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Critiques de Naomi Novik (843)
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Éducation meurtrière

Étant une grande fan de Déracinée et plus encore de Spinning silver, je ne pouvais passer à côté de cette nouvelle série de Naomi Novik. Je n'avais cependant guère trop d'attentes car j'avais sommes toutes très peu entendu parler de cette série. Au début, comme plusieurs j'ai bien l'impression, j'ai eu de la difficulté à accrocher à ma lecture, mais au bout de deux chapitres je dirais (ces derniers faisant dans la cinquantaine de pages), j'étais réellement embarquée.



J'ai vraiment bien aimé la présentation que l'auteure nous fait de l'école, cette dernière incluant énormément de petits détails, peut-être trop pour certains, mais pour ma part, je me suis régalée. J'ai bien aimé aussi que, pour un set-up d'école de magie, le livre s'éloignait quand même assez des grands exemples du genre (on est assez loin de Harry Potter).



Quant aux personnages, j'ai vraiment bien apprécié le développement du personnage de Galadriel et c'est entre autre d'assister à ce développement qui m'a fait accrocher autant à l'histoire. J'ai bien aimé également ses deux comparses, Liu et celle dont je ne me rapelle pas de l'orthographe du nom. Par contre, bien que je trouve que sa relation avec El est réellement cute et m'a fait sourire à de nombreuses reprises, j'ai trouvé qu'Orion lui manquait cruellement de développement. L'entièreté de sa personnalité semble reposer sur le fait qu'il est un tueur de montres, mais qu'il voudrait que les autres le traité comme un humain normal.



Pour finir, si j'ai bien apprécié le temps que l'auteure prend à mettre en place son monde, j'ai trouvé que l'intrigue au contraire s'en retrouvait négligée. On a en effet pas de réelle intrigue avant quoi, les cent dernières pages ? Et celle-ci semble un peu précipitée. Le livre aurait peut-être profité d'une centaine de pages supplémentaires afin de mieux insérer l'intrigue dans le récit dès le début.



Pour conclure, une belle lecture en général, quoique je ne l'ait pas autant appréciée que les précédentes œuvres de l'auteure, et je vais très certainement me procurer la suite.
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Déracinée

Quand j'ai commencé ce roman, je m'étais fait une idée fort différente de l'histoire que j'allais y trouver. La lecture du résumé m'avait fait imaginer des choses qui, finalement, n'ont pas eu grand chose à voir avec le contenu du roman.



Déracinée est un roman foisonnant, inspiré du folklore slave, qui a par moment des allures de contes. Pour autant, il s'en éloigne tout autant qu'il s'en rapproche, notamment grâce à un worldbuilding dense et très inspiré. L'univers de ce roman m'a particulièrement plu et j'ai trouvé que l'autrice savait créer un monde cohérent et vivant. L'idée d'une entité maléfique incarnée par un bois qui cherche à étendre son influence m'a parue originale et vraiment intéressante à découvrir. Les descriptions sylvestres m'ont enchantée. De plus, j'ai apprécié l'ambiance rustique, champêtre et authentique des petits villages qui parsèment la Polnya. Cela donne une patine toute particulière à ce récit.



L'intrigue est maîtrisée, et on suit avec grand plaisir les péripéties de notre héroïne. Les personnages sont intéressants à suivre, bien caractérisés, et j'ai trouvé que l’histoire se voulait plus profonde qu'elle en avait l'air, avec une conclusion loin de tout manichéisme. J'ai aimé l’évolution du personnage principal, et ce qu'elle devient à la toute fin du roman.



J'ai découvert ce roman en audiobook et je dois dire que la narratrice, Helena Coppejans, a livré une prestation remarquable. C'était un plaisir de l'écouter me raconter cette histoire.



