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Citations de Nathalie Rheims (198)


Il y a cette force mystérieuse dans la réalité dont on ne parvient pas à se soustraire complètement. C’est ce que j’aime plus particulièrement dans les thrillers,
ce sentiment de se faire sans arrêt talonner par une réalité inexorable, à laquelle on croyait pouvoir échapper, et qui réussit à triompher, y compris de notre imagination.
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Hurler ton nom sur les toits, dans les rues, au-dessus des torrents. Le hurler jusqu'à ce que ma voix s'éteigne.
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Choisir. Trancher. Couper. S'enfermer dans un espace clos, dans un temps défini. Transposer les choses. Plonger dans l'inconnu. Surmonter le vertige, puis écrire ce bouleversement.
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En haut de ces piliers , de chaque côté , à l'intérieur d'un cercle magique rehaussé de flambeaux , deux sabliers ailés apparaissaient comme une invitation à méditer sur la volatilité de nos âmes et le caractère à jamais indéchiffrable de ce qui nous fait vivre et nous fera mourir pour peut-être , un jour renaître.
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Je savais les mots trop dangereux, et qu'apprendre le silence, c'était parler la langue familiale. Je ne savais pas encore, mais je le découvrirais assez tôt, que ne pas hériter me délivrerait de ce sortilège.
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J’avançais à tâtons dans les lueurs de Venise, engourdie par le froid humide et pénétrant de cette veille de Noël. Une brume épiasse restait depuis l'aurore accrochée à la lagune. À la recherche d'un cadeau pour mon père, j'avais fini par me perdre dans l’enchevêtrement des ruelles, et je rentrais bredouille.
Avant a pas lents sur la place San Gionvanni e Paolo qui me terrifiait depuis l'enfance, je finis par voir surgir l'impressionnante statue du Colleone de Verrocchio, perché sur son cheval, prêt à conquérir le monde. Il me renvoyait à la vision minuscule que j'avais de moi-même durant ces années ou, invariablement, le rituel de Noel recommençait, entre mon père et ses confrères de l’Académie.
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Dès les premiers jours de ma vie, je rejetais son lait. Je vomissais déjà tout ce qui venait d’elle. On me donna alors du lait en poudre, déshydraté, aseptisé. Peut-être avais-je compris, malgré l’amour que j’avais pour elle, que je devais rester sur mes gardes, pressentant qu’elle était toxique, détraquée, dangereuse pour moi
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Je me contentais de subir le vide laissé par elle, tout en cherchant désespérément le moyen d'en finir avec le chagrin.
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Finalement, la seule chose positive, dans le bilan de sa relation, c’était d’avoir renoncé à ce métier pour lequel elle n’était pas faite. Sans réelle activité, la précarité dans laquelle elle vivait, ressemblant au rien qui l’habitait, avait fini par lui convenir. Elle aurait voulu, au jour de ses 30 ans, pouvoir tout effacer, repartir à zéro, envisager le lendemain comme le véritable commencement de sa vie.
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Je regardai par la fenêtre, le ciel était clair, et je vis briller autant d'étoiles qu'il y avait d'âmes défuntes. Elles étaient les traces de tous ceux que j'avais aimés, elles scintillaient comme des éclats de rire dans l'infini du temps, comme des échos de vies éphémères, des fragments d'étreintes, de larmes et de sourires.
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La hantise de perdre un être cher est devenu constante. Je n'avais réussi à dompter cette obsession que par l'écriture. Je m'étais mise à conserver ceux que j'avais perdus en les couchant sur le papier.C'était le seul moyen pour moi de lutter contre mes propres pulsions de mort, de combattre l'absence qui prenait la figure d'un monstre menaçant de m'avaler. (p.209)
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Sa mère sentit ses jambes se dérober, elle tomba à genoux sur la pierre froide. Derrière la double grille du parloir, de l’autre côté, ses traits d’enfant, purs et lumineux, venaient de disparaître. Son regard s’était évaporé. La séparation était accomplie. La voir encore, la toucher, la caresser, l’étreindre. Plus jamais.
Je sais que tu es là je te ressens tu es au cœur de ma mémoire tu y reposes. Je sais maintenant où te retrouver il me suffira d’y penser et les souvenirs reviendront, intacts. Tu vivras en moi je suis ta chair je ne t’abandonne pas je vais ailleurs là où Il m’attend.
Elle se releva, tourna le dos à l’acier. Des voix s’élevaient sous les voûtes de pierre. Elle marcha lentement pour garder la sensation de sa présence. Heureuse et malheureuse, des larmes de peine dans des larmes de joie. Elle lui avait donné tant d’amour, lui avait sacrifié sa vie de femme. Pourquoi perdait-elle aujourd’hui ce qu’elle avait de plus cher ? Pour qui ? Et maintenant, ne plus la voir, ne l’apercevoir que deux fois par an derrière ces grilles, deux fois seulement.
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J'avais pourtant conscience, déjà, de l'absurdité de ce que je ressentais. Qui aurait pu ne pas avoir envie d'appartenir à la famille prestigieuse qui était supposée être la mienne ? Qui aurait pu ne pas adorer tous ces gens charmants, élégants, si bien élevés, si gentils aussi ? (p.11/12)
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J'écris pour avoir moins peur.
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Dieu est peut-être une invention de l'esprit ou une chose exceptionnelle sur la terre, mais le Diable, ça existe, le Diable, on l'a déjà vu, le Diable, ça peut être Hitler... Sur la Terre, on subit beaucoup plus les diables ; si j'ai des doutes sur Dieu, je ne doute pas du Diable.
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Parfois, je me dis qu'il eût été préférable de n'avoir pas connu la vie, de n'avoir rien aimé, rien ressenti, rien regretté, jamais fait partie de cet univers horrible et d'ignorer l'angoisse d'attendre la mort.
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Tel était le mot juste. Je restais la même, comme si tout ce qui s'était passé ne m'avait pas atteinte. J'étais figée dans l'enfance. Persuadée du caractère irrévocable de l'amour maternel, je m'étais empêchée de grandir pour ne pas, devenue adulte, pouvoir soupçonner ma mère d'être une femme comme les autres. Cela m'avait marquée au fer. (p. 226)
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Jje me suis habituée à la succession des bonnes et des mauvaises nouvelles. J'ai ppris à me méfier des premières car elles ont immédiatement suivies des secondes.
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Vivre, oui, bien sûr, mais à quel prix? Tant de souffrances, de malaises, d'heures sacrifiées, de libertés étouffées, de limites infranchissables, de contraintes inhumaines, monstrueuses.
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Ma vie sans moi. j'avais eu un pressentiment, il y a un an, mais mon esprit avait tout envoyé valdinguer. Trop tôt ou trop tard, peu importe, je voudrais juste que cette musique cesse, que les images qui se superposent s'effacent.
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