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Critiques de Nathalie Rheims (205)
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Place Colette

Nous sommes en 1972. Nathalie, l’héroïne de ce roman est une toute jeune adolescente...Elle n'a que 12 ans. Elle vient de passer trois longues années enfermées dans une prison particulière : un corset... censé la guérir d'une mystérieuse maladie. Mais il y a eu erreur de diagnostic et c'est finalement grâce à sa grand-mère et à son médecin anglais qu'elle sera opérée d'une tumeur à l'os iliaque. Elle va suivre ensuite une rééducation de plusieurs mois et retrouver, enfin, en même temps que sa santé, sa liberté.

Pendant ces trois longues années où elle est restée clouée sur son lit ou dans un fauteuil, chez elle ou à l'hôpital, elle a développé un goût exagéré pour la lecture...elle a appris par cœur des textes classiques et en particulier des textes de théâtre. Sa maladie n'a pas vraiment changé la vie de ses parents, ni de sa famille. Le père, futur académicien multiplie les conquêtes féminines et les dîners mondains. La mère prend son psy pour amant. La sœur aînée est une photographe connue. Elle est mariée et ne pense qu'à sa carrière à New York. Quant au grand frère...il ne pense qu'à s'amuser avec ses copains, multiplier les conquêtes ou bien, à ses études de droit : il deviendra bientôt un grand avocat, il en est sûr...et personne dans la famille ne doute de lui.



Comment s'en sortir à l'adolescence quand on a une famille si connue ?

Comment se construire dans l'indifférence générale, voire le dénigrement permanent, comme c'est le plus souvent le cas pour Nathalie ?



Un soir d'été, alors qu'elle est en vacances en famille dans le petit village Corse qu'elle aime tant, mais où elle s'ennuie, Nathalie fait la connaissance de Pierre, un comédien connu, membre de la Comédie française.

Il s'intéresse à la jeune fille, lui pose des questions sur son avenir. Elle lui avoue son désir de faire du théâtre, il la conseille... Dès lors cette rencontre va changer définitivement sa vie...



Nathalie Rheims nous livre ici un roman initiatique, sans doute en partie autobiographique, dans lequel, elle décrit la première passion amoureuse d'une jeune fille qui n'a pas encore 13 ans (elle ?), pour un comédien de la Comédie Française qui a 30 ans de plus qu'elle.

Elle nous décrit aussi ses premiers pas de comédienne.

Les deux découvertes se confondent...



C'est un roman très bien écrit, avec beaucoup de sensibilité et toute une palette d'émotions.Il est vrai que cette relation amoureuse et sexuelle peut paraître choquante, voire invraisemblable, car la différence d'âge entre la jeune fille et ce comédien est de 30 ans et de plus, Nathalie est mineure. Certains passages sont très crus...Mais le fait est, qu'elle est amoureuse. Elle se moque complètement de son âge (le sien et celui de Pierre).

L'histoire est racontée avec tellement de naturel, de simplicité et avec la maturité d'une adolescente plus âgée que cela change notre regard sur l'histoire.

De plus, c'est un roman qui sonne juste à chaque page et où l'auteur se remet dans la peau de l'adolescente qu'elle était. Elle se livre sans pudeur, et nous décrit cette passion avec ses mots.

Les passions adolescentes sont parfois précoces et ravageuses mais non moins sincères...

Pour lire la chronique complète c'est sur mon blog...
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Place Colette

Un peu déçue dois-je dire car j'attendais un roman plus fort au vu de certaines critiques ... Ceci dit c'est un joli récit léger, notamment le début et la fin ,ayant un peu décroché à mi-parcours
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Place Colette



Mais la curiosité et le fait que j’aime l’écriture de l’auteur m’ont amené à le lire, je ne le regrette pas le style est agréable et le livre se lit très facilement et très vite. Quant à l’histoire elle est très bien racontée et c’est bien normal puisqu’il s’agit d’une tranche de vie vécue par l’auteur. C’est un roman initiatique à deux égards : artistique de par sa découverte de l’art poésie et littérature et sexuelle alors qu’elle n’a que 13 ans elle s’offre à un comédien de 30 ans son aîné. Elle l’aime et va l’attirer dans ses filets et lui ne va pas la repousser. C’est précisément là que le bas blesse comment cet homme ne l’a pas repoussée, pourquoi ? L’auteur s’en est sortie indemne mais pour combien de jeunes filles ayant vécu la même chose et qui se retrouvent avec des séquelles irréversibles tant sur le plan physique que psychique.