Déracinée m'a tellement séduite, malgré quelques petits défauts mineurs, que je vais me faire un plaisir de découvrir d'autres romans de Naomi Novik !
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Éducation meurtrière

Très bon concept dans un univers dark academia avec une héroïne aussi charmante que pourrait l'être une personne aux pouvoirs phénoménaux destinée à détruire le monde. J'ai beaucoup aimé cette histoire où les alliances et coups bas sanglants sont admis pour survivre. Car il est de notoriété sûre que dans cette école, où il y a beaucoup d'élèves inscrits, très peu auront la chance de sortir diplômés (aka : vivants).

Un très bon moment passé à lire ce roman, et j'ai lu en une traite tellement c'était intéressant, unique et plutôt bien écrit.



Ce que j'ai moins aimé sont les monologues d'explications sur les systèmes d'enclaves, les descriptifs des très nombreux monstres et le fonctionnement complexe de l'école. Mais bon, il s'agit d'un premier tome alors il faut bien que l'auteure pose les bases pour les deux suivants.

Egalement, le titre "Scholomance" me faisait penser à chaque fois à "SchoolRomance". Bref, ça claque pas trop : j'aurais préféré un nom plus accrocheur pour une école de magie aussi dangereuse que cruelle.



Au bout du compte, j'ai quand même beaucoup apprécié cette lecture.



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Déracinée

J'ai beaucoup aimé ce roman que ma sœur m'avait conseillé il y a plusieurs années. Je me suis enfin lancé et je ne regrette pas ma lecture. Ce conte fantasy est étonnant, plein de magie, j'en ai frissonné. La plume de l'auteure ou la traduction m'a un peu perturbé, mais je me suis habitué au style d'écriture, ce qui me donne envie de découvrir d'autres romans de l'auteure.



J'ai adoré l'ambiance, l'atmosphère sombre et magique du roman. L'intrigue et l'univers sont très bien développés, les mystères sur le Bois, les monstres qui y vivent ainsi que le côté royauté de différentes cités m'ont embarqués.

J'ai adoré le début, puis j'ai eu un coup de mou, lorsqu'Agnieszka apprend à contrôler ces pouvoirs, j'ai trouvé certains passages un peu longs. L'intrigue devient vraiment intense lorsqu'elle aide son amie Kasia et surtout lors de la première épopée dans le Bois. Cette partie est incroyable, je ne pouvais plus quitter cette aventure. Le côté politique et territorial qui se développe par la suite m'a beaucoup plu, ce n'est pas juste une histoire de monstres et de forêt hantée.



Le personnage principal, Agnieszka est intéressant, j'ai aimé la suivre dans sa découverte de la magie. Elle est émouvante et devient forte dans la suite de ses péripéties. La relation amicale avec Kasia aurait pu être un peu plus développée. Par contre, j'ai trouvé la romance inutile et pas crédible. Je ne me suis pas attaché au Dragon, il est exécrable avec Agnieszka. Les personnages secondaires comme Malek, Solya et les autres sorciers sont intéressants, mais manquent un peu de développement.



En résumé, un roman que j'ai vraiment apprécié grâce à son univers, son intrigue et ses rebondissements.
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Éducation meurtrière

Une très chouette lecture !



Ayant adoré les deux précédents romans de l'autrice (Déracinée et La fileuse d'argent), j'étais très curieuse de découvrir cette trilogie au résumé intrigant. Et j'ai beaucoup aimé ce premier tome ce premier tome.



Le début est un peu déstabilisant, on est plongé directement dans l'univers original et très riche sans explications qui arrivent au fur et à mesure du récit mais si on est un peu habitué à lire de la fantasy, on n'est pas trop dépaysé et on découvre avec intérêt les rouages de cette école très particulière (qui est un personnage à part entière et qui est loin de ne vouloir que du bien aux pensionnaires) dans laquelle les élèves sortent diplômés s'ils arrivent à survivre à un cursus de trois ans en évitant les différents monstres qui se cachent partout, en apprenant, entre autres choses, des sorts de plus en plus sophistiqués grâce à leur magie, en formant des alliance et à sortir sain et sauf d'une salle infestée de créatures monstrueuses qui ne cherchent qu'à se nourrir lors de la cérémonie de diplôme !



