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Critiques de Naomi Ragen (26)
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Les soeurs Weiss

L'histoire nous entraîne dans le quartier de Williamsburg à Brooklyn, dans les années 50.

Un quartier juif hassidique ultra-orthodoxe haut en couleur mais avec des règles très strictes.

Une famille nombreuse avec deux jeunes soeurs, Pearl et Rose qui vont avoir des destins très différents. Pearl va rester dans le schéma traditionnel tandis que Rose va prendre son indépendance et mener une brillante carrière de photographe. Son départ la veille de son mariage va causer un grand scandale dans la communauté.

Bien plus tard, en 2011, le destin va rassembler la fille de Rose, Hannah et la fille de Pearl, Rivka.

Un très beau livre qui nous fait découvrir un monde fermé mais qui mène une existence avec des valeurs fortes et une vie communautaire très intense.

Beaucoup d'authenticité dans ce livre. L'auteur nous fait partager son vécu et nous donne un tableau très émouvant de ces jeunes femmes en prise avec leur destin.
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Les soeurs Weiss

Rose et Pearl sont sœurs et membres d une famille juive orthodoxe de Brooklyn.

Pearl se conformera aux traditions ancestrales alors que Rose, son aînée de trois ans, enfant rebelle, s'opposera à un mariage arrangé , revendiquant son droit à la liberté et à l'accomplissement de ses projets personnels.

Dans le milieu ultra conservateur et rigide de leur famille et proches, le moindre écart comme consulter un magazine de photos de mode ou raccourcir une jupe de quelques centimètres, est considéré comme une transgression impardonnable.

Le lien fort qui existait entre les deux sœurs dans leur enfance, va se distendre de plus en plus. Cette distance qui s'allonge avec le temps est la plus émouvante partie de leur histoire

Si l'auteure précise que son récit est une œuvre de fiction, il reflète cependant des réalités bien concrètes pour

ceux qui se maintiennent encore dans ce monde figé.



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Sotah

Sotah avec un sous-titre, Soupçon d'adultère, la traduction en français du titre, roman de Naomi RAGEN est un authentique chef d'oeuvre. Outre l'histoire des personnages de fiction qui à eux seuls comblent bien des attentes du lecteur, cette oeuvre est surtout une véritable peinture sociologique de la communauté harédie à Jérusalem, courant ultra orthodoxe du judaïsme. Pour un non averti, c'est un choc. Pour ma part, j'étais loin d'imaginer qu'aujourd'hui de telles contraintes décrites par l'auteur sans concession mais avec respect, tolérance et dignité puissent encore exister. Le plus étrange est que ces dictâts qui rythment les jours, semaines et les années puissent être un facteur de bonheur et d'épanouissement et que leurs absences soient un manque au point d'être une source de mal-être. Cependant dans cette communauté régie par une quantité de règles qui nous semblent contraignantes, véritables obstacles à la liberté, des minorités-ultra encore plus ultra que ces ultra-orthodoxes se comportent comme une milice et pertrubent une apparente harmonie et imposent des sanctions. Cette oeuvre nous donne à vivre tout le panel des émotions de la stupeur, à la compassion et au bonheur partagé avec ces personnages. Un livre à conserver sans doute à relire, un cadeau à offrir sans risque ni réserve et en outre pour ma part une invitation à lire d'autres oeuvres de cet auteur.
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Sotah

Magnifique.



Tout en finesse en émotions, en rebondissements...

Bien qu'on n'échappe à aucun cliché sur le thème, les communautés juives orthodoxes de Jerusalem, les mariages arrangés, les conflits entres communautés, les Juifs américains libéraux...

On passe un très bon moment de lecture... On est happée par cette fresque romanesque, par ces trois destins, ces trois histoires de jeunes filles juives orthodoxes, dont les vies prennent des chemins très différents.