J’ai un avis mitigé car je n’ai rien à redire sur l’écriture, le style de l’auteur mais je suis gênée par la désinvolture avec laquelle le sujet est traité, comme si il était normal qu’une gamine de treize ans qui s’entiche d’un homme plus âgé s’offre à lui et qu’il en profite. Il y a une espèce de banalisation gênante pour moi. Je sais qu’elle ne relate que des faits vécus mais est-ce que cela ne va pas décomplexer des pervers et des ados mal dans leurs peaux et les inciter à faire n’importe quoi ?



Heureusement que tout les ados délaissés par leurs parents ne finissent pas par commettre l’irréparable.



VERDICT



Une lecture en demi-teinte. Je ne le conseille pas aux ados et il n’est pas essentiel de l’avoir lu. Je l’aurai oublié bien vite
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Le Cercle de Megiddo

Une intrigue ésotérique qui a priori n’a rien d’exceptionnelle. Nathalie Rheims, dont c’est le septième roman, nous entraîne sur les traces des origines de la Bible. Maya, une jeune archéologue semble être victime d’une malédiction. Alors qu’elle rejoint le professeur Friedmann sur un site archéologique au Nord Israël qui porte le mystérieux nom de Megiddo, elle reçoit sur son téléphone portable d’étranges messages menaçants lui annonçant une mort prochaine "il vous reste que six jours...



J'ai un avis mitigé sur ce livre, en effet le sujet me plait beaucoup mais le style est vraiment léger et les dialogues d'une grande platitude.



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Laisser les cendres s'envoler

Je me suis remise à lire à l’âge de 25 ans, il y a de cela 9 ans. J’ai, à ce moment-là, découvert un tas d’auteurs. J’avais bien entendu parler de Nathalie Rheims, j’avais très envie de lire ses romans, mais je ne l’ai jamais fait. Ce partenariat me permet d’y remédier, et j’en remercie chaleureusement Les Editions Léo Scheer et Le Club de Lecture.



Je ne sais pas si c’est la meilleure entrée en matière que de découvrir Nathalie Rheims par sa vie si personnelle (d’ailleurs je me demande pourquoi ce livre est qualifié comme « roman » car il s’agit là de faits réels, enfin c’est ce que j’en ai lu), mais je peux en tout cas assurer que j’ai passé un excellent moment en sa compagnie. Enfin, excellent… Ce serait plutôt « poignant »et « triste » qui seraient plus appropriés.



Je fais aujourd’hui partie des lecteurs qui ont eu le privilège d’entrer dans sa vie, d’en connaître une partie, et pas des moindres : elle nous fait part, d’une façon intense, de sa relation avec sa mère : conflits, exigences, refus, et des coutumes qu’exerçaient les membres de sa famille. Toute femme devait se montrer forte et dure, ne rien laisser paraître. Nathalie Rheims en aura souffert très tôt, et ne sera jamais guérie de cette mère absente, blessante, ignorant son enfant qui avait tant besoin d’elle. Ce mal-être fera prendre conscience à l’auteure qu’elle ne sera pas en mesure d’enfanter un jour, qu’elle se doit de stopper cette affliction qui suit les générations de sa famille.



Je n’ai vraiment rien à redire sur ce que j’ai lu. Nathalie Rheims a une plume qui me ravit, et qui me dit une fois encore que je dois lire ses autres romans. J’aime sa façon de nous faire partager sa peine, elle a réussi à m’impliquer totalement dans son enfance, sa douleur au fil des ans. Je comprends toutes ses questions, que peut-être elle n’a envisagé les choses que de son point de vue… Mais après, les ressentis qu’elle a eu depuis si jeune n’auraient pas dû exister, sa mère aurait dû comprendre et toujours être là pour elle… Je n’ai pu que compatir à sa douleur, qui malheureusement ne la quittera jamais. Une mère est ce qu’il y a de plus précieux au monde, elle est le pilier de son enfant, encore plus que le père, et l’enfant doit pouvoir se reposer sur sa mère.