Le récit est fluide et le rythme est plutôt dynamique, il y a un bon équilibre entre rebondissements et explications du fonctionnement de l'univers (types de magie, utilisation des sorts, création de l'école, description des monstres, ...).



J'ai bien aimé les personnages aux caractères complexes, notamment le personnage principal Galadriel, asociale, cynique et acariâtre dont le passé se dévoile petit à petit et que l'on voit évoluer et à qui on s'attache, et j'ai aimé ses interactions avec Orion, qui est considéré comme le héros de l'école et qui est tout son opposé.



J'ai hâte de lire la suite !
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Téméraire, Tome 1 : Les dragons de sa majesté

Naomi Novik, né en 1973, entame en 2006 sa saga des « Dragons de sa majesté » avec TEMERAIRE, nominé au Hugo et lauréat du Locus. La saga, une uchronie de Fantasy historique, comptera au final 9 tomes.

L’intrigue suit Will Laurence, un Anglais capitaine de navire au tout début du XIXème siècle. Il s’empare d’un navire français et découvre un œuf de dragon qui éclot. Laurence est, dès lors, obligé de s’occuper du petit dragon, baptisé Téméraire, et de s’enrôler dans « l’aviation » britannique afin de combattre les forces de Napoléon.

Sur le papier, ce roman semble terriblement prometteur : une aventure historique et maritime revisitée sous l’angle d’une uchronie durant les guerres napoléoniennes avec des combats entre, non pas des aéroplanes, mais des dragons. Le début du livre parait d’ailleurs répondre aux promesses avec des personnages relativement intéressants et un univers riche. Hélas, comme (trop) souvent dans la Fantasy, tout traine rapidement en longueur. Nous avons droit à la romance contrariée et au long entrainement du dragon à « l’école militaire » des « aviateurs ».

La relation entre le héros et le dragon occupe une large part du bouquin. Un dragon qui, par ailleurs, semble à la fois très intelligent et d’une naïveté confondante. La révélation finale, sans doute too much, nous apprend en outre qu’il n’est pas un dragon « rare » mais carrément un « céleste », soit le plus rare et le meilleur dragon possible. Bon, mais sinon nous avons droit à des combats épiques à dos de dragons avec les cieux qui s’enflamment et tout et tout ? Pas vraiment. Quelques batailles interviennent à la fin du roman mais rien de véritablement formidable.

TEMERAIRE apparait donc comme une occasion manquée : le potentiel d’une flamboyante uchronie teintée de fantasy historique et d’une touche de romance impossible est là mais le résultat se montre, au final, assez terne. Le relatif cliffhanger final avec la révélation concernant Téméraire donne envie de continuer la saga mais la perspective de devoir s’enfiler huit tomes supplémentaires décourage les bonnes volontés.

TEMERAIRE n’est pas un mauvais roman malgré son côté « introductif » et ses longueurs. Le style est plutôt agréable et la plume est suffisamment vive pour ne pas susciter l’ennui. Mais il n’est pas non plus suffisamment emballant pour continuer une aventure qui promet beaucoup mais, hélas, délivre très peu. Bref, un roman sympa, potable, vaguement divertissant mais surtout décevant.


Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Déracinée

Quel plaisir ce livre ! Je me suis immergé dans l’histoire avec délectation. J’aime beaucoup les livres qui créent un univers, des villes, des cultures. Ici, le monde est crédible, les personnages secondaires sont attachants et notre héroïne a une personnalité forte. Je remercie Florencem qui avait mentionné ce livre dans une critique. Belle découverte.
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Déracinée

Une fois n’est pas coutume, je me suis laissée convaincre par l’étalage des prix...



Après tout, nous sommes humains. Si les membres du jury ont vu le génie là où il m’a échappé, tant pis pour moi. Je ne suis qu’une humble lectrice pourvue d’une sensibilité propre et d’une opinion strictement subjective.



