AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Naomi Klein (365)


Or les pays européens normaux en question (caractérisés par de solides filets de sécurité sociale, des protections pour les travailleurs, des syndicats puissants et des services de santé socialisés) sont nés d’un compromis entre le communisme et le capitalisme. Maintenant qu’un tel compromis apparaissait comme superflu, les politiques sociales modératrices étaient victimes d’assauts violents par tout en Europe de l’Ouest comme au Canada, en Australie et aux États-Unis.
Commenter  J’apprécie          20
De tous les obstacles auxquels se heurtait le nouveau gouvernement, le marché se révéla le plus contraignant. D’une certaine façon, c’est là le génie du capitalisme sans entraves : il s’autorenforce. Une fois les pays ouverts aux humeurs caractérielles du marché mondial, tout manquement à l’orthodoxie de l’école de Chicago est aussitôt puni par les traders de New York et de Londres, qui se liguent contre la devise du pays coupable.
Commenter  J’apprécie          20
F. W. De Klerk exigea le maintien en poste de tous les fonctionnaires, même après la passation des pouvoirs ; ceux qui préféraient partir, soutinrent les négociateurs, devaient recevoir de généreuses pensions à vie. (...) Conséquence de la concession ? Le nouveau gouvernement de l’ANC dut assumer le coût de deux fonctions publiques — la sienne et celle du pouvoir blanc destitué. Ainsi, 40 % des sommes que le gouvernement paie chaque année au titre du remboursement de la dette vont à la gigantesque caisse de retraite du pays. La vaste majorité des bénéficiaires sont d’employés de l’apartheid.

En fin de compte, l’Afrique du Sud a fait les frais d’une forme particulièrement retorse de réparations à l’envers : les entreprises appartenant à des Blancs qui ont réalisé d’énormes profits en exploitant le travail des Noirs pendant l’apartheid n’ont pas versé un sou en dédommagement, tandis que les victimes de l’apartheid continuent d’envoyer de généreux chèques de paie à leurs persécuteurs.
Commenter  J’apprécie          20
Tuer le Trump en chacun de nous.
Commenter  J’apprécie          20
Nous avons donc choisi d'élargir la définition traditionnelle de l'emploi vert à tout travail utile et enrichissant pour nos collectivités et qui consomme peu d'énergie fossile. "Soigner des malades, c'est de l'énergie renouvelable. Enseigner, c'est de l'énergie renouvelable", a résumé un participant. Autant de façons de remplacer une économie fondée sur la destruction par une économie fondée sur l'amour.
Commenter  J’apprécie          20
[...] il importe que les politiciens se départissent de leurs avoirs financiers ou qu'ils les placent en fiducie sans droit de regard, parce que posséder des entreprises commerciales actives tout en occupant une fonction gouvernementale ouvre la porte à toutes sortes de conflits d'intérêts et à la possibilité d'exercer une influence de manière détournée. Trump a décidé de passer outre. Sa conseillère de fille aussi.
Commenter  J’apprécie          20
Il faut d'abord aimer pour ensuite protéger et défendre.
Commenter  J’apprécie          20
Une "stratégie du choc" est un ensemble de tactiques brutales qui vise à tirer systématiquement parti du désarroi d'une population à la suite d'un chox collectif - guerres, coups d’État, attaques terroristes, effondrement des marchés, ou catastrophes naturelles - pour faire passer en force des mesures extrémistes en faveur des grandes corporations, mesures souvent qualifiées de "thérapies de choc".
Commenter  J’apprécie          20
En somme, peu importe qui fait le travail concret, la valeur réelle ne réside pas dans la production, mais dans le design, l'innovation et bien sûr, dans le marketing.
Commenter  J’apprécie          20
Il ne s’agit plus de hiérarchiser les problèmes, identité ou économie, race ou genre, et d’en choisir un qui l’emportera sur les autres dans la cage de l’oppression. Mais de comprendre au plus profond comment ces formes d’oppression se recoupent et se renforcent, créant ainsi l’échafaudage complexe qui a permis à un voyou kleptocrate de mettre la main sur le poste de pouvoir le plus important au monde, de la même manière qu’il aurait attrapé une entraîneuse par la taille dans un club de strip-tease.
Commenter  J’apprécie          20
« Le journaliste Matt Taibbi fait remarquer dans Rolling Stone que toute la campagne de Trump est imprégnée du style WWE. Ses querelles soigneusement entretenues avec les autres candidats, c’est du catch tout craché, les surnoms injurieux aussi (« Little Marco » [Petit Marc], « Lyin’ Ted » [Ted le menteur]). Mais plus encore, c’est sa manière de jouer les Monsieur Loyal dans ses meetings, de proférer des slogans insultants sans aucune retenue (« Lock her up ! » [enfermez-la], « Killary » [Hillary la tueuse]) et de canaliser la fureur des foules en direction des scélérats de service : les journalistes et les manifestants. Un non-initié peut sortir ébranlé de ce cirque électoral, sans en avoir compris grand-chose – l’évènement mélange curieusement match de catch et rassemblement de suprémacistes blancs. [...] Sur le ring, les combats sont arrangés, tout le monde le sait. Mais le plaisir n’en est pas moindre. « Que chacun participe à la farce, que les applaudissements et les huées soient partie intégrante du spectacle ne fait qu’accroître la jubilation. L’artifice n’est pas gênant, il est le but du jeu. »