Nathalie Rheims a toute ma considération. Et elle m’a encore plongée dans mes songes… Depuis quelques années, je me rends compte qu’il n’y a pas tant d’enfants (devenus adultes aujourd’hui) qui ont eu une jeunesse heureuse. Et vraiment ça me désole… Et me fait espérer que tous ces enfants, adultes d’aujourd’hui, réussiront à inverser la donne…



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Le chemin des sortilèges

Difficile de résumer cette histoire, tant l'ambiance est sombre, secrète, imagée, étrange, à la limite irréelle puisque souvent le récit relate les rêves.

Une dame revient voir son ami de toujours, Roland, après 10 ans de fuite, puisque celui-ci s'était retranché loin du monde suite à un avc. En tant que psychanalyste, il avait suivi notre narratrice dès son plus jeune âge. Son parcours a été celui d'une petite fille qui s'est sentie délaissée par tous, soit à la suite du décès des uns (notamment son frère), soit au manque d'amour de sa mère.

A l'aide de Roland et de ses rêves, elle se remémore cette enfance et elle se compare aux personnages rencontrés dans les contes de fée : Cendrillon, Blanche-Neige, la petite fille aux allumettes... Jusqu'au bout, elle cherche à savoir pourquoi elle est revenue vers Roland, pour obtenir quelle vérité. Et on en fait autant...
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Le Cercle de Megiddo

Non pas terrible, si vous aimez le suspense, la tension,les thrillers haletants : fuyez!!! Sous risque de vous endormir.....

Le texte est présenté sous forme de chapitre journalier, s'est fade, pas très bien écrit, pour moi un travail d'amateur ;-( sorry pour les fans de cet écrivain.

J'ai abandonné la lecture avant la fin, je mourrais d’ennui.
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Laisser les cendres s'envoler

J'ai été très déçue par cet ouvrage lu dans le train en peu de temps.

Bien sûr on ressent la douleur de l'auteur, je ne le nie pas.Mais lorsque l'on découvre les relations froides, superficielles,empruntées,dans ce milieu de la "haute bourgeoisie", l'on ne peut s'empêcher de comparer avec le livre de Delphine Le Vigan : rien ne s'oppose à la nuit,ou le chagrin de Lionel Duroy.

L'émotion manque même s'il y a une grande déchirure.

La relation d'amour ,de pardon,de compréhension pour sa mère,"chez de Vigan" manque ici cruellement.

Dans ces milieux de gens très fortunés,c'est le non dit permanent,rien ne s'exprime sauf les faux semblants et le paraître, une rigidité qui glace.

Je suis étonnée que l'auteur,aperçue au livre sur la place à Nancy, se livre autant sur sa famille.

J'espère de tout cœur que ce livre a servi d'exutoire à son chagrin.
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Le chemin des sortilèges

4ème de couverture: Un jour, il est parti. Lui qui l'avait vue naître et accompagnée depuis toujours, il s'est retiré dans la solitude. Dix ans plus tard, elle retrouve sa trace et le rejoint pour comprendre ce qui s'est passé. Dans une maison aux apparences trompeuses commence un huis clos où les cauchemars se confondent avec le réel. Les souvenirs ressurgissent à travers les contes de fées qu'une main invisible dépose chaque soir à son chevet.

De l'éveil de La Belle au bois dormant au crépuscule de La Petite Marchande d'allumettes, elle franchit les étapes d'une étrange initiation qui la mène à un secret bouleversant. Aura-t-elle la force d'aller au bout de la vérité, de sa vérité. Sur le chemin des sortilèges, le destin attendait son heure.



