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Citations de Nancy Kress (57)


Mais la plupart du temps, il s'ennuyait ferme. Des six livres de l'Abri, deux étaient trop compliqués pour lui et les quatre autres, il les avait lus et relus. Il savait tout du Chat Chapeauté, des contes avec leurs princes, leurs chevaux et leurs épées, de la lune aussi, à qui on disait bonsoir et des Gentils animaux du zoo.
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Des entrailles de l'océan Atlantique surgit la plus longue chaîne de montagnes du monde, séparant deux gigantesques plaques tectoniques.
Et soudain, tout un pan au nord de la plaque africaine se rapprocha de la plaque sud-américaine. Un mouvement d'un tout petit centimètre qui déclencha un séisme trop faible pour que quiconque en ressente les effets.
Cependant, les hydrophones immergés dans les océans le perçurent et relayèrent l'information à des stations d'écoute disséminées sur quatre continents.
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Henry aimait le mot « incident », sa tonalité objective, explicable, comme un rapport de police.
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Bien sûr. Pourquoi n’avait-il jamais vu ça avant ? Lui qui avait passé de longues et heureuses nuits à débuguer des ordinateurs quand ceux-ci étaient encore équipés de tubes à vide – comme cette période lui manquait ! Il n’était pas le programme mais une ligne de code. Et ce n’était qu’en assemblant le code, pas avant, que le programme fonctionnait à plein. Il n’avait été qu’un fragment, et le tout se trouvait maintenant là…
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Quatre hommes et trois femmes étaient assis autour de la table en acajou ciré de la salle de conférence. Docteur, avocat, grand sachem, pensa Susan Melling, regardant Ong puis Sullivan puis Camden. Elle sourit. Ong surprit son sourire et prit un air glacial. Connard guindé. Judy Sullivan, l’avocate de l’institut, se tourna pour parler à voix basse à l’avocat de Camden, un homme mince et nerveux ayant l’air d’appartenir au plus offrant. Son propriétaire, Roger Camden, le grand sachem en personne, était celui qui avait l’air le plus heureux de la pièce. Le petit homme mortellement redoutable (quelles qualités fallait-il pour devenir aussi riche, en partant de rien ? Elle, Susan, ne le saurait certainement jamais) rayonnait d’excitation. Il resplendissait, il flamboyait, si différent des futurs parents habituels que Susan en fut intriguée. En général, les pères et mères prospectifs – surtout les pères – se tenaient là, l’air d’assister à une fusion d’entreprises. Camden avait l’air de fêter un anniversaire.
Et c’était, bien sûr, le cas. Susan lui sourit, et fut contente qu’il sourie en retour. Rapace, mais avec une sorte de joie qui ne pouvait être qualifiée que d’innocente – comment serait-il au lit ?
Ong grimaça majestueusement et se leva pour prendre la parole.
« Mesdames et messieurs, je pense que nous sommes prêts à commencer. Des présentations seraient peut-être de bon ton. Monsieur Roger Camden, Madame Camden sont bien sûr nos clients. Monsieur John Jaworski, l’avocat de Monsieur Camden. Monsieur Camden, voici Judith Sullivan, la responsable du service juridique de l’institut, Samuel Krenshaw, qui représente le directeur de l’institut, le docteur Brad Marsteiner, qui n’a malheureusement pas pu être présent aujourd’hui ; et le docteur Susan Melling, qui a mis au point la modification génétique affectant le sommeil. Quelques points de droit intéressant les deux parties…
– Oubliez les contrats un instant, interrompit Camden. Parlons donc de cette histoire de sommeil. J’aimerais poser quelques questions.
– Que voudriez-vous savoir ? » dit Susan. Les yeux de Camden étaient très bleus dans son visage aux traits accusés ; il n’était pas tel qu’elle s’y était attendue. Mme Camden qui manquait, semblait-il, et de prénom et d’avocat, puisque Jaworski avait été présenté comme celui de son mari et non le sien, avait l’air soit boudeur soit effrayé, c’était difficile à dire.
« Alors nous devrions peut-être commencer par une courte introduction du Docteur Melling », dit Ong d’un ton aigre.
Susan aurait préféré un système de questions et réponses, histoire de voir ce que Camden aurait demandé. Mais elle avait assez contrarié Ong pour une séance. Elle se leva obligeamment.
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Le couple était assis, l’air guindé, sur ses chaises Eames anciennes, deux personnes qui auraient préféré ne pas être là, ou bien une personne qui ne le voulait pas et l’autre que cela contrariait. Le docteur Ong avait déjà vu le cas.
En deux minutes, il en fut convaincu : c’était la femme qui résistait si fort en silence. Elle allait perdre. L’homme paierait plus tard, petit à petit, pendant longtemps.
« Je présume que vous avez déjà effectué les vérifications bancaires nécessaires, dit aimablement Roger Camden, alors passons tout de suite aux détails, d’accord, docteur ?