Commenter  J’apprécie          20
Trump a sans doute d’autres raisons de vouloir amplifier la crise. Comme le romancier argentin César Aira l’écrit en 2001, « tout changement n’est jamais qu’un changement du sujet dont on parle ». Trump l’a prouvé, il est un maître du changement de sujet, à en donner le tournis, et tous les moyens sont bons pour y parvenir : des tweets les plus fous aux missiles Tomahawk.
Commenter  J’apprécie          20
En observant l’ascension de Donald Trump, j’ai eu un sentiment étrange. Cet homme ne se contente pas d’appliquer une politique de choc au pays le plus puissant et le mieux armé du monde. Il va plus loin. Dans mes livres, documentaires et enquêtes, j’ai décrit un certain nombre de tendances : le développement de super-marques, le pouvoir croissant des grandes fortunes privées sur le système politique, le néolibéralisme imposé à l’échelle mondiale, qui utilise souvent le racisme et la peur de « l’autre » comme leviers, les effets ravageurs du libre-échange dicté par les grandes corporations et le déni du changement climatique, désormais profondément ancré à droite de l’échiquier politique.
Commenter  J’apprécie          20
... l'obsession de la modération, du juste milieu, de la circonspection, bref, le centrisme. Au fond c'est cet état d'esprit qui domine l'époque actuelle, plus encore chez les progressistes s'intéressant à ces questions que chez les conservateurs, nombreux à nier l'existence même de la crise.
Commenter  J’apprécie          20
Le problème n'aurait peut-être pas été insurmontable s'il s'était présenté à un autre moment de l'histoire. Mais pour notre plus grand malheur à tous, la communauté scientifique a établi son diagnostic décisif à une époque où l'élite des milieux d'affaires jouissaient, depuis les années 1920 d'un pouvoir politique, culturel et intellectuel plus considérable que jamais.
Commenter  J’apprécie          20
De nombreux intellectuels qui réfléchissent à la décroissance et à la justice économique prônent aussi l'instauration d'un revenu minimum garanti pour tous, sans égard au salaire. On admettrait ainsi que le système n'est pas en mesure de fournir un travail à tout le monde et qu'il est contre-productif de contraindre les gens à occuper un emploi ne servant qu'à alimenter la surconsommation.
Commenter  J’apprécie          20
Bien que les enjeux diffèrent, la dépendance de l'économie américaine au travail des esclaves se compare à maints égards à la dépendance à la dépendance actuelle de l'économie mondiale aux combustibles fossiles
Commenter  J’apprécie          20
Un oubli dans ce livre : madame Naomi Klein ne parle que peu du problème de l'eau. Pourtant il faut 13 500 litres d'eau pour produire un seul kilo de viande de bœuf ! contre 590 litres pour 1 kg de blé, 454 litres pour 1 kg de maïs. Or, au fur et à mesure que les pays pauvres accèdent à plus de bien-être et de confort, leurs habitants consomment plus de viande. Qui plus est, l'élevage industriel participe au réchauffement pour 40% de plus que l'ensemble des transports dans le monde! Vous voyez la conclusion : la pénurie d'eau, déjà présente dans de nombreuses régions du globe, va nous contraindre à devenir végétariens. (ou insectivores...)