Mon opinion: A vrai dire, je ne sais pas trop quoi dire de ce roman! Certes, l'intrigue est originale, la redécouverte des contes est intéressante mais à mon sens, il m'a manqué quelque chose pour que je rentre dans ce roman. Malgré l'écriture simple, fluide, les personnages attachants, je me suis ennuyée à lire ce roman, je suis restée à la surface sans pouvoir plonger réellement dans l'intrigue!
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Danger en rive

La narratrice vit seule avec son chien Paul, deux balades par jour et une maison normande dite Le vieux pressoir… ensuite surgissent un panneau « danger en rive », une clio et un bracelet où s’inscrit en brillants « disparition » . Et tout semble se mélanger ensuite…

Je ne sais pas trop que dire sur ce roman, impression de m’être perdue, d’être passée à côté de la clé. la lecture est agréable mais me laisse une impression d’étrangeté volatile.
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L'un pour l'autre



C'est un livre étrange et un texte hors du commun qui nous amène à la rencontre de l'acteur Charles Denner tout en lui rendant hommage. Il nous mène aussi à la recherche du mystère d'une histoire d'amour fictive avec un inconnu et un travail sur l'absence et le manque.

La magie des mots qui nous emporte ne m'a pas laissé insensible . Cette auteure qui m'était inconnue jusqu'à ce jour à éveillé ma curiosité et l'envie de découvrir ses autres ouvrages.
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Place Colette



La narratrice de Place Colette est une très jeune fille, d’extraction bourgeoise, qui s’ennuie ferme dans son foyer familial, d’où ses parents, volages et conformistes tout à la fois, sont souvent absents …Les vacances passées en Corse chaque année la contraignent à subir le rituel familial :les anecdotes cent fois répétées, la malveillance de la voisine de la résidence, la présence de personnages issus du milieu littéraire, parmi lesquels Michel Mohrt, Paul Morand, Félicien Marceau .Le père de la narratrice est en effet candidat à l’Académie française et exerce pour préparer au mieux sa candidature un peu de lobbying …

Pourtant, ce qui va sauver cette très jeune fille, qui a longtemps été immobilisée et hospitalisée par suite d’une erreur de diagnostic, c’est la littérature, la connaissance des classiques dont elle a tout loisir de s’imprégner durant ses loisirs forcés. A l’issue de trois années, un professeur découvre sa véritable maladie. Il l’opère, elle guérit. De nouveau en pleine possession de ses moyens physiques, la narratrice n’a de cesse de revoir à Paris un homme nommé Pierre, beaucoup plus âgé qu’elle .Il est Sociétaire de cette vénérable institution et joue régulièrement salle Richelieu, Place Colette, siège de la Comédie-Française. Elle l’a aperçu dans un théâtre d’Ajaccio, au cours de ses vacances en Corse .Avec l’aide de sa camarade, Isabelle, elle fait le mur, va le voir à la Comédie-Française en cachette de ses parents, tombe amoureuse de cet homme .Elle tente de le contacter timidement, de lui parler, de se présenter, mais les premiers contacts se limitent à des fellations intimes suivies par un renvoi amical : « Rentre chez toi, petite fille. »

Pourtant, la poursuite de cet idéal amoureux n’est pas chimérique, elle n’est pas non plus scabreuse car la narratrice (la romancière ?) a le mérite immense de bien mettre en évidence le parallélisme des deux désirs : celui éprouvé pour cet homme, et celui de l’amour du théâtre, qui se révèle chez elle une véritable passion .Elle constate ainsi une symétrie entre la situation de Phèdre et la sienne : « Plus j'écoutais le texte, plus nos situations se croisaient, s’inversaient, devenaient symétriques. Phèdre se sentait coupable d’avoir été foudroyée d’amour par le jeune fils de son mari. Pierre était aussi un fruit défendu .Ma passion était la plus forte ; pour lui, j’aurais tout envoyé promener sans réfléchir une seconde. »



Dans la logique de cette emprise de la passion pour le théâtre, la narratrice prend des cours, d’abord chez Abricot, surnom charmant donné à sa professeure de théâtre qui l'initie aux techniques de respiration, à interpréter avec la justesse de ton dans la déclamation .Puis elle entre dans le cours d'un autre professeur, un certain Jean Perimony, sorte de Jouvet à son échelle, exigeant, brutal, mais sachant reconnaître le talent .La narratrice est reçue ultérieurement par Jorge Lavelli, Jean Le Poulain avec propositions à l’appui qu’elle accepte .Sa carrière est lancée, elle est reconnue par ses parents, enfin attentifs à ses performances, et par Pierre …

Place Colette est un beau roman d’initiation, non pas à une aventure sexuelle graveleuse mais à l’illustration des possibilités de réalisation simultanée d’espérances de natures diverses, ce qui est tout différent .Il séduira en cela les lecteurs.

