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Critiques de Nathacha Appanah (1035)
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Blue Bay Palace

A l'ile Maurice,une jeune fille modeste de blue bay tombe amoureuse d'un riche garçon de Mahébourg et apprend brusquement qu'il se marie sans qu'elle n'en ait éré prévenue....;;
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Blue Bay Palace

Un livre très honnête qui nous dévoile l'envers du décor d'une île où se côtoient palaces luxueux et misère des habitants. C'est dans ce cadre paradoxal qu'on découvre l'histoire d'amour violente et la frustration d'une jeune femme à laquelle on ne peut s'empêcher de s'attacher.
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Blue Bay Palace

l'ile Maurice, Maya a16 ans, et tombe amoureuse du fils riche du patron de l'hôtel Dave, où travaille son père. Grande différence sociale car l'ile est pauvre mais ils sont amoureux.

difficile d'en raconter plus sans dévoiler cette histoire, simple, brève mais remarquablement intense. Nous sommes très loin des romances sur une île. Car les beautés des paysages portent de sombres abîmes.

Le style est toujours limpide mais très travaillé et porte à merveille les odeurs d'épices, de lourdeur de pluie, de pauvreté et de violence. Une gifle.

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Blue Bay Palace

Une belle jeune fille, Maya, 19 ans, vit à Blue Bay, un petit village de l'île Maurice. Travaillant dans un hôtel de luxe, elle en rencontre le tout jeune patron, Dave. Un coup de foudre qui semble réciproque mais elle est pauvre, lui est riche, et le poids des traditions est encore très lourd ...

Un roman court mais très puissant, empreint de la violence des sentiments.

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Blue Bay Palace

Blue Bay Palace est le second livre de Natacha Appanah. Il nous entraîne dans l'île Maurice, terre volcanique dont est originaire l'auteure.



La voix d'une femme se fait entendre, celle de Maya, dix-neuf ans. Fille unique d'un couple issu des plus basses castes d'Inde, elle rêve de voyages et d'ascension sociale. Hors de question pour elle de trimer comme son père et sa communauté au Blue Bay Palace, hôtel de luxe pour touristes fortunés en quête d'exotisme. Nous ne sommes pas là dans un paysage de carte postale, mais bien dans les arrière-boutiques les plus humbles de l'île. Impensable également pour Maya de mener la vie de sa mère, en rupture avec sa famille et enfermée dans les automatismes domestiques.



Tout comme les autres romans de Natacha Appanah, Blue Bay Palace dépeint de façon très fine mouvements et sentiments de l'âme tourmentée. L'écriture nerveuse et la concision de l'œuvre (à peine une centaine de pages) miment l'urgence dans laquelle se trouve Maya, celle de retrouver son amant, celle de mettre fin à son désespoir.




Lien : http://los-demas.blogspot.co..
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Blue Bay Palace

Thème central du livre est l'amour impossible entre deux amants de castes différentes.

L'histoire des personnages se mélange à celle du pays dans une exploration à la fois de l'âme humaine et de la langue.

Maya, signifie "illusion" en hindi, elle vit dans le quartier pauvre de Blue Bay, village côtier au sud-est de Maurice.

Sa vie sera bouleversée par la rencontre avec Dave, ils sont complètement opposés. Leur rencontre se fera au palace où elle travail. Dave doit se marier avec une femme de sa caste et quand Maya l'apprend dans un journal elle est complètement révolté, elle se sentira trahi et ira chez Dave en cachette. Elle étouffe sur son île et le désir de partir ailleurs est très bien ressenti par l'auteur. "fuir ces murs, ce village, ce pays où les horizons se resserrent, cette mer-prison, ces chemins tortueux, ce manque d'air, cette absence d'espace". Maya est un personnage très attachant.