J’ai un goût prononcé (très prononcé) pour les rythmes soutenus, qui me harponnent et ne me laissent aucun répit. Par contraste donc, je déteste la contemplation, les longues et belles descriptions, mises en bouche et background qui m’indiffère comme du premier biberon du roi, où l’action est mise sous pause durant de loooooonnnngs paragraphes (voire plus, pour les plus sadiques) ou de loooooonnnnnngs chapitres… Comme dans Déracinée.



200 pages avant d’enfin plonger dans le récit et m’intéresser au sort de ces braves gens. C’est long.

Et la suite ne va pas perdre son flegme descriptif. Pour ceux qui s’en languissent, vous serez ravis.



Je ne le recommanderais pas non plus pour les férus de romance… quoi que.

Ce n’est pas le coup de foudre, mais on peut creuser et trouver du charme dans la relation maître/apprentie du Dragon et Agnieska…

La magie offre une intimité qui dépasse le flirte, les étapes classiques d’une relation où on apprend à se connaître. À partir du moment où Sarkan/le Dragon accepte de descendre de son piédestal et qu’elle s’affirme dans cette magie différente de celle des manuels, leur pouvoir fusionnent, s’harmonisent… Ils cessent alors d’être des concurrents et deviennent complémentaires.

Il y a bien une part de romantisme dans une union où deux magies s’unissent pour n’en former qu’une… (Mais ne vous attendez pas à des envolées de tendresse et de mots doux).



C’est un récit bien plus fantasy que romantique à mon sens. Je vous aurais prévenu…



Allez d’accord, même si je trouve que les scènes d’action sont tirées en longueur et que cela en retire le dynamisme que je chéris tant, je reconnais qu’elle a trouvé les mots justes dans sa description des scènes de guerre. La cruauté, la folie, la violence sont dénoncées avec beaucoup de force. Ces scènes ne m’ont pas laissé indifférentes.



J’ai plus apprécié la fin que le début… C’est déjà ça.

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Éducation meurtrière

L’idée de départ est tout simplement géniale. Cette école franchement pas fréquentable, antithèse de tout ce que l’on imagine comme lieu d’enseignement, est absolument réjouissante. El, totalement asociale, qui semble toujours dévorée de colère, est aussi un personnage assez inhabituel, et assez fun. Enfin, Orion a l’air d’être lui aussi complètement « cintré », mais reste, à ce stade, franchement mystérieux, et l’on voit bien – sans spoiler – que l’on n’en a pas terminé avec ce personnage.



On peut même lire cette histoire au 2e, voire au 3e degré, et y voir une métaphore de nos sociétés occidentales, privilégiées, et qui ne laissent que des miettes aux autres pays, au risque de voir ces derniers venir, comme le décrit la citation choisie en entrée de cette chronique, à leur tour demander leur part du gâteau.



Pourtant, il y a pour moi un petit bémol. Alors, attention, ça se lit bien, très bien même, et cela ne remet pas en question l’idée de départ. Mais, tout au long de ma lecture, il y a un petit truc qui me retient de m’extasier totalement. Et j’ai du mal à définir de quoi il s’agit exactement. J’ai tout de même deux pistes. La première, c’est que, dans ce premier tome, on a vraiment tout à découvrir de cet univers, et que l’on ne se sent pas très accompagné. C’est peut-être, précisément, pour jouer sur l’effet de surprise, mais le choc est tout de même brutal. La seconde, c’est que le style m’a paru un peu… plat. Je ne sais pas comment le décrire autrement. Certaines descriptions m’auraient semblé mériter plus de vie, plus de chair. Oui, par moment, j’ai eu l’impression que le récit était un peu désincarné.



