AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Nathan Hill (177)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Les fantômes du vieux pays

Histoire prenante qui vous fait traverser les époques en allant des grèves étudiandes de 68 jusqu'à nos jours. Le roman expose un drame familiale mêlant plusieurs générations à travers l'Amérique du Nord et la scandinavie.

J'ai apprécié le livre bien que je suis resté sur ma faim une fois celui ci terminé.
Commenter  J’apprécie          00
Les fantômes du vieux pays

Un gros pavé que dont j'ai dévoré rapidement, avec beaucoup de plaisir, les 400 premières pages. Personnage attachant, belle écriture pleine d'humour. Et puis je me suis un peu lassé. J'ai survolé rapidement les 300 dernières pages, pour connaître la fin. Beaucoup de longueurs, notamment à propos de ces joueurs de jeu en ligne...

Ce roman me fait penser à l'affaire Harry Quebert de Dicker, mais avec un style plus enlevé.
Commenter  J’apprécie          00
Les fantômes du vieux pays

Ce roman n'a malheureusement pas su capter mon attention. A force de longueurs, on se lasse et les personnages peu attachants et sans profondeur m'ont laissé de marbre...Peut-être suis-je passée à côté mais je n'ai pas pu le terminer.
Commenter  J’apprécie          00
Les fantômes du vieux pays

Ce livre raconte l'histoire de Nathan, prof de fac raté et de sa mère qui l'a abandonné enfant, en disparaissant brusquement. On suit en alternance sa vie actuelle, celle de sa mère avant sa naissance, et sa vie enfant. J'ai trouvé ce livre passionnant par tous les thèmes abordés au détour de l'histoire : les événements de 1968 à Chicago, les abus sur les enfants, la condition de la femme dans les années 60, l'addiction aux jeux vidéo.... Les personnages sont fouillés et attachants. Malgré sa longueur, ce livre est très facile à lire, le style est fluide. Un seul petit reproche : certains personnages, comme l'étudiante de Samuel, n'apportent pas grand chose, entraînant quelques longueurs.
Commenter  J’apprécie          10
Les fantômes du vieux pays

Comme quoi, un livre peut-être très bon et très frustrant à la fois. Ce roman, c’est un peu comme une grosse cuillerée de caviar qu’on aurait enveloppée dans du gouda 1er prix (bon, si ça tombe c’est délicieux…). « Les Fantômes du Vieux Pays » aurait vraiment pu être excellent mais j’y ai trouvé de solides longueurs, de loooooongues descriptions et de looooongues mises en contexte qui, même si écrites habilement, me faisait penser annonce commerciale au milieu d’un bon film (ou une tranche de gouda) : La proportion entre les mots lus et la progression de l’histoire est assez déséquilibrée. Je suis assez dur mais j’ai failli abandonner et, à la place, j’ai lu en diagonale quand je n’en pouvais plus. Je n’en suis pas fier. La nuit je me flagelle. Le jour je m’écartèle. Malgré tout ça vaut la peine d’aller jusqu’ au bout. Bisous
Commenter  J’apprécie          70
Les fantômes du vieux pays

Une bonne lecture, on reste dans l'attente jusqu'à la fin du roman où nous avons enfin les explications espérées.

Un bon roman, mais je ne l'ai pas non plus trouvé "super génial" comme la majorité des lectures qui ont pu l'encenser.
Commenter  J’apprécie          20
Les fantômes du vieux pays

Les auteurs capables de tenir leurs lecteurs en haleine pendant 950 pages sont rares. Nathan Hill fait partie de ceux-là, dès son premier roman – ce qui est une réussite à ne pas sous-estimer. Il lui aura fallu dix ans pour finir son roman, moins d’une semaine à moi pour le dévorer – une première également dans l’histoire de mes lectures. La quatrième de couverture, pourtant, ne me faisait pas vraiment rêver – une mère un peu tarée qui lance des cailloux sur un politicien, son fils abandonné qui se sert de ce fait divers pour renouer avec sa mère et publier un livre-révélation pour le sortir de la faillite. C’était sans compter les talents de conteur de Nathan Hill. Il nous entraîne de personnage en personnage, change d’époque, revient en arrière, tout cela avec un doigté de virtuose absolument fascinant.