À la lecture du livre je me suis demandée si ce n'était pas un peu Nathacha Appanah-Mouriquand (Maya), car elle a quitté l'île Maurice pour la France ? Livre magnifique violant, brûlant comme le soleil de l'île Maurice, court roman attachant et très beau. Il m'a complètement ensorcelée.
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Blue Bay Palace

« L’Afrique – qui fit – refit- et qui fera. » Michel LEIRIS



Les premiers livres publiés dans cette collection bénéficiaient d’une présentation de Jean Noël Schifano directeur de la collection. J’en extrait deux phrases emblématiques « Nous parions, ici, sur les Africains d’Afrique et d’ailleurs, de langue française et de toute langue écrite, parlée et sans doute pas écrite encore, nous parions sur l’écriture des continents noirs pour dégeler l’esprit romanesque et la langue française du nouveau siècle. Nous parions sur les fétiches en papier qui prennent le relais de fétiches en bois. ». Le frontispice des premières parutions a disparu mais l’orientation éditoriale demeure.



C’est après avoir lu de nombreux auteurs, africains, antillais, publiés dans cette collection (et chez d’autres éditeurs), que j’ai souhaité, dans une note aux dimensions modestes, faire partager des plaisirs de lecture et peut-être vous entraîner dans ces espaces si proches et si peu connus. En ces temps d’éphémères, je choisis de puiser dans les premiers ouvrages publiés.



Laissez vous guider par les titres et leurs résonances, passez la porte des jaquettes tachées et entrez dans ces continents, vous y trouverez des écrivain-e-s passionné-e-s et passionnants.



Vous avez peur de l’inconnu, vous chercher des repères, pourquoi ne pas commencer par les deux livres de Boniface MONGO MBOUSSA « Désirs d’Afrique » et « L’indocilité » qui présentent un large panorama d’auteurs, odeurs classiques, fragrances modernes, ténèbres rwandaises, flamboyances congolaises, diaspora et casques coloniaux.



L’écriture des un-e-s vous enchantera, celle d’autres vous fera rire, leurs rêves vous sembleront proches et d’autres si lointain. Contes, récits épiques, aventures, livres accrochés à la vie.



Quelques idées, pour vous mettre l’eau à la bouche, espérances de lectures à venir.



Plongez vous dans la langue savoureuse de Abdourahman WABERI « Transit » qui de Roissy à Djibouti évoque la guerre et l’exil ou « Rift, routes, rails » variations au passé et au présent sur les déserts, les océans et les mythes. Choisissez la langue brutale de la martiniquaise Fabienne KANOR qui dans « D’eaux douces » raconte l’aliénation d’une femme au prise avec les questions identitaires.



Peut-être serez vous attiré par le titre « Ma grand-mère bantoue et mes ancêtres les Gaulois » de Henri LOPES qui revient sur le mouvement de la négritude et s’interroge sur la création, la francophonie, le métissage à l’heure de la globalisation .



Choisissez l’un des romans de Ananda DEVI, originaire de l’île Maurice, par exemple « Soupir » et son premier paragraphe « La terre est enflée comme une langue qui n’a pas bu depuis longtemps. Le sable coule aux pores. Les horizons et les regards sont scellés. Au dessus de nous, le ciel semble ouvert. Mais il n’y a rien d’ouvert, ici. Nous sommes nés enfermés. »



Suivez la quête d’amour de Maya, héroïne de Nathacha APPANAH-MOURIQUAND.



Vous n’aimez pas le foot, que cela ne vous rebute pas d’entrer dans « La divine colère » du camerounais Eugène EBODE, pour y partager sa critique de la compétition et des passions « transformant les stades en crachoir et en cratère de tous les exutoires ».



Que dire de « L’ivrogne dans la brousse » du nigérian Amos TUTUOLA, qui fait figure d’ancêtre de ces littératures. La traduction de Raymond QUENEAU est un régal.



Allez à « Lisahohé » capitale imaginaire mais si réelle du togolais Théo ANANISSAH pour suivre et vous perdre dans une enquête où le narrateur même ne semble pas si innocent.



Rejoignez la tendresse de la gabonaise Justine MINTSA dans « L’histoire d’Awu » à moins que vous ne vouliez suivre le chemin du journaliste qui vous entraînera sur les traces de Lidia do Carmo Ferrerira poétesse dans « La saison des fous » de l’angolais José Eduardo AGUALUSA.