La première Dina, l'aînée de la famille, suivra la voie classique, le chemin tout tracé, un "bon mariage arrangé", une vie sans histoire, une vie de femme docile et soumise. Des grossesses à répétions...la vie d'une mère de famille orthodoxe. Elle n'en est pas moins heureuse, elle accepte son sort, et arrive a aimer son mari. Elle sera de bons conseil pour ses soeurs, un soutien.



la petite troisième Haya-Léa tombera amoureuse du fils du poissonnier. C'est la rebelle de la famille, qui rêve d'un mariage d'amour et non d'un mariage de raison. Sauf que son mariage avec ce dernier est compromis par des clivages de communautés. Aucun marieur, aucune famille n'accepteront cette union. Alors ils vont s'aimer en secret...



Enfin Dvora, la cadette, est la plus douce, la plus jolie. Or, le destin semble se compliquer pour elle, depuis que ses fiançailles ont été rompus, car la mère de son fiancé a jugé que sa famille n'était ps assez argentée pour son fils. Depuis ce jour elle devient résignée et taciturne. Lorsqu'elle semble avoir trouvé un peu de bonheur en se mariant avec le très amoureux et tendre Yéhouda, elle sera dénoncée pour adultère, et la seconde partie du livre nous conduit dans son chemin personnel, sa rédemption...



C'est un voyage au coeur d'un monde trés fermé, celui des communautés juives orthodoxes de Jérusalem. L'auteur qui connait bien ce milieu nous présente avec beaucoup de justesse et de sensibilité ces histoires de jeunes filles religieuses et trés chastes et de mariages plus ou moins arrangés.

Sans jamais tomber dans la caricature ou la mièvrerie on est complètement pris dans leurs histoires d'amour touchantes et non moins torturées. Beaucoup d'émotion, des personnages trés attachants alors que l'auteur nous montre leurs faiblesses, leurs failles.

Au final c'est beau, c'est spirituel, c'est psychologique, c'est parfois amusant, souvent triste, sans jamais tomber dans le larmoyant.



En bref un livre magique, trés bien écrit avec un style trés poétique. Lorsqu'on le termine, un seul regret celui d'avoir déjà quitté Dina, Haya-Léa et Dvora.
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Fille de Jephté

C'est à travers le destin de Batsheva, fille d'Abraham Ha-Lévi, dernier survivant d'une dynastie de rabbins hassidiques, que l'auteur va nous faire découvrir la communauté juive orthodoxe de Jérusalem

Mariée à un brillant étudiant du Talmud afin de perpétrer la mission spirituelle de sa famille, elle va abandonner sa vie d'enfant choyée pour s'établir à Jérusalem avec cet homme qu'elle connaît à peine.

Coutumes, rituels, croyances, bien que Batsheva est été éduquée dans le respect de la tradition , elle va se retrouver dans un monde à mille années lumière du sien et dans lequel ,elle a du mal a trouver sa place.

C'est un roman qui traite de violences conjugales et pas que physiques, Isaac manipule les règles et rituels religieux et les utilise donc à sa manière pour modeler sa femme.

Ses rêves de jeune fille et sa croyance en l'amour dans un couple vont exploser au fil des pages. Bethseva a 18 ans et n'a vécu qu'un dans un ghetto doré. Par amour ses parents, dans la foi d'un Dieu quelle pense juste et miséricordieux elle va supporter l'intolérable.

Et comme toute femme battue , finir par croire que c'est elle "la mauvaise " et mériter son sort Jusqu'à ce qu'elle...

ce qu'elle supportait à son endroit ne soit pas tolérable pour son enfant. Ainsi pour lui elle va reprendre sa vie en main

l'auteur maitrise bien son sujet, elle nous promène donc de rituels en rituels,de pratiques..