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Maladie d'amour

Alice, Camille, deux amies trentenaires de longue date, l’une actrice dont la vie amoureuse n’est pas vraiment peuplée de princes charmants, l’autre femme au foyer discrète et mère. Elles se retrouvent régulièrement seules ou entourées d’amis pour échanger les potins, se raconter leur vie quotidienne, leurs relations ou vie de couple. Tout ce qu’il y a de plus banal entre amies, sauf qu’à un moment tout bascule.



Alice, femme dynamique qui malheureusement flirte avec les déceptions amoureuses, professionnelles, raconte à Camille sa énième rupture, s’ensuit pleurs et confidences sur cette relation dont personne n’a pu apercevoir l’homme en question, ni les précédent d’ailleurs. Camille l’a réconforte tant bien que mal comme a son habitude.

Ce roman aux débuts gentillets se transforme très vite en récit psychologique où l’amour se transforme en maladie, en une sorte de paranoïa.



Décidément, l’amour était bien une maladie qu’on pouvait attraper comme ça, sans y prendre garde, et qui se manifestait par un aveuglement total à l’égard de l’être désiré. Camille était-elle tombée malade, elle aussi ?

Le dérèglement commence, les questions se posent, les rôles de chacun sont prêts à s’inverser au moment où Alice dévoile le nom de son amant, un chirurgien esthétique, un homme marié, l’auteure nous entraine alors entre une réalité et un rêve, un délire. La relation qu'Alice entretient avec cet homme paraît des plus étrange à Camille, des contradictions aiguisent sa curiosité, elle veut connaître le fin mot de l’histoire.



Il serait déraisonnable d’en dévoiler plus tant la trame de ce récit est fin ficelée, l’intrigue prend une tournure inattendue et la conclusion surprenante.



Je ne m’attendais pas à un tel roman, j’avoue avoir entamé le livre avec des à priori alors la surprise a été de taille. Avec des thèmes pourtant communs comme l’amour, l’amitié, la folie ou encore le mensonge l’auteure a su aiguiser ma curiosité et avec son style très fluide la lecture a été d’autant plus agréable.
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Laisser les cendres s'envoler

Je suis toujours un peu mal à l’aise lorsqu’il s’agit de rédiger un billet sur une autobiographie car il est délicat de porter un jugement sur la vie d’autrui..



Le sujet évoqué par Nathalie Rheims est d’une extrême gravité : le rejet et l’abandon d’une enfant par sa mère. Et pourtant, j’ai l’impression d’être passée complètement à côté de sa souffrance..



Après avoir lu ce livre, je me suis faite la réflexion que, malgré les talents d’écriture indéniables de Nathalie Rheims, je me sentais un peu mal à l’aise à m’introduire dans son jardin secret et à pénétrer sans y avoir été invitée au sein de sa famille. On sent très nettement que sa souffrance et sa détresse sont sincères.



Toutefois, si l’écriture a des vertus thérapeutiques, en l’occurrence, elles ne vont servir que l’auteur et ce, au détriment du lecteur qui se sent impuissant face à tant de douleur. Finalement, il est peut-être des récits qui sont trop personnel pour être partagés..



J’ai également trouvé certaines réactions de Nathalie Rheims assez « radicales », notamment lorsqu’elle décide d’effacer sa mère de son existence, sans jamais essayer de la comprendre et d’apaiser les choses. Elle nous fournit uniquement un dossier à charge et non à décharge. Or, je me refuse à croire que le monde est divisé en deux camps : les bons d’un côté et les méchants de l’autre.