Mais peut-être serez vous plus sensible à la confrontation entre modernité et privilèges ancestraux dans « La révolte du Komo » du malien Aly DIALLO, au récit du congolais Mambou Aimée GNALI et son « Beto na beto, le poids de la tribu » ou au destin de l’aveugle Doumé dans le roman « Le cri que tu pousses ne réveillera personne » du camerounais Gaston-Paul EFFA .



Admirez le portrait dressé de l’île Maurice par Amal SEWTOHUL dans « Histoire d’Ashok et d’autres personnages de moindre importance », ou parcourez l’effacement de la société traditionnelle dans le système colonial de Donato NDONGO dans « Les ténèbres de ta mémoire ».



Je ne veux ni vous lasser si substituer mes propres découvertes à vos possibles lectures.



J’ai gardé pour la fin la mosaïque de Sylvie KANDE « Lagon, Lagunes » et la petite postface si belle de Edouard GLISSANT qui se termine par cette invitation « Je voulais seulement, à cette place, partager avec vous l’insondable et l’imprévisible. Écrire est une divination. Lire ce qui fut écrit, c’est déchiffrer l’énigme. »
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Blue Bay Palace

Une histoire d'amour qui se passe à l'île Maurice et qui finit mal. Deux jeunes gens résolument entrés dans la société moderne. Un pays où se lisent les traces du passé lointain. Un livre écrit en français par une auteure née là-bas, dans une langue à la fois économe et capable de traduire la déroute explosée d'un coeur de jeune fille.

Je cherche ici donner QUELQUES REPÈRES pour mieux situer les personnages dans leur environnement.

Lieu : l'île Maurice, dans l'Océan indien à l'est de l'île de la Réunion.

Généralités : l'île fait partie à la fois du Commonweath et de la Francophonie. On y parle le créole mauricien, le français et l'anglais. La population y est d'origine multiple avec une forte représentation indienne et chinoise (descendants des "engagés" lorsque l'emploi d'esclaves devient interdit).

Histoire : l'île Maurice est indépendante depuis 1968 ; auparavant colonie anglaise ; auparavant colonie française (1715 à 1810) ; les premiers colons, hollandais, arrivent en 1598 dans une île inhabitée.

Economie : l'île Maurice a réussi à devenir l'une des économies les plus prospères et compétitives en Afrique, alors qu'elle était pauvre et essentiellement agricole au moment de son indépendance.

Personnages principaux : jeunes, bien formés, et pourtant...

Bonne lecture.

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Rentrée littéraire 2016 - Natacha Appanah publie Tropique de la violence. Le roman évoque les Comores et Mayotte. Au coeur de notre actualité. J'attends impatiemment de le lire.

Plus sur l'auteur : Île en île, http://ile-en-ile.org/appanah/
Lien : https://www.facebook.com/tra..
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Blue Bay Palace

Un agréable moment de lecture avec ce court roman, un des premiers, de Nathacha Appanah. Ce n'est sûrement pas son meilleur, mais il a déjà quelques belles qualités.



Le fond de l'histoire est finalement assez classique voire banal. Nous sommes sur la côte est de l'île Maurice, très fréquentée par les touristes étrangers. Maya, 19 ans à peine, née d'une famille pauvre de Blue Bay, tombe follement amoureuse de Dave, jeune homme de famille aisée de Mahébourg, la ville riche distante de quelques kilomètres. Entre eux, c'est le coup de foudre, la passion des âmes, des coeurs et des corps, Maya est subjuguée par les sensations nées de ce premier amour.

Mais la différence de classe sociale est un problème sur cette île encore imprégnée de l'influence indienne avec son système des castes.

Maya va en faire les frais, lorsqu'elle découvre stupéfaite que son amour vient de se marier, bien qu'il dise en être malheureux. Folle de jalousie, elle a la haine de la salope (elle ne la nomme pas autrement) qui lui a volé son chéri et projette de se venger. D'abord, elle va reprendre une liaison journalière, cette fois clandestine, avec Dave...