Cela étant dit, et ce qui montre bien, tout de même, que c’est la satisfaction et le plaisir qui l’ont emporté, j’ai hâte de voir si le deuxième tome corrigera ce petit bémol. C’est donc une bonne lecture et une histoire prenante dont je vous parlais ici ! Et vous, oserez-vous franchir les portes de la Scholomance ?
Lien : https://ogrimoire.com/2022/1..
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Promotion funeste

Ce deuxième tome répond à une partie des questions que le premier laissait un peu en suspens, ou, pour le dire autrement, on a l’impression, avec ce deuxième tome, d’accéder plus complètement à cet univers complexe que l’auteure nous décrit.



Cela soulève, du coup, une autre question : pourquoi ne pas avoir – parce que, en refermant ce deuxième tome, on se prend à considérer que l’on aurait bien passé encore deux autres tomes dans cette drôle d’école -, comme dans Harry Potter, suivi toute la scolarité ? Le premier tome nous a décrit la troisième année, ici la quatrième et dernière : nous aurions peut-être eu plus de faciliter à entrer dans ce drôle d’univers, franchement déstabilisant, en le découvrant avec les yeux des protagonistes lorsqu’eux-mêmes y faisaient leurs premiers pas.



D’une certaine façon, la progression du personnage de El aurait été plus simple à suivre, peut-être. En tout cas, vous aurez noté, au passage, que je suis en train de regretter de ne pas avoir un ou deux autres tomes, ce qui vous donne déjà un indice sur mon souhait de continuer à découvrir cet univers…



En effet, au début du premier tome, El semble très solitaire, mais, au long du premier tome, se découvre des affinités avec certains de ses coreligionnaires. Et, dans ce deuxième tome, d’un coup son champ de vision n’englobe plus seulement ses quelques « amis » (je mets amis entre guillemets, au sens de la Scholomance : ce sont souvent d’abord des alliés de circonstance), mais, plus largement toute la promo, et même tous les élèves de l’école. Du coup on a l’impression que cette transformation est menée au pas de charge, et j’avoue que cette évolution psychologique m’a, par moments, parue presque précipitée.



Cette série reste amusante, l’idée de départ avec cette école incroyable est vraiment bien trouvée. Pourtant, j’ai toujours cette impression que l’auteure n’a pas mené le truc jusqu’au bout, il y a toujours un temps faible dans chacun des tomes… Là, en plus, le moment le plus haletant est dans les deux premières pages, et elle nous laisse avec une énorme interrogation à la fin de ce deuxième opus… Alors, à quand le tome 3 ?



Quoi qu’il en soit, si vous décidez de nous rejoindre à la Scholomance, prenez des réserves de mana, révisez vos sorts et préparez-vous à affronter des malés par paquets de douze… Car, comme le dit l’auteure, la Scholomance n’est « Pas le meilleur coin de savane pour un zèbre solitaire » (je reprends ce morceau de la citation parce que j’ai adoré cette phrase)…
Lien : https://ogrimoire.com/2023/0..
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La Fileuse d'argent

J’ai noté plusieurs points positifs à cette lecture. En premier lieu la présence du judaïsme dans un roman de fantasy, une religion qui attire la méfiance dans ce monde comme dans le notre. J’étais d’ailleurs même très étonnée que l’autrice mette en scène ses personnages juifs gravitant autant dans le milieu de la banque et de la finance alors que c’est un des stéréotypes récurrents.



L’intrigue, quoiqu’un peu lente à se mettre en place est agréable à suivre. Il y’a des ressors parfois un peu rapide, sinon qui arrive un peu comme un cheveu sur la soupe. L’ambiance inspirée des mondes slaves avait un goût de nouveauté et de découverte agréable, et les quêtes émancipatrices des trois héroïnes plaisantes à suivre, leur évolution.



L’alternance des points de vue ne m’a pas toujours convaincue, certaines scènes auraient gagné à être racontées par l’une des trois protagonistes.