Au final, je ne peux pas dire que ce livre m’ait plu, il m’a plutôt incommodée..



Et pour la petite info, même si elle ne cite jamais son nom, sachez que Nathalie Rheims vient d’une très célèbre famille de banquiers dont le nom commence par un R...


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Laisser les cendres s'envoler

Roman ? Autofiction ? Les personnages ne sont pas nommés, pourtant il est facile de deviner quelles grande famille de banquier se cache derrière cet anonymat, comme j’ai cru reconnaître des figures de cette famille dans certains personnages (la Sorcière, par exemple).

J’aurai aimé être touchée par l’histoire de cette femme, je pensais que je le serai, et bien non, pas du tout. Pourtant, certaines phrases sont très belles, à l’image du titre. Mais (et le mais est énorme), je ne me suis pas sentie concernée par les malheurs de cette pauvre petite fille riche. Agacée, plutôt. Elle dit se révolter contre son éducation, contre les règles qui ont permis à sa famille de perdurer jusqu’à ce jour ? Je n’ai pas vraiment perçu cette révolte, qui se résume essentiellement au fait d’avoir vécu un épisode anorexique (lire Jour sans faim pour lire LE roman de l’anorexie), à quelques actes de révolte quasiment bénin et au refus d’avoir des enfants. Les mots ne seront jamais réellement exprimés, si ce n’est dans cet écrit. Je n’ai pas aimé non plus certaines comparaisons, notamment celle avec Antigone. L’héroïne de ce récit n’est pas Antigone, elle n’est pas une figure sublime du sacrifice, ou alors la narratrice a une autre vision de cette figure mythique.

Je reste d’ailleurs un peu crispée à la fin de l’écriture de cet avis, car je n’ai pas envie de me justifier outre mesure sur le fait que je n’ai pas aimé ce livre. Je suis allée au bout de ce livre, et pour moi, ce n’est déjà pas si mal.
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Le chemin des sortilèges

Une voix de femme entraîne le lecteur quelque part à la campagne, dans une ancienne maison aux couleurs de poussière et de souvenirs. Après dix ans de séparation, elle a décidé de retrouver l'homme qui l'a vue naître et qui l'a accompagnée sans relâche. Dans la maison étrangement familière et curieusement inquiétante, cette femme revit son passé. Elle relit les contes de fées qui ont marqué son enfance. Tour à tour Belle au bois dormant, Blanche-Neige, Petit Chaperon Rouge, Petit Poucet, Petite Sirène ou Marchande aux allumettes, elle redécouvre des blessures passées qui n'ont jamais guéri, elle revoit les chers disparus. Seule, elle refait le chemin étrange et troublant qui a transformé la fillette en femme. Elle redécouvre le désir profond de n'être qu'un ange, un être qui passe sans déranger, sans souffrir. La maison renferme un secret troublant. Aura-t-elle la force de l'affronter, de s'avouer enfin la vérité?



J'ai un avis assez mitigé. La réutilisation des contes de fées dans le but d'expliquer une existence particulière me charme et me gêne tout à la fois. Il me semble que l'auteur pousse trop loin l'identification de son personnage aux héros des contes, qu'elle cherche trop à créer des connexions entre les contes et son héroïne. Le tout a un petit côté de la Psychanalyse des contes de fées de Bettelheim, en trop vulgarisé. Néanmoins, la langue est belle, poétique et sensible. La chute est surprenante, un peu abrupte, c'est un réveil brutal après plus de cent pages de fantasmagorie et de cauchemars. En conclusion, j'ai apprécié le roman, mais ce titre en particulier ne m'a pas donné spécialement envie de découvrir le reste de l'oeuvre de l'auteur.