Et je dois avouer que j'ai très apprécié d'en apprendre davantage.

je connais un peu ce milieu, mais juste les grandes règles, alimentaires : manger kascher (je connaissais toutefois celle à propos du lait et de la viande) , les grandes fêtes, le fait que les femmes doivent porter le voile.

j'ai des connaissances juives dans mon entourage ,et, ma fille travaille dans une petite entreprise famille dans la qu'elle la pratique religieuse n'est pas si drastique (enfin certains oui : micro ondes différents, pour ne pas mélanger les aliments avec ceux des goys) Elle a assisté aux bar-mitvas des garçons,s'est rendue à la synagogue.

le me suis toujours demandé ce que voulais dire juif orthodoxe, hassinique, maintenant je sais. Toute la première partie du roman est un peu consacré à nous décrire ce milieu , nous permettre de nous en imprégner pour mieux comprendre ,les limites et les règles qui maintiennent Bethesva comme en esclavage. Comment son monde est anéantie par le pouvoir de la religion, comment elle se meurt tous les jours un peu plus.

On peut même penser que l'auteur dénigre se croyances et bien non tout au contraire , c'est ce que nous allons découvrir au fil des pages et surtout dans la deuxième partie.

la renaissance de Bethseva , une jeune femme qui ne sait plus qui elle est un temps, ce quelle veut être à qui elle veut plaire et qui elle veut satisfaire, une lutte quotidienne.

Une chose est sure Bethseva et juive et elle croit plus que jamais en son Dieu. C'est la que j'ai trouvé l'auteure fabuleuse, elle ne remet pas en cause la religion comme responsable des excès et des maltraitances, mais l' interprétation qu'en a le bel érudit et d'autres et ce dans la vrai vie. C'est ce qu'elle dénonce à travers ce roman

Fille de Jepthé fait reference à un passage biblique ,Bethseva descendante des Ha-Levi est donc offerte en sacrifice à Dieu.

j'imagine que la fin du roman , très romanesque , est très certainement la partie la plus fictive de cette histoire. L'apparition de David et sa propre histoire est très belle et offre cette si belle fin. Une fin qui ne pouvait être que telle qu'elle pour une romance.

Pour finir, et oui enfin, je dirais que c'est coup de cœur, Une très belle histoire entre Dieu et l' homme et quelle importance qu'il soit Juif, Chrétien ou autre, c'est juste que si on est tant soi peu croyant, ce roman sublime la foi en quelque chose de grand et que c'est l’interprétation qui est nuisible.

j'ai également apprécié le style de l'auteur, ses références religieuses et son petit lexique pour tous les petits mots yiddish ou hébreu.

Je me suis prise d'affection pour Bethseva, Liz et Gita, les femmes de cette histoire. J'ai détesté Isaac,son horible mère ,j'en ai voulu à Abraham le père pour ce sacrifice et a la mère de Bethsveva pour sa passivité.

Aucun des personnages en fait ne pas laissée indifférente J'ai compris Comment Bethseva s'est laissée violentée par son mari sans rien tenter ( pour avoir moi même essayer d'en convaincre certaines de fuir ces même situations, et oui mon métier veut çà aussi) et qu'ici comme ailleurs la religion n'a rien à voir.

la fin est peut etre assez romance t
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Le Silence de Tamar

Je viens de finir ce livre emprunté à la bibliothèque, du pur bonheur ! Un roman de questionnement sur la religion, la place de la femme, l'independance, mais bien racontée, autour d'une belle histoire et avec douceur.
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Le Fantôme de Dona Gracia Mendes

Ayant lu et beaucoup apprécié Le Silence de Tamar j'ai en toute confiance attaqué Le Fantôme de Doña...

Le sujet était ma foi (!) très intéressant, l'expulsion des juifs d'Espagne en 1492, le Portugal, les marannes et leur destin tragique, la fuite et l'exode

Las, la quête des deux sœurs, de nos jours, à la recherche des manuscrits perdus est digne du meilleur des Harlequin et ne m'a pas touché plus que cela

Quant à la description des familles juives d'aujourd'hui elle est digne de Point de Vues, Images du Monde.

Bref personnages très stéréotypés et "enrobage" très eau de rose

Dommage
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Sotah

Un livre qui fait du bien. Parce qu'il surprend, parce qu'il emporte, parce qu'il cueille le lecteur intello et ricanant à qui on ne la fait pas.

