan Aurousseau, un roman au nom peu facile à mémoriser, Des coccinelles dans des noyaux de cerise, et qui m’avait plutôt bien plu.



Grizzly nous longe au coeur des Rocheuses. Il s’ouvre comme un vrai roman de « nature writing » à l’américaine puis se déplace vers un huis-clos savamment improvisé. Nan Aurousseau distille son humour à travers ses personnages en les mettant dans des situations délicates et c’est un plaisir de lire leur réaction, leur choix, leur réflexion, surtout celle du narrateur.



L’histoire imaginé par Nan Aurousseau est très bien ficelée comme on peut s’y attendre d’un auteur de polar ou de romans noirs. Surprises et rebondissements nous amène rapidement vers la fin de ce roman assez court. Je ne cache pas que Grizzly est totalement dans ce que j’aime. C’est le genre de roman qui n’a la prétention que de divertir son lecteur. Et quand ça fonctionne comme c’est le cas avec ce roman, le boulot est bien fait.



Je ne sais pas quel autres romans a écrit Nan Aurousseau (cela ne manquera pas d’arriver) mais quand je tomberai sur un, je n’hésiterai pas à le lire.
Lien : http://livrepoche.fr/grizzly..
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