Pourtant, rien ne sera jamais plus comme avant, quelque chose est cassé, dans cette chambre d'hôtel où ils se retrouvent Maya se perd dans un puits sans fond d'amour mécanique et bestial, où la tendresse n'est plus qu'une sensation lointaine d'un passé heureux.

Alors Maya ira au bout de sa logique furieuse pour accomplir son funeste dessein.



Le thème n'est pas d'une originalité extraordinaire, et on pourrait presque avoir du mal à saisir comment une fille accédant à peine à l'âge adulte devient barrée à ce point de son roméo au point de commettre l'irréparable...Notre héroïne est bien naïve. Mais elle est aussi délurée, déterminée, avide d'expériences, de liberté, de vie, et on sent que l'auteur aime son personnage féminin, emblématique de son île natale. Car l'île Maurice est le sujet principal, finalement. Nathacha Appanah la dépeint comme saturée de chaleur et de couleurs, les plantes et fleurs sont très présentes, avec les fameux flamboyants en vedette. On sent comme un regret quant à l'invasion touristique, mais aussi une lucidité, car ils font vivre ce petit bout de terre lointaine et tout le monde en profite plus ou moins.

Il y a surtout deux mondes bien distincts, ceux des riches propriétaires d'hôtels et autres commerçants, et ceux des pauvres petits ouvriers et pêcheurs, qui finalement les servent. le mélange est difficile, les histoires d'amour interdites et périlleuses dans un système où les mariages sont encore souvent arrangés.



Un roman de bonne tenue qui donne envie d'approfondir l'univers généreux et chaleureux, mais aussi pervers et violent, de Nathacha Appanah.

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Blue Bay Palace

Blue Bay Palace. Ce titre n'est pas anodin. C'est le lieu où se rencontrent Maya et Dave. Maya est employée dans cet hôtel de luxe et lui est le fils du patron. Tout semble les séparer mais ils s'unissent malgré leur différence de caste. Il lui apparaît comme un soleil, une promesse dorée. Ce qu'elle aime chez lui, c'est cette caste à laquelle elle n'appartiendra jamais et lui aime en elle cette liberté en tant que pauvre, d'échapper au poids de l'héritage familial. Tout bascule quand une femme s'interpose, future épouse de Dave qui appartient elle aussi au monde privilégié des plus riches. Tous ses espoirs d'une vie meilleure s'effondrent car cette femme lui a tout pris. Alors c'est à son tour de tout lui prendre. Maya représente ce cri déchirant de la jalousie et du désespoir amoureux. Bouleversante, elle agit avec son corps, son esprit, son âme jusqu'à voir rouge... Il est alors trop tard.
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Blue Bay Palace

Elle est née là, à Bleu Bay, village au bord de mer, de cette mer spécifiquement bleue. Elle a dix neuf ans, fille unique d'un couple modeste, son père travaille à l’hôtel Le Paradis.



C'est l'histoire idyllique d'un amour entre elle et un jeune homme Dave, soit dit en passant chef de son papa.. Elle a seize ans quand elle le rencontre pour la première fois et ne cesse, de ce jour, de penser à lui.



Seulement de cette chance qui lui sourit joyeusement, son amour avec un homme de haut rang, son travail à l’hôtel Le Paradis, elle pense qu'un jour elle "aurait le retour de bâton" car elle ne comprend pas pourquoi la vie lui offre tout ce bonheur alors que ces amies galèrent.



Et c'est ainsi qu'un matin elle découvre que celui qu'elle désire le plus au monde, vient de se marier avec une autre femme, une femme de son rang, un mariage arrangé par ses parents.



Tout se déchire violemment en elle et elle ne sera plus jamais la jeune fille insouciante et aimante. Son corps s'empoisonne de haine.



Jusqu’où peut-t-elle aller pour essayer de guérir cette blessure qui saigne à vif dans son cœur et tout son corps ?