Par contre j’ai vraiment trouvé la fin précipitée, même si j’aime les happy ending. [spoiler] Les épousailles entre le Staryk et Miryem n’ont aucun sens, aucune romance n’est développée à aucun moment dans l’histoire et s’ils finissent par s’allier par la fin ce n’est pas pour lui que Miryem s’engage pour sauver le Royaume de l’hiver mais pour celles et ceux dont elle est proche restés là bas. [/spoiler]
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Déracinée

Déracinée, c'est mon roman doudou par excellence. J'y trouve tout ce dont j'ai besoin pour passer un bon moment et m'installer dans une lecture confortable. Je prends plaisir à le relire régulièrement.



On y trouve ce qu'il faut de magie, une héroïne - Agnieszka - imparfaite mais réellement douée une fois qu'elle se fait confiance et suit son instinct, un bois maléfique, un sorcier austère pas si méchant et un royaume à sauver.



L'autrice nous plonge dans un monde où la nature se fait tantôt nourricière tantôt menaçante mais toujours centrale. Tout est affaire de terre et de la manière dont on lui appartient, du lien qui nous unie à elle et de la force de se lien.
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Déracinée

Déracinée est un merveilleux conte inspiré des légendes d'Europe de l'est, dans lequel la magie tire ses forces de la nature environnante. J'ai été happée dès les premières pages, avide de découvrir les mystères de ce monde singulier.

La relation entre Agnieszka et le Dragon m'a beaucoup plu, entre les terribles maladresses de l'apprentie sorcière et l'exaspération teintée de sarcasme du magicien (qui n'ont pas été sans me rappeler Ophelie et Thorn dans la Passe-miroir). La romance ne prend d'ailleurs pas du tout le pas sur l'intrigue et reste au second plan.

Le word building est intéressant, l'autrice parvient à nous immerger dans son univers et à attiser la peur du lecteur sans tartiner des pages et des pages de description. Une part de mystère perdure jusqu'à la fin, si bien qu'on a du mal à lâcher ce livre.

L'action s'enchaîne, et on ne s'ennuie jamais. L'héroïne est attachante, bien que parfois un peu niaise. Les personnages secondaires savent prendre leur place et la tenir jusqu'au bout.

Même si la fin a pu me laisser légèrement perplexe et dubitative, j'y ai vu une belle ode à la nature, et à ce qu'elle peut faire à l'homme lorsqu'il ne l'a respecte pas.

En résumé, un très bon moment de lecture, bien cosy en ces journées d'hiver...

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Déracinée

J’ai découvert la plume de Naomi Novik en mai 2021 avec La fileuse d’argent que j’avais reçu en SP dans le cadre de mon partenariat J'ai Lu et j’étais totalement tombée sous son charme, même si son style très narratif et les chapitres très longs ne sont pas habituellement ma tasse de thé J’avais rapidement fait l’acquisition de son autre roman Déracinée que je viens tout juste de lire en audiobook.



Nous sommes à nouveau dans une espèce de conte, tout comme La fileuse d’argent. Pour les protéger des forces maléfiques du Bois, les habitants d'un village peuvent compter sur le Dragon, un puissant mage. Mais en échange, ils doivent lui fournir une jeune fille qui le servira pendant dix ans. L'heure du prochain choix approche et Agnieszka est persuadée que le Dragon optera pour Kasia, belle, gracieuse et courageuse, tout ce qu'elle n'est pas. Mais Agnieszka se trompe...



J’ai retrouvé dans ce roman tout ce que j’avais aimé : la magnifique plume narrative et descriptive, même si ici il y a un peu plus de dialogues. Comme je le présentais, cette plume se prête formidablement à l’audiobook, dont la lectrice est parfaite ! J’ai vraiment eu le sentiment d’être assise au coin du feu pendant que l’on me narrait ce conte.



L’univers de cette Fantasy adulte est d’inspiration slave et il est superbement et poétiquement construit. J’ai beaucoup aimé les personnages, notamment celui d’Agnieszka et du Dragon mais Kasia m’a également beaucoup émue. Niveau émotions, j’avoue en avoir un tout petit moins ressenties qu’à ma lecture de La fileuse d’argent mais cela reste une très bonne lecture qui offre à coup sûr de l’évasion ! La romance est un poil plus présente mais elle demeure cohérente avec l’intrigue.