Ici, pas de raccourcis faciles, tout est décrit dans les moindres détails – les paysages, les gens, les situations semblent véritablement prendre vie sous nos yeux. Chaque événement décrit est d’une vivacité sans égale : les manifestations de 1968, les excursions virtuelles du personnage principal dans son jeu vidéo, ses années d’école dans la banlieue de Chicago. Même les dialogues nous semblent avoir lieu juste à côté, comme si nous étions nous aussi assis à l’aéroport avec Samuel et Periwinkle lorsque celui-ci lui annonce qu’il doit rembourser la totalité de l’avance perçue sur son livre jamais écrit. Fascinés par ce qui se joue sous nos yeux ébahis, absorbés par l’histoire en train de se dérouler, nous laissons l’auteur nous entraîner dans toutes les directions possibles et imaginables, en nous demandant bien ce que des personnages comme Pwnage ou Laura Pottsdam vont bien pouvoir avoir comme rôle dans cette histoire. Mais finalement, tout le monde y trouve son compte, chacun est à sa place, chaque chapitre sur chaque personnage est l’occasion de tisser un peu plus longuement la toile de ce récit tentaculaire, l’occasion également d’explorer encore un peu plus longuement les méandres de l’âme humaine.



Je ne vous révèlerais évidemment pas la fin de cette histoire absolument passionnante – parce qu’il faut lire ce livre, entendons-nous bien, c’est un de ces romans à côté duquel il ne vaut mieux pas passer. Mais laissez-moi vous dire ceci : je ne m’y attendais absolument pas. On aurait pu penser qu’au bout de 800 pages, l’auteur aurait laisser échapper malencontreusement quelques indices, comme d’autres le font par inadvertance au bout de 100 pages. Mais non, pas du tout – arrivés à la fin, nous ne sommes qu’éberlués par ce dénouement tellement bien pensé, tellement plausible, et finalement tellement diabolique. Une grande réussite !
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
Commenter  J’apprécie          110
Les fantômes du vieux pays

15 ans après "Les Temps où nous chantions" de Richard Powers, je découvre un autre monument de la littérature américaine. Dans "Les fantômes du vieux pays", Nathan Hill brosse un tableau de la fin des années '60,et en contrepoint celui de l'époque actuelle. Il n'explique rien, ne démontre rien, mais il n'est pas une page qui ne suscite questionnement, réflexion et sourire. S'empresse d'en rire pour ne pas être obligé d'en pleurer, comme disait Beaumarchais! Sans parler de la trame romanesque proprement dite qui accroche. Seules les limites de la résistance physique sont causes du fait que j'ai mis deux jours pour lire ce chef-d'oeuvre. Le lâcher fut presque aussi dur que de quitter Elfscape!
Commenter  J’apprécie          20
Les fantômes du vieux pays

Qu'est-il passé dans la tête de Faye Andresen-Anderson lorsqu'elle a agressé le gouverneur Parker, candidat à la présidentielle américaine?...

Et quelle agression ! Elle lui aurait jeté une poignée de graviers, sans toutefois le blesser, ni le toucher...Les preuves de son forfait tournent en boucle sur toutes les chaines de télé...qui s'empressent de la surnommer Calamity Parker.

Du jour au lendemain elle devient célèbre...

Elle a jeté du gravier, Nathan Hill quant à lui m'en a jeté plein la vue.

Faye est une femme d'âge mûr, que rien ne prédestinait à commettre un "attentat" contre le gouverneur. Assistant d'anglais dans une université américaine, Samuel Anderson, son fils, n'en a pas entendu parler...le seul écran qu'il regarde est celui de son ordinateur....il passe son temps, dans une autre vie, virtuelle, dans un autre monde : "Le monde d'Elfscape". Samuel joue en effet le plus souvent et le plus longtemps possible, avec les joueurs de côté Est, puis avec ceux de la côte Ouest, puis australiens, puis japonais.....au fur et à mesure que la terre tourne. Il passe son temps à tuer des elfes virtuels en utilisant un pseudo. Son temps sur les ordinateurs de l'Université et son salaire ne servent essentiellement qu'à jouer, jouer..