Au delà des traditions juives orthodoxes que l'on croit savoir sclérosantes (comme on croit savoir Proust ennuyeux à mourir ou Guillaume Gallienne hommosexuel...), on découvre des êtres humains aux relations riches, chaleureuses et bouleversantes. De vraies gens, avec de vrais sentiments, de vrais doutes et de réelles colères. Et surtout de vrais choix, réfléchis, assumés et structurants.

Une lecture qui fait bouger les lignes...un comble!
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Le Silence de Tamar

Voilà un livre lu il y a une dizaine d'années et auquel je repense en regardant la série Téhéran et son héroïne Tamar

Un livre d'une grande violence, tant physique que psychologique

La place de la femme dans les sociétés juives orthodoxes, comment dire ...

Pas meilleure que dans les autres orthodoxies sans doute

Mais écoutons Tamar elle a beaucoup à nous dire

Ou regardons Unorthodox
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Le Silence de Tamar

Superbe.

Je n'ai pas lu les autres livres de Naomi Ragen (mais je pense bien le faire à présent) et bien qu'il s'agisse d'une trilogie, on peut tout à fait apprécier ce livre seul.

Extrêmement intéressant, à la fois sur la vie des juifs orthodoxes de New York au fil des années, 1950, 1970 ... et sur les réflexions, l'évolution de ces 3 filles.

Un beau livre sur l'amitié aussi, et sur la tolérance.

Un vrai coup de coeur pour moi.
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Fille de Jephté

Nourrie au biberon de littérature juive, je n'ai pas pu résister à la quatrième de couverture de ce roman.



Une jeune juive orthodoxe américaine, belle, riche, épouse, à la demande de son père un étudiant israélien particulièrement brillant, promettant de devenir un grand érudit. Ainsi, elle permettra à la dynastie des Ha Lévy (dynastie de sages estimés, mais décimés pendant la Shoah), dont elle est la dernière héritière, de ne pas s'éteindre, et à son père d'accomplir son devoir en poursuivant l'histoire familiale.



Elle se trouve déracinée dans un monde diamétralement opposé au sien, d'une austérité mortifère, et avec un mari qui, incapable de la comprendre tant leurs repères sont différents, la malmène, puis la maltraite, trouvant rapidement une satisfaction malsaine dans le fait de l'avilir.



J'ai trouvé cette partie vraiment intéressante. Elle m'a parlée, on va dire. Je trouve que les mécanismes d'entrée dans la violence sont plutôt bien décrits (et l'auteur explique en prologue qu'on ne parlait pas de la violence conjugale dans les milieux juifs orthodoxes avant qu'elle ne le fasse, qu'on lui en avait tenu rigueur, mais que, depuis, les choses évoluaient doucement). Et puis on suit le personnage principal dans sa descente aux enfers, on sent en elle une force de vie incroyable, on a envie d'y croire... Et la première partie (le roman en comporte deux) prend fin, de façon brutale.



J'ai trouvé la seconde partie bien décevante. Les "défauts" de la première partie (supportables au début) y sont accentués.



Les personnages, surtout les "bons" sont trop beaux, trop dans les clichés de beauté (la juive aux cheveux noirs noirs et aux yeux étonnamment clairs, l'irlandaise rousse volcanique...), on a l'impression de lire du Danielle Steel ou du Mary Higgins Clark dès que l'auteur en décrit un. Déjà, ça me dérange.



L'héroïne est trop parfaite, et, lorsqu'on cherche à la dévergonder un peu, pour complexifier le personnage, je suppose, ce n'est pas très crédible, pas cohérent avec ce qu'on en connaît. (sans compter qu'elle vit toujours dans un luxe inouï même quand elle est censée ne plus rien avoir, hum hum... Dans les livres aussi, j'aime les histoires de vrais gens).