Un extrait du livre: "Comment réduire ma présence dans l'espace, ne pas grandir, ne pas lever la tête, effacer ces formes qui devenaient trop lourdes, comment garder intact ce qu'il me restait d'enfance? Ne pas nourrir ce corps, le figer dans la douleur qui l'avait vu grandir. [...] Désormais mon corps était là, devant moi. Je le reconnaissais. Il était remonté à la surface et, avec lui, je respirais. Je restai ainsi à me regarder sans bouger. Le froid me glaçait les os. Je m'enveloppai dans ma chemise les bras croisés, telle la survivante d'un naufrage. C'était l'amour qui avait sombré sous mes yeux." pp 158-159
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Lettre d'une amoureuse morte

Lettre d'une amoureuse morte. Folio, 89 pages, 2€50.

Il est l'un des premiers livres de Nathalie Rheims. Je ne peux affirmer ce que je vais dire, n'ayant pas lu la totalité de son oeuvre à l'heure actuelle, mais je soupçonne ce petit livre d'être l'un de ses plus beaux. Une femme qui est en train de perdre un amour qui ne lui a jamais vraiment appartenu. Bouleversée, anéantie. Elle espère, elle espère, il ne lui reste plus que ça. Mais quelqu'un entre dans sa vie. Quelqu'un qui se place entre elle et celui qui lui échappe. Quelqu'un qui la suit et use de son influence sur elle. Ce quelqu'un est féminin. On sent. On entend. On devine. Ce quelqu'un a glissé son souffle et son odeur entre les lignes.



Un magnifique petit livre écrit en prose à certains moments, en vers à d'autres. Peu de ponctuation. Avec ce style, juste avec ce style, Nathalie Rheims nous fait entrer dans un univers très particulier. Les sentiments de cette femme sont extrêmement bien décrits, et le lecteur peut les ressentir tels que la narratrice les ressent. Certaines phrases ont la capacité de pouvoir s'inscrire dans la vie de chacun d'entre nous. Comme le dit la quatrième de couverture : "Récit d'une passion, récitatif douloureux, Lettre d'une amoureuse morte tend un miroir où chacun, homme ou femme, peut se reconnaître. Le lire, c'est en partager le risque, en mesurer l'implacable sincérité." On sait le texte court, et on savoure, car on voudrait que cet assemblage de mots ne se termine pas. C'est un texte pesant, et d'une rare beauté. On voudrait lire de tels textes plus souvent.

Nathalie Rheims vient de sortir son dernier roman, Car ceci est mon sang, aux Editions Léo Scheer, en novembre dernier.



Extrait de Lettre d'une amoureuse morte :



"Elle,

qui est-elle

celle que je devine

que je ne connais pas

celle que j'imagine

sans yeux

sans visage

vos échos renvoyés l'un à l'autre

sans témoin

son air léger

ou son autorité

peu importe

tu dors avec elle."

{Page 18, Folio}



"Que fais-tu à ces heures où je pense à toi, qui vois-tu quelqu'un te parle, à qui donnes-tu ton regard, tu es si loin de moi, si loin, et pourtant un fil invisible nous lie l'un à l'autre, tire-le, viens me chercher à pas lents, peu importe, ton rythme sera le mien, j'ai assez de la vie qui me reste pour t'attendre, t'espérer, et si tu ne viens pas, la mort aura mis son temps, elle viendra en un jour en un siècle, si l'espoir de te voir de te vivre me tient encore éveillée."

{Page 38, Folio}
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Au long des jours

Une lecture agréable et la découverte d’une époque que je n’ai pas connue. Ce livre est à la fois le témoignage d’une histoire d’amour intense mais aussi de la vie dans le milieu artistique de cette époque, à savoir les années 70. Nathalie Rheims a alors 18 ans et se destine au théâtre lorsqu’elle rencontre un homme âgé de 37 ans de plus qu’elle, cet homme c’est celui de la couverture, certains le reconnaitront de suite , ce ne fut pas mon cas, je le connaissais de nom mais le visage ne me disait rien. De nombreuses références aux oeuvres musicales, littéraires et des extraits des écrits de ce mystérieux amoureux ainsi que le titre du livre mettront le lecteur sur la voix. Je ne dirais pas ici de qui il s’agit pour laisser les lecteurs le découvrir. Tout commence avec la découverte d’un vieux polaroïd pris par la soeur de l’auteur, photo qui est celle de couverture.