Bien sûr de temps en temps il doit corriger des copies...rien de plus facile...il recherche dans une base de données, si l'étudiant n'a pas recopié un devoir. Grâce à cette astuce, il découvre que Laura Pottsdam, une de ses étudiantes a triché en rendant un devoir qu'elle a copié et qu'elle avait déjà rendu quand elle était au lycée. Alors ce sera un zéro pointé, et comme il a d'autres préoccupations bien plus importantes, il refusera que Laura refasse son devoir. Il ira même jusqu'à lui dire qu'elle "n'est juste pas très intelligente". La chose à ne pas dire aux USA, si on ne veut pas être traîné en justice

Tout irai bien pour Samuel, si son éditeur ne le menaçait pas. Samuel a en effet perçu, il y a quelques années, une avance pour rédiger un roman...le temps passe, et le roman n'est toujours pas édité...et s'il racontait l'histoire de cette mère "terroriste" ? La rédaction de ce livre lui permettait d'autre part de disposer d'éléments afin de répondre à la demande de l'avocat de Faye qui a besoin d'éléments pour la défendre.

Oui, mais Samuel la connaît peu !

Quelques premières pages, pour poser le cadre du roman, sans rien dévoiler.

Impossible de résumer ce livre en quelques lignes.

Impossible de présenter tous les rebondissements. Ce livre est riche en informations sur cette société américaine, pas si fascinante que ça, sur son système judiciaire, sur son histoire contemporaine. On navigue par des allers-retours de 1968 à 2011 en passant par 1988, d'une côte à l'autre, des révoltes étudiantes de 1968 aux émeutes de Chicago, à la guerre du Vietnam, de la Suède à Chicago, du gravier au napalm. On retrouve les images en noir en blanc de la mort de Martin Luther King ou des manifestations des noirs américains, et celles en couleur du sang des étudiants tués lors de manifestations à celui des bovins arrivant dans les immenses abattoirs de Chicago ou d'autres comme ces images des policiers qui de nos jours font la chasse aux terroristes dans les aéroports...ou comment peut-on quitter les Usa quand on vient de commettre un attentat ?

50 ans de vie des USA, de magouilles et de coups tordus de politiciens, de lutte pour ou contre l'avortement, de guerre aussi, de violence, de vie de quelques américains. Précis et fouillé...Trop peut-être!

Une affaire instruite par un juge Charlie Brown, qui veut faire de cet incident de gravier, une affaire terroriste, un juge qui veut à tout prix trouver le plus d'éléments possibles pour accuser Faye. Mais pourquoi donc? Charlie Brown...ça vous dit rien? Comment ne pas vouloir acquérir une notoriété et vouloir donner du sérieux à cette image ?

Ce pavé a nécessité 10 ans de travail à Nathan Hill...On peut regretter certaines longueurs, mais qu'importe, le plaisir est là ! Même si on est un peu perdu parfois. On passe de l'humour à l'amour sur les banquettes arrière des voitures, d'un drame à des rires, du roman à la réalité. On apprend beaucoup sur la petite et la grande Histoire, si on n'a pas connu cette période. Et si on est plus ancien, on redécouvre des faits enfouis dans nos mémoires...

Et surtout on lit un témoignage sur l'âme humaine en général mais surtout sur les contradictions ou curiosités de la société américaine, sur sa justice et ses aberrations, la religion....sa pudibonderie et son hypocrisie. Et aussi sur les ressources qu'elle peut offrir à chacun, pour parfois régler ses comptes à partir de broutilles.

Et quel final !

Et surtout, j'insiste.....ne passez pas à coté de l'exergue inspiré de paroles de Bouddha. Superbe !

Good job Nathan!
Lien : https://mesbelleslectures.co..
Commenter  J’apprécie          170
Les fantômes du vieux pays

Avant que je ne lise « Les fantômes du vieux pays », c'était un gros livre ; maintenant que je l'ai lu, c'est un Grand Livre...
Commenter  J’apprécie          20
Les fantômes du vieux pays

Ce roman est porté par pas mal de lecteurs , mais franchement je ne vois pas tellement pourquoi .

Il n'est pas désagréable ni dans sa lecture , ni dans son contenu, mais je pense qu'il aurait gagné a être beaucoup plus court.. la moitié aurait largement suffit, à mon sens.