Et dernier détail : il y a deux gros rebondissements dans l'histoire et... j'ai vu venir les deux: le premier parce que je l'espérais très fort et le deuxième... parce que c'était le seul moyen d'arranger la situation, aussi improbable soit-il.



Bref, j'ai lu ce livre avec plaisir au début, j'y ai retrouvé ce dépaysement qui me touche toujours et... il a le mérite d'exister. Mais il y a quelques "mais" tout de même ! C'est un premier roman de cet auteur, je tenterai peut-être un autre dans quelques temps.
Lien : http://rongeursdebibli.canal..
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Les soeurs Weiss

Rose et Pearl Weiss connaissent une enfance heureuse, dans une famille juive ultra-orthodoxe de Brooklyn où la loi ancestrale est respectée scrupuleusement et où l'avenir des enfants est tout tracé... Pearl continuera sur la voie de la tradition. Rose, en fréquentant une camarade de classe d'un milieu moins strict que le sien, découvrira un monde inconnu et se passionnera pour la photographie. Elle devra faire des choix lourds de conséquences.



J'ai beaucoup beaucoup aimé cette histoire. On y retrouve toutes les traditions juives, que je découvre pour certaines. En 2 ème partie j'aurai voulu suivre l'histoire de rose mais on l'a retrouve plus loin dans le livre. J'adore



❤❤❤
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Les soeurs Weiss

Un début très fort, prenant et passionnant sur cette communauté ashkénaze hassidique ultra-orthodoxe de Williamsburg à Brooklyn, dans les années 50.

Communauté certes extrêmement attachante, avec des valeurs qui leur ont permis de survivre, de conserver leurs traditions et leur foi mais au prix d'une obéissance sans faille et d'une observance stricte des règles.

Tout manquement est vécu comme une trahison et une honte pour la famille.

En 2010, j'ai pu aller dans ce quartier de Williamsburg où le temps semble toujours s'être arrêté.

On peut encore en voir parfois quelques représentants rue des Rosiers à Paris. Je ne parle pas des serveurs séfarades de "l'As du Falafel", mais des hommes en noir portant le Shtraïmel, ce chapeau à large bord, les Tsitsit, la barbe et qui proposent aux juifs de porter les Téfilines.

Nous suivons le destin de deux soeurs dans la famille Weiss, Rose et Pearl.

Rose découvre la photographie, mais il est inimaginable qu'elle suive des cours d'apprentissage, encore moins qu'elle envisage d'en faire un métier.

Son avenir est tout tracé, se marier avec un étudiant talmudique qui se consacrera aux textes sacrés, autant d'enfants que celui dont le nom ne peut être prononcé lui en donnera et subvenir aux besoins de la famille, mais certainement pas en tant que photographe !

Avenir que Rose refuse et elle devra en assumer les conséquences.

Quant à Pearl, la désertion de sa soeur lui a fermé la porte des meilleurs partis, mais elle s'est marié selon les règles.

Rivka une de ses filles semble suivre le même chemin que sa tante (Oy Vaï...)

Quarante ans plus tard, les deux soeurs se retrouvent dans des conditions assez dramatiques...

Il est dommage que la seconde partie du roman, quoique toujours intéressante ne soit pas au niveau de ce que laissait espérer le début. Plus faible, car plus confuse et Rivka a une personnalité que j'ai trouvée moins attachante.

Enfin, ces petites critiques sont toutes relatives car ce roman est à lire absolument.

Je me suis référée avec intérêt au glossaire yiddish en fin de volume.

D'autres auteurs m'ont aussi passionnée sur ce sujet.

Entre autres : Isaac Bashevis Singer (La famille Moskat, Shosha), Edgar Hilsenrath (Le nazi et le barbier), David Grossmann (Vie et destin), Chaïm Potok (L'élu), Etgar Keret (7 ans de bonheur)
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Les soeurs Weiss

Deux sœurs, Rose et Pearl Weiss, sont élevées dans une famille juive ultra-orthodoxe dans laquelle les traditions religieuses sont incontestablement respectées. Les écarts aux règles ancestrales ne sont pas acceptés.