Ce que j’ai aimé c’est l’écriture simple mais efficace et la découverte du milieu artistique de cette période et aussi les références cinématographiques, poétiques, littéraires et musicales qui en jalonne les pages. On entre très vite dans l’histoire d’amour particulière de l’auteur et de ce chanteur à texte et à succès de l’époque. On tourne les pages sans s’en rendre compte et on espère, on vibre, on attend avec l’auteur. C’est un peu comme si elle nous avait pris par la main pour nous montrer l’envers du décor dans le Paris artistique de l’époque, le lecteur se retrouve témoin privilégié de cette histoire touchante.



C’est une lecture qui pourrait choquer les esprits étroits puisqu’il s’agit d’une histoire entre une jeune femme de 18 ans et un homme marié de 37 ans son aîné mais ça serait dommage de s’arrêter à cela car c’est raconté avec pudeur et retenue. De rendez-vous clandestins, en périodes d’attente, de missives en retrouvailles improvisées on entre dans l’histoire d’amour de deux artistes qui laisse le lecteur un peu perplexe parfois tant l’auteur semble plus amoureuse que cet homme. D’ailleurs, c’est de son côté un coup de foudre immédiat lorsqu’elle le voit pour la première fois.



Beaucoup de nostalgie et mélancolie, de références artistiques et de détails sur la vie d’un chanteur qui ne l’a pas eu facile et qui en explique la complexité. A découvrir
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Au long des jours

Un très beau roman, intimiste, tendre avec un côté légèrement suranné qui m'a laissée littéralement sous le charme. Nous sommes dans les années 70, la narratrice est une jeune femme de 18 ans, comédienne qui débute sa carrière au théâtre auprès des plus grands. Après une représentation, un bel homme bien plus âgé se présente et c'est le début d'une histoire d'amour passionnée et passionnante. Alors même si son nom n'est pas prononcé, ce qui donne la part belle au mystère, nous serons nombreux à reconnaître ce beau brun sur la couverture, ce grand artiste dont je redécouvre les textes et la voix chaude. Au fil des pages nous allons de rendez-vous en rendez-vous dans une relation qui se veut légère et sans engagement et qui pourtant est vécue avec intensité. Un roman où la poésie, l'esprit de révolte et la beauté des morceaux choisis redonnent vie à ce grand artiste. Le texte contient un nombre incroyable de références, certaines ont fait écho et d'autres me sont restées plus obscures. Pourtant comment ne pas voyager dans le temps avec notre héroïne en imaginant des rencontres avec Simone de Beauvoir, Prévert ou Cocteau. Cela m'a rappelé mon adolescence, au temps où l'Officiel des spectacles en main, moi aussi, j'allais au Théâtre de l'Atelier. J'attendais les comédiens en espérant un autographe. J'ai pu ainsi rencontrer Jean Marais, Jean-Louis Barrault et Madeleine Renaud, c'est cette atmosphère qui m'est revenue du temps passé en lisant Au long des jours. J'ai pensé que ce roman flirtait beaucoup avec l'auto biographie et cela apporte quelque chose de touchant et de vrai. Les pages se sont tournées toutes seules et la fin est arrivée bien trop vite. Cette lecture m'a rendue nostalgique d'une époque à jamais révolue et que l'on peut retrouver le temps d'un roman de Nathalie Rheims. Bonne lecture.
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Journal intime

Ce texte raconte la passion malheureuse de la narratrice qui fréquente un homme marié. Le style est plutôt intéressant ainsi que les références littéraires convoquées. J'ai ressenti une certaine empathie pour la narratrice, néanmoins il manque quelque chose pour donner de la profondeur à ce texte. On n'y pense plus dès qu'on ferme le livre. Peut-être une plus forte contextualisation, plus d'information sur son amant donnerait moins l'impression de rester à la surface de cette histoire.
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Ce film fantastique est (aussi) un roman

La nouvelle de Francis Scott Fitzgerald publiée en 1922 est adaptée par David Fincher en 2008. L’enfant qui vient au monde possède l’aspect d’un vieillard de 80 ans et passe le restant de ses jours à rajeunir.

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