Je me suis bien souvent demandée mais ou est ce que l'auteur veut en venir et j'avoue n'avoir trouvé un réel plaisir à la lecture que vraiment vers la toute fin.

Les personnages ne m'ont pas semblé très sympathiques et je n'ai pas eu l'envie réelle de connaître leurs histoires.

J'ai plutôt bien apprécié la critique la société américaine, et également les différentes idées qui en ressortent.



Je dirais donc pour faire court, roman agréable, mais qui pour moi ne mérite pas l'engouement qu'il y a autour.

Commenter  J’apprécie          1146
Les fantômes du vieux pays

C’est quand même quelque chose de commencer l’année par une telle brique. Premier livre d’un auteur, on ne sait pas toujours à quoi s’attendre et je n’aime pas me sentir obligée de finir une lecture qui ne me plait que moyennement. Ce n’est pas le cas ici. L’accroche est amusante : une femme se révolter et lance des cailloux sur un homme politique. La vidéo de l’agression devient virale et le monde entier a son opinion propre, souvent tranchante, jamais diplomate. Samuel n’a rien vu de tout cela, trop occupé à jouer à son jeu vidéo préféré. Ecrivain en manque d’inspiration, professeur peu motivé, il traverse la vie sans éclabousser quiconque sur son passage. Mais là, il va devoir faire avec : cette nouvelle célébrité n’est autre que sa mère, qui l’a abandonné alors qu’il n’était qu’un enfant et l’a laissé depuis sans aucune nouvelle. L’idée de raconter son histoire le taraude.Nous traversons la vie de Samuel, de sa mère, de son père : qui sont-ils? Pourquoi la vie at-elle fait d’eux ce qu’ils sont aujourd’hui ?

Voyageant entre 1968 et l’époque actuelle, nous découvrons l’histoire (de la politique américaine) par la petite histoire : Arrangements, mensonges, activités policières etc. Ainsi que l’évolution des moeurs et des techniques journalistiques. Un tout bon roman, qui a nécessité 12 ans d’écriture. A recommander !
Commenter  J’apprécie          10
Les fantômes du vieux pays

Titre : Les fantômes du vieux pays

Auteur : Nathan Hill

Editeur : Gallimard

Année : 2018

Résumé : Samuel Anderson est professeur d’anglais à l’université de Chicago. Trop occupé par ses jeux en ligne, il est l’une des seules personnes du pays à ne pas avoir entendu parler d’un fait divers qui défraie la chronique : le gouverneur Packer – candidat à la présidentielle Américaine – vient d’être agressé par une certaine Faye Andresen. Samuel ne pourra pourtant pas échapper au déferlement médiatique puisque cette femme n’est autre que sa mère. Poussé par son éditeur, le professeur va devoir plonger dans le passé de celle qui l’a abandonné des années auparavant.

Mon humble avis : Lire des romans pendant les congés est une chose merveilleuse. Disponible, calme, l’état d’esprit est souvent idéal pour profiter d’un texte. Je garde d’excellents souvenirs de lecture pendant ces périodes, notamment la trilogie Lloyd Hopkins par le grand James Ellroy ou certains Maurice G Dantec à côté duquel je serais peut-être passé en temps normal. Le moment était donc parfait pour m’attaquer au premier roman d’un certain Nathan Hill, un pavé auréolé d’une excellent réputation, un bouquin que l’auteur mit plus de dix ans à écrire. Les fantômes du vieux pays est un roman ample, le genre d’ouvrage qu’en général j’affectionne. Couvrant tout un pan de l’histoire américaine, de l’assassinat de Martin Luther-King à aujourd’hui, de la contre-culture aux revendications contre la guerre du Vietnam, le texte de Hill est précis, parfois cocasse et toujours brillant sur les événements qui ont marqué cette époque et sur les travers de celle dans laquelle vivons actuellement. Comme souvent dans ce type de roman, la petite histoire se mêle à la grande et c’est l’une des caractéristiques des auteurs US que de plonger la plume dans les cicatrices communes de tout un peuple. Et oui les américains sont les spécialistes de l’introspection, combien de romans sur la guerre du Vietnam alors que ceux relatant le conflit Algérien sont – à ma connaissance – plutôt rare ? Question de culture certainement mais revenons maintenant à ces fantômes et à cet auteur particulier qu’est Nathan Hill. Tout d’abord sur la forme, avec une construction ambitieuse, faite de flash-backs, de va-et-vient incessants entre les époques où l’on croise notamment Allen Ginsberg et d’autres leaders de la contre-culture hippie de cette époque. C’est brillamment ordonné, logique, les chapitres s’imbriquent parfaitement et finalement la lecture de ce pavé se révèle facile et plutôt fluide. Ambitieux est le terme qui me paraît le plus juste pour parler de ce bouquin. Trop ambitieux ? C’est probable pour un texte qui a tendance à s’essouffler dans sa seconde moitié, plombé par trop de précisions et de longueurs peut-être. Mais avant quel plaisir ! Hill est sans conteste un auteur brillant et Les Fantômes du vieux pays un grand roman, une oeuvre aboutie, foisonnante et dense, un roman aux personnages marquants où l’auteur excelle à décrire une époque, des hommes et des femmes pris dans le tourbillon de l’histoire, des hommes et des femmes blessés par la vie, par l’abandon, la trahison et le poids du passé – Le passage du retour en Norvège sur ce thème, est notamment l’un des plus réussi – . Au-delà de tout cela, les fantômes est aussi un roman politique, dénonciateur, faussement cynique, le roman d’un homme, d’un pays, d’une époque. Bref un excellent roman Américain à défaut d’être LE grand roman américain.