Une histoire d'amour dans tout ce qu'elle a de plus violent, d'ailleurs peut on appeler cela de l'amour ? L'auteure souligne la souffrance extrême de l'être humain quand il est dépossédé de ce qui le tenait en vie, en amour, en liberté.



Depuis la lecture du tout dernier roman : Le ciel par-dessus le toit de Nathacha Appanah, je poursuis la découverte incessante de cette plume que je trouve magnifique mais aussi très violente.
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Blue Bay Palace

Ce court roman débute par de belles descriptions de Blue Bay, l’une des pointes de l’île Maurice où habite la narratrice, Maya, prénom signifiant illusion.

L’illusion de bonheur, il est question de ça, car la pauvreté des autochtones se dresse en miroir des hôtels paradisiaques pour touristes. C’est une manne d’emplois mais aussi une prison dorée laissant l’espoir d’une vie d’ailleurs, des envies de départ face aux perspectives bouchées, d’impossibles rêves à moins que…

Il y a le poids des diktats culturels aussi, réelle pression sociale dont celle de la stérilité. Ce « risque » met au ban sa mère de la famille maternelle en raison d’une incapacité à enfanter et marque celle-ci de stigmates, la rendant dépressive et résignée.

Son père fait face à sa manière mais il faut faire vivre la famille et est embauché comme beaucoup au village pour servir le secteur touristique.

Maya trouve une place de standardiste et c’est la rencontre avec Dave, le fils d’un riche gérant d’hôtel issus d’une grande famille de propriétaire, symbole de la fracture sociale, des divisions par castes historiques.

Il y a d’abord l’amour inconditionnel, merveilleux et insouciant et le rythme du roman est paisible, presque en suspens. Mais la trahison, le retour des traditions impliquant l’union entre individus de même rang social rattrape Maya. Dave se mari alors même qu’il fait miroiter à celle-ci le bonheur d’une vie meilleure.

Elle passe d’aimante à amante sauvage. L’amour disparait mais pas le désir. Une colère sourde gronde dans l’esprit de Maya. Elle se retrouve à tenter une résilience inadaptée où voyeurisme, abandon de l’innocente jeunesse, deuil impossible s’immiscent insidieusement.

Jalousie, regrets, violence psychologiques prennent le pas dans le récit et le paradis s’éteint à mesure que les rêves s’effacent au profit d’une aliénation mentale, d’une folie grandissante.

La mort rôde sous toutes ses formes dans ce paradis perdu.

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Blue Bay Palace

Petit bijou sec et incisif ! Nathacha Appanah écrit sans fioritures, va droit au but, les mots sont posés, pesés pour que l'émotion gagne vite et fort. J'a-do-re !

Maya est d'une caste inférieure, elle a 18 ans et vit avec ses parents à Blue Bay. Sur la rive en face, Dave, bratmane de Mahebourg est le directeur des restaurants du Palace Paradis, hôtel de luxe pour touristes béats. Ces deux là se rencontrent en plein soleil et s'aiment furieusement dans un hôtel de passe. Maya découvre son corps, sa jouissance et sa douleur. Et puis Dave se retrouve affublé d'une femme, mariage arrangé par ses parents. Maya le découvre en lisant le journal et elle sombre jusqu'à commettre l'irréparable.

Quelle langue pour décrire les affres de l'amour, son envie et son impuissance et surtout sa folie !
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Blue Bay Palace

J'avais été subjuguée par le style d'Appenah dans "Rien ne t'appartient" et "Le ciel par dessus le toit", aussi j'avais l'envie de me plonger dans ses premiers romans par curiosité, pour comprendre l'évolution du style.

J'ai donc trouvé ce que je cherchais : un manque de maturité dans celui-ci, avec une histoire somme toute banale, celle de Maya qui tombe amoureuse de Dave, mais celui-ci est d'une caste de riches alors qu'elle est pauvre et les parents de celui-ci l'uniront à une fille de son rang. Amour blessé donc, amour trahi, Maya tombera dans une forme de dépression sévère et ne sera pas capable de couper les ponts avec son amoureux, ce qui la conduira progressivement à la folie. On sent les prémices de ce que sera Nathacha Appenah, avec cette "portance" des personnages, leur attachement et leur empathie, la violence sous-jacente, la descente aux enfers qui sera bien mieux exploitée plus tard dans les romans précédemment cités.