Cette lecture me confirme le don indéniable de conteuse de Naomi Novik que je continuerai sans aucun doute de découvrir !

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La Fileuse d'argent

Une belle lecture après la déception du denier livre en date. On est transporté dans le froid, avec une héroïne pas comme les autres qui se bat à sa manière et avec intelligence. N'hésitez pas à lire ce roman, surtout en hiver ! Bonne lecture au coin du feu!
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La Fileuse d'argent

Que voilà un joli conte hivernal à consonance russe ! Décidément, ce genre de littérature devient de plus en plus présent dans les rayonnages, j'aime ! Je trouve cet imaginaire véritablement dépaysant et agréable.



En bref, vous avez ici un petit récit sympathique au rythme enlevé. L'écriture est au point de vue interne et alterne entre différents personnages dont les histoires s'entremêlent. La multiplicité des points de vue est bien gérée et très appréciée. L'histoire et l'univers restent relativement simples et les événements s’enchaînent sans difficulté. C'est fluide, frais... Parfait pour la saison !



Mon billet s'arrêtera là car, quand j'aime, j'ai rarement beaucoup de choses à souligner. Je vous laisserai donc avec un conseil : lisez !
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Éducation meurtrière

Un kiff intégral.

Ça aurait pu n'être qu'un divertissement hyper malin et maîtrisé de bout en bout, mais ce roman se paie en plus le luxe de m'avoir offert un des personnages de fiction auquel je me suis incroyablement attaché et identifié.

C'est audacieux et très tranché dans ses ambitions de divertissement, et ça fait parfaitement le taff, pour peu qu'on y soit réceptif.

Je le suis, et pas qu'un peu.
Lien : https://syndromequickson.com..
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Déracinée



Ce livre a été marquant et je pense qu'il me restera longtemps en tête. Ce n'est pas un coup de cœur bien que je l'ai adoré. Je pense qu'il aurait fallu que je m'attache un peu plus aux personnages pour ça. Néanmoins c'est un livre assez impressionnant autant dans son écriture, sa construction. Notamment pour la richesse de son univers et son originalité. Ça a un côté conte, sorcière, créatures, enchanteur dans sa tour et forêt maléfique tout en étant un roman sombre, violent, épique qui joue à la fois sur les codes de la fantasy médiéval et politique.

C'est dense, long sans jamais être trop lent, mais on prend le temps d'approfondir l'histoire.

Pourtant c'est son originalité qui m'a plu, la magie instaurée, la relation entre les deux protagonistes. Ça se sent et ça se voit que c'est une fantasy adulte.

C'est un roman abouti avec un rythme déconcertant au milieu et plus intense vers sa fin. Avec le recul je pense que tout est maîtrisé d'une main de maître.

Ça m'a fait le même effet que les contes de mon enfance : la fascination mêlée à quelque chose d'un peu effrayant et cruel.

Je recommande ce roman !

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La Fileuse d'argent

Avec l'arrivée de l'hiver, il était temps de se plonger dans un roman qui met cette saison à l'honneur. Il y a quelques années, j'avais adoré Déracinée de Naomi Novik, auteure que j'ai découverte avec la saga Téméraire qui reste une de mes préférées à ce jour. Quand était sortie La Fileuse d'Argent en format poche, je m'étais laissée séduire sans hésitation, avant de laisser le roman dans ma PAL quelques années. La raison se trouve notamment dans la lecture de la Trilogie d'une Nuit d'Hiver de Katherine Arden, qui avait été un véritable coup de coeur. J'avais craint de trop faire la comparaison et de ne pas pouvoir apprécier la Fileuse d'Argent à sa juste valeur.