J’achète ? : Oui sans aucun doute. Les fantômes du vieux pays restera sans conteste l’un des romans marquants de 2018. Un bouquin foisonnant, rare, un texte dénonçant le cynisme d’une certaine Amérique, la prise en otages de la population par la société de consommation et les réseaux sociaux. Sacré programme ? Sans aucun doute et cela tombe bien car Nathan Hill ne manque pas d’ambition.
Lien : https://francksbooks.wordpre..
Commenter  J’apprécie          311
Les fantômes du vieux pays

Bien présenté par mes blogs préférés, je savais que je lirai à mon tour ce roman de 952 pages (en édition poche). Aucune déception et un coup de cœur pour moi, je rejoins Keisha, Jérôme, Kathel pour dire que ce premier roman de Nathan Hill est un coup de maître. Son seul défaut est d’avoir voulu tout raconter l’Amérique qui va mal en un seul roman. Tout ? pas complètement puisque le racisme n’y est pas évoqué. Le fil conducteur est tenu par Samuel abandonné par sa mère à l’age de 11 ans, il est devenu professeur de littérature dans une petite université, le roman raconte sa quête pour retrouver et comprendre sa mère. Il fera face d’abord à une certaine Laura, étudiante qui a mis le principe de la triche au cœur de son activité intellectuelle ; puis, on le voit passer son temps à jouer dans un monde virtuel où il tue, des nuits entières, des dragons et des orques, on découvre grâce à cela l’univers des joueurs « drogués » par les jeux vidéo. À cause de cette passion nocturne il est bien le seul à ne pas savoir que sa mère fait le « buzz » sur les réseaux sociaux. On la voit sur une vidéo qui tourne en boucle jeter des cailloux sur sur un candidat à la présidence des Etats-Unis, un sosie de Trump, un certain Parker qui ressemble tant au président actuel. Pour que Samuel comprenne le geste de sa mère, il faudra remonter aux événements qui ont secoué Chicago en 1968 et pour mettre le point final à cette longue quête retrouver les raisons qui ont fait fuir la Norvège au grand-père de Samuel en 1941. Toutes les machinations dont sont victime Samuel et sa mère ne sont finalement l’oeuvre que d’un seul homme qui a tout compris au maniement des médias et à celui des foules ? Je ne peux pas en dire plus sans divulgâcher l’intrigue romanesque.
Lien : http://luocine.fr/?p=10066
Commenter  J’apprécie          50
Les fantômes du vieux pays

Un premier roman porté par une construction narrative impressionnante, mais aussi par une galerie de personnages haut en couleur. Nathan Hill bouscule la saga familiale en racontant l'histoire d'une mère apparemment indigne et d'un fils paumé. Jouant sans cesse sur le lien entre réalité et imaginaire, vérité et mensonge, il met en place une satire de la société américaine d'hier et d'aujourd'hui.
Lien : https://appuyezsurlatouchele..
Commenter  J’apprécie          80
Les fantômes du vieux pays