Commenter  J’apprécie          22
En nous émerveillant devant cette fragile et délicate bille bleue [notre Terre], en nous engageant à venir à son secours, nous endossons le rôle d'un parent protecteur, à mille lieues de la réalité. Ce sont les humains qui sont fragiles et vulnérables, qui vivent sur une Terre puissante et nourricière qui les maintient en vie. Autrement dit, le défi consiste moins à sauver la Terre qu'à nous protéger d'une planète qui, si l'on outrepasse ses limites, peut nous anéantir. Il s'agit là d'une prise de conscience qui devrait orienter toutes nos décisions, en particulier celles qui concernent la géo-ingénierie.
(page 325)
Commenter  J’apprécie          20
Durant les premières décennies de son exploitation, le nouveau moteur ne connaîtra qu ' un succès mitigé. L ' eau, après tout, comporte de nombreux avantages par rapport au charbon. D ' abord, elle ne coûte rien, tandis qu ' il faut constamment renouveler les réserves de charbon. Ensuite, malgré la croyance répandue selon laquelle l ' efficacité de la machine à vapeur surpasse celle de la roue à aubes, elle est plutôt comparable, les grandes turbines hydrauliques produisant beaucoup plus d ' énergie que les installations alimentées au charbon. Les roues à aubes fonctionnent également de façon plus régulière et font défaut moins souvent, à condition évidemment que le débit soit assuré. "L ' industrie britannique du coton n ' a pas remplacé l ' énergie hydraulique par le charbon parce que l ' eau était moins abondante, moins puissante ou meilleure marché que le charbon et la machine à vapeur, écrit le spécialiste suédois Andreas Malm. Au contraire, le charbon a pris le dessus malgré le fait que l ' eau soit plus abondante,au moins aussi ppuissante et bien meilleur marché. "
Tandis que la population des villes britanniques monte en flèche, deux éléments font pencher la balance en faveur de la machine à vapeur. Le premier est la protection qu ' offre cette dernière contre les variations de la nature : contrairement à celle de la turbine hydraulique, l ' efficacité du nouveau moteur à vapeur n ' est pas liée à des facteurs externes. Il peut fonctionner tout le temps, pourvu qu'on l ' alimente en charbon et que rien ne casse. Plus besoin de se soucier du débit de la rivière! Qui plus est, il peut être installé n ' importe où : les propriétaires d ' usines peuvent donc relocaliser leur production dans des villes comme Londres, Manchester ou Lancaster, où les travailleurs sont légion, ce qui permet aux patrons de licencier sans scrupule les fauteurs de trouble et de maintenir la production malgré les grèves.
Commenter  J’apprécie          20



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Naomi Klein (1276)Voir plus

Quiz Voir plus

Qui suis-je ? Les auteurs en A

J'ai écrit Le grand Meaulnes. Je suis mort au Sud de Verdun durant la première guerre mondiale. Qui suis-je ?

Jean Anouilh
Alain-Fournier (de son vrai nom Henri-Alban Fournier)
Guillaume Apollinaire
Marguerite Audoux

7 questions
19 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}