Deux destins vont alors se dessiner lorsque Rose se prendra de passion pour la photographie. Les deux sœurs vont suivre des chemins différents.

Ce livre très bien écrit se lit facilement. Il permet de comprendre la condition des femmes mais aussi des hommes sous le poids d'une religion pratiquée à l'extrême.

Très bon moment de lecture.
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Sotah

« Sotah » désigne la femme coupable d’adultère en hebreu. Naomi Ragen nous plonge au cœur d’une famille juive orthodoxe de Jérusalem. La famille Reich compte 8 enfants dont 3 filles, en âge de se marier et de quitter le foyer. L’ainée Dvora suivra la voie classique du « bon » mariage, celui arrangé avec un homme d’étude rabbinique. Les grossesses à répétition rythmeront sa vie d’épouse docile et de mère de famille orthodoxe. La troisième, Haya-Lea tombera amoureuse d’un poissonnier, juif Hassidim. Elle rêve d’un mariage d’amour mais dans cet univers très strict, une telle union est-elle possible? Enfin, Dina, la cadette, la plus jolie et timide, épousera un homme taciturne mais amant. Elle sera dénoncée par la brigade des mœurs qui la soupçonne d’adultère avec son voisin, un homme marié. Elle sera forcée de s’exiler. Pourra-t-elle se pardonner d’avoir été tentée? A-t-elle réellement était coupable d’adultère ? C’est un roman à la fois passionnant, sur le quotidien de ces familles orthodoxes et sur une société fermée, mais aussi émouvant, sur l’amour familial, la foi et la force de caractère. Un chef d’œuvre qu’il faut découvrir, lire et relire. Un véritable coup de cœur absolu ❤️
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Fille de Jephté

Dans les récits bibliques et mythologiques, il arrive que les pères veuillent sacrifier leur enfant. Pour montrer combien il respectait Dieu, Abraham n’a pas hésité à placer son fils Isaac sur l’autel ; Agamemnon, pour calmer la colère d’Artémis et obtenir des vents favorables qui le mèneraient à Troie, immola Iphigénie. Dans le Livre des Juges, Jephté a promis à Dieu une offrande contre la victoire :



« quiconque sortira des portes de ma maison à ma rencontre,

lorsque je reviendrai victorieux de chez les Ammonites,

sera pour le Seigneur, et je l'offrirai en holocauste.»



Et la première personne à venir à sa rencontre au retour de la guerre, c’est… sa fille ! Jephté doit tenir la parole donnée et l’offrir à Dieu.



Fille de Jephtéest le titre du deuxième roman de l’américano-israélienne Naomi Ragen, paru en 2010, et il fait référence à cet épisode biblique : Abraham Ha-Lévi est le dernier représentant d’une illustre dynastie de rabbins hassidiques. Il n’a pas d’autre descendance que sa fille Batsheva (Bethsabée, « fille d’un serment »), toute sa famille ayant péri durant la Shoah. Batsheva est une très belle jeune fille, qui reçoit en Californie une éducation religieuse stricte, mais avec un père aimant qui lui laisse découvrir l’art par la visite des musées ou lui permet de lire des livres qui seraient totalement prohibés dans le milieu orthodoxe juif. Elle aime particulièrement D.H. Lawrence, connu pour son Amant de Lady Chatterley, et s’identifie à Anna Karénine.



Batsheva rêve d’amour. Lorsque son père décide de la marier à Isaac Meyer Harshen, le plus prometteur des étudiants de Jérusalem, Batsheva se dit que cet élégant et grand jeune homme saura sans doute satisfaire ses désirs amoureux. Elle ne peut qu’avoir confiance en son père s’il lui a choisi cet époux.



Le mariage a lieu à Jérusalem, où la riche héritière Batsheva va vivre avec son mari dans une superbe maison offerte par son père. Mais, dès le soir des noces, Batsheva voit que quelque chose ne va pas : Isaac ne semble pas pressé d’accomplir son devoir conjugal et, quand il la rejoint enfin au lit, l’étreinte lui laisse une très étrange impression...