Un premier roman écrit en 10 ans et commencé à 17 ans ? Je dis bravo. J'ai adoré plonger dans ce livre, qui nous fait revisiter l'histoire des Etats Unis à partir de 1968 jusqu'à nos jours, la course effrénée du capitalisme et donc une belle critique de la société américaine mais pas que. C'est aussi quatre à cinq histoires en parallèle : celle de Samuel et de sa mère Faye, mais aussi celle de Laura, l'étudiante "plus cruche creuse tu meurs" de Samuel, celle de Freya, je ne vous dirai pas qui c'est et d'Alice et de Charles Brown et bien d'autres encore.



Bon honnêtement, ça se dilue un peu vers la fin, et d'un point de vue strictement perso, les pages sur les geeks fana de jeux en ligne m'ont barbée, mais à part ça, du bonheur en barre ce bouquin.



J'attends le deuxième avec impatience, un talent pareil, ça se guette.
Commenter  J’apprécie          170
Les fantômes du vieux pays

Breaking news ! Le gouverneur Packer, politicien américain conservateur à la mèche rebelle (toute ressemblance avec une personne existant ou ayant existé serait purement fortuite) vient de se faire agresser à Chicago ! L’agresseur(e) se nomme Faye Anderson, une femme de soixante ans, surnommée désormais par la presse « Calamity Packer ».



Tout le pays a les yeux rivés sur Chicago. Tout le pays sauf une personne : Samuel Anderson. Samuel est un professeur de lettres à l’université qui a raté sa carrière d’écrivain. Et pour oublier qu’il a raté sa carrière, Samuel passe son temps libre à jouer en ligne.



Quelle surprise lorsqu’il découvre « Calamity Packer » à la télévision pour la première fois, et quelle plus grande surprise encore lorsqu’il découvre que « Calamity Packer » n’est autre que sa mère qui l’a abandonné à l’âge de onze ans !



D’ailleurs, ce fait divers tombe à pic puisque la maison d’édition de Samuel le menace de poursuites judiciaires s’il ne rend pas immédiatement un projet de roman. Samuel décide alors de partir sur les traces de sa mère et de comprendre son geste. Il ne sait pas encore qu’il va ouvrir la boite de Pandore…



Difficile de résumer sa pensée en quelques lignes après une lecture de 950 pages !



En tous cas, je remercie les éditions Folio-Gallimard pour ce voyage aux Etats-Unis des années 1960 à 2000. Au programme à l’aller : j’ai manifesté contre la guerre au Vietnam, j’ai fumé des joints tout en écoutant Janis Joplin et j’ai découvert l’amour libre. Le retour m’a paru beaucoup plus terre à terre puisque j’y ai découvert les travers d’une époque à travers les réseaux sociaux, avec une escale par les jeux en ligne, pour finir avec les médias.



J’ai trouvé son approche du monde moderne d’une grande lucidité. Pour preuve cette citation :



"Nous sommes plus fanatiques que jamais dans le domaine de la politique, plus extrêmes que jamais dans le domaine de la religion, plus rigides que jamais dans nos raisonnements, de moins en moins capable de compassion. Nous ne voyons plus le monde que sous un angle totalitaire et inflexible. Nous passons globalement à côté des problèmes que la diversité et la communication globale engendrent. Plus personne donc ne s’occupent de principes éculés comme la vérité et le mensonge.



Sur fond de grande Histoire, l’auteur raconte également des petites histoires de la famille et des amis de Samuel. Il y a énormément de personnages et on sent que la psychologie de chacun d’entre eux a été travaillée, chaque ligne étudiée, chaque mot pesé. Le personnage de Bishop m’a personnellement beaucoup marqué.



« Les fantômes du vieux pays » est une lecture dense, volumineuse. On en prend pleins les yeux et plein les lignes. Pour moi, l’auteur aurait presque pu le séparer en plusieurs volumes. Je n’ai pas toujours été fan des romans fleuve car j’ai toujours trouvé certaines parties moins intéressantes que le reste (c’est le cas ici pour le personnage de Pwnage). Mais je vous encourage tout de même à aller au bout car cela en veut vraiment la peine.