L'auteur prend comme décor celui qu'elle connaît, celui de son enfance, l'île Maurice. "Blue Bay Palace" semble être son 2ème roman, je vais donc maintenant aller lire le tout premier, "Les rochers de poudre d'or" ;-)
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Blue Bay Palace

«Au début, il y a le pays. Un bout de terre à la surface irrégulière, aux contours incertains. Ici la rondeur d’une femme enceinte, là la cambrure d’une jeune fille, plus loin l’aridité d’une vieille. C’est un pays né du crachat brûlant d’un volcan et dont le profil a été dessiné par les tempêtes et le soleil cardinal.»



C'est ici qu'est née Maya entre "la semaine de rêve à six mille euros, la solitude sans prix d'une plage en milieu de semaine et le kilo de lentilles noires à trois centimes d'euro qui doit tenir toute la semaine."

Blue Bay, une route la traverse et la divise : à gauche de belles résidences, à droite des cabanes en tôle rouillée.

A gauche les riches et vue sur l'océan, à droite les pauvres et vue sur rien du tout ou sur leurs semblables.

Cette île incarne toutes les contradictions : le tourisme de luxe et la misère.

Maya et ses rêves d'enfant : partir de son pays, quitter sa famille ... Et puis, le lendemain de ses seize ans elle rencontre Dave. L'opposition de deux milieux : Maya hindoue de caste insignifiante et Dave fils d'un grand entrepreneur richissime.

Une histoire "d'amour fou" mais aussi d'amour impossible car c'est bien connu "selon que l'on naisse riche et puissant ou pauvre et misérable .....

Et ce sera une tragédie !

Ce livre nous parle aussi de la violence, de la douleur jusqu'à la déraison. "La douleur c'est ne plus penser à autre chose"

Etre sous emprise !



Une écriture sobre parfois teintée de poésie et de finesse,

des descriptions magnifiques de cette île m'ont permis d'apprécier cette lecture. J'ai aimé découvrir cette terre inconnue, cette civilisation divisée en castes, et ses inégalités ...

Mon regret, une histoire d'amour trop cliché qui ne m'a pas vraiment émue !



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En attendant demain

un très joli roman d'amour et de tristesse mais qui jamais ne nous lasse. Anita et Adam ont tout pour être heureux mais Anita s'ennuie... jusqu'au jour ou arrive Adèle qui va s'occuper de leur fille Laura et se confier à Anita sur le drame terrible qu'elle a vécu. Un beau texte très émouvant.
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En attendant demain

C'est subtil et diablement mené.
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En attendant demain

Superbe histoire d'emprise, En attendant demain s'inscrit dans un ­quotidien matériel très précis, tout en ­lévitant hors du temps, par la grâce d'une écriture affûtée, au plus près des terreurs enfouies.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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En attendant demain

Deux parties dans ce roman

au début Adam et Anita se rencontrent,ils sont jeunes ,ils sont certains d'avoir un grand destin à vivre,elle en tant qu'écrivain, lui pense vivre de sa peinture....

Ils se marient ,s'installent et deviennent parents.

Le quotidien va avoir raison de leurs grands projets ....jusqu'à la rencontre avec Adèle,Adèle qui porte en elle un secret et une énorme blessure...

Une histoire qui n'est pas la leur et pourtant elle se remet à écrire, lui retrouve l'inspiration....

Cette auteure sait parler des sentiments et des émotions avec beaucoup de sensibilité.







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En attendant demain

grosse déception à la découverte de ce roman : l'histoire de ce trio est assez banale mais surtout l'écriture est laborieuse et regorge d'énumérations qui m'ont beaucoup gâcher le plaisir de la lecture. j'avais pourtant beaucoup aimé son roman " le dernier frère"
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