(...)
Lien : http://salon-litteraire.lint..
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Sotah

Un livre aux trois quarts passionnants : une mine sur le milieu juif orthodoxe, un portrait de famille très réussi, des personnages attachants... Puis dans les dernières pages, il faut que ça vire à la soupe américaine. Dommage!
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Les soeurs Weiss

Bonjour les lecteurs ..



Voici un roman passionnant qui m'a permis de découvrir cette auteure militante des droits des femmes.



L'histoire débute dans les années 50.

Rose et Pearl sont les deux filles d'une famille juive ultra-orthodoxe.

A 16 ans, Rose va rencontrer une camarade de Lycée, Michelle, issue d'une famille juive beaucoup plus modérée.

La vie dans cette famille est beaucoup plus souple, peu d'interdits, plus d'ouverture d'esprit.

Le papa de Michelle est photographe et prêtera à Rose un livre de Doisneau.

Sa passion pour la photographie est enclenchée.

Tandis que Pearl suivra la voie de la tradition, Rose éprise de liberté s'enfuira ...

Nous les retrouvons 40 ans plus tard quand la fille de Rose ouvre la porte à la fille de Pearl qui a quitté, à son tour, le domicile familial

A vous de découvrir la suite ....



Une religion .. deux monde .. celui des ultras et celui des modérés.

Tout les oppose , tradition à l'extrême avec ses dérives d'un côté et modernité de l'autre.

Peut-on vraiment s'affranchir de notre éducation sans être bourré de remords, de culpabilité

Comment trouver sa liberté ? le juste milieu pour vivre de façon épanouie ?



Ce livre se dévore.

J'ai compris les remises en question de Rose qui pensait s'être affranchie de toutes les contraintes religieuses.

J'ai parfois eu envie de secouer Pearl et sa ferveur indestructible ...



Naomi Ragen ne prend jamais parti pour l'un ou l'autre choix des deux sœurs .. elle essaye juste de nous faire comprendre leurs différences de perceptions ... une religion, 2 ressentis
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Sotah

SOTAH, Naomi RAGEN, Ed. Yodéan 2009



SYNOPSIS : les 3 soeurs Reich habitent Mea Shearim, le quartier juif ultra-orthodoxe de Jérusalem. Leur adhésion sincère au moindre des commandements de la loi et de la coutume les préserve de toute déviances. Pourtant leur vie bascule lorsque la brigade des moeurs accuse l'une d'entre elles d'adultère, et la contraint à s'exiler à New York. le changement de vie brutal va la foudroyer.



J'AI BEAUCOUP AIME CE LIVRE très intéressant et bien documenté. L'auteur juive orthodoxe, sait de quoi elle traite. Il n'y a pas de jugement. Cette communauté qui vit hors de son époque exalte des valeurs très fortes de solidarité, d'entraide et de dévouement. le choc culturel avec l'Amérique, pays des libertés, est évidement brutal. Pourtant, l'héroïne sait en tirer une vraie leçon de vie ; la liberté signifie beauté, créativité mais aussi laideur et violence. En tous choix éducatif il y a une contrepartie. Que choisira-t-elle ?

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Le Serment

Le meurtre des innocents est une chose horrible. Naomi Ragen le dit très bien. Elle essaie d'expliquer, plus ou moins objectivement, la situation inextricable dans laquelle se trouve son pays, Israël. Elle montre la douleur des Israéliens pris dans la tenaille des terroristes et de l'opinion publique internationale. Elle utilise largement l'histoire de la Shoah. Et finalement, même si nous ne pouvons que compatir avec ceux qui souffrent aussi injustement depuis si longtemps, même si c'est très bien écrit,les arguments utilisés ont été si souvent entendus, que venant d'elle, ils perdent un peu de leur efficacité, et ressemblent à de la propagande.
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