Presque deux ans plus tard, il était temps de me lancer. Et je dois dire que l'attente a été plutôt bénéfique, car j'ai passé un très bon moment de lecture. L'histoire nous emporte dans un pays imaginaire inspiré des mythes et de l'histoire slaves, où l'on retrouve des structures familières comme la présence d'un tsar, de boïars ou d'éléments culturels provenant des pays de l'Est de l'Europe. Cela reste plutôt dépaysant, car ce n'est pas la mythologie la plus traitée en fantasy. Et bien entendu, tout cela se fait en hiver, un hiver qui s'éternise et vient mettre en péril le printemps et l'été.



Nous ne sommes certes pas dans le Trône de Fer avec l'hiver de Westeros qui peut durer plusieurs années. La raison de cet hiver bien long est plutôt à chercher du côté féérique et surnaturel. On suit ici principalement trois femmes : Myriam, fille d'un prêteur juif trop bon pour son travail, Irina, fille d'un duc mais trop quelconque pour espérer faire un mariage à la hauteur des ambitions de son père, et Wanda, simple et forte fille de paysan battue et maltraitée par son père. D'autres personnages seront mis en avant et suivis le temps de paragraphes ou de chapitres, comme le tsar, le jeune frère de Wanda dénommé Stepon, ou encore la vieille nourrice d'Irina. Les trois jeunes femmes qui sont les personnages centraux du roman vont rapidement voir leurs vies et leurs histoire s'entremêler, jusqu'à tendre ensemble vers leur but final, qui sera de terrasser un démon. Outre cette créature malfaisante, des créatures folkloriques mystérieuses et liées à l'hiver, les Staryk, vont avoir elles aussi un rôle très important à jouer.



Cette histoire aux allures de conte d'hiver m'a vraiment emportée sans mal, et j'ai passé un très bon moment. Les personnages sont attachants et très bien développés, et je ne saurais dire laquelle des trois jeunes femmes a ma préférence, car toutes ont leur particularité et leur profil bien distinct, qui les rend toutes attachantes. Même le tsar, présenté comme étant un personnage détestable, parvient petit à petit à susciter l'empathie. Au bout du compte, ce qui m'a empêchée de noter un peu plus généreusement ce roman, ce sont les quelques longueurs qui parsèment un peu l'intrigue. Rien d'insurmontable ni même de désagréable, mais quand je vois le final... On en redemande !



Si vous cherchez une lecture agréable pour vous mettre dans une ambiance hivernale, et que vous appréciez les contes sur fond d'ambiance slave, foncez !
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Déracinée

Le Dragon, grand mage, protège les villages des alentours de la ménace venant de la forêt, mais sa protection à un prix : une jeune femme doit vivre avec lui pendant 10ans. Agniezka fait partie de la sélection de cette année, mais elle est persuadée de ne pas être choisi face à sa meilleure amie qui a toutes les qualités apparemment demandées. Mais la menace rôde et se renforce, il va falloir réagir vite...



Gros coup de coeur pour ce roman que j'ai dévoré ! 💚💚

L'héroïne qui de première abord est certes un peu cliché en étant la jeune femme maladroite, qui se débrouille et traine dans la forêt, est finalement assez cool et ses réactions plutôt sympa.

La magie est omniprésente dans le roman, ce qui fait mon bonheur : potions, formules magiques, grimoires, l'ensemble des éléments clés sont présents juste comme il faut ! J'ai adoré la construction du lore et l'ambiance générale de l'histoire, on visualise très bien les décors et les différentes aventures que traverse Agniezka.

Un des éléments que j'ai beaucoup apprécié aussi c'est que la romance est en fond, mais n'est pas principal dans l'aventure et les quêtes au cours de l'histoire. Ça devient un aspect sympa pour l'histoire sans prendre le pas sur l'action ce qui fluidifie beaucoup la lecture et donne le côté pageturner du roman !

Je vais me plonger avec plaisir dans d'autres romans de l'auteur ! 📚

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