J’ai lu que l’auteur avait mis dix ans à écrire ce roman. Le projet est ambitieux, le résultat admirable. Nathan Hill est un auteur sur qui je parie pour l’avenir !


Lien : http://mademoisellechristell..
Commenter  J’apprécie          40
Les fantômes du vieux pays

Les fantômes du vieux pays, premier roman de Nathan Hill a nécessité plus de dix ans d'écriture. Encensé par la critique Outre-Atlantique, il a remporté le L.A. Times Book prize for first fiction. Publié dans trente pays à travers le monde, ce sont les Éditions Gallimard qui ont acquis les droits pour la France. Les fantômes du vieux pays est maintenant disponible au format poche chez Folio.



Scandale aux États-Unis : le gouverneur Packer, candidat à la présidentielle, a été agressé en public par une femme de soixante et un ans qui devient une sensation médiatique. Samuel Anderson, professeur d’anglais à l’Université de Chicago, reconnaît alors à la télévision sa mère, qui l’a abandonné à l’âge de onze ans. Et voilà que l’éditeur de Samuel, qui lui avait versé une avance rondelette pour un roman qu’il n’a jamais écrit, menace de le poursuivre en justice. En désespoir de cause, le jeune homme promet un livre révélation sur cette mère dont il ne sait presque rien et se lance ainsi dans la reconstitution minutieuse de sa vie, à la découverte des secrets qui hantent sa famille depuis des décennies.



Les fantômes du vieux pays a été reçu comme étant le grand roman américain des deux dernières décennies. Son auteur, Nathan Hill est même comparé à John Irving ou Charles Dickens, rien de moins. Pour un premier roman c'est particulièrement flatteur. Quoi qu'il en soit, je dois bien l'avouer, j'ai eu un mal fou à venir à bout des 953 pages que compte ce roman fleuve. Si incontestablement, Nathan Hill sait écrire, manier l'humour, il ne connaît pas la concision. Certes, Les fantômes du vieux pays couvre la période allant des émeutes de Chicago en 1968 au New York post 11 Septembre en passant par la Norvège des années quarante et le Midwest des années soixante, mais, que c'est long !



En outre, Nathan Hill a pris un malin plaisir à introduire pléthore de personnages secondaires. Ils abondent alors même qu'ils apportent peu à l'intrigue. Ils permettent surtout à l'auteur des allées et venues dans le temps, d'aborder multitude de thèmes et de porter un regard critique sur la société américaine. Bien que parfaitement documenté, l'ambiance des différentes époques bien restituée, Les fantômes du vieux pays est un roman trop.... Trop long. Trop de personnages. Trop d'histoires secondaires. Trop de descriptions. Trop de digressions. Trop de trop. Et surtout trop peu d'information sur le personnage central du livre, la mère de Samuel. C'est donc avec une certaine satisfaction que j'ai tourné la dernière page de ce gargantuesque roman dont l'immense succès demeurera pour moi un mystère.


Lien : https://the-fab-blog.blogspo..
Commenter  J’apprécie          11
Les fantômes du vieux pays

L’histoire démarre sur des graviers lancés sur un gouverneur conservateur, candidat à l’élection présidentielle. Bon exemple de la théorie des dominos : ces quelques graviers vont conduire à un fils qui retrouve sa mère et découvre des secrets bien cachés, à cette même mère de connaître enfin la vérité sur les fantômes que son père, d’origine norvégienne, avait emmenés avec lui lorsqu’il a émigré aux Etats-Unis.



C’est le genre de roman qui entremêle différents destins : celui de Samuel, professeur dans une université de seconde zone et écrivain raté, Faye dont la vie semble n’avoir été faite que de frustrations, Béthany, violoniste de renom mais qui souffre de la mort de son frère jumeau, Bishop, le frère de Bethany, qui semble ne s’être jamais remis d’un traumatisme durant l’enfance… J’ai employé le mot « destin » et non « vie », comme si chacun de ses personnages avait une destinée et que, quels que soient les choix qu’il fait, il se retrouve toujours renvoyé à elle. L’auteur fait d’ailleurs un parallèle entre la vraie vie et celle imaginaire dont on fait l’expérience dans les jeux vidéo ou les petits livres « histoires dont vous êtes le héros ». A certains croisements de votre vie, vous devez faire des choix et, seulement après, vous savez si c’est le bon choix ou pas. Pour certains, ils font systématiquement le mauvais choix et leur vie aurait pu être tout à fait autre si ils avaient fait des choix différents.