– Certainement, dit Ong. Pourquoi ne commenceriez-vous pas par me dire quelles sont toutes les modifications génétiques qui vous intéressent pour le bébé ? »
La femme bougea soudain sur sa chaise. Elle approchait de la trentaine – visiblement une seconde épouse – mais avait déjà l’air fanée, comme si elle s’épuisait à suivre le rythme de Roger Camden. Ce qu’Ong n’avait pas trop de mal à imaginer. Mme Camden avait les cheveux bruns, les yeux bruns, sa peau avait une teinte brune qui aurait pu être jolie si ses joues avaient eu un rien de couleur. Elle portait un manteau brun, ni à la mode ni bon marché, et des chaussures à l’air vaguement orthopédiques. Ong jeta un coup d’œil à ses notes pour y trouver son nom : Elizabeth. Il aurait pu parier que les gens l’oubliaient souvent.
À côté d’elle, Roger Camden rayonnait de vitalité, homme d’âge mûr dont la tête en forme d’obus ne s’harmonisait guère avec sa coupe de cheveux soignée et son costume italien en soie. Ong n’avait pas besoin de consulter ses notes pour se remémorer des informations au sujet de Camden. Une caricature de la tête en forme d’obus avait été l’illustration principale de l’édition électronique du Wall Street Journal de la veille : Camden avait mené un coup exceptionnel d’investissement en limites croisées d’un atoll de données. Ong ne savait pas très bien ce qu’était « un investissement en limites croisées d’un atoll de données ».
« Une fille », dit Elizabeth Camden. Ong ne s’attendait pas à ce qu’elle parle la première. Sa voix fut une seconde surprise : celle d’une Anglaise de la bonne société. « Blonde. Aux yeux verts. Grande. Mince. »
Ong sourit.
« Les gènes de l’aspect physique sont les plus faciles à obtenir, comme vous le savez déjà, j’en suis sûr. Mais tout ce que nous pouvons faire pour la « minceur », c’est de lui donner une prédisposition génétique en ce sens. La façon dont vous nourrirez l’enfant va naturellement… »
« Oui, oui, dit Roger Camden, c’est évident. Et maintenant de l’intelligence. Une haute intelligence. Et le sens de l’audace.
– Je regrette, Monsieur Camden : les facteurs de la personnalité ne sont pas encore assez bien connus pour permettre une manip…
– C’était juste pour voir », dit Camden, avec un sourire qui, d’après Ong, devait se vouloir enjoué.
Elizabeth Camden ajouta :
« Des aptitudes musicales.
– Encore une fois, Madame Camden, nous ne pouvons garantir qu’une disposition pour la musique.
– C’est bon, dit Camden. L’éventail complet de rectifications de tous les problèmes de santé potentiels liés aux gènes, bien sûr.
– Bien sûr », dit le docteur Ong. Aucun des clients ne parla. Jusque-là, leur liste était plutôt modeste, compte tenu de la fortune de Camden ; il fallait convaincre la plupart des clients de renoncer aux tendances génétiques contradictoires, à la surcharge d’altérations, ou aux espoirs irréalisables. Ong attendit. La tension montait dans la pièce. « Et, dit enfin Camden, aucun besoin de dormir. »
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Sous-estimer les gens n’est jamais un bon calcul. Même une poule peut vous picorer à mort.
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C’est le triomphe ultime, peut-être le seul, des vieillards que nous sommes : on ne peut pas nous obliger à réparer nos erreurs.
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Je découvre que la colère est une partenaire bien plus puissante que la peur. La peur fait trébucher, pousse à la chute ; la colère vous soutient quel que soit le pas que vous choisissez de faire.
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Le premier rêve vient quelques jours plus tard, au petit matin, juste avant mon réveil. Je suis en train de courir à toutes jambes, tellement effrayé que je n’arrive pas à y voir clair. Quelque chose me court après. Je le sens se rapprocher. Je trébuche, me retourne, les bras levés pour me protéger le visage. Je m’entends pousser un grand cri. Et ce qui me saute dessus, c’est…un chat. Un petit chat apprivoisé, qui me lèche le bras en ronronnant tandis que je me recroqueville en hurlant. Je me réveille totalement terrorisé.
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L'esprit voit ce qu'il veut bien voir, mais le corps... Le corps sait. (57)
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La dernière dispute entre Zed et son père concerna les extraterrestres.
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Leurs Q.I. additionnés étaient inférieurs à votre poids. Comment pouvaient-elles être conscientes des risques encourus ?
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Parfois, je peux comprendre les mots. Parfois, je ne les comprends pas.
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Elle le googlisa. Jusqu’à ces deux dernières semaines, il avait été omniprésent sur le Net. Puis, il n'avait plus rien posté sur Facebook ni sur son blog.
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Mais Julie n'écoutait plus. Son bébé venait de pousser son premier cri et ce son-là, joyeux, plein de vie, emplissait le monde entier et ne laissait de place pour rien d'autre.
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