Le roman nous plonge également dans les émeutes de Chicago en 1968. Il nous raconte la vie des étudiants sur le campus, les aspirations de chacun, les réunions de groupe. Il nous ramène à une époque où l’on enseignait encore aux jeunes filles à être de bonnes épouses, ce qui devait être le seul but de leur vie. Pourquoi vouloir aller à l’université ? L’ancienne génération ne comprend pas ces jeunes aux cheveux longs qui se droguent et prônent l’amour libre. Nous subissons de plein fouet les violences policières.



J’aurais en revanche bien aimé en savoir plus sur la vie de Faye. C’est pour moi le personnage principal du roman. Nous apprenons petit à petit qu’elle est allée à l’université, pourquoi elle est rentrée épouser Henry pour finalement quitter sa famille quelques années après et comment tout cela a pu l’amener à, un jour, jeter de petits graviers. Mais j’aurais aimé savoir ce qu’elle a fait de sa vie, ce qu’elle a vécu. Il y a une grand blanc d’une vingtaine d’années qui j’aurais bien aimé voir comblé. C’est probablement ce que je reprocherais à ce roman.



Je crois savoir que c’est le premier roman de cet auteur qui me semble très prometteur.

Commenter  J’apprécie          00
Les fantômes du vieux pays

SAmuel a été abandonné par sa mère et a grandi avec son père vendeur de surgelé passionné par son métier. Des années plus tard, enseignant en littérature, un avocat fait appel à lui pour écrire une lettre en faveur de sa mère qui a attaqué un candidat à la présidentielle. C’est un livre foisonnant. Il serait risqué de se lancer dans un résumé tant il y a de personnages, d’événements et de quêtes de la part des personnages. C’est une belle fresque avec des voyages dans le temps. On passe du présent durant lequel on suit Samuel au passé avec sa mère en 1968 durant les manifestations contre la guerre au Viet-Nam.

Derrière la fresque se dessine une Amérique dont les opinions sont guidées par les médias et par ceux qui présentent au mieux la vérité ou le plus rapidement, pour ne laisser aux autres que l’obligation de se défendre face à des accusations, une Amérique friande de scandales, un pays où les étudiants d’université peuvent rappeler à leur enseignant que c’est eux qui commandent, des étudiants qui pour souligner leurs actions humanitaire dans un dossier de candidature à l’université vont se rendre deux fois dans une maison de retraite car deux fois cela suffit pour le noter sur un dossier.

Ce qui m’a beaucoup plu et que je garderai en mémoire ce sont des dialogues souvent hilarants et des situations irréalistes du fait des arguments donnés par les personnages qui se défendent : l'étudiante qui a recopié un devoir sur internet mais qui soulève de manière très pertinente que comme elle a acheté le devoir, il devient sa propriété.

Malgré un personnage principal un peu mou passionné par un jeu vidéo en ligne, publié une fois, un peu perdu qui recherche désespéremment la cause du départ de sa mère “plantée en lui comm un écharde impossible à enlever”, on s’y attache pour son incapacité à comprendre ce qui lui arrive, à ne pas se libérer de son passé, de sa mère, de son ami d’enfance qui lui demande de ne surtout pas déclarer sa flemme à sa soeur.

Le roman se déroule de manière calme malgré les drames qui se révèlent doucement derrière et c’est tellement bien mené que je me suis laissée emportée sans avoir vu le dénouement arriver.

C’est une plume très précise qui déroule ce pavé. Une belle prouesse pour un premier roman au cours duquel on ne s’essoufle jamais.




Lien : https://www.babelio.com/monp..
Commenter  J’apprécie          40




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Nathan Hill (1048)Voir plus

Quiz Voir plus

Raymond Queneau contre Marcel Aymé

Les fleurs bleues

Raymond Queneau
Marcel Aymé
Ce n'est pas de Barbara Cartland ?

10 questions
64 lecteurs ont répondu
Thèmes : tribuCréer un quiz sur cet auteur

{* *}